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Regards sur notre monde

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Annalevine

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Annalevine a dit :

Je me rends compte que le forum reste bien pour moi un laboratoire dans lequel je construis une pensée qui me permet de construire ensuite une action. Alors que l’écrasante majorité de ceux qui viennent penser ici viennent écrire leurs habitudes de pensée souvent faites de lieux communs ou de savoirs, certes élaborés, mais qui ne servent à rien d’autre que d’étalage sans que l’on sache jamais si ces savoirs se traduisent en une quelconque action.  Ils font la démonstration d’un savoir...socialement inutile. Ce sont d’éternels étudiants qui répètent la même chose  sans que cela n’ait la stricte influence sur leurs rapports privés ou professionnels.

Si je reprends le fil de mon étude, j’en suis resté à la perception, par les hommes de la préhistoire, de l’esprit des morts. C’est à dire à la perception qu’un être mort continue de vivre en esprit. C’est là l’origine de l’esprit. Quand mon épouse, de retour d’Oceanie, me dit que les mélanésiens marchent les pieds nus c’est parce que les morts sont sous terre et restent ainsi en communication avec les vivants. Ils restent en communication par l’esprit. L’occidental européen va retraduire ça autrement car cet occidental a perdu toute perception de l’esprit.

En revenant à la genèse de la culture humaine il y a bien cette perception de l’esprit. Je connais des personnes qui ont connu cette perception d’une naissance ressentie en eux du mort, le mort se relève dans leur esprit : ce n’est pas une idée, mais une perception. Ce type de perception, de vécu, échappe le plus souvent à l’occidental, lesquel ne connaît plus le monde par la perception intérieure mais par l’idée tout faite venue des livres. Leur savoir n’est plus l’effet d’une expérience  intérieure mais d’une lecture, d’une ingurgitation d’idées apprises, non ressenties. 

Je sais que je dois suivre mon ressenti si je veux transmettre à mes enfants des représentations vivantes propres à les dynamiser. Et je vois, d’expérience,  que je les dynamise là où les représentations banales de leur entourage tend à les éteindre.

Cela dit l’esprit n’est pas nié par les scientifiques actuels, il est réduit par eux à une déjection. Alors que pour ma part je vois dans l’esprit une source d’action. Je crois dans la force de l’esprit dit un jour Mitterrand et je me souviens ne pas l’avoir compris puisque Mitterrand ne croyait pas en l’existence des dieux.

En  fait je vois ce qu’il disait : l’esprit existe et agis en soi, en moi. Cela dit je pense que ce type de perception appartient aux gens d’action voire aux hyperactifs. Les spectateurs du monde à mon avis ne peuvent rien percevoir de cela.  Mais peu importe les spectateurs.

L’esprit est agissant. Ce qui signifie qu’il existe une réalité que j’appelle l’ esprit qui existe indépendamment de moi, hors de moi et qui agit... sur les esprits de chacun. Cela rejoint l’inconscient collectif  de Jung sauf que j’estime que cet esprit est agissant et non pas seulement résultant.

L'inconscient collectif de Jung maintenant ! décidément tu tombes dans tous les pièges !

Ce n'est pas moi qui agis l'esprit mais l'esprit qui agit en moi ! Gaffe ! V'là le Saint Esprit qui se pointe !

Quelle pensée "moderne" !

Allez je te remets dans les "ignorés" !

Modifié par Blaquière
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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)
il y a 59 minutes, Blaquière a dit :

Je maintiens tout de même ce que j'ai dit !

 Il existe un courant de pensée qui s'arrête à la règle de l'analyse et qui nous dira que la pensée n'est après tout qu'une réaction chimique. Donc qu'elle n'existe pas.

C'est au niveau de la synthèse qui n'est pas faite que réside l'erreur. Simplement parce que le tout est plus que la somme des parties.

C'est en cela qu'on change de mode, en changeant d'échelle.

Les deux écueils à éviter :

-- Tout n'est qu'esprit (ou conscience)

-- L'esprit n'existe pas.(ni la conscience)

Magritte on connaît :

Ceci n'est pas une image de pipe ?

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Ce ne sont que de petits carrés colorés ?

