Le temps de réaction - Dire qu'on a été victime

En fait, je crois que ma colère, vient aussi  du fait, que pendant des années, j’ai " oublié " ce qu’il s’était passé pour les deux fois, c’était plus " simple ", sauf bien sûr lors de rares réunions de familles avec ce salopard, et que lorsque j’en ai parlé, personne dans sa réponse, n’a pensé à la gamine que j’avais été, personne ne s’est inquiété, personne ne m’a dit mais tu aurais pu m’en parler etc., avec le même effet qu’une négation. Alors j’ai fait comme si ce n’était rien du tout, comme si ça ne m’avait absolument pas touchée. 

@Sittelle

Il y a 5 heures, January a dit :

Ta colère est légitime.

Quelquefois ça devient une question de vie ou de mort, la confiance n'entre plus en ligne de compte. La plupart parlent à des professionnels. Depuis plusieurs années (il était temps) il y a pluss de structures spécialisées.

Bien sûr en parler à des professionnels, mais n’y a-t-il pas le besoin impérieux d’en parler avec ses proches, et surtout le conjoint ? 

il y a 23 minutes, Ines Presso a dit :

Bien sûr en parler à des professionnels, mais n’y a-t-il pas le besoin impérieux d’en parler avec ses proches, et surtout le conjoint ? 

 

Je ne sais pas .. je n'en ai parlé ni avec des pros ni avec mon homme ..encore moins envisageable en famille .

Ce n'est possible qu'ici .. et encore je ne suis pas certaine de tout savoir dire ..

il y a 33 minutes, JBlack a dit :

@January Salut, j'ai pas lu toutes les pages, mais je me pose des questions après avoir lu ton premier message. Est ce que tu pourrais m'expliquer simplement ou tu veux en venir ? Car je ne comprends pas.

Salut, j'ai fini par en avoir marre de tous les idiots du coin qui viennent sous-entendre sur pas mal de topics que les victimes qui parlent des années plus tard sont des menteuses. 

Là je crois que démonstration est faite, c'est très difficile de parler et en vérité, beaucoup le font des années après.

Le 15/11/2019 à 15:16, pila a dit :

Il y a une solution simple pour se soulager : un bon coup de couteau dans les parties intimes de l'individu. Le Crime psychologique peut se combattre par une réponse psychologique (ce que je fais avec ma vieille tante seule et octogénaire - elle peut toujours compter sur ma visite). Pourquoi ne pas régler le Crime physique par une réponse physique ?

Ça c'est, sans vouloir t'offenser, le genre de pensées stupides, débiles et tout ce que tu veux qui me foutent hors de moi.
Quand la victime enfin non, les témoins, deviennent aussi immondes que le bourreau et s'abaissent a son niveau.

il y a 28 minutes, Ines Presso a dit :

Bien sûr en parler à des professionnels, mais n’y a-t-il pas le besoin impérieux d’en parler avec ses proches, et surtout le conjoint ? 

Là encore il y a beaucoup de cas différents, mais je crois oui, que souvent c'est le conjoint qui "déclenche" quelque chose, les enfants aussi.

il y a 3 minutes, January a dit :

Salut, j'ai fini par en avoir marre de tous les idiots du coin qui viennent sous-entendre sur pas mal de topics que les victimes qui parlent des années plus tard sont des menteuses. 

Là je crois que démonstration est faite, c'est très difficile de parler et en vérité, beaucoup le font des années après.

 

J'ai voulu parler des choses que j'ai subis dans mon enfance a une de mes premières petites amies.
Elle était assise sur le sol en larmes avant que j'en sois au tiers de mon histoire.

Au final j'ai du la relever et la réconforter. Et si tu veux savoir, la seule chose que j'ai ressenti en la réconfortant : Je me suis senti minable et ridicule. Aujourd'hui encore je me demande pourquoi, mais c'est ce que j'ai ressenti sur le moment.

Depuis ce n'est pas quelque chose dont je parle. Je me suis rendu compte que les gens qui n'ont pas vécus ça ne peuvent pas aider. On peut pas se mettre a la place de quelqu'un qui a subit ça et je pense pas qu'il y ait quelque chose a faire pour aider.

