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La question ?


zera

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Membre, Biscotte, 38ans Posté(e)
zera Membre 6 818 messages
38ans‚ Biscotte,
Posté(e)

Bonsoir/Bonjour, 

je souhaite partager mes interrogations ici. C'est un peu brouillon, mais pourquoi est-ce que cela devrait-être toujours "bien"structuré ? 

Je me pose des questions sur la question en générale. 

Tous sujets en philosophie, toutes recherches en science émanent bien qu'une question. La question est une ouverture, une possibilité. Est-ce que pour autant la réponse nous enferme ? 

La question est importante. La question est-elle finalement plus importante que la réponse ?

Ce sujet vous inspire-t-il ?

Que pouvez-vous échanger sur ce sujet qui fera ricocher les idées ?

 

 

 

(J'hésite à mettre ce sujet en asile.)

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

 

Citation

(J'hésite à mettre ce sujet en asile.)

Taratata. C'est un très beau sujet philosophique.

Il y a 3 heures, zera a dit :

Tous sujets en philosophie, toutes recherches en science émanent bien qu'une question. La question est une ouverture, une possibilité. Est-ce que pour autant la réponse nous enferme ? 

La question est importante. La question est-elle finalement plus importante que la réponse ?

Tout en philosophie, même les réponses, a l'odeur de la question. La philosophie, c'est quand le voile de notre monde, formé par la tapisserie des mots, se déchire et que ça fuit de partout. Et en même temps, la philosophie c'est le couteau qui le perce, ce voile. C'est-à-dire qu'elle met notre monde en question. Mais le trou, ce n'est pas pour autant en philosophant qu'il se referme. La philosophie n'est pas un pansement. Il se referme lorsque l'on est repu de questionnement. C'est-à-dire que pour que le voile se raccommode, il faut paradoxalement se précipiter dans l'ouverture pour y célébrer la fuite: spéculer, en théoriser, en idéologiser, et toutes ces choses étranges qui font notre discipline. Puis la vie nous appelle - une envie de pisser, de manger, de travailler, les pleurs du bébé - et on passe à autre chose. Le trou s'est refermé. On ne sait pas trop ce qui s'est passé, et il n'y a pas vraiment de réponse nouvelle qui a été établie. Ou alors, des réponses qui ont l'odeur d'autant de questions. Et pourtant, pourtant, les choses ont changé. La substance d'une inspiration nouvelle a pénétré sous le voile, au cœur de notre petit monde, et il y a quelque chose qui se trouve indiscernablement revivifié. Quelle substance ? Je ne sais; la conviction que tout est à faire et donc que tout est possible, ou quelque chose comme ça. Une bouffée d'infini.

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Membre, 59ans Posté(e)
eriu Membre 8 704 messages
Maitre des forums‚ 59ans‚
Posté(e)

Bonjour

La question , le questionnement c'est le doute , essentiel à  l'ouverture des portes , la clé . Beau sujet :)

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je pense quand même que l'objectif de la philosophie est d'apporter des réponses, même si elle y échoue la plupart du temps par manque de méthode universellement reconnue ou de définition claire de son objet. Et effectivement je pense qu'on peut arriver à certaines conclusions philosophiques tout à fait honorables et défendables, qui peuvent faire office de quasi-certitudes dans le quotidien. J'en ai donné quelques exemples (mais très peu parmi tout ce que j'aurai pu aborder) dans le sujet récemment lancé dans cette même section : "Que vous a appris la philosophie?" et je parlai par exemple du fait que la liberté ne se conçoit que par le biais d'un ensemble de cadres, de règles établies et de contraintes. C'est une connaissance philosophique, ou encore le fait qu'une invention conceptuelle est la recomposition originale d'éléments de perception combinés de façon unique (p.ex. le centaure est le composition du cheval avec un buste humain).

Il y a 3 heures, Dompteur de mots a dit :

Tout en philosophie, même les réponses, a l'odeur de la question.

