La connaissance rend-elle heureux ?

La Connaissance rend-elle heureux ?

Les imbéciles sont-ils plus heureux que les sachants ?

Une fois qu'on sait, sommes-nous plus heureux que ceux qui ne savent toujours pas, ou bien est-ce le contraire ?

???

Des questions que je me pose avec cette étrange sensation que plus on en sait, plus on devient grave, donc avec un rire moins facile, moins spontané, tandis que les idiots et les incultes ont encore cette chance de pouvoir rire de tout et n'importe quoi. Ils partent en fou rire pour des riens. On en serait presque jaloux tellement leur bien-être est palpable. Quand on les observe dans cet état on se demande si on n'a pas perdu quelque chose, on se sent amputé, comme chassé à tout jamais d'un paradis perdu.

Je suis assez d'accord avec le terme d' "imbécile heureux". Pour autant ce n'est pas forcément une question de connaissances, dans le sens ou la connaissance tout le monde peut l'acquérir, mais peut être plus d'intelligence et donc de perception du monde.

(je sais pas si c'est trés clair ce que je dis  )

Il y a des connaissances qui se réservent aux intelligences supérieures, mais leurs acquéreurs s'en trouvent-ils plus heureux ?  A la réflexion, pour rester heureux peut-être vaut-il mieux ne pas trop acquérir de connaissances ?

Les enfants, qui ont tout à apprendre, parviennent à se laisser aller à des jeux qui leur viennent spontanément, à se rouler par terre de rire pour des petits riens. Les adultes qui les observent ne peuvent qu'être contents pour eux.

Il est advenu aux gens véritablement savants, ce qui advient aux épis de blé: ils vont s'élevant et se haussant la tête droite et fière, tant qu'ils sont vides, mais quand ils sont pleins et grossis de grain en leur maturité, ils commencent à s'humilier et baisser les cornes.

Le plus sage homme qui fut onques, quand on lui demanda ce qu'il savait, répondit qu'il savait cela, qu'il ne savait rien.

La vraie ignorance est celle qui s'ignore elle-même.

La plus grande part de ce que nous savons est la moindre de celles que nous ignorons.

Quiconque cherche quelque chose, il en vient à ce point, ou qu'il dit qu'il l'a trouvée, ou qu'elle ne se peut trouver, ou qu'il est encore en quête. Toute la philosophie est divisée en ces trois genres." Montaigne

"Ce que l'on ignore nous nuit moins que ce que l'on croit savoir." JJ Rousseau

La conaissance, comme son nom l'indique est un carburant à la con qui permet de s'eloigner du bonheur, d'ici et maintenant...

Disons que c'est le cheminement vers la connaissance qui rend heureux pas être savant en soi. Et puis c'est aussi le partage. L'échange de points de vue, la confrontation, le jeu autour de la connaissance. La sensation d'avoir éclairé quelques ténèbres puissantes.

Parfois cheminer vers la connaissance est comme une route c'est parfois aride, le paysage  est parfois riant, c'est parfois raide, c'est parfois rapide,c'est parfois lent. Les explications sont parfois tortueuses, parfois directes.Le bonheur a été de consulter des livres parfois magnifiques, d'avoir lu des livres dont l'histoire te fait accéder à des vérités bien senties, d'avoir fréquenté des éducateurs plus ou moins sympas, de s'être déplacé dans des endroits divers pour savoir, apprendre et connaître, d'avoir collecté suffisamment d'informations pour pouvoir gagner ta vie, de parvenir à faire toutes sortes de choses. De gagner la possibilité d'être autonome.

il y a 24 minutes, sovenka a dit :

La Connaissance rend-elle heureux ?

Les imbéciles sont-ils plus heureux que les sachants ?

Une fois qu'on sait, sommes-nous plus heureux que ceux qui ne savent toujours pas, ou bien est-ce le contraire ?

La connaissance peut apporter des satisfactions intellectuelles, c'est indéniable. Peut-elle rendre plus heureux ? Des fois oui, des fois non. Mais elle ne nous empêchera pas de souffrir à l'occasion et de connaître des moments difficiles dans notre vie.