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Eh bien non ! Ce sont de petits carrés colorés, mais c'est aussi une image de pipe! De même que si une conscience est tout un ensemble de mécanismes chimiques et électrique, elle est aussi une conscience.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que tout (ensemble de) mécanisme(s) chimique(s) et électrique(s) soit une conscience.... (il peut aussi s'agir de la fonction chlorophyllienne !)

 

 

L aspect ondulatoire...les particules. Tout cela est la conscience..elle est en nous comme dans toute création..elle pénètre tout même le vide. Elle structure tout la conscience.

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Membre, Posté(e)
Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, Blaquière a dit :

Ben non ! pas d'accord du tout !

 C'est pour moi tout le contraire !

 C'est pour ça que je disais que c'est difficile à avaler !

"la fonction crée l'organe", c'est à mon avis un adage parfaitement faux...

C'est parce qu'on connaît déjà la fonction par un organe déjà précédent. Comme un œil qui y voit mal !

C'est parce que la vison était efficace qu'elle a été conservée et s'est développée.

Toutes les "visions" qui ne servent pas à voir n'existent pas ! ou plutôt ont été abandonnées.

Je ne sais pas si j'ai les bons arguments ! Mai je suis catégorique ! Avant que l’œil n'existe, la vision n'est rien. C'est ça l'argument convainquant ! On n peut pas dire le contraire. Raisonner contre ça.

Penser autrement, c'est une pensée magique.

C'est vouloir y voir qui fabrique un œil ? Comment vouloir ce qui n'existe pas ? Ce dont on n'a jamais entendu parler ? Ben non : on ne peut pas le vouloir !

 

Il a fallu des milliards d'années pour que par tâtonnement l’œil devienne ce qu'il est. Si une intention de voir l'avait précédé, quelques siècles auraient suffit comme pour notre appareil photo !

Pourtant la vision existait avant l’œil, le corps entier des protozoaires était sensible à la lumière. C'est aussi une forme de vision. Tout être vivant est sollicité par son milieu, de cette relation née un besoin que l'organisme va satisfaire en créant un outil spécialisé. Il n'y aura pas eu besoin d'un intellect pour qu'une intelligence oeuvre dans la matière et donc une intention. 

J'affirme donc que c'est le dieu soleil qui a créer l’œil, mets-toi à genoux devant ce prodige mécréant ! 

Quant à la conscience, forcé de constater que mes contemporains ni pipe rien. Elle est la ligne inaccessible de nos savoirs objectifs. Peut-être sommes-nous trop occidental (accidentel), cela fait au moins 5000 ans que les écrits védique situe la conscience non pas dans le cerveau mais en dehors, hors de la manifestation. Comme Annalevine avec l'esprit. 

Mais comment pourrait-on le vivre en se cantonnant à des considérations intellectuelles ? En découpant encore un peu sans doute, dire qu'il y aurait une conscience mentale (cognitive), résultat des connexions et des influences biochimiques, ici ce que j'appel "moi"(conscient) est seulement le produit de cette assemblage de sous systèmes perceptifs qui agissent dans le champs de l'inconscient. Ce qui devrait, au passage, relativisé notre importance et notre sois-disant pouvoir de création. Et il y aurait la conscience (ou esprit, ou intelligence ou intention) en dehors de toute manifestation. C'est avec celle-ci que nous pouvons dire qu'elle nous précède (et la source du vrai pouvoir créateur).

Mais cette dernière approche sera pour certains ni inconnue ni nouvelle. Pour d'autres, une pure connerie.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Je complète !

(A mon avis!)

C'est toujours la même erreur !

De ce que l'esprit (ou la conscience) n'est pas dans les réactions physiques (du cerveau) Ce qui est vrai ! On en conclue qu'il vient d'ailleurs !

 NON !

Il est composé, fabriqué par ces réactions chimico-électriques...

Sur le mode des représentations.  des images, du glissement, du transfert,  ( comme le sens de "ceci n'est pas une pipe de Magritte" : c'est une image de pipe !) Le tout dynamisé, mu, orienté, mis en mouvement... etc. par le vivant biologique du "sujet" et/ou de ses pulsions de bases (celles de tout vivant.)

