L'invisible pénibilité du travail féminin

Pour faire passer le recul de l’âge de la retraite, le précédent gouvernement français avait promis la création d’un compte personnel de pénibilité, ouvrant le droit à un départ plus précoce. Non seulement les critères ont été réduits par l’actuelle équipe, mais la plupart avaient été définis en fonction du travail masculin. Les facteurs de risques encourus par les femmes demeurent occultés, comme les gestes répétitifs ou les tâches liées au nettoyage et aux services à la personne.

D’après l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), « si les accidents du travail avec arrêt baissent globalement de 15,3 % entre 2001 et 2015, ils progressent pour les femmes. Sur cette période, [ils] ont augmenté de 28 % pour [celles-ci] tandis qu’ils ont baissé de 28,6 % pour les hommes  (1)  ». Ce spectaculaire écart s’explique en partie par les évolutions de l’emploi en France : d’un côté, les emplois industriels, traditionnellement les plus dangereux et masculins, disparaissent ; de l’autre, les femmes ont fait une entrée massive sur le marché du travail, dans des secteurs à dominante féminine dont les difficultés sont moins reconnues.

Presque aucune recherche n’est faite sous l’angle du genre

L’histoire de la santé au travail fournit aussi une autre explication. Car, construite dans des branches comme le bâtiment, la chimie ou la métallurgie, la notion de pénibilité s’est d’abord définie en fonction de critères masculins. « Les recherches ne sont quasiment jamais faites dans une perspective de genre, constatait le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en 2010. L’impact des facteurs de risques au travail sur la santé des femmes conserve ainsi à bien des égards un caractère d’invisibilité entraînant méconnaissance ou sous-estimation et donc faible prise en compte  (2).  »

Suite : https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/ANDRZEJEWSKI/58205

   J' ajouterais que vivre c' est épuisant , usant pour l' organisme , dangereux et que ça se termine dramatiquement toujours par la mort .

Merci .... merci , d' avoir rajouté un chapitre de plus à la grande et larmoyante chouinerie généralisée .

Il n'y a aucune chouinerie. Si tu avais lu cet article, bien fait et agrémenté de photographies de belle qualité, tu n'aurais pas répondu ça. Mais c'est vrai que c'est fatigant de lire les articles.

Ah mais c'est sûr que si tu compares avec les pays où les femmes travaillent de leur 8 ans à pratiquement leur mort... 

Et parce que ça existe dans certains pays on ne peut plus parler de la pénibilité de certain travail en France ? 

 

il y a 57 minutes, January a dit :

Pour faire passer le recul de l’âge de la retraite, le précédent gouvernement français avait promis la création d’un compte personnel de pénibilité, ouvrant le droit à un départ plus précoce. Non seulement les critères ont été réduits par l’actuelle équipe, mais la plupart avaient été définis en fonction du travail masculin. Les facteurs de risques encourus par les femmes demeurent occultés, comme les gestes répétitifs ou les tâches liées au nettoyage et aux services à la personne.

D’après l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), « si les accidents du travail avec arrêt baissent globalement de 15,3 % entre 2001 et 2015, ils progressent pour les femmes. Sur cette période, [ils] ont augmenté de 28 % pour [celles-ci] tandis qu’ils ont baissé de 28,6 % pour les hommes  (1)  ». Ce spectaculaire écart s’explique en partie par les évolutions de l’emploi en France : d’un côté, les emplois industriels, traditionnellement les plus dangereux et masculins, disparaissent ; de l’autre, les femmes ont fait une entrée massive sur le marché du travail, dans des secteurs à dominante féminine dont les difficultés sont moins reconnues.

Presque aucune recherche n’est faite sous l’angle du genre

L’histoire de la santé au travail fournit aussi une autre explication. Car, construite dans des branches comme le bâtiment, la chimie ou la métallurgie, la notion de pénibilité s’est d’abord définie en fonction de critères masculins. « Les recherches ne sont quasiment jamais faites dans une perspective de genre, constatait le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en 2010. L’impact des facteurs de risques au travail sur la santé des femmes conserve ainsi à bien des égards un caractère d’invisibilité entraînant méconnaissance ou sous-estimation et donc faible prise en compte  (2).  »

 

Suite : https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/ANDRZEJEWSKI/58205

 

Oui, mais ces métiers sont des métiers de femmes, n'est-ce pas?

