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Ce qui est fait par amour est-il moral?

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Invité Quasi-Modo

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

C'est assez marrant de voir comment sont mélangés juste/justice, morale/ bien ou mal, lois et Loi. C'est pourtant simple, à condition de "comprendre" La difference simplisime entre les lois écrites et la Loi qui elle n'est pas ecrite mais inscrite en l'homme. L'ethique participe de la Loi avec un grand L. Les lois ecrites elles sont là, provisoirement pour regler la vie en groupe et , si elles sont sensées avoir comme esprit la Loi, ce n'est pas toujours le cas. Il en resulte que les lois ne sont pas toujours morales ou ethiques, contrairement à la Loi qui elle l'est.

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Membre, 28ans Posté(e)
Cilanse Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 34 minutes, aliochaverkiev a dit :

Je ne crois pas du tout que la morale ait une origine religieuse. Nous avons tendance à juger du passé à partir de notre présent. Remarque ce que je dis là est banal ! Pour avoir vécu certains faits historiques en certains endroits quand je vois comment aujourd'hui sont traités ces faits, que j'ai vécus, je crois rêver ! C'est la tendance naturelle d'expliquer le passé à partir de nos obsessions actuelles. 

Il n'y a pas besoin d'être très perspicace pour comprendre qu'une vie en société exige certaines règles !!! Il y a la nécessité de vivre en groupe tout de même ! J'observais il n' y a pas longtemps, dans un reportage animalier, la vie sociale des suricates  et c'était étonnant d'observer les règles sociales imposées par la "direction" du groupe suricate !

La vie sociale, la vie en groupe est plus efficace, pour la survie, que la vie solitaire. Toute vie sociale impose des renoncements (même chez nos amis mammifères) afin qu'il y ait tout de même une coopération entre les membres du groupe.

Le fait religieux a été utilisé pour asseoir l'autorité du législateur, c'était pas commode à l'époque de se faire respecter, c'étaient des durs les mecs de l'époque ! Pas des cruches en porcelaine comme aujourd'hui. Il fallait utiliser une peur radicale. Cette peur était exercée par les morts, devenus des dieux. Aujourd'hui la puissance de l'Etat a remplacé la puissance des morts, des dieux, mais il existe toujours une puissance qui exerce toujours l'autorité.

Nous expliquons le passé à partir du fait religieux d'aujourd'hui ! C'est ridicule.

Maintenant si vous voulez apprendre quelque chose de l'origine de la morale lisez "la généalogie de la morale" de F . Nietzsche, en voilà un, au moins, qui reste, sur ce point, réaliste.

Sauf le respect que je vous dois, je pense qu'il faudrait essayer de ne pas mélanger les règles et la morale. Si je suis immoral, cela ne signifie point que je n'ai pas d'éthique. Et si mon éthique ne contient pas  la morale, c'est parce que j'ai des règles.

La morale est religieuse. Parce qu'il faut croire au bien et au mal pour croire en l'idée de Dieu. Ce qui, au passage, nous arrange tous et nous rassure. Qui souhaiterait ici que disparaissent les cases bien définies de la morale.

Il y a 12 heures, Maroudiji a dit :

Il peut même être son bon copain. De toute façon, l'amitié, c'est un cran en-dessous de l'amour.

Le criminel a violé une jeune femme, torturé son ami juste parce que cela lui faisait plaisir, puis
il est rentré chez eux et a poignardé à mort les deux enfants qui dormaient comme des anges.
Et lui, Quasi-Modo, trouve qu'il n'y a rien d'immoral à aimer un tel criminel. Le philosophe,
à en croire certains, est au-delà du bien et du mal. :facepalm:
 Et c'est moi l'obscurantiste...

Bonjour,

Petit Larousse dit :"Un philosophe est une personne qui se dirige d'après la seule raison et adopte une attitude irréligieuse". En d'autre terme, être au-delà du bien et du mal serait une des conditions primaires pour être philosophe. Non ?  

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 008 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Cilanse a dit :

Je ne connais pas le christianisme, encore moins le bouddhisme. Ni l'athée ou le musulman. Pourtant, nous pouvons faire un lien évident entre toutes ces religions : elles prônent toutes une morale. Tuer c'est mal ? Et pour le père qui veut sauver son enfant d'un fou furieux ? Voler ce n'est pas bien ? Et pour cet enfant vivant dans la rue qui meurt de faim ?

Certaines amènent davantage les croyants à faire une introspection (bouddhisme) alors que d’autres ordonnent (catholicisme, islamisme). Les « fondations » ne sont pas les mêmes, la morale qui n’en decoulera pas forcément  non plus.

