Vers une fin des commissaires aux comptes ?

Le 17 mai les commissaires aux comptes défileront....ça n'intéresse personne puisque tout le monde ou presque ignore à quoi peuvent bien servir les commissaires aux comptes, lesquels pourtant déclenchent les procédures d'alerte quand certaines entreprises connaissent des difficultés financières, sans oublier les faits délictueux ou suspects qu'ils peuvent trouver dans leurs comptabilités. Jusqu'alors le seuil obligatoire auquel une entreprise était soumise pour un audit de leur part était de 3,1 millions de chiffre d'affaires. Bientôt il sera de 8 millions d'euros. Ce qui en clair permettra à davantage d'entreprises de frauder, ou de basculer dans la cessation de paiement , sans qu'aucune autorité n'en soit avisée.

Ça correspond bien à la tendance générale actuelle à la dérégulation - bref, au retour à la loi de la jungle.

C'est effectivement tirer une balle dans la profession, surtout pour ceux qui ont des petits cabinets sans salariés, ils risque de devoir mettre la clé sous la porte avec ce genre de réforme et vu que certains n'ont pas le DEC, ils se retrouveront comptable, avec un peu de chance chef comptable ou pour les plus veinards DAF... Mais bon avec un DSCG, pas très glorieux tout ça...

Il y a 13 heures, Gattaca a dit :

Le 17 mai les commissaires aux comptes défileront....ça n'intéresse personne puisque tout le monde ou presque ignore à quoi peuvent bien servir les commissaires aux comptes, lesquels pourtant déclenchent les procédures d'alerte quand certaines entreprises connaissent des difficultés financières, sans oublier les faits délictueux ou suspects qu'ils peuvent trouver dans leurs comptabilités. Jusqu'alors le seuil obligatoire auquel une entreprise était soumise pour un audit de leur part était de 3,1 millions de chiffre d'affaires. Bientôt il sera de 8 millions d'euros. Ce qui en clair permettra à davantage d'entreprises de frauder, ou de basculer dans la cessation de paiement , sans qu'aucune autorité n'en soit avisée.

Le raccourci sur le devenir de la profession, qui est réalité n'en est pas une pérenne, car tous n'ont pas un diplôme adéquat, est un peu facile. En réalité, cela se passe un peu comme la Cour de Comptes sur l'utilisation des deniers publics. Un rapport ou un compte rendu, et derrière, rien de bien concret le plus souvent.

Privilégier davantage un expert comptable, et remonter la barre du chiffre d'affaire des sociétés à contrôler, permettra d'avoir des experts comptables formés, diplômés et au pouvoir amélioré.

Mais c'est comme tout. Quand quelques petites dérives sont considérées comme acquises, une réforme dérange. 

Moins de missi-dominici ? Charlemagne, au secours !

Reste la cour des comtes.

Il y a 23 heures, Scrongneugneu a dit :

Le raccourci sur le devenir de la profession, qui est réalité n'en est pas une pérenne, car tous n'ont pas un diplôme adéquat, est un peu facile. En réalité, cela se passe un peu comme la Cour de Comptes sur l'utilisation des deniers publics. Un rapport ou un compte rendu, et derrière, rien de bien concret le plus souvent.

 

Alors pourquoi Italie, Danemark, Suède ont fait machine arrière après avoir relevé leurs seuils d'audits , suite à constats d'une perte de confiance découlant d'infos financières encore plus opaques de la part de leurs P.M.E. ?
Macron préfère préfère chasser les fraudeurs de Pôle Emploi et ponctionner les nantis de retraités plutôt que de débusquer les entrepreneurs margoulins spécialistes de la fraude et de l'évasion fiscale.

il y a 36 minutes, Gattaca a dit :

Alors pourquoi Italie, Danemark, Suède ont fait machine arrière après avoir relevé leurs seuils d'audits , suite à constats d'une perte de confiance découlant d'infos financières encore plus opaques de la part de leurs P.M.E. ?
Macron préfère préfère chasser les fraudeurs de Pôle Emploi et ponctionner les nantis de retraités plutôt que de débusquer les entrepreneurs margoulins spécialistes de la fraude et de l'évasion fiscale.

La fraude est à tous les niveaux, inclus nous même en payant en liquide certains services. Ce que veut Macron, c'est la fin des ceux qui ont une fonction, mais pas les diplômes et les accréditations. Un expert comptable agréé, donc indépendant à l'entreprise, fait aussi bien l'affaire pour une TPE. En revanche à partir d'une PME, un Commissaire aux Comptes diplômé et assermenté par l'Etat est le devenir.

Certains cabinets d'experts, n'en ont que le nom, et envoient des personnels pas forcément compétent, d'où des dérives constatés. Se focaliser sans cesse sur l'évasion fiscale et les riches n'est pas le sujet.

