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L'existence précède l'essence


satinvelours

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
il y a 35 minutes, fidel castor a dit :

que sait tu des chrétiens et de leurs motivations ?

Mais c'est un chrétien. Il pense, il respire et il écrit comme un chrétien.
Les chrétiens récupèrent tous les bons athées tels que Nietzsche, Sartre, Camus, Rimbaud et compagnie.
De toute manière, quand on fait de la philosophie, chrétiens et athées c'est kif kif.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 070 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Le chrétien est à l'athée ce que l'hindou est à l'indien.

Le jour ou on fera la danse de la pluie autour d'une vache en machouillant une ostie devant télé foot, on aura réuni le meilleur pour une entrée en psychiatrie 

Amen

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Membre, 53ans Posté(e)
fidel castor Membre 3 358 messages
Mentor‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Maroudiji a dit :

Mais c'est un chrétien. Il pense, il respire et il écrit comme un chrétien.
Les chrétiens récupèrent tous les bons athées tels que Nietzsche, Sartre, Camus, Rimbaud et compagnie.
De toute manière, quand on fait de la philosophie, chrétiens et athées c'est kif kif.

vive la généralisation

tous les hommes pensent respirent et écrivent pareil

idem pour les philosophes les scientifiques les artiste et j'en passe c'est bien connu :ninja:

quand a la récupération l’existentialisme vient de Kierkegaard un protestant pas de Sartre .. a savoir quand même pour rester dans le sujet... et c'est pas une supériorité chrétienne c'est juste que historiquement les chrétiens s’était approprier tout les domaines de pensées ...cela fait que très peu de temps que les philosophes athées existent (et tant mieux qu'ils existent enfin)

quand a dire que en philo chrétiens et athée c'est pareil...il y a plein d'athée Luc Ferry en tête qui pense qu'un religieux ne peut pas être philosophe (alors que la plupart des philosophe grec était religieux voir Socrate et son daemon)

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 070 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Peut-être que la philosophie, c'est une forme de renoncement aux certitudes 

Si une foi martèle sa conclusion, on se ferme aux opportunités d'un regard différent

C'est vrai de l'athée comme du croyant qui confondent dans ce domaine sa philosophie et la Philosophie.

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
il y a une heure, fidel castor a dit :

vive la généralisation

Je sens comme un petit doute.

Citation

tous les hommes pensent respirent et écrivent pareil

Si le poisson n'est pas mort après ça, c'est que le verre était trop grand.

Citation

idem pour les philosophes les scientifiques les artiste et j'en passe c'est bien connu :ninja:

C'est un débat philosophie exigeant qui s'annonce... Avec ça, même les baleines vont y passer...

il y a une heure, fidel castor a dit :

quand a la récupération l’existentialisme vient de Kierkegaard un protestant pas de Sartre ..

Alors là, ça c'est du costaud !

il y a une heure, fidel castor a dit :

a savoir quand même pour rester dans le sujet...

Rimbaud, il était quoi, finalement, poète ou marchand d'armes ?
Qui était le fuyard, lui ou Kierkegaard ?

Citation

et c'est pas une supériorité chrétienne c'est juste que historiquement les chrétiens s’était approprier tout les domaines de pensées ...

Et il nous dit cela avec un détachement serein...

Citation

cela fait que très peu de temps que les philosophes athées existent (et tant mieux qu'ils existent enfin)

Comment aurait-il pu en être autrement ? C'est comme c'est tout récent qu'à Cuba les journalistes peuvent écrire librement sur la révolution ratée. (Mais, j'avoue, il ne faut pas mettre tous les Cubains dans le même sac.)

Citation

quand a dire que en philo chrétiens et athée c'est pareil...

C'est quoi les trois petits points ? (je blague, ce n'est pas une question.)

Il y a 1 heure, fidel castor a dit :

il y a plein d'athée Luc Ferry en tête qui pense qu'un religieux ne peut pas être philosophe (alors que la plupart des philosophe grec était religieux voir Socrate et son daemon)

Ben, il fait exactement la même chose que les chrétiens qui croient qu'eux seuls détiennent la vérité, eux seuls sont capables de penser comme du monde.