"L'esprit omniprésent" n'est qu'une version prétendue "spirituelle" de l'animisme, la forme archaïque des religions. C'est pas pour rien qu'on retrouve ça dans les systèmes religieux les plus anciens. Pas la peine de s'en épater !

On va bientôt nous assurer que tous les animaux sont des hommes comme les autres et que la terre est au centre de l'univers...

Que l'esprit est partout :

 OM !

Modifié par Blaquière
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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Kant dans la CRP dit peut être plein de choses fausses mais tout de même il a raison de mettre en garde contre un usage inconsidéré de la raison. Il dit bien qu’il est nécessaire, tout de même, de relier tout concept à une expérience. Sinon la raison finit par dépasser ses  limites ou ses droits et à donner l’existence à des concepts, indépendamment de toute expérience.

Il en est ainsi de concepts tels : la conscience, Dieu, la mort, etc. La raison « pure » finit par donner l’existence à ce que désigne ces mots. Or ces mots ne sont que des procédés, des moyens de faire comprendre à l’interlocuteur ce dont on parle. Bien sûr je comprends l’ivresse de tous nos philosophes d’ici qui donnent l’existence à ce que tous ces mots évoquent. Ils se disent : nous sommes Dieu, nous sommes intelligents, nous sommes des gens qui donnons la vie aux mots.Tous ces immatures sont chiants. La conscience n’existe pas, Dieu n’existe pas, la mort n’existe pas ce ne sont que des mots «  outils » qui permettent de signifier en un mot des réalités autrement plus complexes et même parfois insaisissables.

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Membre, Posté(e)
Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a une heure, Blaquière a dit :

Je complète !

(A mon avis!)

C'est toujours la même erreur !

De ce que l'esprit (ou la conscience) n'est pas dans les réactions physiques (du cerveau) Ce qui est vrai ! On en conclue qu'il vient d'ailleurs !

 NON !

Il est composé, fabriqué par ces réactions chimico-électriques...

Sur le mode des représentations.  des images, du glissement, du transfert,  ( comme le sens de "ceci n'est pas une pipe de Magritte" : c'est une image de pipe !) Le tout dynamisé, mu, orienté, mis en mouvement... etc. par le vivant biologique du "sujet" et/ou de ses pulsions de bases (celles de tout vivant.)

"L'esprit omniprésent" n'est qu'une version prétendue "spirituelle" de l'animisme, la forme archaïque des religions. C'est pas pour rien qu'on retrouve ça dans les systèmes religieux les plus anciens. Pas la peine de s'en épater !

On va bientôt nous assurer que tous les animaux sont des hommes comme les autres et que la terre est au centre de l'univers...

Que l'esprit est partout :

 OM !

Les modernes, que nous sommes, sont plus archaïques que tu ne le penses et les anciens moins ignorants et superstitieux.

Il n'est pas question d'une conscience venant d'ailleurs, ou alors cet ailleurs serait nulle part, mais génératrice plutôt que produit d'une forme vitale. Par contre, ne tournons pas en rond autour de cette question, loin de moi l'idée de refuser une certaine réalité de notre biologie et la vision du monde qui en découle.

Jusqu’à ce qu'un jour, sa propre conscience se retourne en elle-même et se touche. C'est une sensation primitive, quoi de plus naturel pour un habitant de lasko.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Ce qui en définitive reste étonnant dans la culture française dominante c’ est cette dévalorisation du sentiment. C’est bien cette dévalorisation du sentiment qui est la cause de l’individualisme français. La dévalorisation du sentiment entraine la dévalorisation du rapport à l’autre.

Ce qui est étrange c’est ce postulat des philosophes français : le sentiment ne peut pas être source de connaissance, étant entendu que, pour la culture française dominante,  seuls les objets observables au sens scientifique ( objets analysés sous l’angle de quantités physiques mesurables) sont sources de connaissance. Les connaissances issues du rapport à l’autre dans le cadre du sentiment sont dévalorisées.

