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L'Inde, le pays où les filles ont disparu


Petit ours

Messages recommandés

Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 418 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)

http://www.slate.fr/monde/80707/inde-le-pays-ou-les-filles-ont-disparu

Dans certains Etats, il naît 816 filles pour 1.000 garçons, à cause des avortements sélectifs. C'est de pire en pire et ce n'est malheureusement pas près de s'arranger.

Il manquerait 43 millions de femmes en Inde d'après un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement de 2010. Le recensement de 2011 comptait 940 Indiennes pour 1.000 Indiens. Pour les enfants de 0 à 6 ans, l'écart est encore plus marqué: 914 filles pour 1000 garçons. Ce sex-ratio s'est creusé au cours des dernières décennies: 947 filles pour 1.000 garçons en 1991; 927 en 2001, et 914 aujourd'hui. Ces chiffres ne viennent que témoigner de la pérennité d'une pratique déjà pointée du doigt: l'élimination des femmes avant même leur naissance.

La rareté des femmes pourrait s'accompagner d'une prise de pouvoir de leur part. Mais dans les faits, cette situation est source de violences accrues à leur égard. «Le récent processus de masculinisation démographique va sévèrement déséquilibrer le marché du mariage dans le futur, explique le démographe Christophe Z. Guilmoto dans l'article Beyond the billion: India's demography at the beginning of the century, publié suite au recensement de 2011. Le nombre excessif d'hommes —les signes en sont déjà visibles— va forcer un large nombre d'entre eux à retarder leur mariage et pourrait empêcher les plus pauvres de se marier. Avec l'augmentation des risques de trafic de femmes et de violences de genre, il est peu probable que le statut des femmes puisse bénéficier de cette pénurie numérique».

Dans les régions les plus touchées par cette absence de femmes, des hommes achètent des femmes originaires d'un autre Etat. Des cas de mariages forcés à des fratries sont également reportés. Le manque de femmes pourrait également entraîner une augmentation des viols. Le Bureau indien d'enregistrement des crimes recense une hausse de 900% des cas de viol dans le pays depuis 40 ans.

Ce chiffre est toutefois à prendre avec des pincettes, car la grande majorité des viols ne serait pas déclarée en Inde et cette hausse peut aussi être le fruit d'une augmentation des dépôts de plainte. Sur les six violeurs du 16 décembre, un seul avait été marié. Son épouse était décédée il y a plusieurs années. Tous les autres étaient célibataires, bien que le mariage reste la norme dans la société indienne.

C'est en général après la naissance de plusieurs filles que les familles optent pour ces avortements sélectifs. D'après les recherches de C. Guilmoto, pour une première naissance il naît 107 garçons pour 100 filles, un rapport presque normal puisqu'il naît naturellement plus de garçons que de filles.

Lors de la deuxième naissance, ce rapport est de 110 pour 100 et pour la troisième de 114 pour 100, peut-on lire dans son article The sex ratio transition in Asia, publié en 2009. «Ceux qui discriminent les fœtus féminins sont aussi ceux qui en moyenne ont le plus de filles (c'est la raison principale pour laquelle ils optent pour la détermination sexuelle), explique-t-il. Ainsi ils ne se sentent pas coupables de la discrimination sexuelle.» Mais ils chamboulent pourtant la répartition naturelle des naissances.

On change difficilement une culture millénaire en dix ans. En Inde, une fille est un poids. Elle coûte chère. Il faudra la marier et la doter. Une pratique officiellement interdite depuis 1961, mais qui se trouve aujourd'hui exacerbée avec la société de consommation. Traditionnellement, la fille quitte sa famille pour vivre avec son époux, tandis que le fils restera, lui, auprès de ses parents, contribuant à leurs besoins.

 

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Membre, À prendre avec des pincettes, 70ans Posté(e)
Umpokito Membre 2 932 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚ À prendre avec des pincettes,
Posté(e)

Plus nécessaire, aujourd'hui les hommes se marient avec des hommes!;)

Ça fera pas des enfants forts!!!:rolle:

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 085 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Nos veuves et nos divorcées devraient  aller faire un peu de tourisme par là- bas, histoire de se recaser…:hehe:.