C'était un plaisir de te recroiser après si longtemps.
Même après la mort du dictateur, les choses n'ont pas évolué.

Ne me dis pas que tu ne connais pas le site libéral d’où ces deux, satinvelours et aliocha nous arrivent ? :D

PS. Il y a aussi des croyants comme Hegel qui croient que les religieux qui ne sont pas de leur bord (je parie que tu ne sais pas de quoi je parle, tellement que tu t'y connais en ce domaine) ne peuvent pas faire de la philosophie.

Allez, on respire un bon coup et on passe à autre chose. Après tout, n'importe qui peut s'égarer. Je ne t'ai jamais vu sur ce forum.
Essaye en Science pour voir si tu peux dire autre chose que la vulgate partout répandue, que ce soit chrétien ou athée. J'essaye de les faire parler sur la cosmologie. Franchement, c'est plus divertissant qu'ici, mais le débat s'est réduit comme une peau de chagrin. L'Univers
 

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Membre, 53ans Posté(e)
fidel castor Membre 3 358 messages
Mentor‚ 53ans‚
Posté(e)

http://sos.philosophie.free.fr/kierkega.php

Kierkegaard est le fondateur de l'existentialisme contemporain

https://fr.wikipedia.org/wiki/Existentialisme_chrétien

L’existentialisme chrétien est une école de pensée que l'on rattache souvent à l'œuvre du philosophe danois Søren Kierkegaard (18131855)

http://existentialisme.canalblog.com/

L'existentialisme est une idée architecte parce que non seulement elle a sut traverser l'histoire, mais aussi faire preuve d'une grande influence encore de nos jours. Elle est apparut au 19e siècle avec Soren Kierkegaard et a sut s'actualiser avec des philosophes modernes comme Jean-Paul Sartre. L'existentialisme a été chrétien avec Kierkegaard, mais aussi athée avec Jean-Paul Sartre.

le reste de ton post c'est énergie négative bien triste donc sans intérêt a mes yeux

 

 

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, fidel castor a dit :

Kierkegaard est le fondateur de l'existentialisme contemporain

Ça existe encore l'existentialisme ? Y encore des philosophes de nos jours de cette entité conceptuelle ?

il y a 3 minutes, fidel castor a dit :

Le reste de ton post c'est énergie négative bien triste donc sans intérêt a mes yeux

Oh, c'est à moi que tu parlais !? J'avais pas lu jusqu'au bout !
Sourire. Avant cela, j'avais de l’intérêt à tes yeux ?

Bisou, je t'envoies de l'énergie positive à travers un cœur que je fais de mes doigts. Mouah !

 

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Membre, 53ans Posté(e)
fidel castor Membre 3 358 messages
Mentor‚ 53ans‚
Posté(e)
à l’instant, Maroudiji a dit :

Ça existe encore l'existentialisme ? Y encore des philosophes de nos jours de cette entité conceptuelle ?

perso je suis déterministe et sarte 20e siècle Kierkegaard 19e on est au 21e et visiblement il y a encore des fan de Sartes sur ce sujet ... de la a dire que ce sont des philosophes c'est une autres histoire..d'ailleurs ici visiblement ils défendent pas la thèse  ils parlent de la biographie de Sartes...

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
à l’instant, fidel castor a dit :

perso je suis déterministe et sarte 20e siècle Kierkegaard 19e on est au 21e et visiblement il y a encore des fan de Sartes sur ce sujet ...

L'existentialisme, c'est mort et enterré.
C'est deux là, ils sont d'une autre époque, les restes d'une armée en déroute.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 21/03/2018 à 05:49, Quasi-Modo a dit :

Tout ça pour dire que si je sais que mon propos n'est pas ce que dit Sartre, je pense que sa philosophie requiert une force morale que ne possède pas le commun des mortels. La plupart des gens finissent par réellement penser qu'ils sont comme les autres leur disent qu'ils sont. Bien sûr il faut ensuite faire un effort, mais se libérer du carcan catégoriel qui a été posé sur nous c'est compliqué : nous nous les sommes appropriés d'une telle façon que c'est effectivement presque comme si les catégories qu'on nous aura assignées faisaient partie de nous.