J’incrimine la pensée scientifique pour laquelle l’esprit, le sentiment, les émotions sont des déchets. Des épiphénomènes méprisables. Mais je pense que cette attitude, celle des scientifiques, est aussi partagée par la philosophie d’origine grecque. Cette philosophie exclut aussi le sentiment. Science et philosophie occidentales continentales marchent main dans la main dans cet effort à exclure tout sentiment de leur vision du monde. Mais, dans le cadre de l’exercice de leur métier, je comprends les scientifiques. Là où ils abusent c’est lorsqu’ils veulent transporter leur méthodes de penser dans le monde humain.

Cette attitude toutefois est essentiellement française,  peut-être aussi allemande. 
Grâce  aux échos renvoyés par ma famille dispersée sur tous les continents je m’aperçois que ce refoulement du sentiment ne se retrouve pratiquement qu’en France. C’est curieux. Cela explique le manque de générosité français. Non pas que les Français ne soient pas généreux sur le plan technique. Non ils sont prêts à financer la solidarité. Financer oui mais surtout, surtout ne pas donner de TEMPS à l’autre, oh ça non ! Plutôt payer que de donner du temps,  surtout ne pas accepter en donnant du temps de partager un sentiment, oh ça non ! Plutôt augmenter les impôts, mais pas ça ! Cela explique aussi que ce soit le pays le plus déprimé du monde. La honte de tant de Français ( heureusement pas tous !) pour le sentiment les emprisonne dans une solitude affective qui les ronge. Tout cela ce n’est pas la conséquence de leur individualisme mais la conséquence de leur asservissement forcené à la pensée scientifique et philosophique ( de type grecque).

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Ce qui en définitive reste étonnant dans la culture française dominante c’ est cette dévalorisation du sentiment. C’est bien cette dévalorisation du sentiment qui est la cause de l’individualisme français. La dévalorisation du sentiment entraine la dévalorisation du rapport à l’autre.

Ce qui est étrange c’est ce postulat des philosophes français : le sentiment ne peut pas être source de connaissance, étant entendu que, pour la culture française dominante,  seuls les objets observables au sens scientifique ( objets analysés sous l’angle de quantités physiques mesurables) sont sources de connaissance. Les connaissances issues du rapport à l’autre dans le cadre du sentiment sont dévalorisées.

J’incrimine la pensée scientifique pour laquelle l’esprit, le sentiment, les émotions sont des déchets. Des épiphénomènes méprisables. Mais je pense que cette attitude, celle des scientifiques, est aussi partagée par la philosophie d’origine grecque. Cette philosophie exclut aussi le sentiment. Science et philosophie occidentales continentales marchent main dans la main dans cet effort à exclure tout sentiment de leur vision du monde. Mais, dans le cadre de l’exercice de leur métier, je comprends les scientifiques. Là où ils abusent c’est lorsqu’ils veulent transporter leur méthodes de penser dans le monde humain.

Cette attitude toutefois est essentiellement française,  peut-être aussi allemande. 
Grâce  aux échos renvoyés par ma famille dispersée sur tous les continents je m’aperçois que ce refoulement du sentiment ne se retrouve pratiquement qu’en France. C’est curieux. Cela explique le manque de générosité français. Non pas que les Français ne soient pas généreux sur le plan technique. Non ils sont prêts à financer la solidarité. Financer oui mais surtout, surtout ne pas donner de TEMPS à l’autre, oh ça non ! Plutôt payer que de donner du temps,  surtout ne pas accepter en donnant du temps de partager un sentiment, oh ça non ! Plutôt augmenter les impôts, mais pas ça ! Cela explique aussi que ce soit le pays le plus déprimé du monde. La honte de tant de Français ( heureusement pas tous !) pour le sentiment les emprisonne dans une solitude affective qui les ronge. Tout cela ce n’est pas la conséquence de leur individualisme mais la conséquence de leur asservissement forcené à la pensée scientifique et philosophique ( de type grecque).

L'écho est un son qui se répercute sur un ou plusieurs obstacles.

