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L'introspection est-elle utopique ?

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Jedino

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 276 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Maroudiji a dit :

  Cela pour dire qu'il faut discuter et argumenter selon une philosophie, une expérience, une tradition. De ce que j'ai lu de l'introduction de Jedino, il n'y a rien de tel, sauf quelqu'un qui ne croit pas que l'homme soit capable d'introspection positive et concluante...


Cette attitude est pour le moins bizarre, ou suspecte, ou encore incohérente. Car tout le monde plus ou moins pratique l'introspection. Du moins un humain digne de ce nom. Même les sauvages, ceux qui vivent dans les jungles et qui ne sont pas civilisés savent ce qu'est l'introspection. Calmer sa peur, écouter son coeur battre, fermer les yeux et sentir le vent sur sa peau, se coucher sur le dos sur le sol et appréhender les courants telluriques, la qualité des parfums ambiants pour mieux les apprécier, etc, c'est déjà de l'introspection.

S'arrêter au milieu de son travail, aller fumer une cigarette (je pense à Dompteur de mots) et réfléchir tranquillement dans le calme d'un isoloir, c'est déjà de l'introspection. Faire l'amour et serrer sa partenaire dans les bras, et se gratifier des impressions que cela génèrent en nous, c'est déjà de l'introspection. Avoir soif et boire de l'eau, puis se réjouir de l'effet qu'elle produit sur notre bien-être, c'est déjà de l'introspection. Rentrer dans une église vide, même si on n'est pas catholique ou si l'on est athée, pour la tranquillité, pour se retrouver, pour réfléchir ou faire le vide, c'est aussi de l'introspection.

 

 

Alors dans ce que tu décris, dans l'idée de savourer, le reflet d'un rayon de soleil dans une flaque d'eau, oui je suis capable d'une certaine forme d’introspection.

Boire une gorgée d'eau d'une rivière dans mes mains et m'en trouver désaltérée.. Écouter les feuilles chanter dans le vent. Oui c'est pour moi le bonheur.

 

Merci Maroudiji :zen:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 22 heures, Jedino a dit :

Ma question est de savoir si ce regard que nous pouvons porter est vraiment un accès à du vrai.

Ce que je suis est forcément " vrai ", la nature fait toujours un choix, elle ne reste pas indécise si je puis dire, la seule chose qui nous importe c'est de le reconnaitre, de le voir, mais nous sommes bien d'accord, qu'il faut au préalable le vouloir ardemment. C'est un peu l'ascension de l'Himalaya en alpinisme " pure ", ce sera dur et pénible, rien n'est donné d'avance, peu importe nos faiblesses, nos tares, nos handicaps, du moment que l'on met un pied devant l'autre et que l'on s'élève un peu plus que l'instant d'avant, nous avons progressé ! Certes nous ne savons pas tout, nous n'avons pris qu'un seul chemin, il nous faudrait les essayer tous pour avoir une vue exhaustive, mais même sur ce seul cheminement nous auront grandi.

 

Citation

La douleur, comme d'autres choses, peuvent être imaginées et on peut très bien s'y complaire parce que, comme tu le dis, cela permet d'une certaine façon de se sentir exister. Si le cerveau est capable de l'effacer, par effet placebo, il est très bien capable aussi de l'imaginer, ce qui n'enlève rien au ressenti de la personne.

Je ne te suis pas très bien, pour ma part, ce que je suis n'est autre que des stimulations qui sont traitées par mon esprit, comme tout mon environnement d'ailleurs, le monde et moi compris ne sont que des informations " computées ". Ce que je sens, ressens, imagine ou pense, c'est du pareil au même, ça se passe dans mon ciboulot, quoi qu'il fasse, c'est une action qui lui est propre. 

 

Citation

Tu sous-estimes ici, je pense, la capacité de notre petite tête à créer un environnement qui correspond à ce que nous pensons devoir être notre état émotionnel.

Les émotions ou les sentiments se vivent, je ne peux rien créer qui ne soit en germe quelque part, notre cerveau ne peut qu'amplifier ou coupler ce qui existe - intérieurement ou extérieurement - ou ce qu'il connait. Ce travail est encore une fois un pur produit de moi-même, qui mérite tout autant mon attention que d'autres pans de ma personnalité. La scénarisation fait partie intégrante de mon fonctionnement, c'est à moi de l'observer en action, de prendre le recul nécessaire pour y parvenir, par exemple, ce n'est pas parce que la plupart d'entre-nous sont incapables de sauter à la perche, que c'est impossible ou que ce sera ainsi de manière irréversible, avec l'entrainement ce qui semblait improbable prend une toute autre coloration, tout comme la période avant de connaitre l'amour et celle d'après, notre esprit découvre l'inconnu, ce qu'il ignorait. Parfois, il suffit simplement de pratiquer pour se rendre compte, comprendre et l'intégrer, quand bien même notre entendement était sceptique, imperméable à cette possibilité.

