Décès : La société laisse-t-elle assez de temps pour le travail de deuil?

Ça me fait penser à une chanson d'Angèle « Il faudrait tout oublier [...] Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux. C'est simple soit juste heureux, si tu le voulais tu le serais ».

Il faut arrêter de dire de tourner la page et laisser aux gens vivre leur perception d'un décès, deuil ou pas deuil.

il y a 5 minutes, January a dit :

Je me doutais bien que cette petite phrase ferait grincer des dents, comme c'est la seule qui semble te surprendre, j'en déduis que tu es d'accord avec le reste de mon message, c'est déjà pas mal !

Il y a 2 heures, BELUGA a dit :

Ce que dit l'entreprise on s'en b.. fout...

Les cons qui disent "il faut tourner la page", ils la tournent eux quand ils sont touchés ? Il faut répondre "ben non, justement, j'ai pas envie de la tourner et je t'emmerde!"

Il y a 1 heure, Fuck Them All a dit :

Je sais bien que chacun vit le deuil différemment et que ceci peut être plus difficile pour d'autres. Mais ce que je veux dire c'est que plus on pense à ceci, moins on arrivera à retrouver la joie de vivre. J'ai une tante qui a perdu une soeur (cancer), un fils (suicide), son père (vieillesse) et son mari (cancer), alors c'est certain c'est pas facile à vivre, mais quand on arrive à 70 ans, c'est normal de perdre des proches, mais à chaque fois que je la vois elle me parle de ceci... Lors du mariage de son neveu, donc mon cousin, première chose qu'elle me dit que ceci lui fait remonter trop de souvenirs (alors que c'est censé être un moment de bonheur et non un enterrement),chez elle il y a des photos partout des personnes décédées (avec des bougeoirs), plus elle restera enfermée dans le passé et moins elle arrivera à retrouver le sourire, surtout qu'avant tous ces décès elle était déjà dépressive de base. A un moment donné si tout ceci est trop difficile à vivre, il est peut être important de faire une thérapie, de changer son quotidien pour retrouver du bonheur, j'ai l'impression que beaucoup de gens qui perdent des proches s'interdisent de retrouver le bonheur, est-ce à cause de la religion ? Possible. Après à quoi ça servirait de plaindre les gens en deuil, au contraire je pense que ça ne fait que remettre un peu de souffrance dans leur moral.

Mais les souvenirs sont là, on ne peut les effacer, ils font partis de nous!

Et se souvenir ne veut pas dire forcément tristesse...les bons moments passés avec eux n'ont pas disparus comme par enchantement!

Nos morts font partis de nos vies, qu'on le veuille ou non!

En parler et ne pas les exclure de ce que l'on est et avons été, avons vécu est le meilleur moyen de les associer à nos vies sans en ressentir plus de peine que nécessaire!

Et je rajouterai que cette idée de "faire son deuil" est totalement débile...

Parce que l'on ne fait jamais son deuil de certaines de nos disparus!

il y a 3 minutes, Morfou a dit :

Et je rajouterai que cette idée de "faire son deuil" est totalement débile...

Absolument, phrase débile.

Il y a 1 heure, koadeg a dit :

En résumé monde du travail et deuil ne font pas bon ménage. Ou alors mon patron est un

Je te le confirme: ton patron est un con.

il y a 18 minutes, Plouj a dit :

Je me doutais bien que cette petite phrase ferait grincer des dents, comme c'est la seule qui semble te surprendre, j'en déduis que tu es d'accord avec le reste de mon message, c'est déjà pas mal !

J'ai pas compris en fait. "d'après les messages faut reste en deuil à vie" ? Bah c'est pas ce que les users disent pourtant. Tout le monde est mesuré, c'est chacun son truc et c'est bien ce message qu'il faut faire passer et pas un autre.

il y a 12 minutes, Morfou a dit :

Parce que l'on ne fait jamais son deuil de certaines de nos disparus!