Levez les obstacles avec votre famille, vous serez plus optimiste.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

L’attitude de Heidegger, dans : « qu’est ce que la métaphysique ? » est originale. Il dit : « La tonalité AFFECTIVE dans laquelle on « est » dans tel ou tel « état » fait que nous nous sentons au milieu de l’étant dans son ensemble, dont le ton nous pénètre. La situation AFFECTIVE que nous fait sentir cette tonalité non seulement nous dévoile chaque fois à sa manière l’étant en son ensemble, mais ce dévoilement, loin d’être un simple accident, est en même temps l’historial  essentiel dans lequel se réalise notre réalité humaine »

« L’étant dans son ensemble » c’est le monde, les tonalités affectives sont les sentiments tels que : la joie, l’angoisse, l’ennui, l’étonnement, la mélancolie, etc. Mais ces sentiments ne sont pas les états d’âme usuels, ce sont des sentiments dont le « ton », l’effet,  nous est imposé par l’étant dans son ensemble, c’est à dire par le monde. C’est ainsi que le monde se révèle à nous en laissant sa trace en nous par le sentiment tonalité. La seule manière de connaître le monde est de le connaître par son effet sur nous, effet qui ressortit au domaine de l’affectif. Nous sommes totalement hors la pensée scientifique et  hors la pensée philosophique rationnelle usuelle. 

Heidegger fait l’hypothèse que nous ne pouvons connaître le monde dans son ensemble, dans sa totalité, que par le sentiment.

 

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 656 messages
Forumeur expérimenté‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Annalevine a dit :

Mais, dans le cadre de l’exercice de leur métier, je comprends les scientifiques.

C'est parce vous êtes possédée par l'esprit de conquête matérialiste et athée qui les animent. Ils vous sont donc sympathiques. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Le sentiment, pour Heidegger, est en fait une perception du même type que la perception usuelle ( la perception par les cinq sens ). Si le sentiment est une perception il signifie autre chose qu’un simple état intérieur, il renvoie à une réalité première qui n’est pas fabriquée par notre cerveau, qui existe ou qui est dans un extérieur.

Cette conception du sentiment est si contraire à la culture française qu’il est très difficile pour un Français et donc pour moi qui a été élevé dans les habitudes culturelles françaises de concevoir même ce qu’il écrit.  Pour un Francais  installé dans la culture dominante le sentiment est un produit cérébral, c’est tout. Il ne peut pas y avoir pour lui une réalité première, extérieure au cérébral,  qui conduise à la construction du sentiment.

Le génie français, c’est son esprit scientifique. Mais il sacrifie tant à cet esprit qu’il détruit tous les autres aspects de l’esprit humain. Et qu’il en devient non pas inhumain mais non- humain. Je ne cesse de recommander à mes enfants et à mes élèves de faire l’expérience de vivre à l’étranger. C’est seulement en allant vivre à l'étranger en partageant le quotidien d’autres peuples qu’il est possible d’aller bien au delà, dans la conception spirituelle du monde, du scientisme français, ou plus précisément du physicalisme français.

Au fond l’esprit français s’est spécialisé  dans le scientisme, dans le positivisme. C’est utile sur le plan économique et industriel. Le Français ( le scientifique, car, heureusement il y a aussi quantité de Français humains) nous fabriquera de merveilleux robots. Mais sa spécialisation l’a rendu non-humain. Aussi faut-il prendre de lui ce qu’il a de positif et s’en aller vivre à l'étranger pour compléter sa culture humaine. Lire ne suffit pas. Car c’est bien dans le rapport affectif quotidien avec des personnes issues de culture humaine qu’il est possible de sortir du non-humain français, du physicalisme français.

 

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 37 minutes, Annalevine a dit :

Le sentiment, pour Heidegger, est en fait une perception du même type que la perception usuelle ( la perception par les cinq sens ). Si le sentiment est une perception il signifie autre chose qu’un simple état intérieur, il renvoie à une réalité première qui n’est pas fabriquée par notre cerveau, qui existe ou qui est dans un extérieur.

Cette conception du sentiment est si contraire à la culture française qu’il est très difficile pour un Français et donc pour moi qui a été élevé dans les habitudes culturelles françaises de concevoir même ce qu’il écrit.  Pour un Francais  installé dans la culture dominante le sentiment est un produit cérébral, c’est tout. Il ne peut pas y avoir pour lui une réalité première, extérieure au cérébral,  qui conduise à la construction du sentiment.