N'importe qui est potentiellement capable de faire une introspection, qui se résume à inspecter ce qui se trame à l'intérieur de lui-même - tout un chacun est suffisamment bien pourvu pour le faire, faut-il encore le vouloir - qu'importe ce que c'est, comment ça se présente, c'est nécessairement nous qui nous exprimons, ce ne peut pas être faux, sauf si nous ne sommes pas parfaitement honnête avec nous-même, si nous nous mentons ou voulons maintenir une illusion, une aura méliorative. Chaque découverte est une petite victoire, il y a pourtant un revers à la médaille, qui a déjà été plusieurs fois présenté sur le forum, c'est celui de la lucidité qui l'accompagne, et le déphasage éventuel entre ce que nous sommes et découvrons au fur et à mesure et ce que l'on attend de nous sociétalement ou ce que l'on voudrait/désirerait/fantasmait être ( c'est Quasi-modo qui l'a dit aussi un peu avant ), pouvant conduire à une dissonance insupportable, et donc de virer sa cuti et ses bonnes résolutions de départ, renvoyant notre esprit dans sa pénombre bien rassurante, à l'abri de l'inquisition dérangeante/incommodante.

 

 

   

Citation

Et là, je ne fais que reformuler ta dernière phrase. Tout cela pour en revenir à ma question réelle qui est de savoir si, compte-tenu de notre difficulté à discerner du brouillard et de la complexité le vrai, quand bien même je me regarde sur des états antérieurs, je suis bien à même de pouvoir le faire sans chercher à me complaire dans ce que j'en attends, que ce soit de la concorde ou de la discorde.

C'est une entreprise qui ne progresse pas en ligne droite, ni linéairement, mais par petites touches, comme si, un tableau immense et enfoui n'était découvert que par de petits éclats à la fois, si tant est que l'on joue le jeu de l'honnêteté à chaque fois, car sinon cela reviendrait à recouvrir la toile de quelque chose et non le mettre au jour. 

C'est pourquoi je conseille de voir d'abord ce qui n'est pas beau en nous, le plus facile à identifier et en même temps, un cas d'école contre notre ego, prêt à jouer les garde du corps, les empêcheur de tourner en rond. 

Je peux dans un premier temps, me contenter de considérer que je suis une boite noire, et donc de regarder les entrées et les sorties, de chercher des liens de cause à effet, une fois identifiée à plusieurs reprises, on pourra réitérer l'opération sur un élément d'une chaine causale, et voir comment il prend naissance, comment il se comporte, etc... En faisant cela, je ne fais que faire reculer les frontières de cette boite noire, elle s'amenuise bon an mal an, à force d'extirper des " secrets " de cette boite inconnue, elle ne cesse de régresser parallèlement, alors même que j'ignore toujours son contenu, on pourrait dire que l'on fait la lumière ce qui était sombre auparavant.

On pourrait faire comme une sorte d'analogie avec l'apprentissage d'une nouvelle langue étrangère, au début, c'est compliqué, il y a trop à faire, on ne sait pas comment ça se goupille, on n'a pas de vue globale, etc... et puis arrive un temps où le " miracle " se produit, les premiers résultats encourageants arrivent, et plus on travaille davantage et plus on y voit clair, plus cela devient naturel, on ne remet plus en doute ou en cause notre capacité à y parvenir, puisqu'on le fait carrément maintenant ! Autrement dit, l'introspection, c'est comme le vélo, il faut pratiquer pour y parvenir, tant que l'on a des doutes et que l'on ne monte pas sur la bête, rien ne semble acquis ou faisable... On ne voit que les difficultés ou les obstacles ! Et puis, après, on prend son envol, sa liberté, on le fait sans se poser de question, on l'exploite tout simplement ! ( même si on n'est jamais à l'abri d'un accident ou d'une gamelle, même avec de l'expérience ) 

 

Citation

Fait-on vraiment de l'introspection, d'ailleurs, sans avoir connu ou sans être dans un certain mal-être ?

Disons, que c'est une condition très favorable, presque suffisante en terme de motivation, mais je ne pense pas que ce soit une condition nécessaire ou indispensable. Nous sommes tous animés naturellement d'une curiosité, la différence réside bien souvent dans là où on la place, et il suffit qu'une personne heureuse veuille savoir où est(sont) la(les) source(s) de son bonheur et elle sera en prise avec une pratique introspective a priori.

Dans une moindre mesure, on peut aussi chercher à comprendre en soi, des choses qui sont gaies ou qui nous font du bien, et en cela on se placerait un temps et localement dans la même perspective qu'une personne bien dans sa peau et qui voudrait se comprendre, il n'y a donc pas selon moi, de barrière étanche ou d'exclusion !

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ce qui fait que pour tout ce monde, la vie, dans l'univers, d'un arbre, celle d'un animal, d'une fraise ou d'un humain ne sont connectés que par hasard et ils ne savent rien de leurs rapports intimes

 

Pourtant avec un minimum de bon sens et de jugeote, saupoudré d'un chouïa de connaissances sérieuses en science, notre brave forumeur prosélyte se rendrait compte, si il n'était pas enfermé à triple tour dans sa doctrine dogmatique, que tout le vivant sans exception repose sur une base biochimique commune ou suffisamment similaire, pour y voir une même parenté, point de hasard là dedans donc ! Une cellule, mère de toutes les autres en somme...