C'est surtout que la définition peut être différente d'une personne à l'autre. Par exemple j'estime que j'ai fait mon deuil lorsque je peux penser à de bons souvenirs avec un disparu, que je peux sourire, rire, même s'il reste de la tristesse parfois. Si je peux faire ça, c'est que j'ai "fait mon deuil". 

à l’instant, January a dit :

J'ai pas compris en fait. "d'après les messages faut reste en deuil à vie" ? Bah c'est pas ce que les users disent pourtant. Tout le monde est mesuré, c'est chacun son truc et c'est bien ce message qu'il faut faire passer et pas un autre.

C'est surtout que la définition peut être différente d'une personne à l'autre. Par exemple j'estime que j'ai fait mon deuil lorsque je peux penser à de bons souvenirs avec un disparu, que je peux sourire, rire, même s'il reste de la tristesse parfois. Si je peux faire ça, c'est que j'ai "fait mon deuil". 

A chacun sa définition...

J'estime qu'un deuil, ça ne se fait pas pour quelqu'un de très proche comme un parent,  frère/soeur ou fils/fille!

Même si là aussi cela dépend des relations entretenues avec eux!

Un copain, même un conjoint, un parent éloigné, un collègue de travail ou un voisin ce n'est pas la même chose!

Je sais, je mets le conjoint dans le lot...sachant que ce n'est pas pour tout le monde la même chose!

C'est mon ressenti perso! ça n'engage que moi!

il y a 6 minutes, Morfou a dit :

 

Un copain, même un conjoint, un parent éloigné, un collègue de travail ou un voisin ce n'est pas la même chose!

Je sais, je mets le conjoint dans le lot...sachant que ce n'est pas pour tout le monde la même chose!

C'est mon ressenti perso! ça n'engage que moi!

Mettre le conjoint au même titre que le copain c'est un peu débile, faut avoir une drôle d'estime de son compagnon.

Il y a 2 heures, Fuck Them All a dit :

(...) j'ai l'impression que beaucoup de gens qui perdent des proches s'interdisent de retrouver le bonheur (...)

C'est juste que :

"Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, 
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? 
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, 
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé !" (Lamartine)

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...

il y a 18 minutes, January a dit :

J'ai pas compris en fait. "d'après les messages faut reste en deuil à vie" ? Bah c'est pas ce que les users disent pourtant. Tout le monde est mesuré, c'est chacun son truc et c'est bien ce message qu'il faut faire passer et pas un autre.

C'est ce que j'ai ressenti à la lecture de certains messages ! Preuve que l'on ne ressent pas tous les mêmes choses

Le reste de mon message, je le garde

Le deuil est le temps de tristesse causé par un décès, par une perte, par une calamité.

 Je ne vois pas comment il peut être mesurable, c'est selon bien des facteurs que chacun a en soi !

Personnellement, les décès se cumulent depuis des années dans mon entourage et ce n'est pas terminé, la plupart sont des décès prévisibles, attendus. La peine est la même, c'est la perte d'un être cher. La sensation est pourtant différente d'une mort violente, soudaine.

Aucune critique de ma part aux réactions de chacun(e), tous les sentiments, on les porte en soi et ils ne devraient se prêter à aucun jugement !

Il y a 2 heures, Fuck Them All a dit :

Si je suis triste, je n'aimerais pas que l'on vienne me consoler, au contraire je préférais être seul. 

Et surtout que l'on ne me dise pas : "je sais ce que tu ressens" !! J'attends des autres qu'ils aient la décence de se taire car non, ils ne savent pas ce que je ressens...

Il y a 3 heures, January a dit :

Il n'est pas question de ressasser le passé. Mais lorsque tu as vécu un deuil difficile, il fait partie de toi. J'ai remarqué souvent que beaucoup de gens ne comprennent pas ça. C'est comme ton histoire, elle fait partie de toi, c'est comme ça. Et on a besoin d'en parler.

