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Guillaume_des_CS

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Aruna a dit :

Va t'en pas  de Richard Desjardins

Ce sont les paroles d'une chanson. Lorsque j'écoute cette chanson, je me sens étreint par une intensité. Je sens la mort proche et la vie qui palpite. Et l'amour aussi. Voici la chanson interprétée par Desjardins, pour ceux qui ne connaissent pas et qui veulent tenter l'expérience.

IQuand j’étais sur la terre
Sous-locataire
D’un kilo de futur
Des monsieurs incomplets-veston m’ont invité
À une grande déception

Maintenant je ne pleure plus
Je ramasse des vies
Pour le jour J
Et dans mon cœur-bunker

Je frappe monnaie à ton effigie

Va-t’en pas
Dehors les chemins sont coulants
Les serments de rosée

Va-t’en pas
Dehors y a des silences bondés
D’autobus tombés
Sur le dos

Et vaniteux qu’ils sont
Aux bouquets de clés
Aux bijoux de panique
Ils vont t’asseoir dans un bureau
Pendant qu’ici

Il fait beau

Ils perceront l’écran
Pour t’offrir une carrière
Où noyer ton enfant

«Ils briseront les lois
Les cadenas
Et les os»

Va-t’en pas
Dehors y a des orgies
Jusqu’au fond des batteries

Va-t’en pas
Dehors j’ai vu un ciel si dur
Que tombaient les oiseaux

Tu sais que je lis
Sous les robes du temps
Et dans les lignes du ciment
Toi tu as des yeux
Qui trahissent le sort
Tu mérites l’amour

Maintenant que tu vois
Ce qui n’existe pas
Et si tu veux venir
Neptune me guide

Où j’ai semé des larmes
Mes armes sont en fleurs

Va-t’en pas
Moi j’ai tant d’amis
Je peux pas les compter

Va-t’en pas
J’ai autant d’amis
Que mille Mexico

Va-t’en pas

 

Sublime. Merci. 

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  • Créé
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Membre, 42ans Posté(e)
Crève Membre 3 576 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
Posté(e)

une charogne est un poème quasi nécrophile, j'adore !

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 13 minutes, Crève a dit :

une charogne est un poème quasi nécrophile, j'adore !

Pourquoi t’es necrophile? :D 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Aruna a dit :

Va t'en pas  de Richard Desjardins

Ce sont les paroles d'une chanson. Lorsque j'écoute cette chanson, je me sens étreint par une intensité. Je sens la mort proche et la vie qui palpite. Et l'amour aussi. Voici la chanson interprétée par Desjardins, pour ceux qui ne connaissent pas et qui veulent tenter l'expérience.

IQuand j’étais sur la terre
Sous-locataire
D’un kilo de futur
Des monsieurs incomplets-veston m’ont invité
À une grande déception

Maintenant je ne pleure plus
Je ramasse des vies
Pour le jour J
Et dans mon cœur-bunker

Je frappe monnaie à ton effigie

Va-t’en pas
Dehors les chemins sont coulants
Les serments de rosée

Va-t’en pas
Dehors y a des silences bondés
D’autobus tombés
Sur le dos

Et vaniteux qu’ils sont
Aux bouquets de clés
Aux bijoux de panique
Ils vont t’asseoir dans un bureau
Pendant qu’ici

Il fait beau

Ils perceront l’écran
Pour t’offrir une carrière
Où noyer ton enfant

«Ils briseront les lois
Les cadenas
Et les os»

Va-t’en pas
Dehors y a des orgies
Jusqu’au fond des batteries

Va-t’en pas
Dehors j’ai vu un ciel si dur
Que tombaient les oiseaux

Tu sais que je lis
Sous les robes du temps
Et dans les lignes du ciment
Toi tu as des yeux
Qui trahissent le sort
Tu mérites l’amour

Maintenant que tu vois
Ce qui n’existe pas
Et si tu veux venir
Neptune me guide

Où j’ai semé des larmes
Mes armes sont en fleurs

Va-t’en pas
Moi j’ai tant d’amis
Je peux pas les compter

Va-t’en pas
J’ai autant d’amis
Que mille Mexico

Va-t’en pas

 

En effet, je connaissais pas. y'a quelque chose !