Et c'est un type armé de " savoirs " qui ont plusieurs millénaires d'obsolescence qui va nous expliquer ce qu'est la vérité !? Ou que sa compréhension surpasse n'importe qui, existant ou ayant existé, sources à l'appui mais jamais ô grand jamais divulguées/citées !

 

D'une rigidité cadavérique, on ne peut mieux faire !

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, deja-utilise a dit :

D'une rigidité cadavérique, on ne peut mieux faire !

Pour déblatérer tu es bon, sans aucun doute.

 

il y a 13 minutes, deja-utilise a dit :

Une cellule, mère de toutes les autres en somme...

Oui, c'est ça, la pensée unique, ça te va sur mesure.

Il y a 3 heures, Sittelle a dit :

Merci Maroudiji :zen:

Au moins, il y en a qui ne se prenne pas trop la tête.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎2018‎-‎04‎-‎15 à 03:13, Blaquière a dit :

Vu sous un autre angle, c'est je crois ce que veut dire Lacan, quand (cancan !) dans sa "découpe" du monde psychique :  "le réel - le symbolique - l'imaginaire" il considère que le réel, c'est l'inconscient. C'est pas facile à admettre ou à comprendre... Le conscient (symbolique et imaginaire) en devient un peu une construction délirante... C'est l'inversion des rôles !...

Franchement, je ne comprends pas grand-chose à Lacan. Il faut dire que je ne m'y suis pas mis beaucoup non plus. Vais-je un jour le faire ? Là est la question.

***

Le langage de l'intériorité est souvent évanescent, flou, coloré, poétique parce qu'il vise essentiellement à disposer à un certain état d'esprit (du moins, lorsque ce langage n'est pas récupéré à des fins mercantiles). Comme je l'ai dit plus haut, cet état d'esprit consiste en une ouverture au monde. Laisser couler le monde en soi pour mieux l'examiner. C'est pourquoi la proposition de Zenalpha d'arriver à une introspection vraie en définissant le "je" ou le "cogito", bien que remplie de bonnes intentions, manifeste une naïveté attendrissante. En fixant de la sorte les bornes de la pensée, on arrive exactement au contraire de l'introspection. Et c'est pourquoi aussi je dis que l'art du diagnostic du médecin manifeste quelque chose de semblable: au moment d'examiner le patient, il doit en quelque sorte oublier sa science pour saisir l'état du patient d'une façon globale et intuitive. C'est pourquoi l'on ne parle pas de science mais bien d'art du diagnostic.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Dompteur de mots a dit :

Franchement, je ne comprends pas grand-chose à Lacan. Il faut dire que je ne m'y suis pas mis beaucoup non plus. Vais-je un jour le faire ? Là est la question.

***

Le langage de l'intériorité est souvent évanescent, flou, coloré, poétique parce qu'il vise essentiellement à disposer à un certain état d'esprit (du moins, lorsque ce langage n'est pas récupéré à des fins mercantiles). Comme je l'ai dit plus haut, cet état d'esprit consiste en une ouverture au monde. Laisser couler le monde en soi pour mieux l'examiner. C'est pourquoi la proposition de Zenalpha d'arriver à une introspection vraie en définissant le "je" ou le "cogito", bien que remplie de bonnes intentions, manifeste une naïveté attendrissante. En fixant de la sorte les bornes de la pensée, on arrive exactement au contraire de l'introspection. Et c'est pourquoi aussi je dis que l'art du diagnostic du médecin manifeste quelque chose de semblable: au moment d'examiner le patient, il doit en quelque sorte oublier sa science pour saisir l'état du patient d'une façon globale et intuitive. C'est pourquoi l'on ne parle pas de science mais bien d'art du diagnostic.

Qui y comprend grands chose à Lacan ?!! Même lui, parfois...

Je blague. En principe on comprend Lacan grâce aux commentaires sur lui ! Il est évanescent, il s'échappe. Et le fait certainement exprès !

Je pensais à son analyse du psychisme devenue classique qu'il "découpe" en Réel, Symbolique et Imaginaire : le R.S.I.

Ses Symbolique et Imaginaire on comprend à peu près de quoi il s'agit, mais pour le Réel qu'il explique autrement comme l'inconscient, là, ça passe moins ! (Parce que le réel nous semble évident et l'inconscient obscur.)  J'ai réussi à (ou cru !) le comprendre en ce sens que pour l'ensemble du psychisme, si l'on comprend bien que le symbolique et l'imaginaire sont des constructions, l'inconscient est à considérer comme le fondement véritable ou réel des pulsions ("naturelles")... Et donc en ce sens, c'est bien lui, le réel, la réalité à la base du psychisme et qui l'initie.

Des gens plus férus que moi en psy me corrigeront si je fais trop fausse route.

Mais pour ce qui est de notre sujet, l'introspection va (peut-elle) faire remonter à la surface en tant que notre "moi profond" (ce qui veut tout et rien dire) nos pulsions primaires dont on peut envisager qu'elles soient plus ou moins pour chacun de nous toutes plus ou moins semblables ? Et donc sans trop d'intérêt pour notre personnalité effective. 

