Le moment Potemkine

Pendant que se déroule la grand mascarade sur le débat de forme des retraites, voyons avec Frédéric Lordon le débat de fond et la qualité du navire qui le mène avec juste le redressement des conditions particulières pour les policiers afin d'éventuellement se prémunir contre un renversement.

"Réellement, s’il y a un seul motif d’étonnement, c’est qu’ils aient été si patients avant de s’y résoudre, qu’ils aient accepté d’aller ainsi au bout du bout de la faillite institutionnelle généralisée pour constater l’impasse. L’impasse des mots Orwell. Mais ne faudrait-il pas parler plutôt des mots Potemkine ? Car eux ne terminent pas dans une impasse. Ils déclenchent le moment Potemkine. Le moment Potemkine, c’est celui où, sous un abus de trop, la légitimité est détruite par le sentiment du scandale, et avec elle le consentement et ce qui restait de respect. Alors les matelots jettent les officiers à la mer et prennent collectivement les commandes du bateau."

https://blog.mondediplo.net/le-moment-potemkine

Quand on pense que ça a commencé par de la viande avariée cette histoire !

La viande avariée et l'arrogance des officiers ont généré la révolte du cuirassier Potemkine.

Y-a-t-il une analogie avec la situation actuelle ? viande de cheval de Bigeard ?

il y a une heure, Pierrot89 a dit :

La viande avariée et l'arrogance des officiers ont généré la révolte du cuirassier Potemkine.

Y-a-t-il une analogie avec la situation actuelle ? viande de cheval de Bigeard ?

L'analogie est développée dans l'article, c'est même le thème...

Il y a 2 heures, sovenka a dit :

Quand on pense que ça a commencé par de la viande avariée cette histoire !

Ou des rats dans la soupe... ?? ah non, ça, c'était le Bounty...

Il y a 2 heures, sovenka a dit :

Quand on pense que ça a commencé par de la viande avariée cette histoire !

Édouard Philippe : « L’ambition portée par ce gouvernement est une ambition de justice sociale (…) Et surtout la seule chose qui compte, c’est la justice » .

Le major : « Cette viande est très bonne, cessez de discuter ».

Édouard Philippe : « Les femmes seront les grandes gagnantes du système universel de retraites (…) Les garanties données justifient que la grève s’arrête ».

il y a 7 minutes, versys a dit :

Ou des rats dans la soupe... ?? ah non, ça, c'était le Bounty...

Pour le moment les rats ont promulgué un régime spécial à leur police afin d'éviter de quitter le navire sur un coup Potemkine.

à l’instant, versys a dit :

Ou des rats dans la soupe... ?? ah non, ça, c'était le Bounty...

Les marins de l'époque étaient des durs à cuire près à manger n'importe quoi pour survivre sur un bateau quand les vivres avaient été épuisées (y compris de la soupe de rats, même le moussaillon ou un de l'équipage tiré au sort). Je dirais plutôt que c'est les vahinés qui ont mis ces gaillards dans cet état.

[Je tape "Bounty" sur Google : des barres chocolatées fourrées à la noix de coco !]

Sur wikipedia on peut lire : Après une traversée de près d'un an, le navire arriva à Tahiti et durant l'escale de cinq mois, les marins profitèrent d'une vie agréable et beaucoup nouèrent des liens avec les indigènes. Cela entraîna une baisse de la discipline et les relations entre l'équipage et Bligh se détériorèrent quand celui-ci infligea des brimades et des châtiments de plus en plus durs. Malgré son amitié initiale avec le capitaine, Christian devint son souffre-douleur et trois semaines après le départ de Tahiti, il organisa une mutinerie qui rassembla plus de la moitié des marins.

Bon déjà : 5 mois d'escale, rien que ça = les gars étaient pas pressés de partir. Ensuite les filles qui leur tournent la tête, et ce radoteur de Bligh  qui veut les arracher à ce paradis où les femmes sont chaudes et se baladent topless ! Fallait que ça pète c'était inévitable.

il y a une heure, Pierrot89 a dit :

La viande avariée et l'arrogance des officiers ont généré la révolte du cuirassier Potemkine.

Salauds d'officiers du Potemkine !! ... plus tard remplacés par les apparatchyks staliniens, amis du Peuple... 

il y a 1 minute, versys a dit :

Salauds d'officiers du Potemkine !! ... plus tard remplacés par les apparatchyks staliniens, amis du Peuple... 

Ce n'est certainement pas la mutinerie Potemkine qui a permis l'avènement de Staline, jolie tentative de détournement du sujet, bien essayé mais à côté.

il y a 10 minutes, soloandsolo a dit :

Ce n'est certainement pas la mutinerie Potemkine qui a permis l'avènement de Staline, jolie tentative de détournement du sujet, bien essayé mais à côté.

Révolution de 1905. Emeutes. Mutinerie du Potemkine. Semblant de Parlement.

Mauvaise volonté du borné Nicolas II à instaurer la Démocratie chez lui. Raspoutine, le conseiller-guérisseur, aurait dit : "Quand je serai mort, la Monarchie s'écroulera". Si c'est vrai, il avait raison : il mourut fin décembre 1916, et le 15 mars 1917, Nicolas II abdiquait.

il y a 7 minutes, soloandsolo a dit :

Ce n'est certainement pas la mutinerie Potemkine qui a permis l'avènement de Staline, jolie tentative de détournement du sujet, bien essayé mais à côté.

