Le cerveau peut-il effacer des traumatismes inconsciemment ?

Le 13/04/2018 à 20:40, Naluue a dit :

Bonsoir à tous,

Je me demandais si le cerveau peut effacer inconsciemment des traumatismes de l'enfance ? Etant donné que je ne trouve pas la réponse à ma question sur internet, j'en viens à poster ici une des questions sans réponses que je me pose depuis un certain moment. Prenons par exemple le cas d'un enfant ayant était victime d'un viol, ce peut-il que par défense sont cerveau lui fasse oublier et ainsi lui cause des troubles dont il faudra chercher la source plus tard : source oubliée. Je me demande cela car j'entends souvent parler d'événements refoulés pendant l'enfance qu'il faut aller chercher pour expliquer le mal-être d'un adulte. 

J'admets ça semble absurde, mais... le cerveau est capable de bien des choses, pourquoi pas cela ? Voilà, si vous avez connu des personnes ayant vu un traumatisme oublié remonter à la surface, ou, vous-même je voudrais bien entendre vos témoignages. 

 

Ensuite, parce que je suis assez casse-pied, il y a une autre question dont je souhaite sérieusement connaître la réponse. Je ne peux compter le nombre de fois où je me suis renseignée sur la dépression (dingue le nombre de bêtises racontées à ce sujet). Triste maladie : première cause d'incapacité dans le monde, et 300 millions de dépressifs à l'échelle mondiale. En 2011, sur le classement des pays les plus touchés, en tête : notre chère France, suivit d'autres pays riches (c'est à se poser des questions...). BREF, j'arrête de tourner autour du pot. Il existe des traitements contre la dépression, ce n'est pas une fin (pas toujours du moins ), on le sait. Mais ma grande question à moi, lisez bien... Est-il possible de guérir d'une dépression sans traitements, ni suivi médical, simplement qu'elle reparte comme elle est arrivée avec les aléas de la vie ? 

Merci ! 

Bonjour Naluue,

il y a un livre très intéressant écrit par Boris Cyrulnick et ses collègues "votre cerveau n'a pas fini de vous étonner", sans doute trouveras-tu quelques réponses.

par rapport à la dépression, on peut en sortir sans suivi médical mais tout dépend des contacts relationnels présents autour de la personne : s'ils poussent au mouvement, à l'expression etc. Cela n'arrive pas souvent.

il y a des moments dans la vie qui sont propices à la dépression : par exemple quand on devrait poser des choix d'existence, on qu'on devrait libérer certaines émotions .... ça peut être un bien si on ne s'enlise pas dedans, c'est pour ça qu'une aide peut être intéressante.

Le 13/04/2018 à 20:40, Naluue a dit :

Mais ma grande question à moi, lisez bien... Est-il possible de guérir d'une dépression sans traitements, ni suivi médical, simplement qu'elle reparte comme elle est arrivée avec les aléas de la vie ? 

 

J'élargirais la question aux ames fracturées, détraquées, déséquilibrées par les mauvaises expériences de l'enfance.

Je pense que c'est possible de retrouver un équilibre si les dégats ne sont pas trop importants et si la personne possède une grande force intérieure ainsi qu'un esprit combatif.

Bien dis donc ce sujet m'avait complétement échappé, ce que je peux être vraiment tarte.

Alors je vais y mettre mon grain de sel, par ce que ça me démange fort, même si le sujet semble bien endormi. Je vais dire il y a pas une dépression mais il y a des dépressions, toutes différentes, pour des raisons variées,  et là dedans tout le monde a raison, que ce soit @January , que @Sittelle , que @Natouxelle , que @ping et @Talon 1 . Tout comme j'ai apprécier l'intervention d' @Arielle A  .

Pour Ping je comprends fort bien ce qu'il veut dire, mais son image, est un peu osé à mon goût, une dépression n'est pas une surpression comme dans la cocotte minutes, c'est une dépression, une implosion, ou plutôt un effondrement lié non pas a une pression intérieur mais à un écrasement par le poids extérieur. C'est l'extérieur qui cause la brisure interne, il ne faut pas confondre la dépression avec une activité maniaque qui là est assurément une surpression, mais dans le fond au niveau populaire il n'a pas tord.

Après bien une dépression ne part pas comme ça par enchantement, avec la vie, pas du tout c'est trop important et ça se soigne, selon le type, ou la nature de celle ci. Ensuite la refelexion ou la raison peut grandement aider.

J'en ai fait quatre dans ma vie, j'ai étudié un minimum la question aussi au niveau médical. Je vais brosser un peu l'historique.