Le ‎10‎/‎05‎/‎2018 à 07:07, Scrongneugneu a dit :

Le raccourci sur le devenir de la profession, qui est réalité n'en est pas une pérenne, car tous n'ont pas un diplôme adéquat, est un peu facile. En réalité, cela se passe un peu comme la Cour de Comptes sur l'utilisation des deniers publics. Un rapport ou un compte rendu, et derrière, rien de bien concret le plus souvent.

Privilégier davantage un expert comptable, et remonter la barre du chiffre d'affaire des sociétés à contrôler, permettra d'avoir des experts comptables formés, diplômés et au pouvoir amélioré.

Mais c'est comme tout. Quand quelques petites dérives sont considérées comme acquises, une réforme dérange. 

 

Ce qu'on va demander de plus en plus aux comptables (y compris les experts-comptables), c'est d'accomplir comme d'habitude tout l'aspect administratif du boulot (et encore, à terme ça sera fait par les ordinateurs)... mais en mettant le moins possible leur nez dans les comptes. Les bons chiffres sont ceux dont le patron a besoin. Bref, ce métier, qui n'était déjà pas grand-chose, va être définitivement dévalorisé.

Il y a 1 heure, Gouderien a dit :

Ce qu'on va demander de plus en plus aux comptables (y compris les experts-comptables), c'est d'accomplir comme d'habitude tout l'aspect administratif du boulot (et encore, à terme ça sera fait par les ordinateurs)... mais en mettant le moins possible leur nez dans les comptes. Les bons chiffres sont ceux dont le patron a besoin. Bref, ce métier, qui n'était déjà pas grand-chose, va être définitivement dévalorisé.

Bien au contraire. Ton dogmatisme occulte la part des contrôles qui sont mis en place. Macron veut des contrôles à tous les niveaux. Que ce soit sur la fraude, toutes les fraudes, par des contrôleurs formés et assermentés. Le laisser aller était devenu une institution, avec des passes droit, des gens au pouvoir incertain, en gros des faire valoir incompétent. 

Par exemple, la formation. Un gâchis monstrueux, des organismes bouffeurs de fric, aux résultats douteux. Un peu d'ordre et des "vrais" contrôleurs seront les bienvenus. Pour les entreprises c'est pareil. Prévoir un échec, ou des malfaçons, avant la mise en place est dans la nature de ceux que le flou avantage.

il y a 57 minutes, Scrongneugneu a dit :

Bien au contraire. Ton dogmatisme occulte la part des contrôles qui sont mis en place. Macron veut des contrôles à tous les niveaux. Que ce soit sur la fraude, toutes les fraudes, par des contrôleurs formés et assermentés. Le laisser aller était devenu une institution, avec des passes droit, des gens au pouvoir incertain, en gros des faire valoir incompétent. 

Par exemple, la formation. Un gâchis monstrueux, des organismes bouffeurs de fric, aux résultats douteux. Un peu d'ordre et des "vrais" contrôleurs seront les bienvenus. Pour les entreprises c'est pareil. Prévoir un échec, ou des malfaçons, avant la mise en place est dans la nature de ceux que le flou avantage.

Je n'ai aucun dogmatisme. Par contre j'ai été comptable, y compris dans de grandes sociétés ou des groupes internationaux. La comptabilité telle qu'elle est envisagée aujourd'hui n'est souvent qu'un cache-sexe destiné à dissimuler les turpitudes et les malversations des dirigeants, ou à trouver des prétextes pour justifier leurs décisions discutables. Macron veut des contrôles? Très bien, mais j'y croirai quand je le verrai.

Il y a 12 heures, Gouderien a dit :

Je n'ai aucun dogmatisme. Par contre j'ai été comptable, y compris dans de grandes sociétés ou des groupes internationaux. La comptabilité telle qu'elle est envisagée aujourd'hui n'est souvent qu'un cache-sexe destiné à dissimuler les turpitudes et les malversations des dirigeants, ou à trouver des prétextes pour justifier leurs décisions discutables. Macron veut des contrôles? Très bien, mais j'y croirai quand je le verrai.

Pas de problème sur ta dernière phrase. Avoir un doute est tout à fait normal. Pour ma part, je souhaite la réussite de cette réforme. 

Le 11/05/2018 à 15:57, Scrongneugneu a dit :

Par exemple, la formation. Un gâchis monstrueux, des organismes bouffeurs de fric, aux résultats douteux. Un peu d'ordre et des "vrais" contrôleurs seront les bienvenus.

Pour la formation, c'est pas non plus un exemple de même "importance" : le seul truc c'est que l'on sort des réformes tous les 4 doigts pour juste des éléments administratifs et de financement.

On remet du vernis sur le vernis précédent qui commence à craqueler.