Cela fait parti de l'univers des femmes tel que représentatif d'une vie "normale" de femme!

Et puis travail jugé par des hommes, alors...des hommes qui ne portent, ne tournent etc. qu'eux-mêmes!

Ce métier m'a usé le corps et m'a donné du diabète, travail de nuit, reconnu pour ce "travers"...

Mais il est faux de dire que la pénibilité de ce travail n'est pas reconnu...moi, il a été reconnu comme tel...à la retraite!

Ca me fait une belle jambe, vous croyez pas? pas un sou de plus que si non reconnu...

C'est la France et ses inégalités dès que l'on est une femme...combien de syndicats s'y sont intéressés?

J'ai quand même eu la chance d'avoir 60ans en 2010 et le droit à la retraite pleine et entière...celles d'après...

"L’espérance de vie à la naissance atteint 79,5 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes en 2017 en France métropolitaine."

Pour compenser et avoir droit au même temps de retraite que les femmes, les hommes devraient avoir droit à leur retraite 6 ans plus tôt, non ?

Ça me parait ouvrir une boite de Pandore de vouloir fixer les métiers qui sont plus "émotionnellement exigeants", plus "exposés à la tension au travail", plus "pénibles psychologiquement".

La vie est injuste au départ, de vouloir définir une justice si précise à un moment... hum ... je ne suis pas sûr, peut-être que c'est arrivé parce qu'un homme politique ne voulait pas perdre ses élections et que ça amène plus de problèmes que de solutions ou peut-être que c'est une bonne chose et que je suis rendu si cynique que je ne suis pas capable d'apprécier ?

Compte pénibilité qui me semble-t-il n'est d'ailleurs toujours pas réellement pris en compte, et la mauvaise foi des employeurs n'y est pas pour rien : ce serait trop difficile à mettre en oeuvre?...

Actuellement un(e) cadre vit 6/7 ans de plus en moyenne qu'un(e) ouvrier(e).

Selon les articles que nous trouvons un peu partout sur le sujet, le compte pénibilité (C3P) a été troqué contre le C2P, compte professionnel de prévention, toute référence au port de charges lourdes, vibrations mécaniques, postures pénibles et risques chimiques n'ayant pas été retenus de toutes façons.

Donc le cas emblématique des caissières qui auraient affaire à des charges lourdes passera certes à la trappe, mais comme d'autres domaines qui seraient plus concernés comme sur la manutention ou déménageur par exemple...

La mise en place de la notion de pénibilité au travail n'a jamais été réellement mise en place. Certes, il y a eu les effets d'annonce, mais c'est resté des annonces. Donc durcir des mesures qui de toute façon, n'étaient pas appliquée, rien de nouveau sous le soleil ! 

Il y a 1 heure, Denis825 a dit :

"L’espérance de vie à la naissance atteint 79,5 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes en 2017 en France métropolitaine."

Pour compenser et avoir droit au même temps de retraite que les femmes, les hommes devraient avoir droit à leur retraite 6 ans plus tôt, non ?

Ça me parait ouvrir une boite de Pandore de vouloir fixer les métiers qui sont plus "émotionnellement exigeants", plus "exposés à la tension au travail", plus "pénibles psychologiquement".

La vie est injuste au départ, de vouloir définir une justice si précise à un moment... hum ... je ne suis pas sûr, peut-être que c'est arrivé parce qu'un homme politique ne voulait pas perdre ses élections et que ça amène plus de problèmes que de solutions ou peut-être que c'est une bonne chose et que je suis rendu si cynique que je ne suis pas capable d'apprécier ?

 

Exact !

Mais pour la différence d'espérance de vie entre hommes et femmes, je voudrais rappeler que l'hygiène de vie chez les hommes ( alcool, tabac ) a longtemps fait pencher le rapport en leur défaveur. Maintenant ils sont rattrapés par les femmes qui fument comme des sapeurs !

Il est certes plus intéressant de s'intéresser au burne out des cadres et managers...

Pourtant avec tous les vieux qui passent l'arme à gauche avec les grippes hivernales successives, il s'en libère de bonnes retraites, chaque année.

Au lieu de vouloir à tout prix augmenter l'âge de la retraite pourquoi ne pas penser à faire partir plus tôt  celles et ceux , plutôt blanchis sous le harnais, qui ont débuté à quatorze ou à seize ans?

il y a 7 minutes, querida13 a dit :

Pourtant avec tous les vieux qui passent l'arme à gauche avec les grippes hivernales successives, il s'en libère de bonnes retraites, chaque année.