Alors oui, ils peuvent apporter un peu de réconfort, ou du soutien. Mais en vrai, c'est leur faire beaucoup trop de mal pour pas grand chose.

il y a 2 minutes, JBlack a dit :

Depuis ce n'est pas quelque chose dont je parle. Je me suis rendu compte que les gens qui n'ont pas vécus ça ne peuvent pas aider. On peut pas se mettre a la place de quelqu'un qui a subit ça et je pense pas qu'il y ait quelque chose a faire pour aider.

Ils ne peuvent pas te donner l'écho, c'est vrai. Mais l'écoute est importante aussi, comme le fait que ça ne change rien à leurs sentiments (si c'est le cas bien sûr).

Leur faire du mal.. Etre sincère, avec l'autre et avec soi-même, c'est faire du mal ? 

Parfois oui .. être sincère peut faire mal ..

il y a 9 minutes, January a dit :

Ils ne peuvent pas te donner l'écho, c'est vrai. Mais l'écoute est importante aussi, comme le fait que ça ne change rien à leurs sentiments (si c'est le cas bien sûr).

Leur faire du mal.. Etre sincère, avec l'autre et avec soi-même, c'est faire du mal ? 

La seule chose que je sais, c'est que je n'infligerais plus jamais ça à quelqu'un. 
C'est un fardeau très lourd a porter. Et je ne pense pas que le partager avec quelqu'un le rende moins lourd. C'est pas quelque chose qui se porte a deux. C'est un poids que chacun porte seul. 
 

il y a 46 minutes, January a dit :

Ils ne peuvent pas te donner l'écho, c'est vrai. Mais l'écoute est importante aussi, comme le fait que ça ne change rien à leurs sentiments (si c'est le cas bien sûr).

Leur faire du mal.. Etre sincère, avec l'autre et avec soi-même, c'est faire du mal ? 

Cela peut faire mal car l'autre peut avoir de  la peine de savoir que l'autre a vécu telle douleur mais pour ma part, je trouve que c'est moins pire  car ne rien dire, l’autre ne comprendra  pas ce qui ne va  pas  et la communication passera moins bien d’où une relation moins sereine et pour  soi-même, la personne le vit aussi plus mal car tant que les choses ne sont pas dites plus difficile de s’en libérer.

Mes cousines, victimes d'inceste ont parlé, à peine majeurs, et leur père a été non seulement condamné à la prison, mais en plus, en tant que militaire, dégradé et viré...et je crois que j'ai été l'agent déclencheur le WE du mariage de l'une d'elles, cousine au second degré du coté de ma mère et mon cousin germain du coté de mon père...Je me souviens de ce WE comme si c'était hier...en novembre 71!

Nous nous connaissions tous depuis l'enfance!

Même si je n'ai jamais revu mes cousines par la suite...tout en ayant des nouvelles régulièrement durant les années suivantes malgré le divorce des deux, par ma tante!!

Pour répondre à la question? Je ne sais pas....

Il y a 7 heures, 120lola120 a dit :

n'est pas minimiser, mais le ressentir.

Ca suffit.

Marre que chacun y aille de son analyse personnelle pour l'imposer.

Pourquoi me citer pour venir m'expliquer que je me trompe, que mon ressenti a moi n'est pas le bon, pourquoi m'imposer ta lecture des choses comme si je devais penser pareil ? Je parle minimisation mais non.... tu estimes que je me plante, que tu as, toi, la bonne lecture.... Sur un sujet comme celui-là, ou il est question de savoir si certains oseraient prendre la parole, on aurait pu s'attendre à un peu plus de bienveillance. Laisser chacun exprimer ses mots ou maux sans venir en faire une autre lecture et la lui imposer.

Ne t'inquiète pas, le HS s'arrête ici. Désolé @January de cette parenthèse sans doute inutile. 

Puisque je me trompe, que ma lecture est fausse et que mon ressenti n'est pas celui approuvé... je cède la place et moi, pour rester collé au sujet, je ferme ma gueule. 