Dossier spécial sur l'influence des " autres " sur nous, et ce dès notre plus tendre enfance:

https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/cerveau-et-psycho-93-792.php

 

Rien n'est absolument gravé dans le marbre pour tout le monde, même si statistiquement notre passé nous détermine souvent.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
Le 23/03/2018 à 13:33, aliochaverkiev a dit :

Je continue sur le commentaire de ton dernier texte. Cette question du sens fait en effet débat. Toi tu dis que l'athée donne lui-même un sens, de son propre chef, puisqu'il n' a pas la foi, puisqu'il ne croit pas en Dieu. Il tend à donner un sens parce qu'il se sent responsable. Responsable de quoi ? De l'état du monde ? Admettons. D'où lui vient ce sentiment de responsabilité ? Là, franchement, ça pose question.

Pourquoi certaines personnes se décident ou se sentent responsables du monde ou de leur environnement et pas les autres ? Est-ce lié à la foi ? Manifestement non, car il y a un paquet de croyants qui se sentent absolument responsables de rien ! Comme il y a un paquet d'athées qui se sentent eux aussi responsables de rien (sinon de leur âme).

Il ne semble pas que la décision de se déclarer responsable dépende de la croyance en un dieu ou pas.

Quant aux chrétiens c'est vrai qu'ils vivent dans un état de "minorité" (ils ne sont pas majeurs) car ils font le "bien" en espérant être récompensés ! Et ils ne font pas le mal dans la peur d'être punis !! De vrais mômes. Du coup quand ils font du bénévolat c'est pour plaire à leur Dieu, ce n'est pas en raison d'un élan affectif qu'ils auraient pour les autres.

 

Dans le manifeste Sartre écrit : « L’existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être, c’est l’homme ou, comme dit Heidegger, la réalité humaine ».

 Si l’homme n’est pas créé, c’est lui qui se crée par son activité subjective. C’est le subjectivisme de l’existentialisme, celui que les critiques marxistes reprochent à Sartre. Il vit sa situation et ses projets au lieu de les subir comme « la mousse ou le chou-fleur ». Il est conscient de ce qu’il fait par opposition à ce qui est en soi. L’existence est donc subjective, elle est celle d’un sujet.

 Il poursuit « Si vraiment l’existence précède l’essence, l’homme est responsable de ce qu’il est. Ainsi, la première démarche de l’existentialisme est de mettre tout l’homme en position de ce qu’il est et de faire reposer sur lui la responsabilité totale de son existence. Et, quand nous disons que l’homme est responsable de lui-même, nous ne voulons pas dire que l’homme est responsable de sa stricte individualité, mais qu’il est responsable de tous les hommes ».

 Ce postulat de l’existentialisme « l’existence précède l’essence » implique que l’homme soit pleinement responsable de ce qu’il fait, mais également responsable de l’humanité.  Tout acte dépasse son origine strictement individuelle car ce qui a une valeur ne l’a pas seulement pour moi mais pour tous les hommes.

Ainsi en choisissant ce que nous voulons être, nous choisissons l’homme. L’existentialisme n’est pas seulement une anthropologie c’est-à-dire une théorie de l’homme mais il est aussi une morale ( je sais que tu n’aimes pas beaucoup ce mot !). Il passe en effet de la description de l’homme tel qu’il est ou plutôt tel qu’il existe à ce qu’il doit être, à une dimension normative. L’homme tel qu’il est ne peut pas ne pas choisir l’humanité qu’il souhaite. Il est par conséquent également responsable devant tous de l’humanité qu’il a choisie. La responsabilité de l’homme est alors totale. 

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, satinvelours a dit :

Dans le manifeste Sartre écrit : « L’existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être, c’est l’homme ou, comme dit Heidegger, la réalité humaine ».

 Si l’homme n’est pas créé, c’est lui qui se crée par son activité subjective. C’est le subjectivisme de l’existentialisme, celui que les critiques marxistes reprochent à Sartre. Il vit sa situation et ses projets au lieu de les subir comme « la mousse ou le chou-fleur ». Il est conscient de ce qu’il fait par opposition à ce qui est en soi. L’existence est donc subjective, elle est celle d’un sujet.