Au lieu de vouloir à tout prix augmenter l'âge de la retraite pourquoi ne pas penser à faire partir plus tôt  celles et ceux , plutôt blanchis sous le harnais, qui ont débuté à quatorze ou à seize ans?

Les mêmes qui touchent ce que vous appelez "de bonnes retraites"?

Les vieux, avec de bonnes retraites, passent l'hiver au soleil...

Il y a 5 heures, January a dit :

Pour faire passer le recul de l’âge de la retraite, le précédent gouvernement français avait promis la création d’un compte personnel de pénibilité, ouvrant le droit à un départ plus précoce. Non seulement les critères ont été réduits par l’actuelle équipe, mais la plupart avaient été définis en fonction du travail masculin. Les facteurs de risques encourus par les femmes demeurent occultés, comme les gestes répétitifs ou les tâches liées au nettoyage et aux services à la personne.

D’après l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), « si les accidents du travail avec arrêt baissent globalement de 15,3 % entre 2001 et 2015, ils progressent pour les femmes. Sur cette période, [ils] ont augmenté de 28 % pour [celles-ci] tandis qu’ils ont baissé de 28,6 % pour les hommes  (1)  ». Ce spectaculaire écart s’explique en partie par les évolutions de l’emploi en France : d’un côté, les emplois industriels, traditionnellement les plus dangereux et masculins, disparaissent ; de l’autre, les femmes ont fait une entrée massive sur le marché du travail, dans des secteurs à dominante féminine dont les difficultés sont moins reconnues.

Presque aucune recherche n’est faite sous l’angle du genre

L’histoire de la santé au travail fournit aussi une autre explication. Car, construite dans des branches comme le bâtiment, la chimie ou la métallurgie, la notion de pénibilité s’est d’abord définie en fonction de critères masculins. « Les recherches ne sont quasiment jamais faites dans une perspective de genre, constatait le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en 2010. L’impact des facteurs de risques au travail sur la santé des femmes conserve ainsi à bien des égards un caractère d’invisibilité entraînant méconnaissance ou sous-estimation et donc faible prise en compte  (2).  »

 

Suite : https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/ANDRZEJEWSKI/58205

 

Il y a pas que les femmes qui font du travail répété, des taches ménagères et des aides à la personne. 

Encore une loi en faveur des femmes ? On dit que les femmes ont moins de droits que les hommes, ces dernières années les droits des femmes ont considérablement augmenté. Pourquoi les hommes ne pourraient-ils pas porter des jupes pour aller au travail ? 

il y a 4 minutes, Fuck Them All a dit :

Pourquoi les hommes ne pourraient-ils pas porter des jupes pour aller au travail ? 

Voila,le mot est lâché.Il ne manque plus que les talons hauts.Bon je considère ça comme une blague enfin je l'espère.

il y a 1 minute, le grand a dit :

Voila,le mot est lâché.Il ne manque plus que les talons hauts.Bon je considère ça comme une blague enfin je l'espère.

Ben non ce n'est pas une blague ! L'égalité doit être partout ! Pour rappel les femmes n'avaient pas le droit de porter des pantalons avant ! 

il y a 14 minutes, Fuck Them All a dit :

Ben non ce n'est pas une blague ! L'égalité doit être partout ! Pour rappel les femmes n'avaient pas le droit de porter des pantalons avant ! 

Extraordinaire.Il faut également demander l'autorisation d'haleter toujours au nom de l'égalité.Vu l'idiotie galopante en matière de relation homme femme ,je pense écrire un bouquin ,il va s'intituler "Quand l'égalité marche sur la tête".

à l’instant, le grand a dit :

Extraordinaire.Il faut également demander l'autorisation d’alter toujours au nom de l'égalité.Vu l'idiotie galopante en matière de relation homme femme ,je pense écrire un bouquin ,il va s'intituler "Quand l'égalité marche sur la tête".

 L'égalité ne peut pas marcher, ça ne vit pas ! 

il y a 2 minutes, Fuck Them All a dit :

 L'égalité ne peut pas marcher, ça ne vit pas ! 

Merci pour l'information.Alors restons sur le thème de la jupe.Toujours au nom de l'égalité.