 Mais je suis partagé...

Y'a des trucs beaux : "Je frappe monnaie à ton effigie", j'aime bien. D'autres choses moins...

Comme une poésie qui cherche l'étonnement... Mais c'est déjà bien... On pense à Léo Ferré.

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

En effet, je connaissais pas. y'a quelque chose !

 Mais je suis partagé...

Y'a des trucs beaux : "Je frappe monnaie à ton effigie", j'aime bien. D'autres choses moins...

Comme une poésie qui cherche l'étonnement... Mais c'est déjà bien... On pense à Léo Ferré.

Oui, la poésie a ceci de particulier qu'elle est capable de produire une forme de choc ou de brouillage qui perturbe les chemins synaptiques routiniers. D'autres chemins sont ouverts par l'association d'images, de sons ou de rythmes insolites. Grâce à cela, l'espace d'un instant on peut sortir de soi-même, devenir quelque chose de totalement inconnu jusqu'à alors. Leo Ferre manie cela à merveille aussi, c'est vrai.

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Aruna a dit :

Oui, la poésie a ceci de particulier qu'elle est capable de produire une forme de choc ou de brouillage qui perturbe les chemins synaptiques routiniers. D'autres chemins sont ouverts par l'association d'images, de sons ou de rythmes insolites

Sans parler de synesthésies... 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Guillaume_des_CS a dit :

Sans parler de synesthésies... 

Décidément, il faut que je m'achète un dictionnaire !

 

La synesthésie (du grec syn, « avec » (union), et aesthesis, « sensation ») est un phénomène neurologique non pathologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés (de manière durable).

"Non pathologique" : ça me rassure ! :smile2:

En tout cas, c'était le mot exact !

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Blaquière a dit :

Décidément, il faut que je m'achète un dictionnaire !

 

La synesthésie (du grec syn, « avec » (union), et aesthesis, « sensation ») est un phénomène neurologique non pathologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés (de manière durable).

"Non pathologique" : ça me rassure ! :smile2:

En tout cas, c'était le mot exact !

Merci. (Pas besoin d'acheter un dictionnaire! Mon seul dictionnaire est cnrtl.fr si ça peut t'aider... Je crois qu'il est assez fiable, et qu'il couvre assez largement l'amplitude de la "réalité" du mot. Cela dit, il n'est pas parfait. Il m'arrive à moi-même de le questionner... Mais bon, moi, je questionne tout...)

 

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  • 2 semaines après...
Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
Il ne suffit pas d’ouvrir la fenêtre

Il ne suffit pas d’ouvrir la fenêtre
Pour voir les champs et la rivière.
Il n’est pas suffisant de ne pas être aveugle
Pour voir les arbres et les fleurs.
Il ne faut avoir aucune philosophie.
Avec la philosophie, il n’y a pas d’arbres : il y a seulement des idées.
Il n’y a que chacun de nous, pareil à une cave.
Il n’y a qu’une fenêtre fermée, et le monde entier au-dehors ;
Et un rêve de ce qui pourrait être vu si la fenêtre s’ouvrait,
et qui n’est jamais ce qui est vu lorsque la fenêtre s’ouvre.
 
Fernando Pessoa
 
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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 608 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Ce poème sur Jeanne d’Arc, mais aussi j’imagine, la nostalgie exprimée ici par Charles Péguy tué au front en 1914.

Les origines Lorraine de ma famille, et la remarquable description ciselée du lieu sous forme de texte, y sont sûrement pour quelque chose aussi…

 

Adieu, Meuse endormeuse et douce à mon enfance,

Qui demeures aux prés, où tu coules tout bas.

Meuse, adieu : j’ai déjà commencé ma partance

En des pays nouveaux où tu ne coules pas.

 

 Voici que je m’en vais en des pays nouveaux :

Je ferai la bataille et passerai les fleuves ;

Je m’en vais m’essayer à de nouveaux travaux,

Je m’en vais commencer là-bas des tâches neuves. 