 Il poursuit « Si vraiment l’existence précède l’essence, l’homme est responsable de ce qu’il est. Ainsi, la première démarche de l’existentialisme est de mettre tout l’homme en position de ce qu’il est et de faire reposer sur lui la responsabilité totale de son existence. Et, quand nous disons que l’homme est responsable de lui-même, nous ne voulons pas dire que l’homme est responsable de sa stricte individualité, mais qu’il est responsable de tous les hommes ».

 Ce postulat de l’existentialisme « l’existence précède l’essence » implique que l’homme soit pleinement responsable de ce qu’il fait, mais également responsable de l’humanité.  Tout acte dépasse son origine strictement individuelle car ce qui a une valeur ne l’a pas seulement pour moi mais pour tous les hommes.

Ainsi en choisissant ce que nous voulons être, nous choisissons l’homme. L’existentialisme n’est pas seulement une anthropologie c’est-à-dire une théorie de l’homme mais il est aussi une morale ( je sais que tu n’aimes pas beaucoup ce mot !). Il passe en effet de la description de l’homme tel qu’il est ou plutôt tel qu’il existe à ce qu’il doit être, à une dimension normative. L’homme tel qu’il est ne peut pas ne pas choisir l’humanité qu’il souhaite. Il est par conséquent également responsable devant tous de l’humanité qu’il a choisie. La responsabilité de l’homme est alors totale. 

Oui, je te suis. D'autant que ce que tu dis est aussi ma manière d'être et de penser. Oui je suis responsable totalement de moi, de mes actions. Là je suis d'accord. Et d'accord encore en approuvant cette phrase : je suis responsable devant tous de l'humanité que j'ai choisie.

Mais en quoi une telle attitude devient normative ?

En quoi une telle attitude conduit à cette norme : je dois devenir humaniste ?

Je peux me décider responsable de tout, y compris de ma volonté de détruire le monde plutôt que de le créer.

C'est là où je ne suis plus Sartre.

Se déclarer responsable de tout et de tous n'implique pas que je décide de choisir la vie plutôt que la mort.

 

 

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le ‎23‎/‎03‎/‎2018 à 17:36, Maroudiji a dit :

Je sens comme un petit doute.

Si le poisson n'est pas mort après ça, c'est que le verre était trop grand.

C'est un débat philosophie exigeant qui s'annonce... Avec ça, même les baleines vont y passer...

Alors là, ça c'est du costaud !

Rimbaud, il était quoi, finalement, poète ou marchand d'armes ?
Qui était le fuyard, lui ou Kierkegaard ?

Et il nous dit cela avec un détachement serein...

Comment aurait-il pu en être autrement ? C'est comme c'est tout récent qu'à Cuba les journalistes peuvent écrire librement sur la révolution ratée. (Mais, j'avoue, il ne faut pas mettre tous les Cubains dans le même sac.)

C'est quoi les trois petits points ? (je blague, ce n'est pas une question.)

Ben, il fait exactement la même chose que les chrétiens qui croient qu'eux seuls détiennent la vérité, eux seuls sont capables de penser comme du monde.

C'était un plaisir de te recroiser après si longtemps.
Même après la mort du dictateur, les choses n'ont pas évolué.

Ne me dis pas que tu ne connais pas le site libéral d’où ces deux, satinvelours et aliocha nous arrivent ? :D

PS. Il y a aussi des croyants comme Hegel qui croient que les religieux qui ne sont pas de leur bord (je parie que tu ne sais pas de quoi je parle, tellement que tu t'y connais en ce domaine) ne peuvent pas faire de la philosophie.