La toute première j'avais presque 7 ans, je trouvais que le monde dans lequel j'étais tombé était un monde de fous, je n’appréciais pas du tout ce monde dans lequel on me préparait a vivre, fait que de mesquineries en tout genre de mensonges, d'hypocrisies, de vacuité. J'ai tellement déprimé que j'ai fait une tentative de suicide hélas, au grand hélas je me suis raté. J'ai du faire avec, et là pour m'en sortir j'ai du réfléchir à la valeur des choses,c'est à huit ans que j'ai décidé ma vie, mon optique de vie, je ne le savais pas encore mais j'avais opté pour le cynisme, ce qui m'en a sorti de la première, la deuxième ce fut 6 mois plus tard pour la perte d'un chien il est pas mort, mes parents l'ont donné alors que j'avais ledos tourné, je leur en ai voulu car je me suis tellement senti trahi par eux, que j'ai refuser de manger pendant une vingtaine de jours, je ne leur ai plus jamais accorder depuis la moindre confiance. La troisième ce fut à la vingtaine, le plus grand chagrin d'amour de ma vie, non pas pour  une femme, ni pour un homme, mais pour une vocation un métier. Sur ce quoi j'avais battis tout mes espoirs, je pouvait pas le faire. Là j'ai fait un vrai suicide social, je pouvais pas mourir mais au yeux de la société je m'en excluais totalement. Je suis tombé dans la toxicomanie la plus dure, avec pleins de jeunes de mon ages qui étaient eux aussi dépressifs, qui avaient perdus toutes leur illusions tout leur espoirs, Chacun pour des raisons diverses et surtout très légitimes.  Je m'en suis sorti quand j'ai réalisé que c'était pas la bonne solution et que de très bons amis étaient partis d'overdoses. Quand on se réveille et que l'on trouve son pote froid je vous jure le froid glacial, impose impérativement une réflexion, ça peut plus continuer. C'est là que j'ai fait ma devise qui m'a servi toute ma vie, que vous pouvez lire comme devise personnelle, si tu as la force de crever, alors debout charge dans l'assaut.

La dernière j'avais 54 ans, bien celle là, je peux lui dire  merci, mais c'est une fois que je m'en suis sorti. J'étais trop sur de moi, j'étais un peu trop vaniteux sur mes capacité, ça m'a bien mouché et ça m'a permis d'être plus modeste, ça m'a fait comprendre au moins que j'étais très loin de maîtriser la chose, et qu'au final, je savais toujours rien. Elle fut très dure, mais comme entre temps j'avais appris pas mal de chose en médecine, et qu'entre autres au niveau neurologique il y avait inversion au niveau des neurones entre le potassium et phosphore, fallait rétablir l'équilibre de la chimie neuronale initiale, avant de prendre le taureau par les cornes, par ce que tant que la chimie n'est pas là, tout ce qu'on peut faire c'est pisser dans l'océan pour faire la marée du siècle, c'est à dire rien.

Pour toute je m'en suis sortie , par le raisonnement avant tout, en allant au plus profond des choses même s'il fallait aborder l’insupportable, vivre c'est avant tout triompher, et triompher de sois même, est avant tout la plus grande source de satisfaction que l'on puisse avoir. En plus ça forge le caractère, ce qui est un vrai bien.

Les autres peuvent vous aider, mais les vrais amis, mais ceux ci sont bien rare, ensuite les professionnels, oui mais là, faut surtout trouver les bons, ce qui n'est pas évident, et qui est tout aussi rare que les vrais amis. J'ai eu aucun des deux. Quand à ma dernière dépression, ma fille pour qui j'étais toujours là, m'a abandonné, j'avais besoin de lui parler, elle a fuit, ça fait vraiment plaisir, mais c'est comme ça, la souffrance combien sont prêt à l’affronter.

Donc mon vécu, m'a prouvé que la dépression on en sort, mais c'est comme le dit le proverbe aide toi le ciel t'aidera, faut d'abord aider la chimie du cerveau, ce qui est pas commode déjà ensuite se faire aider, mais si on trouve pas, bien se prendre en mains sois même, affronter ces démons la souffrance, la vaincre rends heureux. Triompher dessus rends bien plus fort. Il y a des méthodes qui aides, c'est grâce à ses méthodes que j'ai pu me sortir de la toxicomanie, sans  avoir a subir un internement en désintoxication en hôpital psychiatrique, c'est la méthode du Docteur Vittoz (psychiatre suisse ) ou le training autogène du docteur Schultz. Ces deux méthode aide bien la conscience à trouver un équilibre stable. Et surtout à prendre le taureau par les cornes.

Je suis pas du tout un partisan des médicament genres anxiolytique, déjà en dépression le système vago sympathique est très fortement endommagés, et de plus ces médicaments sont des dépresseurs de ce système vago sympathique, certes ils endorment les angoisses, mais ne permettent en rien de les détruire, et encore moins d'en triompher.  Mais je dirai quand même faites confiance au médecin qui vous traite vous aide. Il fait de son mieux.

Je me souviens que j'ai vu une série où un personnage a commis un crime puis il fait comme si rien n'était! Tout est effacé de sa tête jusqu'à ce que ses enfants ont découvert la vérité.. Sous le choc, ils ont consulté un psy et il leur a dit que le cerveau est plus intelligent que l'on pense! Pour se protéger, il peut effacer tout un accident qui peut lui rendre la vie impossible ..

Donc, je pense que oui, ça peut être vrai. De plus, moi-même j'ai des doutes concernant des choses passées dans l'enfance et ça me tourmente vraiment! J'essaye juste ne pas y penser parce que je ne sais pas si c'était réel ou un rêve ou des faux souvenirs  ..