En fait c'est peut-être les cheminements par lesquels ces pulsions communes, ordinaires (biologiques, mécaniques !) se manifestent en nous, comment elles vont cheminer, avancer leurs pions en nous pour se réaliser. qui nous font nous-mêmes. Ce serait plutôt notre "style" (inconscient bien sûr au sens de nos modes instinctifs ou plutôt automatiques de réaction par rapport à nos contraintes culturelles et nos expériences passées) qui nous fait, qui est nous : un certain mode de mis en œuvre de nos désirs en fonction de ces contraintes, plutôt que ces désirs eux-mêmes très lourdingues et banals à  découvrir au fond de nous comme un trésor qui n'en est pas un.

Notre "moi profond" risque alors d'être d'une grande banalité naturelle et refléter le monde réel dans son entier, comme il va tout seul, de lui-même ! Ce "moi-profond", serait tout... sauf nous finalement !...

On retrouve peut-être là les philosophies orientales... Cette dissolution du sujet dans un cosmos général, global, indéfini... universel : rien (de particulier) parce que tout.

Modifié par Blaquière
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 004 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)
Le 15/04/2018 à 21:44, Sittelle a dit :

Je ne crois rien, je ne sais que peu.. je suis la première à dire que je suis totalement infichue de participer à la plus infime introspection. Relis donc mon premier post à ce sujet ! Mais tu as raison si vous considérez que je suis un troll dans vos rubriques philosophiques, je veux bien m'abstenir.

Tu as mal interprété mon propos, je n'étais donc pas clair : je complétais à ma manière ta réponse à la réponse qu'on m'avait adressé et à laquelle tu avais répondu. Non pas pour la réfuter ou lui reprocher quoi que ce soit, mais simplement pour préciser ma pensée.

Il n'y a donc pas la moindre intention de reproche ou critique, et je n'irais pas juger de ton aptitude à mener une quelconque introspection. Toutes mes excuses pour ce méli-mélo ;)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 004 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)
Le 15/04/2018 à 21:19, Maroudiji a dit :

Il ne s'agit pas de croire, mais de savoir, d'étude et de science.
Et depuis deux ans ici, je ne cesse de vous indiquer qu'il y a une autre façon de voir le monde que celui auquel vous êtes habitués et dont vous êtes si sûr de sa supériorité.
Cela ne sert à rien de juger les autres sans connaissance ou à partir d'une connaissance quasi nulle. Cela ne fait pas sérieux.
Ma démarche s'appuie sur une tradition ancestrale, rationnellement, systématiquement, et non comme tu le prétends, basée sur de la croyance.
Mais cela ne t'intéresse pas de savoir en quoi consiste le yoga et la méditation, comme si ces disciplines extrêmement rigoureuses et sophistiquées n'existaient pas ou n'étaient qu'un genre de charlatanisme pour ignorants. Si bien que tu peux écrire sans gêne que toi tu sais que les autres n'ont pas d'yeux, qu'avant toi aucune civilisation ne s'est justement penchée sur cette question, parce que :

Mais explique-moi, je t'y réinvite. Jusque-là, tu n'as fait que dire "non" sans apporter le moindre argument tout en me reprochant de ne pas te prendre au sérieux.

Et je n'ai pas dit que les autres n'ont pas d'yeux. Je dis que "nous" n'en avons pas, et je répondrai à ça au-dessous vu que tu sembles te formaliser de la formule.

Le 15/04/2018 à 21:19, Maroudiji a dit :

Mais de quels yeux tu parles ? Ce n'est, je suppose, qu'un exercice de style pour toi, ce dont tu sembles te complaire.
(En sanscrit, on utilisait le mot "darshan" pour dire voir en philosophie. C'est de là que vient le mot "voyant" des poètes.)

Les yeux, c'est une façon effectivement métaphorique de dire que ce qui nous permet de nous connaître, à savoir les sens, les émotions, la conscience, bref le matériel accessible à la conscience, est profondément trompeur et trompe profondément, en effet. La question que je pose est donc de savoir si l'activité d'introspection peut vraiment, et j'insiste sur le vraiment puisque je parle là d'un absolu, permettre de se connaître sans tomber dans les travers dont nous sommes faits. Le principal travers est de considérer, d'ailleurs, que la conscience est conforme à une quelconque réalité puisque, comme je le disais, cela est la résultante des interprétations de notre cerveau (tant nos sens que nos émotions ou que tout le reste de ce qui fait la conscience pour l'essentiel). Qui dit interprétation, dit déformation potentielle.

Le 15/04/2018 à 21:19, Maroudiji a dit :

En tout cas, cela ne m'a pas semblé évident, c'est le moins que je puisse dire.

Parce que tu prends un questionnement pour un jugement. Je ne suis pas là pour juger de la capacité de quiconque à faire de l'introspection, je ne suis pas là pour juger non plus l'activité en tant que telle, j'interroge seulement le sens du concept et sa validité.