Allez, on respire un bon coup et on passe à autre chose. Après tout, n'importe qui peut s'égarer. Je ne t'ai jamais vu sur ce forum.
Essaye en Science pour voir si tu peux dire autre chose que la vulgate partout répandue, que ce soit chrétien ou athée. J'essaye de les faire parler sur la cosmologie. Franchement, c'est plus divertissant qu'ici, mais le débat s'est réduit comme une peau de chagrin. L'Univers
 

Il est marrant notre indigène.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, aliochaverkiev a dit :

Oui, je te suis. D'autant que ce que tu dis est aussi ma manière d'être et de penser. Oui je suis responsable totalement de moi, de mes actions. Là je suis d'accord. Et d'accord encore en approuvant cette phrase : je suis responsable devant tous de l'humanité que j'ai choisie.

Mais en quoi une telle attitude devient normative ?

En quoi une telle attitude conduit à cette norme : je dois devenir humaniste ?

Je peux me décider responsable de tout, y compris de ma volonté de détruire le monde plutôt que de le créer.

C'est là où je ne suis plus Sartre.

Se déclarer responsable de tout et de tous n'implique pas que je décide de choisir la vie plutôt que la mort.

 

 

Ce qui est étonnant chez Sartre c’est que l’individu, en se choisissant, ne fait jamais un choix pour lui seul, il fait un choix qui pour lui à une valeur, le choix du bien.

« Choisir d’être ceci ou cela, c’est affirmer en même temps la valeur de ce que nous choisissons, car nous ne pouvons jamais choisir le mal ; ce que nous choisissons, c’est toujours le bien, et rien ne peut être bon pour nous sans l’être pour tous. »

 C’est là qu’apparaît le Sartre moraliste ! Mais comment une philosophie de l’immanence comme l’existentialisme peut-elle fonder une morale ? La prétention de Sartre n’est pas possible à tenir.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a une heure, satinvelours a dit :

Ce qui est étonnant chez Sartre c’est que l’individu, en se choisissant, ne fait jamais un choix pour lui seul, il fait un choix qui pour lui à une valeur, le choix du bien.

« Choisir d’être ceci ou cela, c’est affirmer en même temps la valeur de ce que nous choisissons, car nous ne pouvons jamais choisir le mal ; ce que nous choisissons, c’est toujours le bien, et rien ne peut être bon pour nous sans l’être pour tous. »

 C’est là qu’apparaît le Sartre moraliste ! Mais comment une philosophie de l’immanence comme l’existentialisme peut-elle fonder une morale ? La prétention de Sartre n’est pas possible à tenir.

Oui d'accord avec Sartre, quand je fais un choix, je ne le fais pas pour moi seul, je fais un choix qui, pour moi, a une valeur, je fais le choix du bien.

Mais là où je ne le suis plus c'est lorsqu'il écrit "rien ne peut être bon pour nous sans l'être pour tous". Il y a des personnes qui font un choix du "bien" qui n'est pas forcément le "bien " de tous. C'est moi (ou Sartre) en fait qui déclare : le bien que je choisis est le bien de tous, et Sartre va plus loin : le bien que je choisis doit être le bien de tous, car le bien que je choisis est un bien absolu, que je ne choisis pas pour moi mais qui s'impose à tous, comme étant un bien universel.

Sartre tombe dans cette croyance  : ma perception du bien me révèle un bien universel, donc ce bien que je perçois doit être le bien de tous.

Il tombe dans le despotisme moral. Il tombe dans l'impératif catégorique de Kant. Est bien tout ce qui, si tout le monde applique ce bien, assure la concorde entre tous, la paix éternelle.

Mais certains décident d'un bien, qui est un bien de guerre, avec le sentiment pourtant, en eux, qu'ils choisissent...le bien !

Le critère du bien, finalement, pour Sartre, c'est l'universel. S'il existe des principes universels, ils sont le bien. C'est faire fi que dans la vie, il y a aussi la lutte et le conflit, lesquels présupposent des choix qui ne sont pas universels. Lutter pour conquérir par exemple telle ou telle place dans la vie professionnelle (par voie de concours par exemple) présuppose que je me donne comme bien de vaincre l'autre. Nous ne sommes plus dans l'universel. Mon bien, si je suis vainqueur, n'est plus le bien du vaincu. Mon bien donc n'est pas le bien de tous.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
Le 20/03/2018 à 13:47, satinvelours a dit :

Affirmation fracassante de Sartre et fracassante n'est pas une métaphore. Cette phrase à elle toute seule démolit totalement 2500 ans de métaphysique.
Le propre de cette discipline appelée métaphysique qui prend ses origines chez Platon  et qui est véritablement constituée à partir d’Aristote, arrive jusqu'à nous puisqu'elle va jusqu'à Heidegger inclus, c’est notre tradition philosophique.