Il me semble qu’un des commandements dit : « Tu ne tueras point », et que la vengeance est l’un des 7 péchés capitaux. 

La morale varie d’un individu à l’autre, influe sur ce que vous êtes aussi, vos idées. Tout le monde serait toujours d’accord sinon, et ce serait forcément ennuyeux. Il n’y aurait pas d’échanges d’idées au réel et les forums n’auraient pas lieu d’être au virtuel.

Le père qui veut sauver son enfant d’un fou furieux peut neutraliser son ennemi sans le tuer si c’est Jason Stattham, ou s´il a de la chance, ils peuvent fuir aussi. Le meurtre, même en cas de légitime défense, reste toujours la solution du pire. Les répercussions psychologiques doivent être atroces, même s’il s’agissait de monstres. Humainement parlant, on peut tout à fait comprendre qu’un parent mette tout en œuvre pour protéger son enfant. 

Il y a des associations afin d’aider les enfants qui meurent de faim, même les adultes. Qui vous dit que le commerçant qui va être volé pour ce faire n’est pas au bord du gouffre lui-même, du dépôt de bilan ? 

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Membre, 28ans Posté(e)
Cilanse Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Léna-Postrof a dit :

Certaines amènent davantage les croyants à faire une introspection (bouddhisme) alors que d’autres ordonnent (catholicisme, islamisme). Les « fondations » ne sont pas les mêmes, la morale qui n’en decoulera pas forcément  non plus.

Il me semble qu’un des commandements dit : « Tu ne tueras point », et que la vengeance est l’un des 7 péchés capitaux. 

La morale varie d’un individu à l’autre, influe sur ce que vous êtes aussi, vos idées. Tout le monde serait toujours d’accord sinon, et ce serait forcément ennuyeux. Il n’y aurait pas d’échanges d’idées au réel et les forums n’auraient pas lieu d’être au virtuel.

Le père qui veut sauver son enfant d’un fou furieux peut neutraliser son ennemi sans le tuer si c’est Jason Stattham, ou s´il a de la chance, ils peuvent fuir aussi. Le meurtre, même en cas de légitime défense, reste toujours la solution du pire. Les répercussions psychologiques doivent être atroces, même s’il s’agissait de monstres. Humainement parlant, on peut tout à fait comprendre qu’un parent mette tout en œuvre pour protéger son enfant. 

Il y a des associations afin d’aider les enfants qui meurent de faim, même les adultes. Qui vous dit que le commerçant qui va être volé pour ce faire n’est pas au bord du gouffre lui-même, du dépôt de bilan ? 

Quel est le but de la morale ?

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 545 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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Il y a 6 heures, Cilanse a dit :

Bonjour,

Petit Larousse dit :"Un philosophe est une personne qui se dirige d'après la seule raison et adopte une attitude irréligieuse". En d'autre terme, être au-delà du bien et du mal serait une des conditions primaires pour être philosophe. Non ?  

Bonjour,
En premier, il faut dire que la définition du dictionnaire peut servir, mais avec réserve. Il peut également énoncer des bêtises.
Généralement, oui, un philosophe va au-delà du religieux*, mais il n'est pas nécessairement irréligieux.
Irréligieux ne veut pas dire au-delà du bien et du mal. De toute façon, il faut toujours catégoriser les philosophes.
Il y a les bons, les moins bons et les mauvais, mais tous sont des philosophes.
Mais je dois vous l'accorder, le philosophe (surtout à la grecque) est celui qui est déconnecté du sacré et du rite en relation avec l'au-delà.
C'est une prétention, selon moi, du philosophe qui croit pouvoir se faire une bonne idée de la vie et de sa raison d'être simplement par la cogitation, mental... La preuve, Talon vient de la fournir avec "le grand Rousseau" (citation ci-dessous) Celui-ci, Rousseau, s'imaginait que le tribal trouvait en lui-même les réponses qu'il cherchait, contrairement à l'homme civilisé. Ce qui est faux, tout simplement. On trouve toujours les réponses grâce à nos sens, qui les cherchent le plus souvent à l'extérieur (même si c'est son corps qui souffre et qui est malade.) Et c'est un maître qui nous conduit. Même chez les sauvages. Ou chez les sauvages plus que chez l'homme social.