Le 15/04/2018 à 21:57, Petit pois a dit :

Je ne crois pas en effet, que les personnes "bien dans leur peau", dans leur vie, dans leur tête..etc ressentent ce besoin d'introspection sauf par pure curiosité/intérêt  intellectuels. Mais les personnes mal à l'aise non plus, pas systématiquement. Je veux dire que le désir d'introspection , s'il vient le plus probablement du ressenti d'une dissonance en soi entre le Je et le Tu, le Je et le Soi, n'est pas pour autant voulu, pensé par tous. Encore faut-il ressentir et avoir conscience de cette dissonance justement et supposer que l'introspection pourrait être une démarche positive, une démarche simplement.

Ce n'est pas systématique, en effet, ou alors pas défini comme tel. Cela dépend de où la frontière commence et s'arrête. Par exemple, si je m'interroge sur le pourquoi je vais mieux ou moins bien aujourd'hui ou hier, mais que je ne le conscientise pas vraiment, est-ce de l'introspection ?

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Il faut rajouter, que l'inconscient comme réel, en nous je le vois double ou en deux parties. L'inconscient donné comme dotation globale de fonctionnement, le ça (la faim, la soif, le sexe, la douleur, le plaisir...etc) qui représente notre moteur principal, notre énergie ! Et l'inconscient composé de tous les éléments refoulés au fil du temps (des premiers temps sans doutes en majorité mais pas que) et qui donc va faire pression, des pressions originales, particulières pour chacun de nous, et participer à notre mode personnel de mise en œuvre de nos pulsions : nous.

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 12 276 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
il y a 21 minutes, Jedino a dit :

Tu as mal interprété mon propos, je n'étais donc pas clair : je complétais à ma manière ta réponse à la réponse qu'on m'avait adressé et à laquelle tu avais répondu. Non pas pour la réfuter ou lui reprocher quoi que ce soit, mais simplement pour préciser ma pensée.

Il n'y a donc pas la moindre intention de reproche ou critique, et je n'irais pas juger de ton aptitude à mener une quelconque introspection. Toutes mes excuses pour ce méli-mélo ;)

Tu n'a pas à compléter, ou à interpréter mes réponses avec le regard des autres. Contente toi déjà de porter le tien et d’interpréter si cela te sied avec tes propres réflexions..

 

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 004 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Il y a 8 heures, Maroudiji a dit :

Et voici ce que j'écrivais à Dompteur de mots il y a quelque temps :*

Je ne comprends pas... Cela fait des années que j'écris sur ces sujets en les étayant de sources reconnues et tu prétends que je sors ça de mon chapeau ? Quand je t'ai appris que Krishna explique qu'il est le goût de l'eau, ce n'est pas mon opinion ?! Cela fait partie de tout un chapitre sur le panthéisme dans la Bhagavad-gita. Et pas n'importe quel panthéisme, comme chez Spinoza qui, étant juif, découvre que l'univers est suprêmement ordonné et intelligent, et qu'il peut l'appeler Dieu. Mais de cet Univers il n'en sait rien pratiquement de plus que les juifs avant lui connaissaient. Autant dire vraiment pas grand-chose. La tradition chrétienne n'était pas plus encline à la divinité de la matière. Ce qui fait que pour tout ce monde, la vie, dans l'univers, d'un arbre, celle d'un animal, d'une fraise ou d'un humain ne sont connectés que par hasard et ils ne savent rien de leurs rapports intimes. Le Dieu de Spinoza est un être conceptuel, une abstraction de la pensée, un être sans voix, sans désir, sans sentiment. Il n'existe pas comme Dieu existe chez les juifs, les musulmans ou les hindous. C'est un pur esprit subjectif du mental.

* Le lien d’où vient ce passage et pour en lire plus.  Cela pour dire qu'il faut discuter et argumenter selon une philosophie, une expérience, une tradition. De ce que j'ai lu de l'introduction de Jedino, il n'y a rien de tel, sauf quelqu'un qui ne croit pas que l'homme soit capable d'introspection positive et concluante...

Cette attitude est pour le moins bizarre, ou suspecte, ou encore incohérente. Car tout le monde plus ou moins pratique l'introspection. Du moins un humain digne de ce nom. Même les sauvages, ceux qui vivent dans les jungles et qui ne sont pas civilisés savent ce qu'est l'introspection. Calmer sa peur, écouter son coeur battre, fermer les yeux et sentir le vent sur sa peau, se coucher sur le dos sur le sol et appréhender les courants telluriques, la qualité des parfums ambiants pour mieux les apprécier, etc, c'est déjà de l'introspection.

S'arrêter au milieu de son travail, aller fumer une cigarette (je pense à Dompteur de mots) et réfléchir tranquillement dans le calme d'un isoloir, c'est déjà de l'introspection. Faire l'amour et serrer sa partenaire dans les bras, et se gratifier des impressions que cela génèrent en nous, c'est déjà de l'introspection. Avoir soif et boire de l'eau, puis se réjouir de l'effet qu'elle produit sur notre bien-être, c'est déjà de l'introspection. Rentrer dans une église vide, même si on n'est pas catholique ou si l'on est athée, pour la tranquillité, pour se retrouver, pour réfléchir ou faire le vide, c'est aussi de l'introspection.

Mais tout cela, Jedino et les autres le savent très bien, non ? Alors pourquoi ce questionnement ?