Je dirais surtout que les questions ont l'odeur des réponses. Selon les réponses ou les conclusions qu'on se donne, on ne se posera pas les mêmes questions. Il n'existe pas de question sans à priori ou préalable, si bien que souvent d'ailleurs en section philosophie les gens passent leur temps à critiquer les questions au lieu d'y répondre. C'est un vieux proverbe qui va bien à ce qu'est devenue la section philosophie de ce forum : "Si vous ne savez pas répondre à une question, critiquez la question". :D

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 887 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

"Si j'avais à éduquer les enfants, je leur apprendrais davantage à questionner qu'à résoudre." Montaigne

"Il ne faut pas se demander qui est le plus savant mais qui est le mieux savant." Montaigne

"Qui veut guérir de l'ignorance, il doit la confesser." Montaigne

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 12 heures, zera a dit :

Tous sujets en philosophie, toutes recherches en science émanent bien qu'une question. La question est une ouverture, une possibilité. Est-ce que pour autant la réponse nous enferme ? 

Bonjour zera,

Toute question philosophique ouverte ne comporte pas nécessairement de réponse. (à mon sens)

L’absence de réponse est comparable à une porte fermée, la tentative dynamique qui consiste à essayer de deviner quand même, ce qui peut bien exister au-delà de cette porte est une démarche qui garde tout son sens.

J’aime beaucoup la description faite par Dompteur de mots.

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Membre, 80ans Posté(e)
L'ornithorynque Membre 1 688 messages
Forumeur expérimenté‚ 80ans‚
Posté(e)

Attribué à Einstein :

Les ordinateurs ne servent à rien, ils ne savent que donner des réponses ....

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, zera a dit :

Bonsoir/Bonjour, 

je souhaite partager mes interrogations ici. C'est un peu brouillon, mais pourquoi est-ce que cela devrait-être toujours "bien"structuré ? 

Je me pose des questions sur la question en générale. 

Tous sujets en philosophie, toutes recherches en science émanent bien qu'une question. La question est une ouverture, une possibilité. Est-ce que pour autant la réponse nous enferme ? 

La question est importante. La question est-elle finalement plus importante que la réponse ?

Ce sujet vous inspire-t-il ?

Que pouvez-vous échanger sur ce sujet qui fera ricocher les idées ?

 

Petit jeu auquel nous jouons tous les jours en famille.

 


 

REGLES DU JEU :

On doit s’inscrire au jeu,

On doit donc signer son accord avec les « articles-erreurs »,

On doit s’engager pour la période dite du jeu (variable).


 

LES « ARTICLES-erreurs » :

-1- Poser une question sans écouter la réponse.

-2- Poser une question alors que l’on connait la réponse.

-3- Vouloir une réponse et ne pas poser de question.

-4- Ne pas savoir employer les mots correctement.

-5- Parler à la place de quelqu’un d’autre.

-6- Être en contradiction dans ses propos.

-7- Ne pas être sûr de savoir de quoi l’on veut parler.

-8- Parler sans se rendre compte que l’on n’est pas écouté.

-9- Répondre à une question que l’on n’a pas entendue.

-10- Poser une question et ne pas laisser son interlocuteur y répondre.

-11- Poser une question subsidiaire pour éviter de poser la bonne question.

-12- Quand on essaye d’argumenter contre l’opinion de quelqu’un d’autre alors que l’on n’a pas soi-même une opinion très précise dans l’espoir de voir l’autre s’enliser dans ses propres arguments, ou parce que cela nous dérange de laisser voir que l’on est un peu moins savant.

-13- Répondre a une question sans connaître la reponse.

-14- donner une reponse a une question que personne n’a posée.

-15- donner une reponse subsidiaire pour eviter de repondre a la bonne question.

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Membre, Biscotte, 38ans Posté(e)
zera Membre 6 818 messages
38ans‚ Biscotte,
Posté(e)
Il y a 18 heures, Quasi-Modo a dit :

Je pense quand même que l'objectif de la philosophie est d'apporter des réponses

La question ouvre sur plusieurs possibilités. Libre à chacun d'explorer l'une ou l'autre des réponses. Un autre jour, d'en trouver une nouvelle alors qu'elle était totalement inattendue

 

Il y a 18 heures, Quasi-Modo a dit :

Et effectivement je pense qu'on peut arriver à certaines conclusions philosophiques tout à fait honorables et défendables, qui peuvent faire office de quasi-certitudes dans le quotidien.