 

Et pendant ce temps-là, Meuse ignorante et douce,

Tu couleras toujours, passante accoutumée,

Dans la vallée heureuse où l’herbe vive pousse, 

O Meuse inépuisable et que j’avais aimée. 

 

                            Un silence 

 

Tu couleras toujours dans l’heureuse vallée ;

Où tu coulais hier, tu couleras demain.

Tu ne sauras jamais la bergère en allée,

Qui s’amusait, enfant, à creuser de sa main

Des canaux dans la terre, - à jamais écroulés. 

 

La bergère s’en va, délaissant les moutons,

Et la fileuse va, délaissant les fuseaux.

Voici que je m’en vais loin de tes bonnes eaux,

Voici que je m’en vais bien loin de nos maisons. 

 

Meuse qui ne sait rien de la souffrance humaine,

O Meuse inaltérable et douce à toute enfance,

O toi qui ne sais pas l’émoi de la partance,

Toi qui passes toujours et qui ne pars jamais

 O toi qui ne sais rien de nos mensonges faux, 

 

O Meuse inaltérable, ô Meuse que j’aimais,

  

                              Un silence

 

Quand reviendrai-je ici filer encore la laine ?

Quand verrai-je tes flots qui passent par chez nous ?

Quand nous reverrons-nous ? et nous reverrons-nous ? 

 

Meuse que j’aime encore, ô ma Meuse que j’aime. 

 

Jeanne d’Arc, A Domrémy,1897

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Aruna a dit :
Il ne suffit pas d’ouvrir la fenêtre

Il ne suffit pas d’ouvrir la fenêtre
Pour voir les champs et la rivière.
Il n’est pas suffisant de ne pas être aveugle
Pour voir les arbres et les fleurs.
Il ne faut avoir aucune philosophie.
Avec la philosophie, il n’y a pas d’arbres : il y a seulement des idées.
Il n’y a que chacun de nous, pareil à une cave.
Il n’y a qu’une fenêtre fermée, et le monde entier au-dehors ;
Et un rêve de ce qui pourrait être vu si la fenêtre s’ouvrait,
et qui n’est jamais ce qui est vu lorsque la fenêtre s’ouvre.
 
Fernando Pessoa
 

Je comprends bien ce qu'il veut dire, mais je suis pas d'accord du tout !

Bien sûr tout dépend quelle philosophie il s'agit...

Mais j'aurais tendance à penser que c'est avec la philosophie, que la fenêtre s'ouvre

et qu'avec elle, il y a non seulement les arbres, les fleurs et même les oiseaux...

Mais aussi l'idée des arbres des fleurs et des oiseaux

et aussi pourquoi et comment et combien je les aimes...

 

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)

A l Amour

de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

 

Reprends de ce bouquet les trompeuses couleurs,

Ces lettres qui font mon supplice,

Ce portrait qui fut ton complice,

Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs

 

Je te rends ce trésor funeste,

Ce froid témoin de mon affreux ennui,

Ton souvenir brûlant, que je déteste,

Sera bientôt froid comme lui.

 

Oh! Reprends tout...si ma main tremble encore,

C est que j ai cru te voir sous ces traits que j abhorre

Oui j ai cru rencontrer le regard d un trompeur,

Ce fantôme a troublé mon courage timide

 

Ciel ! On peut donc mourir à l aspect d un perfide,

Si son ombre fait tant de peur !

Comme ces feux errants dont le reflet égare

La flamme de ses yeux a passé devant moi

 

Je rougis d oublier qu enfin tout nous sépare,

Mais je n en rougis que pour toi.

Que mes froids sentiments s expriment avec peine !

Amour...que je te hais de m apprendre la haine !

 

Éloigne toi, reprends ces trompeuses couleurs,

Ces lettres, qui font mon supplice,

Ce portrait, qui fut ton complice

Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs !

 

Cache au moins ma colère au cruel qui t envoie,

Dis que j ai tout brisé, sans larmes, sans efforts,

En lui peignant mes douloureux transports

Tu lui donnerais trop de joie

 

Reprends aussi, reprends les écrits dangereux

Où, cachant sous des fleurs son premier artifice,

Il voulut essayer sa cruauté novice

Sur un coeur simple et malheureux

 

Quand tu voudras encore égarer l innocence,

Quand tu voudras voir brûler et languir,

Quand tu voudras faire aimer et mourir,

N emprunte pas d autre éloquence

 

L art de séduire est là, comme il est dans son coeur

Va ! Tu n as plus besoin d étude

Sois léger par penchant, ingrat par habitude,

Donne la fièvre, amour, et garde ta froideur

 

Ne change rien aux aveux pleins de charmes

Dont la magie entraîne au désespoir

tu peux de chaque mot calculer le pouvoir

Et choisir ceux encore imprégnés de mes larmes

 

Il n ose me répondre, il s envole..il est loin

Puisse t il d un ingrat éterniser l absence !

Il faudrait par fierté sourire en sa présence :

j aime mieux souffrir sans témoin

 

il ne reviendra plus, il sait que je l abhorre,

je l ai dit à l amour, qui déjà s est enfui

S il osait revenir, je le dirais encore !

mais on approche, on parle...hélas ! Ce n est pas lui !

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, sera-angel a dit :

A l Amour

de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

 

Reprends de ce bouquet les trompeuses couleurs,

Ces lettres qui font mon supplice,

Ce portrait qui fut ton complice,

Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs

 

Je te rends ce trésor funeste,

Ce froid témoin de mon affreux ennui,

Ton souvenir brûlant, que je déteste,

Sera bientôt froid comme lui.

 

Oh! Reprends tout...si ma main tremble encore,

C est que j ai cru te voir sous ces traits que j abhorre

Oui j ai cru rencontrer le regard d un trompeur,

Ce fantôme a troublé mon courage timide

 

Ciel ! On peut donc mourir à l aspect d un perfide,

Si son ombre fait tant de peur !

Comme ces feux errants dont le reflet égare

La flamme de ses yeux a passé devant moi

 

Je rougis d oublier qu enfin tout nous sépare,

Mais je n en rougis que pour toi.

Que mes froids sentiments s expriment avec peine !

Amour...que je te hais de m apprendre la haine !

 

Éloigne toi, reprends ces trompeuses couleurs,

Ces lettres, qui font mon supplice,

Ce portrait, qui fut ton complice

Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs !

 

Cache au moins ma colère au cruel qui t envoie,

Dis que j ai tout brisé, sans larmes, sans efforts,

En lui peignant mes douloureux transports

Tu lui donnerais trop de joie

 

Reprends aussi, reprends les écrits dangereux

Où, cachant sous des fleurs son premier artifice,

Il voulut essayer sa cruauté novice

Sur un coeur simple et malheureux

 

Quand tu voudras encore égarer l innocence,

Quand tu voudras voir brûler et languir,

Quand tu voudras faire aimer et mourir,

N emprunte pas d autre éloquence

 

L art de séduire est là, comme il est dans son coeur

Va ! Tu n as plus besoin d étude

Sois léger par penchant, ingrat par habitude,

Donne la fièvre, amour, et garde ta froideur

 

Ne change rien aux aveux pleins de charmes

Dont la magie entraîne au désespoir

tu peux de chaque mot calculer le pouvoir

Et choisir ceux encore imprégnés de mes larmes

 

Il n ose me répondre, il s envole..il est loin

Puisse t il d un ingrat éterniser l absence !

Il faudrait par fierté sourire en sa présence :

j aime mieux souffrir sans témoin

 

il ne reviendra plus, il sait que je l abhorre,

je l ai dit à l amour, qui déjà s est enfui

S il osait revenir, je le dirais encore !

mais on approche, on parle...hélas ! Ce n est pas lui !

 

Belle fin ! qui surprend...

et m'a fait penser au dernier vers du "22 septembre" :

"Mais c'est triste de n'être plus triste sans vous...."

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Invité sera-angel
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Invité sera-angel
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Posté(e)
il y a 8 minutes, Blaquière a dit :

Belle fin ! qui surprend...

et m'a fait penser au dernier vers du "22 septembre" :

"Mais c'est triste de n'être plus triste sans vous...."