Le génie français, c’est son esprit scientifique. Mais il sacrifie tant à cet esprit qu’il détruit tous les autres aspects de l’esprit humain. Et qu’il en devient non pas inhumain mais non- humain. Je ne cesse de recommander à mes enfants et à mes élèves de faire l’expérience de vivre à l’étranger. C’est seulement en allant vivre à l'étranger en partageant le quotidien d’autres peuples qu’il est possible d’aller bien au delà, dans la conception spirituelle du monde, du scientisme français, ou plus précisément du physicalisme français.

Au fond l’esprit français s’est spécialisé  dans le scientisme, dans le positivisme. C’est utile sur le plan économique et industriel. Le Français ( le scientifique, car, heureusement il y a aussi quantité de Français humains) nous fabriquera de merveilleux robots. Mais sa spécialisation l’a rendu non-humain. Aussi faut-il prendre de lui ce qu’il a de positif et s’en aller vivre à l'étranger pour compléter sa culture humaine. Lire ne suffit pas. Car c’est bien dans le rapport affectif quotidien avec des personnes issues de culture humaine qu’il est possible de sortir du non-humain français, du physicalisme français.

 

Pour moi, ce que tu decris là dépasse le cadre français ou non français. Ce n'est pas une question de nationalité. Cela fait belle lurette que le scientisme s'est propagé.

Je vois deux types humains, ou plutôt deux types d'esprit à l'œuvre dans l'humain.

Il y a l'homme rouge. Il vit dans une certaine harmonie avec son environnement, selon un mode perceptif. (Je préfère le mot perception au mot sentiment). Il fonctionne aussi avec une pensée magique non analytique, en dehors de l'idée de progrès, et encore moins de progrès technique. Ce qui compte pour lui c'est la perception et la communication avec ce qui l'entoure car pour lui tout est vivant et donc vecteur de conscience. Mais cette perception s'opère dans un contexte irrationnel, fondé sur le mode de la croyance. Hors de ce contexte, le voyage dans le monde de la perception ne peut s'opérer. La croyance est le véhicule.

L'homme blanc est un conquérant (ou un virus). Son esprit détruit celui de l'homme rouge partout où il le rencontre. Il veut percer les secrets du monde à coups de masse, et pour cela, il utilise la rationalité. La rationalité est l'outil qui lui permet de détruire méticuleusement le véhicule de l'homme rouge qu'est la croyance. Il n'y a pas de jugement moral a porter sur cette destruction. Ce qui est destructible a vocation à être détruit. Seulement, l'homme blanc, dans son œuvre reste incohérent. Car il n'a pas été au bout de sa démarche. Il a balayé les croyances de l'homme rouge, mais ne s'est pas aperçu qu'il était lui-même victime de la croyance en sa propre toute puissance. La raison croit qu'elle est un absolu. Elle ne s'est pas épurée elle même. De plus, en focalisant sur l'épuration, elle a jeté la perception avec l'eau du bain. Du coup, l'homme blanc se retrouve nu et seul, coupé du monde.

Ne nous leurrons pas l'homme rouge et l'homme blanc cohabitent en nous. D'où le conflit et la souffrance qui nous habitent.

A quand l'homme transparent ?

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Si vous êtes français, blanc et un peu scientifique, je vous distribue des kleenex.

Une petite aide pour vous vu la couche que vous tirez...

th?id=OIP.Olxj9xUt4EvK8qUTt8_9FgHaLc&pid

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Le physicalisme est une doctrine d’origine allemande qui pose cette hypothèse : toutes les connaissances sont réductibles aux énoncés de la physique. 
Le physicalisme est donc l’école de pensée de nombre de « philosophes » d’ici qui ne peuvent s’empêcher de faire intervenir dans leurs énoncés « philosophiques » les théories de la physique relatives à la physique quantique et à la relativité. Ce mélange des genres est superchiant. Ça nous donne une bouillie, un salmigondis ridicule dont on ne peut rien tirer. Peut être faut-il voir dans ce mélange des genres les intentions de gourous qui utilisent la complexité de certaines théories propres à la physique pour enfumer ce qu’ils voudraient faire de leurs lecteurs : des disciples abêtis.