Tout dépend de ce que l'on recherche dans le quotidien selon les codes, les croyances que l'on se donne. Les cases dans lesquelles nous pensons être ;) 

Il y a 18 heures, Quasi-Modo a dit :

J'en ai donné quelques exemples (mais très peu parmi tout ce que j'aurai pu aborder) dans le sujet récemment lancé dans cette même section : "Que vous a appris la philosophie?" et je parlai par exemple du fait que la liberté ne se conçoit que par le biais d'un ensemble de cadres, de règles établies et de contraintes. C'est une connaissance philosophique, ou encore le fait qu'une invention conceptuelle est la recomposition originale d'éléments de perception combinés de façon unique (p.ex. le centaure est le composition du cheval avec un buste humain).

Une question me vient : "La liberté" est-elle une invention conceptuelle ? (avant de me poser cette question, je me suis dit que la liberté était un concept ... mais peut-être pas)

Il est clair que la question peut orienter la réponse et justement amener un certain cadre que tout le monde n'a pas toujours envie de suivre.

Il y a 21 heures, Dompteur de mots a dit :

Tout en philosophie, même les réponses, a l'odeur de la question. La philosophie, c'est quand le voile de notre monde, formé par la tapisserie des mots, se déchire et que ça fuit de partout. Et en même temps, la philosophie c'est le couteau qui le perce, ce voile. C'est-à-dire qu'elle met notre monde en question. Mais le trou, ce n'est pas pour autant en philosophant qu'il se referme. La philosophie n'est pas un pansement. Il se referme lorsque l'on est repu de questionnement. C'est-à-dire que pour que le voile se raccommode, il faut paradoxalement se précipiter dans l'ouverture pour y célébrer la fuite: spéculer, en théoriser, en idéologiser, et toutes ces choses étranges qui font notre discipline. Puis la vie nous appelle - une envie de pisser, de manger, de travailler, les pleurs du bébé - et on passe à autre chose. Le trou s'est refermé. On ne sait pas trop ce qui s'est passé, et il n'y a pas vraiment de réponse nouvelle qui a été établie. Ou alors, des réponses qui ont l'odeur d'autant de questions. Et pourtant, pourtant, les choses ont changé. La substance d'une inspiration nouvelle a pénétré sous le voile, au cœur de notre petit monde, et il y a quelque chose qui se trouve indiscernablement revivifié. Quelle substance ? Je ne sais; la conviction que tout est à faire et donc que tout est possible, ou quelque chose comme ça. Une bouffée d'infini.

Merci pour le partage de ta vision de la question, de la philosophie dans ta/nos vie/s.

J'ai tendance à calquer cette histoire de question sur les choix que nous pouvons faire dans nos vies. Ce questionner sans cesse ne nous fait guère avancer. Pour cela nous avons besoin de choisir une réponse/une direction qui peut aussi au cours du chemin se transformer. D'autres questions surgissent....

La vie est-elle un tas de questions, de curiosités, un énorme champ de possibilités ?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 13 heures, zera a dit :

Une question me vient : "La liberté" est-elle une invention conceptuelle ? (avant de me poser cette question, je me suis dit que la liberté était un concept ... mais peut-être pas) 

Si la liberté est une invention conceptuelle, elle ne l'est pas dans le même sens que celui où je l'entendais, c'est à dire comme une production de l'imagination. Nous sommes plus ou moins faits de telle sorte que nous nous sentons spontanément libres et que nous assimilons la liberté à l'absence de contraintes : fatale erreur !

Prenons l'exemple de la liberté d'expression : que deviendrait-elle sans une langue commune avec les règles de la grammaire et de l'orthographe ainsi que l'apprentissage du vocabulaire? Et que serait-il advenu de l'humanité ou de la société si elle ne s'était pas astreinte à la discipline du travail et des règles de l'échange marchand? En tous cas si la liberté n'est pas un concept, il y a manifestement un concept de liberté qui tente d'en cerner les contours.

Il y a 13 heures, zera a dit :

Il est clair que la question peut orienter la réponse et justement amener un certain cadre que tout le monde n'a pas toujours envie de suivre.

Mais souvent cette critique systématique des questions posées n'est que le masque d'une absence de pensée conséquente. En tous cas c'est l'impression que ça me fait chez certains participants, et il me paraît clair que rien n'est plus simple pour s'éviter toute réflexion authentique (on ajoutera à cette liste le relativisme ou le scepticisme de rigueur dont nous sommes tout bonnement abreuvés ces dernières années).

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