Auriez vous un exemple de connaissance (et qu'appellera-t-on vraiment connaissance dans ce sujet) qui vous aurait rendue plus malheureuse en la possédant qu'en ne la possédant pas? A la base la connaissance provient tout de même de notre instinct de conservation, dont l'intérêt premier reste la maîtrise et la compréhension de l'environnement. Plus on maîtrise et comprend son environnement plus on semble donc susceptible d'être heureux, puisqu'on saura comment agir pour avoir ce qu'on souhaite au plus profond de notre être, non?

bonsoir 

et bien moi , je regrette mon enfance et le temps merveilleux de mon innocence . cet âge ou je pouvais rêver sans contrainte et sans les barrières de la logique conduite par la connaissance .

la connaissance à des limites , mais les rêves voguent dans l'infinis ou tout est possible . croire au père Noel quand on ai adulte , est-ce bien raisonnable ? lol 

bonne soirée

il y a 1 minute, Quasi-Modo a dit :

Auriez vous un exemple de connaissance (et qu'appellera-t-on vraiment connaissance dans ce sujet) qui vous aurait rendue plus malheureuse en la possédant qu'en ne la possédant pas? A la base la connaissance provient tout de même de notre instinct de conservation, dont l'intérêt premier reste la maîtrise et la compréhension de l'environnement. Plus on maîtrise et comprend son environnement plus on semble donc susceptible d'être heureux, puisqu'on saura comment agir pour avoir ce qu'on souhaite au plus profond de notre être, non?

La connaissance de la mort, par exemple.

il y a 18 minutes, querida13 a dit :

Disons que c'est le cheminement vers la connaissance qui rend heureux pas être savant en soi. Et puis c'est aussi le partage. L'échange de points de vue, la confrontation, le jeu autour de la connaissance. La sensation d'avoir éclairé quelques ténèbres puissantes.

  Pour avoir un tout petit peu voyagé dans le monde , j' ai pu constater que les gens les plus rieurs , qui profitaient le plus joyeusement de l' instant présent étaient (et de loin) les plus ignorants , les plus démunis de tout , les plus "malheureux" au sens ou nous occidentaux nous l' entendons .

Finalement , ils deviennent malheureux en voulant vivre "à l' occidentale" ...

Et pour répondre plus directement à la question il suffit de rester à lire ici dans "philosophie" la quasi totalité des post pour voir à quel point on se bidonne en les lisant ... 

il y a 10 minutes, Quasi-Modo a dit :

Auriez vous un exemple de connaissance (et qu'appellera-t-on vraiment connaissance dans ce sujet) qui vous aurait rendue plus malheureuse en la possédant qu'en ne la possédant pas? A la base la connaissance provient tout de même de notre instinct de conservation, dont l'intérêt premier reste la maîtrise et la compréhension de l'environnement. Plus on maîtrise et comprend son environnement plus on semble donc susceptible d'être heureux, puisqu'on saura comment agir pour avoir ce qu'on souhaite au plus profond de notre être, non?

Ce qui peut générer de grandes frustrations si on y arrive pas, ou si on en veut toujours plus (enfin j'imagine). 

il y a 4 minutes, Maurice Clampin a dit :

  Pour avoir un tout petit peu voyagé dans le monde , j' ai pu constater que les gens les plus rieurs , qui profitaient le plus joyeusement de l' instant présent étaient (et de loin) les plus ignorants , les plus démunis de tout , les plus "malheureux" au sens ou nous occidentaux nous l' entendons .

Et là je me demande de quelles connaissances parle-t-on ? Celle des livres? Alors certes ces personnes peuvent nous apparaître "ignorants". Mais non point des "imbéciles heureux". Ils connaissent tout aussi la dureté de la vie parfois, la mort, les joies aussi....

il y a 1 minute, Colybris a dit :

Et là je me demande de quelles connaissances parle-t-on ? Celle des livres? Alors certes ces personnes peuvent nous apparaître "ignorants". Mais non point des "imbéciles heureux". Ils connaissent tout aussi la dureté de la vie parfois, la mort, les joies aussi....

Pour ça que moi plutôt que "connaissance" je parlerais "d'intelligence". 