EH oui c'est bien connu "toujours femme varie, bien fol qui s'y fie" :D 

Exact, c'est presque une fin identique .. la "tienne"est toute aussi "belle"

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Je comprends bien ce qu'il veut dire, mais je suis pas d'accord du tout !

Bien sûr tout dépend quelle philosophie il s'agit...

Mais j'aurais tendance à penser que c'est avec la philosophie, que la fenêtre s'ouvre

et qu'avec elle, il y a non seulement les arbres, les fleurs et même les oiseaux...

Mais aussi l'idée des arbres des fleurs et des oiseaux

et aussi pourquoi et comment et combien je les aimes...

 

Peut-être que toi, tu parles de la fenêtre qui donne sur la cour. Et que Pessoa parle de la fenêtre qui donne sur les horizons infinis. ☺️

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Invité sera-angel
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Invité sera-angel
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Posté(e)
Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

Je comprends bien ce qu'il veut dire, mais je suis pas d'accord du tout !

Bien sûr tout dépend quelle philosophie il s'agit...

Mais j'aurais tendance à penser que c'est avec la philosophie, que la fenêtre s'ouvre

et qu'avec elle, il y a non seulement les arbres, les fleurs et même les oiseaux...

Mais aussi l'idée des arbres des fleurs et des oiseaux

et aussi pourquoi et comment et combien je les aimes...

 

 

il y a 13 minutes, Aruna a dit :

Peut-être que toi, tu parles de la fenêtre qui donne sur la cour. Et que Pessoa parle de la fenêtre qui donne sur les horizons infinis. ☺️

et moi je le ressens comme ça :

Pessoa disait que " penser c'est être dérangé des yeux"

il disait n'avoir pas de philosophie , mais avoir des sens !

Penser pour lui c'était fermer les yeux, et ne pas penser c'était tirer les rideaux

Il parlait du mystère de la vie, de ce qu'on ne voit pas, de l'invisible qu'il faut sentir et ressentir

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Invité sera-angel
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Invité sera-angel
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Posté(e)

Victor Hugo

Tas de pierres

(un peu dans la meme intention que Pessoa)

 

Ce n est pas le silence..

Écoute ! Tout est noir,

Et dès que tout se tait, tout commence à parler (Tas de pierres)

Sont pleines de secrets qu elles vont révéler.

Ce silence du soir,

De cette ombre en disant des choses inconnues.

Une foule de voix sortir confusément

Le ciel verse un repos immense, pour l oreille

Il semble que les eaux, les plaines et les nues

Tout bruit a cessé. L âme entend en ce moment

la nuit obscure fait toute chose pareille,

Et dès que tout se tait, tout commence à parler.

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, sera-angel a dit :

Victor Hugo

Tas de pierres

(un peu dans la meme intention que Pessoa)

 

Ce n est pas le silence..

Écoute ! Tout est noir,

Et dès que tout se tait, tout commence à parler (Tas de pierres)

Sont pleines de secrets qu elles vont révéler.

Ce silence du soir,

De cette ombre en disant des choses inconnues.

Une foule de voix sortir confusément

Le ciel verse un repos immense, pour l oreille

Il semble que les eaux, les plaines et les nues

Tout bruit a cessé. L âme entend en ce moment

la nuit obscure fait toute chose pareille.

Sublime! Merci de m'avoir fait découvrir! MOI (!) qui croyait tout savoir de lui... D'ailleurs, comment pourrait-on? Mon dieu mais quel âne je fais parfois...

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Invité sera-angel
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Invité sera-angel
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Posté(e)
il y a 5 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Sublime! Merci de m'avoir fait découvrir! MOI (!) qui croyait tout savoir de lui... D'ailleurs, comment pourrait-on? Mon dieu mais quel âne je fais parfois...

Je voue une passion sans fin à Victor Hugo !!! et depuis très très petite d'ailleurs :)

Voilà un texte d'actualité pour ce soir !

A mademoiselle Louise B (les chants du crépuscule) de Victor Hugo

I

L'année en s'enfuyant par l'année est suivie.
Encore une qui meurt ! encore un pas du temps ;
Encore une limite atteinte dans la vie !
Encore un sombre hiver jeté sur nos printemps !

