Bis repetita...

Bis repetita placent.

Je pensais à ça, hier : "Bis répétita placent"...

 On aime quand les choses se répètent. Mais qui aime ? Je constate : surtout les animaux... ET LES ENFANTS ! 

Ils aiment les rituels.

(Nous, enfin moi et peut-être vous, "bis répétita..." ça me gave un peu.! C'est pas qu'il me faille du neuf en permanence, ce serait autant ridicule, mais quand c'est toujours téléphoné et qu'on voit les choses venir de loin, ça me fatigue un peu...)

J'imagine que c'est rassurant. Les choses arrivent comme on sait à l'avance qu'elles vont arriver.

Quand on raconte à un petit une histoire qu'il connaît, il attend la suite avec gourmandise. une suite qu'il connaît...

"Bis repetita...", c'est l'esprit au repos qui laisse toute la place au désir, au plaisir, à la jouissance retardée... l'attende du plaisir.

Il y a peut-être deux formes de "mentalités" : les "bis repetita placent" et les "bis repetita ... gavent"!...

Qui est qui ?

il y a 4 minutes, Blaquière a dit :

Il y a peut-être deux formes de "mentalité" : les "bis repetita placent" et les "bis repetita ... gavent"!...

Eh bien, le Soleil qui se lève le matin est peut être le premier, et la guerre à venir est peut-être le second ?

il y a 10 minutes, hbou a dit :

Eh bien, le Soleil qui se lève le matin est peut être le premier, et la guerre à venir est peut-être le second ?

Bien vu ! Mais le soleil qui revient tous les jours me "placent" et la guerre à venir me "gavent"... Ce n'est donc pas si simple que ce que j'envisageais au départ...

Vous pouvez reformuler la question ?

il y a 7 minutes, Blaquière a dit :

Bien vu ! Mais le soleil qui revient tous les jours me "placent" et la guerre à venir me "gavent"... Ce n'est donc pas si simple que ce que j'envisageais au départ...

Ou alors, c'est justement plus simple que cela. Je suis comme les enfants, je ne me lasse jamais de ce que j'aime, et ce que je n'aime pas me gave, je voudrais que cela ne revienne jamais. Ce qui parait compliqué, c'est que les enfants savent ce qu'ils aiment, alors que les adultes ont été pervertis et ne le savent pas souvent.

il y a 14 minutes, Sittelle a dit :

Vous pouvez reformuler la question ?

Tu préfères que les choses se répètent ou qu'elles changent ?

Mais @hbou a bien dit ; ce qu'on aime on aime le voir revenir et ce qu'on n'aime pas non...

C'est un peu le problème de la mode, qui change sans arrêt mais superficiellement. Ça change pour être toujours pareil.

il y a 16 minutes, Blaquière a dit :

Tu préfères que les choses se répètent ou qu'elles changent ?

Les guerres, comme la mode, ne sont jamais les mêmes... Le changement n'est pas ce que l'on croit, c'est quand on apprend à faire quelque chose que l'on ne savait pas faire auparavant. Une fois que l'on a appris, cela se répète.

Il y a donc effectivement quelque chose que je n'avais pas vu. Les enfants peuvent écouter cent fois la même histoire. Un adulte, pour lui donner l’illusion d'un changement, ira voir cent fois le même opéra qui sera à chaque fois interprété différemment. Bien-sûr aimer peut s'user au fil du temps pour des raisons diverses, mais là c'est quelque chose que l'on peut aimer sans se lasser. Il y a donc quelque chose comme de la lassitude... Je ne sais pas trop ce que c'est.

il y a 1 minute, hbou a dit :

Les guerres, comme la mode, ne sont jamais les mêmes... Le changement n'est pas ce que l'on croit, c'est quand on apprend à faire quelque chose que l'on ne savait pas faire auparavant. Une fois que l'on a appris, cela se répète.

Il y a donc effectivement quelque chose que je n'avais pas vu. Les enfants peuvent écouter cent fois la même histoire. Un adulte, pour lui donner l’illusion d'un changement, ira voir cent fois le même opéra qui sera à chaque fois interprété différemment. Bien-sûr aimer peut s'user au fil du temps pour des raisons diverses, mais là c'est quelque chose que l'on peut aimer sans se lasser. Il y a donc quelque chose comme de la lassitude... Je ne sais pas trop ce que c'est.

Tu as dit le mot, j'y pensais : la lassitude. L'usure. C'est les choses moins "solides" qui s'usent plus facilement ?

L'illusion du changement... C'est vrai ! Ça nous suffit souvent. Plus ça change plus c'est pareil... Mais on ne veut pas se l'avouer peut-être.

il y a 10 minutes, Blaquière a dit :

Tu as dit le mot, j'y pensais : la lassitude. L'usure. C'est les choses moins "solides" qui s'usent plus facilement ?