Les liens qui nous unissent avec certains de nos proches (famille ou amis) sont très forts. On partage avec eux beaucoup de choses, les moments de joie comme les moments de peine. On sait qu'on peut compter sur eux en toutes circonstances, qu'ils répondront présents contre vents et marées. La réciproque est vraie aussi. C'est aussi grâce à eux que nous sommes qui nous sommes. Ils font en quelque sorte partie de nous, nous faisons « corps » avec eux. Et un jour, la mort nous sépare. Ce n'est pas seulement d'eux que la mort nous sépare, mais bien et bien de tout ce que nous avions en commun, de ce vécu commun. Elle nous confisque cette partie de nous-mêmes à laquelle nous étions si attachés et pour laquelle il ne nous restera plus désormais que des souvenirs. Un peu comme une amputation. Faire son deuil n'est selon moi pas accepter cette fatalité, mais finir par se résigner à admettre que l'on devra continuer à avancer en composant au mieux avec la douleur et le manque. Parce qu'on n'a pas d'autre choix que de chercher à se trouver un nouvel équilibre, pour soi-même mais aussi pour nos proches avec qui nous continuerons vaille que vaille à faire « corps ».
C'est du moins ma manière à moi de voir les choses.

il y a 41 minutes, Morfou a dit :

Mais les souvenirs sont là, on ne peut les effacer, ils font partis de nous!

Et se souvenir ne veut pas dire forcément tristesse...les bons moments passés avec eux n'ont pas disparus comme par enchantement!

Nos morts font partis de nos vies, qu'on le veuille ou non!

En parler et ne pas les exclure de ce que l'on est et avons été, avons vécu est le meilleur moyen de les associer à nos vies sans en ressentir plus de peine que nécessaire!

Et je rajouterai que cette idée de "faire son deuil" est totalement débile...

Parce que l'on ne fait jamais son deuil de certaines de nos disparus!

Faire son deuil, c'est accepté que la personne disparue soit partie. Ca n'empêche pas de penser à elles, mais c'est de pouvoir continuer à vivre sa vie sans détresse, sans tristesse, sans dépression.

Il y a 2 heures, Paul hochon a dit :

 

Eviter de ressasser le passé mais les premières années c'est quasi impossible surtout si c'est ton époux/se, une musique, une odeur, un coin, une expression, une foule de choses au quotidien te ramène a ton histoire. J'imagine que c'est gonflant pour les proches de supporter une personne qui est en deuil et qui peine a s'en remettre, beaucoup s'en écartent ou se font moins présent voir plus de news du tout.

Le genre de phrase qui énerve et qu'il faut éviter de dire à une personne qui a perdu son conjoint.

Le temps fera son effet 

Fait le pour elle/lui

Pense a tes enfants 

Elle te regarde 

Et le (je me marre désolé) comment tu vas ?

 

 

Quand on perd un proche, et ça va pas plaire à January car je vais parler de normalité, mais il est normal d'être triste, de pleurer, d'être en souffrance, ceci peut durer quelques jours, quelques semaines, quelques mois, voir dépasser une année selon notre affinité avec la personne décédée, c'est ce qui s'appelle la déprime, tout le monde peut être déprimé après la mort d'un proche, c'est humain. Mais là ou je pense que ce n'est pas normal, c'est quand cette déprime ne s'arrête pas, ce n'est alors plus de la déprime mais une dépression et non ce n'est pas normal de tomber dans la dépression car la dépression est une maladie et ça se soigne. J'ai pris l'exemple de ma tante, parce que pour moi elle fait une dépression, et oui c'est lourd de vivre avec des gens en dépression, on a parfois envie de les secouer pour qu'ils retrouvent confiance en eux. J'ai eu une période de dépression dans ma vie, ça été difficile pour m'en sortir, la bonne nouvelle pour ceux qui m'entouraient c'est que je ne me plaignais pas étant donné que j'ai un grand manque d'empathie (c'est mon caractère), les lectures m'ont aidées, mais aussi ma manière de penser la vie, il faut parfois faire un lourd travail sur soi même et penser différemment pour vivre mieux, j'ai du faire un travail sur moi,  c'est pour ceci que j'ai dit qu'il faut arrêter de ressasser sa vie, je dis bien qu'il faut car c'est un devoir si l'on veut s'en sortir sinon on se laisse allé, on baisse les bras et on reste dans son malheur. Quand on perd un proche, il normal de penser à la personne disparue,(déprime)  mais anormal de penser à soi même (dépression). 