La métaphysique pose effectivement comme nous avons comme catégorie première de la pensée l'être, que l'être est quelque chose fixé, terminé. L'être fixe, préfixe, détermine à l'avance toute éternité des choses. C'est la catégorie première. Pour la métaphysique les choses reçoivent de l'être, leur nature et leur essence. La métaphysique considère que chaque chose existante, qu'elle soit animée ou inanimée, possède sa nature, a une essence propre qui est déterminée, fixée de toute éternité et que rien ne pourra jamais changer. Par rapport à cela l'existence (c'est tout le problème) apparaît comme quelque chose qui vient se surajouter, comme quelque chose qui n'est pas essentiel. Parce qu'une chose existe réellement ou qu'elle n'existe pas cela change un peu, mais pas fondamentalement. Au fond que le dragon existe vraiment dans la réalité, ou que je puis en mon esprit en concevoir le concept, cela change quoi ? Je suis capable avec mon esprit de faire exister quelque chose, c'est-à-dire de créer un être logique.

Toute la métaphysique considère que chaque chose a une existence propre qui lui confère son être, lui donne sa propre nature. Un des postulats de la métaphysique, l'homme n’échappe pas à cette règle générale, il a une essence. Dans la métaphysique l’homme est d'abord déterminé par son essence, là-dessus se surajoute une existence qui va ajouter, lui apporter telle ou telle chose, telle ou telle expérience, aventure ou situation, mais profondément cette existence est impropre à agir sur son essence.

Très belle illustration dans ce qu'on appelle traditionnellement l'humanisme (Érasme-Montaigne) « Chaque individu porte en lui l'humaine condition ».
Avant d'être Mme Untel ou Mr Tel, je suis avant tout un être humain et en tant que tel je porte des déterminations sur lesquelles je ne peux rien, mais qui me font être ce que je suis. Par rapport à cela existence va porter des choses très accidentelles. La métaphysique fixe les choses. Les choses ont une essence, y compris l'homme, par rapport à quoi l'existence va simplement se surajouter.

L'apport de l'existentialisme sartrien et de l'existentialisme athée c'est de renverser ce système et de dire : l'essence cela n'existe pas. Ce qui existe d'abord ce sont des choses existantes. Ce n'est pas un hasard si l'on trouve dans le vocabulaire existentialiste le terme "l'étant". C'est un terme que l'on trouve chez Parménide, puis les scolastiques et qui tombe en désuétude avant d’être repris par la phénoménologie.

Ce terme l'étant c'est tout ce qui existe. Chez les existentialiste, les choses, et dans les choses les êtres humains, les choses dans le sens générique, les choses existent d'abord. Ce qui est donné c'est d'abord l'existence.
Dans cette existence aucune essence ne vient préfixer, prédéterminer d'avance quoi que ce soit, ce qui revient à dire que la nature humaine n'existe pas. Il n'y a pas de nature humaine, il n'y a pas d'essence et ce que nous considérons comme l'humanité de l'homme c'est quelque chose qui est en devenir, le résultat d'un choix, de notre liberté, de l'ensemble des projets qui sont les nôtres. Et même lorsque nous ne choisissons rien, nous choisissons de ne rien choisir. Je ne fais rien, je ne décide de rien donc j'échappe au choix. Non ! Sartre dit nous sommes absolument seuls, solitude radicale, solitude ontologique. Nous émergeons du néant seuls, nous y retournerons seuls.

Et dans la vie même si nous pouvons construire des relations plus ou moins denses les uns avec les autres, il n’empêche que fondamentalement nous sommes seuls. Ce sont mes choix, la façon dont je me comprends, dont je me projette dans le monde, dont je me saisis moi-même qui vont progressivement dans la vie me conférer cet être.
Cette essence, cet être, cette nature n’existent pas, s’ils existent c’est précisément lorsque je n’existe plus. Tant que j’existe je ne suis pas puisque dans mon existence je puis toujours choisir ceci, puis l’instant d’après revenir sur mon choix et choisir autre chose. Rien ne me fixe jamais.