 

Parce que je ne discute pas de l'utilité de l'introspection que je ne nie pas. Le but n'est pas d’entériner cette activité qui, comme d'autres et toi le rappelaient, est quasi-inhérente à nous-mêmes.

Ma réflexion est davantage métaphysique et je me demande si l'introspection est vraiment réalisable, dans le sens le plus absolu du terme, à savoir véritablement se connaître, compte-tenu des biais et illusions que nos propres états véhiculent en eux. Pour le dire autrement, s'ils sont ou non une barrière infranchissable à une connaissance véritable de soi, le soi étant le concept clef derrière tout ceci comme les différentes réponses le font émerger car cela dépend de comment on le définit.

Et, bien évidemment, je pars d'une opinion que j'ai personnellement pour poser le sujet et discuter les points de vue des autres, ce que tu sembles me reprocher, alors même que tu le fais aussi, et cela est tout à fait normal : notre vécu en lui-même conditionne notre vision des choses et pourrait très bien être un argument en plus pour signifier la difficulté de vraiment se connaître indépendamment de tout ce qui nous fait et nous bloque dans notre pensée, nos attitudes, nos sensations.

Apprécier les sensations est une façon de concevoir l'introspection, une définition plus spirituelle du concept, et je l'interprète pour ma part plutôt comme d'autres aussi au sens plus psychologique du terme, à savoir ce qui se pratique davantage en psychologie lorsque quelqu'un essaie de se comprendre.

 

il y a 1 minute, Sittelle a dit :

Tu n'a pas à compléter, ou à interpréter mes réponses avec le regard des autres. Contente toi déjà de porter le tien et d’interpréter si cela te sied avec tes propres réflexions..

 

Je ne vois pas l'intérêt de réécrire ce avec quoi je suis en accord, voilà pourquoi je ne le fais pas. Mais je m'abstiendrai si cela vous gêne, en effet.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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il y a 20 minutes, Jedino a dit :

Mais explique-moi, je t'y réinvite.

T'expliquer le yoga ? Tu veux que je t'explique ce qu'est le yoga ?
Tu ne sais pas ce qu'est le yoga et tu veux que je te l'explique
ou tu sais et tu veux que je te l'explique ?

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
il y a 28 minutes, Jedino a dit :

Le principal travers est de considérer, d'ailleurs, que la conscience est conforme à une quelconque réalité puisque, comme je le disais,

Ceci est déjà un travers.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
il y a 29 minutes, Jedino a dit :

Parce que tu prends un questionnement pour un jugement. Je ne suis pas là pour juger de la capacité de quiconque à faire de l'introspection, je ne suis pas là pour juger non plus l'activité en tant que telle, j'interroge seulement le sens du concept et sa validité.

On t'explique que ce n'est pas la bonne façon de s'y prendre
mais cela ne t'intéresse pas tu crois déjà savoir.
Il faut d'abord montrer que tu sais vraiment de quoi tu parles quand tu dissertes sur l'introspection.
Tu as déjà fait de l'introspection ? Tu connais qqn qui en a fait et qui t'en a parlé ?
Tu connais dans la littérature des personnes qui l'ont pratiquée ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 004 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

Je ne te suis pas très bien, pour ma part, ce que je suis n'est autre que des stimulations qui sont traitées par mon esprit, comme tout mon environnement d'ailleurs, le monde et moi compris ne sont que des informations " computées ". Ce que je sens, ressens, imagine ou pense, c'est du pareil au même, ça se passe dans mon ciboulot, quoi qu'il fasse, c'est une action qui lui est propre. 

Je fais une différence entre deux types de douleurs : la douleur "réelle", issue d'un ou de stimuli extérieurs ou intérieurs qui atteignent les nerfs et déclenchent cette sensation qui dépend d'ailleurs de notre capacité à le capter ; la douleur "imaginaire", davantage de l'ordre du souvenir ou de l'imaginaire. Par exemple, une personne qui perd un membre peut ressentir une douleur comme si ce membre était encore là, le fameux "membre fantôme". D'autre part, tu peux très bien, parce que la douleur te fait exister et sentir exister, rechercher cette douleur, consciemment ou non, et avoir ainsi des douleurs psychosomatiques sans que rien ne le justifie vraiment, hormis ce qui est dans ta tête.

Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

Les émotions ou les sentiments se vivent, je ne peux rien créer qui ne soit en germe quelque part, notre cerveau ne peut qu'amplifier ou coupler ce qui existe - intérieurement ou extérieurement - ou ce qu'il connait. Ce travail est encore une fois un pur produit de moi-même, qui mérite tout autant mon attention que d'autres pans de ma personnalité. La scénarisation fait partie intégrante de mon fonctionnement, c'est à moi de l'observer en action, de prendre le recul nécessaire pour y parvenir, par exemple, ce n'est pas parce que la plupart d'entre-nous sont incapables de sauter à la perche, que c'est impossible ou que ce sera ainsi de manière irréversible, avec l'entrainement ce qui semblait improbable prend une toute autre coloration, tout comme la période avant de connaitre l'amour et celle d'après, notre esprit découvre l'inconnu, ce qu'il ignorait. Parfois, il suffit simplement de pratiquer pour se rendre compte, comprendre et l'intégrer, quand bien même notre entendement était sceptique, imperméable à cette possibilité.