Fais pas la gueule, solo.... j'ai bien compris l'allégorie évocatrice du "moment Potemkine" illustrant avec tout le romantisme révolutionnaire que cela suppose la, prise héroïque du Pouvoir voyou par le Peuple souverain.

D'autres évoquent le Titanic, préfigurant l'avenir funeste du gouvernement très provisoirement en place...

Et pour compléter dans cet esprit de grandes fresques marines, comment ne pas penser au Radeau de la Méduse, sur lequel trouveront bientôt refuge Macron et sa clique, ballotés par les flots déchainés et les "Vents de la Révolte"... 

il y a 4 minutes, versys a dit :

Fais pas la gueule, solo.... j'ai bien compris l'allégorie évocatrice du "moment Potemkine" illustrant avec tout le romantisme révolutionnaire que cela suppose la, prise héroïque du Pouvoir voyou par le Peuple souverain.

D'autres évoquent le Titanic, préfigurant l'avenir funeste du gouvernement très provisoirement en place...

Et pour compléter dans cet esprit de grandes fresques marines, comment ne pas penser au Radeau de la Méduse, sur lequel trouveront bientôt refuge Macron et sa clique, ballotés par les flots déchainés et les "Vents de la Révolte"... 

Tu n'y es toujours pas parce que tu n'as pas lu le développé de Lordon. Il nous fait part du langage comme distorsion de la réalité, provoquant un basculement aussi attendu qu'improbable. Langage qui ne peut plus porter le débat démocratique quand il est à l'anti-thèse de sons sens, générant de par ce fait une situation de violence.

Tu vois on est loin du romantisme de la révolution.

" Quand il se dirige vers son point critique, ce qu’il ne découvre toujours que trop tard, un ordre politique ne tient plus symboliquement qu’à un cheveu, ou à un mot — après, bien sûr, il lui reste la police. Or les mots, offenser par les mots, ç’aura été la grande passion de ce pouvoir. On ne pourra pas dire, en cette matière, qu’il ne s’est pas donné du mal. En réalité, il y est allé de bon cœur. C’est que tout dans sa nature l’y poussait. À l’image de son chef évidemment. Car avoir le naturel offensant, c’est vraiment lui. Les « riens », « le costard », « la rue à traverser », « les illettrées », à chaque fois on n’en revenait pas, et à chaque fois on n’avait rien entendu. Il a ça si profondément en lui que même les promesses — répétées — de s’acheter une conduite ne l’ont jamais désarmé : à ce stade d’incorporation, on se défait pas de soi. Il n’avait pas sitôt promis de ne plus parler à l’emporte-pièce (janvier) qu’il nous donnait du « Jojo le gilet jaune » et du « boxeur gitan qui ne peut pas avoir écrit ça tout seul — puisqu’il est gitan ». À la rentrée de septembre, fini, c’était juré. Mais le 4 octobre déjà il n’adorait pas la pénibilité qui « donne le sentiment que le travail est pénible » "

A l'époque ou je regardais arrêts sur image je l'aimais bien Lordon mais bordel de dieu de sac à couille le moment potemkine c'était le 1er Décembre 2018.

il y a 8 minutes, soloandsolo a dit :

Tu n'y es toujours pas parce que tu n'as pas lu le développé de Lordon. Il nous fait part du langage comme distorsion de la réalité, provoquant un basculement aussi attendu qu'improbable. Langage qui ne peut plus porter le débat démocratique quand il est à l'anti-thèse de sons sens, générant de par ce fait une situation de violence.

Tu vois on est loin du romantisme de la révolution.

Ton argumentaire n'est pas évident à suivre.

Par exemple, quand tu parles d'un "basculement aussi attendu qu'improbable", c'est un peu comme si tu disais "un basculement aussi prévisible qu'hypothétique"...... pas simple...

Donc, j'y suis toujours pas.... mais c'est pas grave.

...alors oui, je perçois quand même une part de romantisme dans chaque révolution.

Il y a 2 heures, versys a dit :

Ton argumentaire n'est pas évident à suivre.

Par exemple, quand tu parles d'un "basculement aussi attendu qu'improbable", c'est un peu comme si tu disais "un basculement aussi prévisible qu'hypothétique"...... pas simple...

Donc, j'y suis toujours pas.... mais c'est pas grave.

...alors oui, je perçois quand même une part de romantisme dans chaque révolution.

Attendu parce que l'iniquité touche à son comble ( "ce n'est pas des vers") improbable parce que le sens de la hiérarchie et de la répression possible est sensée contenir les débordements, et justement tout déborde au détour d'une formule langagière qui démultiplie le perçu de l'iniquité.

Exemple type aujourd'hui : "il n'y a pas de violences policières" (on ne peut en parler).

Il y a 2 heures, Mr_Fox a dit :

A l'époque ou je regardais arrêts sur image je l'aimais bien Lordon mais bordel de dieu de sac à couille le moment potemkine c'était le 1er Décembre 2018.

 

Intemporel et allant s'accélérant au fil de la présidence Macron.