il y a 11 minutes, Fuck Them All a dit :

Quand on perd un proche, et ça va pas plaire à January car je vais parler de normalité, mais il est normal d'être triste, de pleurer, d'être en souffrance, ceci peut durer quelques jours, quelques semaines, quelques mois, voir dépasser une année selon notre affinité avec la personne décédée, c'est ce qui s'appelle la déprime, tout le monde peut être déprimé après la mort d'un proche, c'est humain. Mais là ou je pense que ce n'est pas normal, c'est quand cette déprime ne s'arrête pas, ce n'est alors plus de la déprime mais une dépression et non ce n'est pas normal de tomber dans la dépression car la dépression est une maladie et ça se soigne. J'ai pris l'exemple de ma tante, parce que pour moi elle fait une dépression, et oui c'est lourd de vivre avec des gens en dépression, on a parfois envie de les secouer pour qu'ils retrouvent confiance en eux. J'ai eu une période de dépression dans ma vie, ça été difficile pour m'en sortir, la bonne nouvelle pour ceux qui m'entouraient c'est que je ne me plaignais pas étant donné que j'ai un grand manque d'empathie (c'est mon caractère), les lectures m'ont aidées, mais aussi ma manière de penser la vie, il faut parfois faire un lourd travail sur soi même et penser différemment pour vivre mieux, j'ai du faire un travail sur moi,  c'est pour ceci que j'ai dit qu'il faut arrêter de ressasser sa vie, je dis bien qu'il faut car c'est un devoir si l'on veut s'en sortir sinon on se laisse allé, on baisse les bras et on reste dans son malheur.

Je pense que les personnes qui sombrent dans la dépression suite à un décès (une vraie dépression, celle qui perdure) ont ce type de réaction car elles ressentent cette absence comme un véritable abandon. Elles se sentent abandonnées "il/elle me manque" prend alors une autre dimension), perdent leurs repères et sont dans l'incapacité de s'en fixer de nouveaux.

Il y a 4 heures, January a dit :

 

Il existe un tabou du deuil, c'est certain.

Parce qu'il existe un tabou de la mort.

Autant les gens aiment à partager les naissances, les mariages et les événements heureux de la vie, autant ils sont nettement moins enclins à parler des événements malheureux, tels que la mort et le deuil.

C'est pourtant la roue du destin : on nait, on vit, on meurt.

il y a 1 minute, Swannie a dit :

Parce qu'il existe un tabou de la mort.

Autant les gens aiment à partager les naissances, les mariages et les événements heureux de la vie, autant ils sont nettement moins enclins à parler des événements malheureux, tels que la mort et le deuil.

C'est pourtant la roue du destin : on nait, on vit, on meurt.

Parce que ça les renvoie à la perspective de leur propre mort.

il y a 1 minute, Muzyk a dit :

Parce que ça les renvoie à la perspective de leur propre mort.

Et de la mort en général, parce qu'on sait que chacun peut mourir à n'importe quel moment y compris jeune, et cela effraie alors tabou.

il y a 52 minutes, Paul hochon a dit :

Mettre le conjoint au même titre que le copain c'est un peu débile, faut avoir une drôle d'estime de son compagnon.

Tous les conjoints restant ne vous ressemble pas!

Mais j'ai bien écrit :

----------------Je sais, je mets le conjoint dans le lot...sachant que ce n'est pas pour tout le monde la même chose!

Il y a 3 heures, Talon 1 a dit :

Par sa nature, l'humain cherche la joie et fuit la tristesse.

Essaie d'arracher une femme qui pleure de son fauteuil quand elle regarde une histoire d'amour triste dont la moitié des personnages se sont suicidés,