(à suivre)

Pour que l'existence Soit, il faut qu'elle soit éternelle, donc l'éternité est le creuset de l'existence.

Sans éternité, point d'existence véritable .

Même le néant, s'il pouvait exister, ne le pourrait qu'avec ce seul attribut: l'éternité .

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Membre, 48ans Posté(e)
Ellipsis Membre 435 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

Je vous laisse, je vais prendre un Doliprane... merci...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Le 26/03/2018 à 13:53, satinvelours a dit :

Ce qui est étonnant chez Sartre c’est que l’individu, en se choisissant, ne fait jamais un choix pour lui seul, il fait un choix qui pour lui à une valeur, le choix du bien.

« Choisir d’être ceci ou cela, c’est affirmer en même temps la valeur de ce que nous choisissons, car nous ne pouvons jamais choisir le mal ; ce que nous choisissons, c’est toujours le bien, et rien ne peut être bon pour nous sans l’être pour tous. »

 C’est là qu’apparaît le Sartre moraliste ! Mais comment une philosophie de l’immanence comme l’existentialisme peut-elle fonder une morale ? La prétention de Sartre n’est pas possible à tenir.

Bonjour, 

Imaginons une discussion passionnée entre amis, où l'un argumente son choix de la fidélité en amour, quand les autres sont a priori peu convaincus. Au cours de la discussion, les autres ne peuvent pas ne pas considérer pour eux-mêmes ce choix que l'autre fait, et se trouver en quelque sorte "jugés" par l'autre, quoi que l'autre ne les juge pas réellement. Il ne peut pas en aller autrement. 

Un choix que l'on fait, qui dépasse la simple détermination extérieure et mécanique, pose toujours autour de soi, irradie, la question de ce qui est bien, et entraîne l'autre à être jugé. Combien de commérages pour le prouver, qui sont en fait des vengeances. Prendre sur soi telle ou telle décision, c'est affirmer, de fait, qu'on le veuille ou non, que ceci est ou était la bonne décision.

Mais si Sartre n'avait pas été qu'un intellectuel, au sens péjoratif, il aurait mis un point d'honneur à être exemplaire, ou bien il aurait dû arrêter d'écrire. Or, il n'a fait ni l'un ni l'autre. CQFD

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Membre, Doctor feel good, 58ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
58ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

A propos de l'"étant";

Songe, Mensonge, Loi, Foi, Virtuel, Songe...

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 16 heures, pascalin a dit :

Pour que l'existence Soit, il faut qu'elle soit éternelle, donc l'éternité est le creuset de l'existence.

Sans éternité, point d'existence véritable .

Même le néant, s'il pouvait exister, ne le pourrait qu'avec ce seul attribut: l'éternité .

Vous faites l'erreur dans laquelle justement Sartre tente de ne pas tomber, vous tombez dans l'idée métaphysique de l'Etre. Ecrire : l'existence est, c'est tomber dans la métaphysique, dans l'ontologie, c'est s'échapper (astucieusement) de l'existence. Vous vous faites rattraper par 2500 ans de philosophie grecque classique.

Vous ne parvenez pas à rester dans l'existence, dans la contingence radicale de l'existence. 

Votre remarque est très intéressante car elle montre que l'homme occidental est tellement conditionné par l'ontologie, par l'idée générale que la philosophie c'est la "science de l'Etre" que vous ne parvenez pas à rester sur la crête, le mince fil de rasoir de l'existence.

Vous êtes déjà en train de chercher l'éternité alors même qu'il s'agit d'en rester à l'existence, à l'instant de l'existence. Cela dit je vous comprends, car Sartre écrit aussi que rester sur le mince fil de l'existence engendre l'angoisse existentielle (ou la nausée pour reprendre le titre de son roman philosophique). Disons que l'angoisse existentielle est chez vous si intense que vous vous précipitez dans l'Etre (et l'éternité) pour vous apaiser. 

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