Je ne sais pas. Si quelque chose me vient...

il y a 10 minutes, Blaquière a dit :

L'illusion du changement... C'est vrai ! Ça nous suffit souvent. Plus ça change plus c'est pareil... Mais on ne veut pas se l'avouer peut-être.

Nous ne voyons pas les changements alors que nous voyons ce qui nous donne l'illusion du changement. Je ne vois pas que j'ai appris à aimer les opéras, je vois seulement qu'ils sont tous différents. Nous ne voyons que la répétition, pas le changement. Au niveau social le changement est l'apparition de l'opéra, au niveau individuel, que je suis allé en voir un.

Il a été dit aussi que l'histoire ne se répétait que sous forme de caricature. Comme si une répétition voulue était vouée à l'échec.

Mais la caricature n'est pas une répétition.

 Comme si le temps lui-même était un empêcheur de répéter en rond. 

Et les changements sont souvent infimes et c'est l'effet papillon  (ou la théorie du chaos). Un infime différence aboutira avec le temps à des effets totalement différents.

J'ai un peu peur qu'on s'en réjouisse facilement.  Qu'on s'imagine toujours changeant, toujours nouveau alors qu'on l'est si peu... Alors qu'on roule, nous et le monde sur des rails...

il y a 50 minutes, Blaquière a dit :

Tu as dit le mot, j'y pensais : la lassitude. L'usure. C'est les choses moins "solides" qui s'usent plus facilement ?

En fait, je crois que c'est un problème mécanique (du cerveau), car la répétition provient de la connaissance, de ce que l'homme a créé. Il n'y a pas deux couchers de soleil identique, alors que tu peux filmer un coucher de soleil et visionner deux fois le même. D'où également les problèmes inattention et aussi ce qui peut nous sembler être de la prudence chez les animaux pour qui chaque situation est différente, sans que ce ne soit une illusion. Dit autrement, nous ne sommes pas habitués à la répétition. Ce n'est donc un problème d'aimer ou de ne pas aimer. L'illusion du changement permet d'éviter cette lassitude. Il n'y aurait pas de mode si cela ne changeait pas chaque année.

Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

J'imagine que c'est rassurant. Les choses arrivent comme on sait à l'avance qu'elles vont arriver.

Ou qu'on souhaite qu'elles adviennent.

C'est le principe de la musique. Quand on l'écoute, l'esprit est au présent et au futur. Et quand l'attente est satisfaite, on ressent du plaisir.

Si les sons musicaux agissent plus puissamment sur nous que ceux de la nature, c'est que la nature se borne à exprimer des sentiments, au lieu que la musique nous les suggère.

Le sentiment du beau n'est pas un sentiment spécial, mais tout sentiment éprouvé par nous revêtira un caractère esthétique, pourvu qu'il ait été suggéré et non pas causé.  (L'érotisme)H.Bergson

Les mouvements saccadés ou désordonnés n'ont aucune grâce.

il y a 2 minutes, hbou a dit :

En fait, je crois que c'est un problème mécanique (du cerveau), car la répétition provient de la connaissance, de ce que l'homme a créé. Il n'y a pas deux couchers de soleil identique, alors que tu peux filmer un coucher de soleil et visionner deux fois le même. D'où également les problèmes inattention et aussi ce qui peut nous sembler être de la prudence chez les animaux pour qui chaque situation est différente, sans que ce ne soit une illusion. Dit autrement, nous ne sommes pas habitués à la répétition. Ce n'est donc un problème d'aimer ou de ne pas aimer. L'illusion du changement permet d'éviter cette lassitude. Il n'y aurait pas de mode si cela ne changeait pas chaque année.

Oui ! J'imagine bien le cerveau (son fonctionnement) comme un calque. Quand une nouvelle image correspond à celle en mémoire, ça doit produire une sorte de réjouissance... "Tout est bien !"

à l’instant, Blaquière a dit :

Oui ! J'imagine bien le cerveau (son fonctionnement) comme un calque. Quand une nouvelle image correspond à celle en mémoire, ça doit produire une sorte de réjouissance... "Tout est bien !"

En fait, je disais plutôt qu'il doit s''en désintéresser. Il y a des choses assez étonnantes dans le fonctionnement du cerveau. Par exemple, il y a une "mémoire" volatile des dix dernières perceptions. Tu es au volant d'une voiture, c'est très répétitif, tu penses alors à autre chose. Puis, quelque chose se produit. Cette "mémoire" permet de te représenter très rapidement ce que tu n'as pas vu, afin que tu puisses y réagir. Si rien ne se produit, les perceptions suivantes remplacent les précédentes. Ainsi, le cerveau ignore ce qui est répétitif. C'est peut-être pourquoi nous l'acceptons tant que nous ne nous en sommes pas lassés.

il y a 4 minutes, Talon 1 a dit :

Ou qu'on souhaite qu'elles adviennent.

C'est le principe de la musique. Quand on l'écoute, l'esprit est au présent et au futur. Et quand l'attente est satisfaite, on ressent du plaisir.