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 656 messages
Forumeur expérimenté‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Annalevine a dit :

Ce mélange des genres est superchiant. Ça nous donne une bouillie, un salmigondis ridicule dont on ne peut rien tirer.

Le plus "chiant" c'est le penseur qui déroule ses idées historiques et philosophiques en commençant par jurer sur la théorie de Darwin à laquelle il croit comme un enfant. 

Quand un tel intellectuel débute ainsi, je sais qu'il est faible d'esprit, et il y en a de plus en plus. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Maroudiji a dit :

Le plus "chiant" c'est le penseur qui déroule ses idées historiques et philosophiques en commençant par jurer sur la théorie de Darwin à laquelle il croit comme un enfant. 

Quand un tel intellectuel débute ainsi, je sais qu'il est faible d'esprit, et il y en a de plus en plus. 

Je suis d’accord avec vous sur la théorie de Darwin. Non que je pense comme vous  pensez sur la question de l’évolution, mais le problème n’est pas notre divergence de vues.

Le problème est celui-ci la théorie de Darwin est Vraisemblable et non pas Vraie. 
Bien sûr que cette théorie est séduisante : elle explique Tout ! Tout et son contraire. Moi aussi elle me séduit comme peut me séduire un avocat ou un sophiste qui grâce à un discours astucieux va me démontrer que la Terre est ronde puis que la Terre est plate.

Mais je me dis que c’est trop beau pour être vrai. Je ne la remets pas en cause dans le principe de l’évolution ( alors qu’il me semble que vous remettez en cause ce principe, mais peu importe) mais je trouve que les hypothèses de sélection, d’élection  du mieux adapté ( delà pour moi le mot : adapté est loin d’être neutre ) et du hasard des mutations ne sont ni plus ni moins que la projection de l’idéologie libérale sur le monde de la vie. Faut pas deconner quand même. De plus cette théorie n’est pas prédictive concernant l’évolution à venir ( forcément parce que cette théorie repose sur le hasard à qui on peut faire dire ce que l’on veut). Alors appeler théorie une pensée qui n’est pas foutue d’être prédictive faut vraiment prendre les gens pour des cons.

Disons qu’elle est un cadre provisoire commode pour organiser la pensée archéologique actuelle. Un cadre provisoire commode n’est pas Vérité.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Le physicalisme est une doctrine d’origine allemande qui pose cette hypothèse : toutes les connaissances sont réductibles aux énoncés de la physique. 
Le physicalisme est donc l’école de pensée de nombre de « philosophes » d’ici qui ne peuvent s’empêcher de faire intervenir dans leurs énoncés « philosophiques » les théories de la physique relatives à la physique quantique et à la relativité. Ce mélange des genres est superchiant. Ça nous donne une bouillie, un salmigondis ridicule dont on ne peut rien tirer. Peut être faut-il voir dans ce mélange des genres les intentions de gourous qui utilisent la complexité de certaines théories propres à la physique pour enfumer ce qu’ils voudraient faire de leurs lecteurs : des disciples abêtis.

Le physicalisme est un pari métaphysique.

Alors que la science n'explique pas tout et a d'ailleurs démontré que tout ne pouvait être démontré, le physicalisme fait entrer la théorie de la connaissance dans la physique au lieu de se demander quels sont les apports factuels de la physique dans la théorie de la connaissance 

A titre personnel, je la dénonce et lui préfère une conception beaucoup plus large un peu comme Rovelli

Toutefois, sur certains sujets, des conceptions philosophiques à propos de la nature peuvent être infirmées par les sciences ou simplement éclairées par les sciences 

C'est une faute philosophique majeure de s'intéresser aux phénomènes naturels sans d'une part respecter les apports des sciences (en détournant la connaissance insidieusement pour la déformer) et d'autre part sans en comprendre les principes pour éclairer sa réflexion 

Bien sûr certains sujets aujourd'hui sont bien loin de la physique...et il n'est pas non plus garanti que le monde soit mathématique...