N'importe qui est potentiellement capable de faire une introspection, qui se résume à inspecter ce qui se trame à l'intérieur de lui-même - tout un chacun est suffisamment bien pourvu pour le faire, faut-il encore le vouloir - qu'importe ce que c'est, comment ça se présente, c'est nécessairement nous qui nous exprimons, ce ne peut pas être faux, sauf si nous ne sommes pas parfaitement honnête avec nous-même, si nous nous mentons ou voulons maintenir une illusion, une aura méliorative. Chaque découverte est une petite victoire, il y a pourtant un revers à la médaille, qui a déjà été plusieurs fois présenté sur le forum, c'est celui de la lucidité qui l'accompagne, et le déphasage éventuel entre ce que nous sommes et découvrons au fur et à mesure et ce que l'on attend de nous sociétalement ou ce que l'on voudrait/désirerait/fantasmait être ( c'est Quasi-modo qui l'a dit aussi un peu avant ), pouvant conduire à une dissonance insupportable, et donc de virer sa cuti et ses bonnes résolutions de départ, renvoyant notre esprit dans sa pénombre bien rassurante, à l'abri de l'inquisition dérangeante/incommodante.

Je ne parle pas tant d'une incapacité dans l'acte à pouvoir le faire : en effet, et a priori, tout le monde peut s'adonner à l'introspection à sa manière. Mais si l'introspection consiste à pouvoir apprendre sur soi, se comprendre, peut-on véritablement échapper à tous les biais qui se fondent dans notre conscience ? Ou ne sommes-nous pas finalement résolus à devoir nous contenter, en quelque sorte, à bricoler nos illusions avec d'autres illusions ? Ce que j'interroge, c'est cette capacité-même à être lucide compte-tenu de toutes les difficultés que l'on peut trouver sur le chemin.

Sans nier, toutefois, l'intérêt et la capacité à le faire, comme je le disais à maroudiji.

Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

 

C'est une entreprise qui ne progresse pas en ligne droite, ni linéairement, mais par petites touches, comme si, un tableau immense et enfoui n'était découvert que par de petits éclats à la fois, si tant est que l'on joue le jeu de l'honnêteté à chaque fois, car sinon cela reviendrait à recouvrir la toile de quelque chose et non le mettre au jour. 

C'est pourquoi je conseille de voir d'abord ce qui n'est pas beau en nous, le plus facile à identifier et en même temps, un cas d'école contre notre ego, prêt à jouer les garde du corps, les empêcheur de tourner en rond. 

Je peux dans un premier temps, me contenter de considérer que je suis une boite noire, et donc de regarder les entrées et les sorties, de chercher des liens de cause à effet, une fois identifiée à plusieurs reprises, on pourra réitérer l'opération sur un élément d'une chaine causale, et voir comment il prend naissance, comment il se comporte, etc... En faisant cela, je ne fais que faire reculer les frontières de cette boite noire, elle s'amenuise bon an mal an, à force d'extirper des " secrets " de cette boite inconnue, elle ne cesse de régresser parallèlement, alors même que j'ignore toujours son contenu, on pourrait dire que l'on fait la lumière ce qui était sombre auparavant.

On pourrait faire comme une sorte d'analogie avec l'apprentissage d'une nouvelle langue étrangère, au début, c'est compliqué, il y a trop à faire, on ne sait pas comment ça se goupille, on n'a pas de vue globale, etc... et puis arrive un temps où le " miracle " se produit, les premiers résultats encourageants arrivent, et plus on travaille davantage et plus on y voit clair, plus cela devient naturel, on ne remet plus en doute ou en cause notre capacité à y parvenir, puisqu'on le fait carrément maintenant ! Autrement dit, l'introspection, c'est comme le vélo, il faut pratiquer pour y parvenir, tant que l'on a des doutes et que l'on ne monte pas sur la bête, rien ne semble acquis ou faisable... On ne voit que les difficultés ou les obstacles ! Et puis, après, on prend son envol, sa liberté, on le fait sans se poser de question, on l'exploite tout simplement ! ( même si on n'est jamais à l'abri d'un accident ou d'une gamelle, même avec de l'expérience ) 

Tes deux dernières métaphores me séduisent assez mais j'ai quelques difficultés à admettre que ce soit si simple puisque tu fais le parallèle avec des activités qui font appel soit à la mémoire sémantique, soit à la mémoire procédurale, bref, à une automatisation et classification par notre cerveau via l'apprentissage. Là, on parle davantage de quelque chose d'intérieur, qui n'est pas vraiment un apprentissage au sens où on pourrait l'entendre, qui n'est pas vraiment un automatisme qu'on pourrait user (même si la capacité à se concentrer, se tranquilliser, peuvent jouer).