Si les sons musicaux agissent plus puissamment sur nous que ceux de la nature, c'est que la nature se borne à exprimer des sentiments, au lieu que la musique nous les suggère.

Le sentiment du beau n'est pas un sentiment spécial, mais tout sentiment éprouvé par nous revêtira un caractère esthétique, pourvu qu'il ait été suggéré et non pas causé.  (L'érotisme)H.Bergson

Les mouvements saccadés ou désordonnés n'ont aucune grâce.

C'est vrai que la nature ne nous parle pas à nous. Elle "émet" à la cantonade ! Elle suit son cours. Alors que la musique s'adresse à nous, elle est "pour nous". Quand la nature est "en soi". Qu'on l'écoute ou pas.

(Il y a une certaine différence dans ce qu'on dit ! Les sentiments de la nature, pour moi, ça passe mal ! )

il y a 9 minutes, hbou a dit :

En fait, je disais plutôt qu'il doit s''en désintéresser. Il y a des choses assez étonnantes dans le fonctionnement du cerveau. Par exemple, il y a une "mémoire" volatile des dix dernières perceptions. Tu es au volant d'une voiture, c'est très répétitif, tu penses alors à autre chose. Puis, quelque chose se produit. Cette "mémoire" permet de te représenter très rapidement ce que tu n'as pas vu, afin que tu puisses y réagir. Si rien ne se produit, les perceptions suivantes remplacent les précédentes. Ainsi, le cerveau ignore ce qui est répétitif. C'est peut-être pourquoi nous l'acceptons tant que nous ne nous en sommes pas lassés.

C'est très intéressant ce que tu dis. Comme si ce qui est répétitif n'avait pas eu lieu... ne mous intéressait pas. C'est la routine.  Le temps en boucle.

Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

Bis repetita placent.

Je pensais à ça, hier : "Bis répétita placent"...

 On aime quand les choses se répètent. Mais qui aime ? Je constate : surtout les animaux... ET LES ENFANTS ! 

Ils aiment les rituels.

(Nous, enfin moi et peut-être vous, "bis répétita..." ça me gave un peu.! C'est pas qu'il me faille du neuf en permanence, ce serait autant ridicule, mais quand c'est toujours téléphoné et qu'on voit les choses venir de loin, ça me fatigue un peu...)

J'imagine que c'est rassurant. Les choses arrivent comme on sait à l'avance qu'elles vont arriver.

Quand on raconte à un petit une histoire qu'il connaît, il attend la suite avec gourmandise. une suite qu'il connaît...

"Bis repetita...", c'est l'esprit au repos qui laisse toute la place au désir, au plaisir, à la jouissance retardée... l'attende du plaisir.

Il y a peut-être deux formes de "mentalités" : les "bis repetita placent" et les "bis repetita ... gavent"!...

Qui est qui ?

La répétition, le cercle, la cyclicité, l'éternel retour du même... un signe du divin (l'infini) dans ce bas monde ! Une "configuration" qui fait et crée du sens contrairement à tout ce qui est linéaire.

Tout ce qui est cyclique est philosophiquement énigmatique car il s'agit d'une réincarnation, comment une chose peut-elle naître de sa propre fin, comme le phénix de ses cendres ? 

Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

Il a été dit aussi que l'histoire ne se répétait que sous forme de caricature. Comme si une répétition voulue était vouée à l'échec.

Mais la caricature n'est pas une répétition.

 Comme si le temps lui-même était un empêcheur de répéter en rond. 

Et les changements sont souvent infimes et c'est l'effet papillon  (ou la théorie du chaos). Un infime différence aboutira avec le temps à des effets totalement différents.

J'ai un peu peur qu'on s'en réjouisse facilement.  Qu'on s'imagine toujours changeant, toujours nouveau alors qu'on l'est si peu... Alors qu'on roule, nous et le monde sur des rails...

Les rails sont pour moi un symbole de continuité du changement.

L'éternel retour est une ineptie, rien ne se représente de la même façon, tout change à chaque instant, il n'y a que ceux qui le voient et ceux qui ne le voient pas.

il y a 33 minutes, Don Juan a dit :

L'éternel retour est une ineptie, rien ne se représente de la même façon, tout change à chaque instant, il n'y a que ceux qui le voient et ceux qui ne le voient pas.

Comment déterminer qu'il y a eu un changement si l'on ne sait pas déterminer si que ce qui s'est produit n'était pas de qui devait se produire ?

à l’instant, hbou a dit :

Comment déterminer qu'il y a eu un changement si l'on ne sait pas déterminer si que ce qui s'est produit n'était pas de qui devait se produire ?

On détermine qu'il y a un changement lorsqu'une chose n'est pas la même qu'à un autre instant.

Quant à ce qui devrait se produire, on ne sait rien, les causes de ce qui se produit ne peuvent que nous échapper dans leur plus grande quantité.

Le reste est ce que l'on a besoin d'imaginer.