Simplement, il y a des points de contact par cet intermédiaire à la nature qu'il est irresponsable d'évacuer et malhonnête de déformer 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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Il y a des mots qui chevauchent une ligne de crête de l’esprit. Ainsi en est il de mots tels que : temps, espace, énergie, force...Selon que nous sommes physiciens ou tout simplement humains nous nous déplaçons sur tel ou tel versant. Le temps, dans le monde du sentiment ( le monde humain )  n’a rien à voir avec le temps scientifique. Bon j’arrête là. Les gourous en mal de pouvoir jouent de la confusion à moins que ce soit des personnes  de mauvaise foi ou des imbéciles. Avec certains, ici, ce sont toujours les mêmes conneries. Ça va se terminer avec une vidéo de Klein, bon les névrosés ont le droit de s’exprimer aussi.

J’en reviens à Heidegger. Il écrit : « Ce que nous appelons « sentiments » n’est ni un épiphénomène fugitif du comportement de notre pensée et de notre volonté, ni une simple impulsion qui le provoquerait, ni un état subsistant comme une chose, avec lequel nous passerions tel ou tel arrangement » commentaires : Heidegger critique les diverses psychologies de l’affectivité où le sentiment n’est jamais qu’une adjonction après coup venant simplement colorer une subjectivité déjà constituée et isolée. 

En effet dans notre civilisation rationaliste européenne continentale le sentiment est un résidu, un déchet, tout comme la conscience, pour Ribot.

Pour Heidegger le sentiment signifie une réalité qui est au delà ou extérieure à la pensée. Pour lui il existe une réalité qui se dévoile dans le sentiment, ce dernier étant la trace de cette réalité dans notre esprit, ou notre conscience. C’est assez osé comme position. Mais ça vaut la peine de suivre Heidegger dans son raisonnement pour voir où sa pensée peut bien mener.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a une heure, Annalevine a dit :

Il y a des mots qui chevauchent une ligne de crête de l’esprit. Ainsi en est il de mots tels que : temps, espace, énergie, force...Selon que nous sommes physiciens ou tout simplement humains nous nous déplaçons sur tel ou tel versant. Le temps, dans le monde du sentiment ( le monde humain )  n’a rien à voir avec le temps scientifique. Bon j’arrête là. Les gourous en mal de pouvoir jouent de la confusion à moins que ce soit des personnes  de mauvaise foi ou des imbéciles. Avec certains, ici, ce sont toujours les mêmes conneries. Ça va se terminer avec une vidéo de Klein, bon les névrosés ont le droit de s’exprimer aussi.

J’en reviens à Heidegger. Il écrit : « Ce que nous appelons « sentiments » n’est ni un épiphénomène fugitif du comportement de notre pensée et de notre volonté, ni une simple impulsion qui le provoquerait, ni un état subsistant comme une chose, avec lequel nous passerions tel ou tel arrangement » commentaires : Heidegger critique les diverses psychologies de l’affectivité où le sentiment n’est jamais qu’une adjonction après coup venant simplement colorer une subjectivité déjà constituée et isolée. 

En effet dans notre civilisation rationaliste européenne continentale le sentiment est un résidu, un déchet, tout comme la conscience, pour Ribot.

Pour Heidegger le sentiment signifie une réalité qui est au delà ou extérieure à la pensée. Pour lui il existe une réalité qui se dévoile dans le sentiment, ce dernier étant la trace de cette réalité dans notre esprit, ou notre conscience. C’est assez osé comme position. Mais ça vaut la peine de suivre Heidegger dans son raisonnement pour voir où sa pensée peut bien mener.

Vous veniez d'associer ceux qui évoquent la relativité ou la mécanique quantique dans des sujets relevant de la nature avec le physicalisme...

Je vous ai juste expliqué que c'est...faux.

En matière de sentiment, il est assez clair que je ne vous aime pas sans un recours à la relativité générale par exemple

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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Ça y est j’ai le névrosé sur le dos. C’est Maroudiji qui va être content de ne plus l’avoir dans les pattes. Mais quel boulot fait il dans la vie celui là pour être payé à passer son temps à harceler les autres ? Il ne peut pas créer son fil ? 

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