De fait, tu ne peux pas vraiment l'apprendre comme si tu faisais du vélo ou l'apprentissage d'une langue. Si je devais l'exprimer par métaphore, cela est semblable à notre situation avec l'Univers : nous n'en voyons que ce qui est observable par nos yeux et les instruments qui les prolongent, nous en ignorons tout au-delà, et nous n'en connaissons véritablement que la partie la plus proche, et des éléments ici et là. Tout le reste nous échappe, mais joue pourtant un rôle dans le fonctionnement de la maigre partie que nous avons en connaissance. En cela, elle influence ce que nous savons et biaise nos résultats sur la justesse de notre savoir. Ce n'est pas tant une ignorance totale, mais une ignorance si grande sur ce qui nous détermine par ailleurs que la capacité à le connaître vraiment me paraît utopique.

Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

Disons, que c'est une condition très favorable, presque suffisante en terme de motivation, mais je ne pense pas que ce soit une condition nécessaire ou indispensable. Nous sommes tous animés naturellement d'une curiosité, la différence réside bien souvent dans là où on la place, et il suffit qu'une personne heureuse veuille savoir où est(sont) la(les) source(s) de son bonheur et elle sera en prise avec une pratique introspective a priori.

Dans une moindre mesure, on peut aussi chercher à comprendre en soi, des choses qui sont gaies ou qui nous font du bien, et en cela on se placerait un temps et localement dans la même perspective qu'une personne bien dans sa peau et qui voudrait se comprendre, il n'y a donc pas selon moi, de barrière étanche ou d'exclusion !

En effet !

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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il y a 22 minutes, Jedino a dit :

Ma réflexion est davantage métaphysique et je me demande si l'introspection est vraiment réalisable, dans le sens le plus absolu du terme,

Ce n'est donc qu'une réflexion, tu n'as pas fait de travail de recherche.
La métaphysique pour toi, c'est comme de penser à l'âme... qqch comme ça ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 004 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 15 minutes, Maroudiji a dit :

T'expliquer le yoga ? Tu veux que je t'explique ce qu'est le yoga ?
Tu ne sais pas ce qu'est le yoga et tu veux que je te l'explique
ou tu sais et tu veux que je te l'explique ?

Je vois bien l'activité physique et j'imagine ce que cela peut procurer si on y met de la spiritualité, si cela peut t'aider à en juger.

il y a 9 minutes, Maroudiji a dit :

Ceci est déjà un travers.

Tout est travers, c'est bien là ce que je dis. Merci de confirmer !

il y a 3 minutes, Maroudiji a dit :

On t'explique que ce n'est pas la bonne façon de s'y prendre
mais cela ne t'intéresse pas tu crois déjà savoir.
Il faut d'abord montrer que tu sais vraiment de quoi tu parles quand tu dissertes sur l'introspection.
Tu as déjà fait de l'introspection ? Tu connais qqn qui en a fait et qui t'en a parlé ?
Tu connais dans la littérature des personnes qui l'ont pratiquée ?

Tu t'es déjà renseigné sur le débat philosophique autour du sujet ou tu te contentes de la définitionque tu lui donnes ? En l'occurrence, le positivisme avance qu'on ne peut pas être le sujet qui observe et l'objet qui est observé. C'est globalement ma position jusque-là, sachant que je prends par ailleurs davantage le concept dans son sens psychologique que spirituel, c'est-à-dire une réflexion sur soi, en effet.

Et il est amusant de lire de quelqu'un qui prétend déjà savoir aussi que l'autre est dans la même position.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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il y a 28 minutes, Jedino a dit :

Apprécier les sensations est une façon de concevoir l'introspection, une définition plus spirituelle du concept, et je l'interprète pour ma part plutôt comme d'autres aussi au sens plus psychologique du terme, à savoir ce qui se pratique davantage en psychologie lorsque quelqu'un essaie de se comprendre.

La psychologie est en effet de l'introspection.
Mais elle s'apparente à un procédé conditionné par les mêmes paramètres académiques que celles qui enseignent la philosophie ou les sciences.
Le résultat n'est pas pour autant convainquant.
Pour ma part, il est affligé de ridicule.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 004 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 8 minutes, Maroudiji a dit :

Ce n'est donc qu'une réflexion, tu n'as pas fait de travail de recherche.
La métaphysique pour toi, c'est comme de penser à l'âme... qqch comme ça ?

Je l'entends ici comme étant l'activité qui consiste à discuter d'un sujet qui ne sera par définition jamais tranché par une quelconque connaissance actuellement puisque celle-ci est par définition au-delà du "physique", à moins que tu ne sois en mesure de me démontrer que l'activité d'introspection se détache parfaitement de tous les biais humains qui peuvent exister, ce qui est là ma question initiale.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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il y a 2 minutes, Jedino a dit :

Et il est amusant de lire de quelqu'un qui prétend déjà savoir aussi que l'autre est dans la même position.

Je vais m'arrêter là. Mais je vais tout de même te signaler qu'en partant tu te mets les pieds dans le tapis.
Si ton âge c'est bien 25 ans, dis-toi que les noms que tu vas me donner comme référence, je les connais,
mais toi, à te lire, par exemple là, sur l'introspection, j'en conclus que tu ne sais rien de mes connaissances.
Tu ne vois pas le déséquilibre que cela pose quand tu trouves cela amusant ?

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