Le temps ! les ans ! les jours ! mots que la foule ignore !
Mots profonds qu'elle croit à d'autres mots pareils !
Quand l'heure tout à coup lève sa voix sonore,
Combien peu de mortels écoutent ses conseils !

L'homme les use, hélas ! ces fugitives heures,
En folle passion, en folle volupté,
Et croit que Dieu n'a pas fait de choses meilleures
Que les chants, les banquets, le rire et la beauté !

Son temps dans les plaisirs s'en va sans qu'il y pense.
Imprudent ! est-il sûr de demain ? d'aujourd'hui ?
En dépensant ses jours sait-il ce qu'il dépense ?
Le nombre en est compté par un autre que lui.

A peine lui vient-il une grave pensée
Quand, au sein du festin qui satisfait ses voeux,
Ivre, il voit tout à coup de sa tête affaissée
Tomber en même temps les fleurs et les cheveux ;

Quand ses projets hâtifs l'un sur l'autre s'écroulent ;
Quand ses illusions meurent à son côté ;
Quand il sent le niveau de ses jours qui s'écoulent
Baisser rapidement comme un torrent d'été.

Alors en chancelant il s'écrie, il réclame,
Il dit : Ai-je donc bu toute cette liqueur ?
Plus de vin pour ma soif ! plus d'amour pour mon âme !
Qui donc vide à la fois et ma coupe et mon coeur ?

Mais rien ne lui répond. - Et triste, et le front blême,
De ses débiles mains, de son souffle glacé,
Vainement il remue, en s'y cherchant lui-même,
Ce tas de cendre éteint qu'on nomme le passé !

II

Ainsi nous allons tous. - Mais vous dont l'âme est forte,
Vous dont le coeur est grand, vous dites : - Que m'importe
Si le temps fuit toujours,
Et si toujours un souffle emporte quand il passe,
Pêle-mêle à travers la durée et l'espace,
Les hommes et les jours !

Car vous avez le goût de ce qui seul peut vivre ;
Sur Dante ou sur Mozart, sur la note ou le livre,
Votre front est courbé.
Car vous avez l'amour des choses immortelles ;
Rien de ce que le temps emporte sur ses ailes
Des vôtres n'est tombé !

Quelquefois, quand l'esprit vous presse et vous réclame,
Une musique en feu s'échappe de votre âme,
Musique aux chants vainqueurs,
Au souffle pur, plus doux que l'aile des zéphires,
Qui palpite, et qui fait vibrer comme des lyres
Les fibres de nos coeurs !

Dans ce siècle où l'éclair reluit sur chaque tête,
Où le monde, jeté de tempête en tempête,
S'écrie avec frayeur,
Vous avez su vous faire, en la nuit qui redouble,
Une sérénité qui traverse sans trouble
L'orage extérieur !

Soyez toujours ainsi ! l'amour d'une famille,
Le centre autour duquel tout gravite et tout brille ;
La soeur qui nous défend ;
Prodigue d'indulgence et de blâme économe ;
Femme au coeur grave et doux ; sérieuse avec l'homme,
Folâtre avec l'enfant !

Car pour garder toujours la beauté de son âme,
Pour se remplir le coeur, riche ou pauvre, homme ou femme,
De penseurs bienveillants,
Vous avez ce qu'on peut, après Dieu, sur la terre,
Contempler de plus saint et de plus salutaire,
Un père en cheveux blancs !

Victor Hugo.

 

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Le temps commence ici !

Ici et maintenant...

J'ai cru bien trop longtemps

Que l'an est un manège

Qui commence à la neige

Et retourne au printemps

Comme un cercle précieux

Et qu'il n'était qu'un an

Le même sous les mêmes cieux

Bien sûr la saison tourne,

Mais l'été qui nous vient

N'était pas à Melbourne

Il n'a jamais été

Je sais que le suivant

Sera tout différent

Le temps commence ici.

Ici et maintenant

Un tout nouveau récit

Récit indépendant...

 

Commençons en riant cette année

Au prénom ridicule

Et buvons-là jusqu'... "hallali" !

Vive l'année Vin Vin !

(2020)

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