Dans le cas Polanski on peut s’étonner que la femme qui l’accuse aujourd’hui ait mis autant de temps à parler. J’observerai qu’elle a parlé à des amis relativement tôt. Pourquoi ne rend elle alors publique l’agression subie que maintenant ? 
C’est  qu’il est extrêmement difficile pour la personne agressée de voir son agresseur, lorsqu’il est connu, parader sur les plateaux de télé ou de cinéma en exhibant une moralité exemplaire. Cela est carrément insupportable car il semble alors que la société valorise à grand renfort de publicité un homme pourtant capable de détruire dans l’intimité une autre personne.

Tant que l’agresseur vit il y a une sorte de souvenir vivant qu’il paraît impossible d’effacer. Quand en plus l’agresseur est une personne connue, le fait de le voir partout, en plus de le voir honoré  réactive une sorte de dévalorisation personnelle, et encore le mot dévalorisation est trop faible.

Dénoncer alors l’agresseur devient un moyen de se protéger de la réactivation du souvenir. 
Un moyen aussi de retourner contre l’agresseur la violence qu’il vous a faite.

En fait beaucoup de personnes ne parleront jamais. Parfois elles parleront seulement avant de mourir quand il peut apparaître nécessaire que ceux qui vous survivent comprennent certains faits ou comportements incompréhensibles que vous auriez pu commettre. Leur expliquer par exemple certains états dépressifs  ou au contraire agressifs. Expliquer délivre alors les héritiers de l’incompréhension pénible dans laquelle ils peuvent se trouver relativement à certains faits de vie.

J'ai tout lu et certains posts sont très émouvants.

Je ne sais pas répondre... sans doute pas, j'en sais rien.

Il y a 7 heures, Annalevine a dit :

En fait beaucoup de personnes ne parleront jamais. Parfois elles parleront seulement avant de mourir quand il peut apparaître nécessaire que ceux qui vous survivent comprennent certains faits ou comportements incompréhensibles que vous auriez pu commettre. Leur expliquer par exemple certains états dépressifs  ou au contraire agressifs. Expliquer délivre alors les héritiers de l’incompréhension pénible dans laquelle ils peuvent se trouver relativement à certains faits de vie.

D'accord avec l'ensemble de ton post, mais pas trop avec ça.  "Dire" est déjà difficile.

"Expliquer", ça doit être une horreur. Et puis, "avant de mourir", c'est trop tard.

Avant, oui, ça peut expliquer des somatisations graves ou des comportements comme tu dis.

Du premier, un homme du show biz, un "vieux con" ami avec mes parents (de leur âge).. je me suis bien défendue sur les moments, j'appréciais son épouse et ses enfants, je ne voulais pas faire de la peine à sa famille.

J'en ai parlé avec des amis de mon âge, eux avaient pré-senti quand il le voyait en ma présence, ça a dédramatisé.

Un jour, bien après, lors d'une réception chez mes parents, je l'ai vu offrir une guitare à une gamine, j'ai sous-entendu qu'elle avait du bol de recevoir un cadeau, personne n'a relevé...

Mais le soir, mon père m'a demandé explications et j'ai dit ! Ensuite il s'en est chargé.

Par la suite, j'ai été enlevée par un taré inconnu. J'ai mis du temps à m'en remettre, pourtant il a été attrapé et jugé. J'avais la chance que la police ne mette pas mes dires en doute.

Puis y a eu une troisième fois, réglée aussi.

Je n'ai jamais envisagé que "je les avais cherchés" comme parfois ces plaintes sont reçues.

Ces délits continuent aujourd'hui sur d'autres jf.

Bien sûr qu'il n'y a pas de délai pour en parler.

@Dzag Je t'ai cité parce que j'étais d'accord avec toi. En rajoutant la notion "des non-dits".

HS - supprimé à la demande de l'auteur du sujet.

il y a 9 minutes, 120lola120 a dit :

@Dzag Je t'ai cité parce que j'étais d'accord avec toi. En rajoutant la notion "des non-dits".

 

Non Lola, je t'ai répondu. Tu as bien dit que Dzag te décevait. Alors y a pas de mort, mais reviens pas dessus.

Reprenons le cours du topic si tout le monde veut bien.

Le temps de réaction :

J'en serais malade si une de nos filles n'avait pas osé en parler, pareil pour un fils, par honte, culpabilité, comme quoi ça ne saute même pas une génération.

En plus de parler de ces accidents virtuellement, échanger en réel ne peut qu'aider et libérer.