 

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 418 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)
il y a une heure, Umpokito a dit :

Plus nécessaire, aujourd'hui les hommes se marient avec des hommes!;)

Ça fera pas des enfants forts!!!:rolle:

J'espère que le mariage homosexuel est autorisé 

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 37 972 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Petit ours a dit :

http://www.slate.fr/monde/80707/inde-le-pays-ou-les-filles-ont-disparu

Dans certains Etats, il naît 816 filles pour 1.000 garçons, à cause des avortements sélectifs. C'est de pire en pire et ce n'est malheureusement pas près de s'arranger.

Il manquerait 43 millions de femmes en Inde d'après un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement de 2010. Le recensement de 2011 comptait 940 Indiennes pour 1.000 Indiens. Pour les enfants de 0 à 6 ans, l'écart est encore plus marqué: 914 filles pour 1000 garçons. Ce sex-ratio s'est creusé au cours des dernières décennies: 947 filles pour 1.000 garçons en 1991; 927 en 2001, et 914 aujourd'hui. Ces chiffres ne viennent que témoigner de la pérennité d'une pratique déjà pointée du doigt: l'élimination des femmes avant même leur naissance.

La rareté des femmes pourrait s'accompagner d'une prise de pouvoir de leur part. Mais dans les faits, cette situation est source de violences accrues à leur égard. «Le récent processus de masculinisation démographique va sévèrement déséquilibrer le marché du mariage dans le futur, explique le démographe Christophe Z. Guilmoto dans l'article Beyond the billion: India's demography at the beginning of the century, publié suite au recensement de 2011. Le nombre excessif d'hommes —les signes en sont déjà visibles— va forcer un large nombre d'entre eux à retarder leur mariage et pourrait empêcher les plus pauvres de se marier. Avec l'augmentation des risques de trafic de femmes et de violences de genre, il est peu probable que le statut des femmes puisse bénéficier de cette pénurie numérique».

Dans les régions les plus touchées par cette absence de femmes, des hommes achètent des femmes originaires d'un autre Etat. Des cas de mariages forcés à des fratries sont également reportés. Le manque de femmes pourrait également entraîner une augmentation des viols. Le Bureau indien d'enregistrement des crimes recense une hausse de 900% des cas de viol dans le pays depuis 40 ans.

Ce chiffre est toutefois à prendre avec des pincettes, car la grande majorité des viols ne serait pas déclarée en Inde et cette hausse peut aussi être le fruit d'une augmentation des dépôts de plainte. Sur les six violeurs du 16 décembre, un seul avait été marié. Son épouse était décédée il y a plusieurs années. Tous les autres étaient célibataires, bien que le mariage reste la norme dans la société indienne.

C'est en général après la naissance de plusieurs filles que les familles optent pour ces avortements sélectifs. D'après les recherches de C. Guilmoto, pour une première naissance il naît 107 garçons pour 100 filles, un rapport presque normal puisqu'il naît naturellement plus de garçons que de filles.

Lors de la deuxième naissance, ce rapport est de 110 pour 100 et pour la troisième de 114 pour 100, peut-on lire dans son article The sex ratio transition in Asia, publié en 2009. «Ceux qui discriminent les fœtus féminins sont aussi ceux qui en moyenne ont le plus de filles (c'est la raison principale pour laquelle ils optent pour la détermination sexuelle), explique-t-il. Ainsi ils ne se sentent pas coupables de la discrimination sexuelle.» Mais ils chamboulent pourtant la répartition naturelle des naissances.

On change difficilement une culture millénaire en dix ans. En Inde, une fille est un poids. Elle coûte chère. Il faudra la marier et la doter. Une pratique officiellement interdite depuis 1961, mais qui se trouve aujourd'hui exacerbée avec la société de consommation. Traditionnellement, la fille quitte sa famille pour vivre avec son époux, tandis que le fils restera, lui, auprès de ses parents, contribuant à leurs besoins.

 

je propose d'éliminer physiquement le même nombre de mâles et même un peu plus, cela ne peut faire aucun mal, sans jeux de mots et quand on me parle de la spiritualité en Inde, j'en rigolerais si ce n'était pas aussi tragique de naître femelle dans ce pays de mâles dégénérés.

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