Le fait de se poser des questions sur tout, tout le temps, de se rendre compte de certaines choses, à en devenir désabusé.

il y a une heure, sovenka a dit :

La Connaissance rend-elle heureux ?

Les imbéciles sont-ils plus heureux que les sachants ?

Une fois qu'on sait, sommes-nous plus heureux que ceux qui ne savent toujours pas, ou bien est-ce le contraire ?

???

Des questions que je me pose avec cette étrange sensation que plus on en sait, plus on devient grave, donc avec un rire moins facile, moins spontané, tandis que les idiots et les incultes ont encore cette chance de pouvoir rire de tout et n'importe quoi. Ils partent en fou rire pour des riens. On en serait presque jaloux tellement leur bien-être est palpable. Quand on les observe dans cet état on se demande si on n'a pas perdu quelque chose, on se sent amputé, comme chassé à tout jamais d'un paradis perdu.

 

Question idiote. Quand tu es assoiffé de connaissance, tu ne peux pas plus t'en passer que de boire ou de manger. Après, que ça rende heureux ou malheureux c'est un autre problème. Nietzsche a dit quelque chose là-dessus, comme quoi il n'était écrit nulle part que la connaissance devait rendre heureux, et qu'il était possible que l'esprit humain ne soit pas fait pour appréhender la réalité de l'univers, au point qu'on pourrait juger de la résistance d'un esprit au degré de "vérité" qu'il serait capable d'absorber sans devenir fou.

Sans doute qu'être intelligent c'est être crétin. 

il y a 2 minutes, Gouderien a dit :

Question idiote. Quand tu es assoiffé de connaissance, tu ne peux pas plus t'en passer que de boire ou de manger. Après, que ça rende heureux ou malheureux c'est un autre problème. Nietzsche a dit quelque chose là-dessus, comme quoi il n'était écrit nulle part que la connaissance devait rendre heureux.

D'ailleurs, ceux qui perdent connaissance ne sont ni heureux ni malheureux. A débrancher.

il y a une heure, Gaïa a dit :

Je suis assez d'accord avec le terme d' "imbécile heureux". Pour autant ce n'est pas forcément une question de connaissances, dans le sens ou la connaissance tout le monde peut l'acquérir, mais peut être plus d'intelligence et donc de perception du monde.

(je sais pas si c'est trés clair ce que je dis  )

Y a une expression à connotation religieuse qui dit :

« Heureux les simples d’esprit, le royaume des cieux leur appartient »...

Simples dans le sens qui ne se posent pas forcément trop de questions. Cela n’en fait pas des imbéciles pour autant.. 

Je crois que ce n’est pas la connaissance qui est toxique dans notre aptitude à être joyeux, heureux mais plutôt la conscience, la clairvoyance, la lucidité qui peuvent l’amenuir parfois. 

La masturbation intellectuelle est à mon sens un antonyme du bonheur. 

il y a 25 minutes, Maurice Clampin a dit :

Et pour répondre plus directement à la question il suffit de rester à lire ici dans "philosophie" la quasi totalité des post pour voir à quel point on se bidonne en les lisant ...

Une remarque stupide, comme une remarque intelligente, peut prêter à rire !
Mais se bidonner est un excellent anti-stress !

il y a 2 minutes, Colybris a dit :

Et là je me demande de quelles connaissances parle-t-on ? Celle des livres? Alors certes ces personnes peuvent nous apparaître "ignorants". Mais non point des "imbéciles heureux". Ils connaissent tout aussi la dureté de la vie parfois, la mort, les joies aussi....

  Lorsque je dis ignorants , je ne dis pas du tout imbéciles . 

Au contraire , ces gens connaissent bien mieux que nous la vie "primaire" et la façon d' y faire face . Nous , nous mourrions très vite si nous devions vivre dans les mêmes conditions.

La souffrance et la mort , ils savent parfaitement que ça fait partie de l' existence et ils sont bien plus sereins que les occidentaux face à elles .

il y a 1 minute, Yokkie a dit :

La masturbation intellectuelle est à mon sens un antonyme du bonheur. 

  Qui est pourtant le sport stérile mais ô combien favori de nos intellos fatigués (et fatigants) ...