 

Citation

 

Le sauvage vit en lui-même, l'homme sociable toujours hors de lui, ne sait vivre que dans l'opinion des autres."
Le grand Jean-Jacques

 

* Religieux, religion, sont des termes vagues.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 000 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 06/01/2018 à 15:15, Quasi-Modo a dit :

Merci pour avoir fait l'effort d'argumenter ton points de vue dans le fond c'était ce que je voulais ;)

 

Je t'en prie !

 

Citation

Disons qu'il est plutôt question dans l'immoralité de justifier la douleur de l'autre (plus encore que de la déclencher), c'est à dire de produire un discours ou une pensée selon laquelle celui qui souffre mérite sa souffrance.

Dans ce cas, ça rejoint un mouvement plus général, que l'on peut toujours se justifier a posteriori de ce que l'on a fait, dit ou pensé, afin que cela cadre avec une acceptation sociale ou du moins son non rejet pur et simple, sa condamnation ou encore un jugement dévalorisant d'emblée.

Les autres nous font peur, ce qu'ils pensent de nous ou sur nous revêt un caractère primordial, il nous faut donc trouver un stratagème pour vivre nos pulsions et en même temps éviter autant que possible l'exclusion ou le rejet. Cela concerne aussi bien l'immoralité, que le dégoût ou l'incompréhension, voire le peur suscitée, etc...

 

Citation

Reste l'éducation, seul cas de figure où on pourrait justifier la douleur de l'autre, mais il faudrait que cela reste une douleur abstraite (frustrations, privation de sortie, etc...) et je remarque que cela concerne des êtres humains non encore matures. Mais est-ce vraiment la douleur qu'on justifie dans ce cas ou plutôt justement un principe moral dont on craint que l'enfant ne l'ait pas intégré? La même réponse pourrait être faite avec l'enfermement des prisonniers criminels ou autres.

Tout est justifiable Quasi-modo, les actes terroristes sont justifiés au regard des protagonistes eux-mêmes, la torture se justifie très bien aussi pour avoir des informations capitales si on veut, personne n'agit sans raison, même pas un fou car la seule distinction avec nous est celle du discernement/anticipation, mais il agit lui aussi pour une raison qui lui est propre et que l'on ne peut pas accepter parce qu'elle dérange l'ordre établi, le consensuel, les bonnes pratiques ou le bien d'autrui par exemples et qui était prévisible, il peut donc justifier son action en référence à ce qui lui est passé par la tête au moment du passage à l'acte, ce n'était pas un pur hasard ou un accident, mais il était bien mu par un désir, une volonté, un besoin, une envie, en ce sens c'était parfaitement justifié à ses yeux.

 

 

Citation

Ne pourrait-on alors dire que par amour pour l'humanité de l'adulte en devenir ou par amour pour le délinquant on veut l'empêcher de nuire aux autres? D'autant que tant que faire se peut les pays défendant l'Etat de droit essayent de réhabiliter ou de rééduquer les prisonniers (ou les enfants en dérive), ou d'amoindrir les douleurs des accouchements ou des sevrages, etc..

On ne le fait pas vraiment pour lui, mais pour les autres que l'on cherche à protéger de lui, par contre se pose la question de l'après punition ou d'avoir " payé sa dette ", que fait-on de lui ? en tant qu'êtres responsables que nous sommes, on ne peut pas le remettre en liberté sans prendre un minimum de garanties pour éviter un nouvel incident, d'où une aide, un accompagnement, une réinsertion de ces personnes, pour qu'ils rentrent dans le moule et se plient aux règles de la société dans laquelle ils évoluent.

On ne peut ni tuer les fauteurs pour un oui ou un non, ni les garder indéfiniment en prison ou dans un lieu de rétention.

 

Citation

Peut-être que c'est là une différence entre la morale et la justice : la justice ne peut juger que les cas pour lesquels la conséquence de l'acte s'est avérée plus grave et aura occasionné des traces et/ou des dégâts matériels ou humains. La morale prend davantage en compte l'intentionnalité. En tous cas c'est la première impression qui me vient à l'esprit puisque si l'action n'a aucune conséquence néfaste il n'y a aucune trace donc aucune preuve qui puisse être évaluée dans un tribunal. Je reste toutefois dans l'idée que la civilisation, dont la morale est le réservoir des évolutions possibles de la justice (justice comme institution et comme ensemble de textes de lois), tend à faire se confondre morale et justice sans jamais y parvenir.

Oui, et elle ne le pourra pas, car malheureusement on ne juge pas sur une présomption ou on ne fait pas de procès d'intention, alors même que l'on a des indices forts que les choses vont mal se passer, il faut que l'acte soit commis pour être condamné, la justice est donc curative, et en revanche la morale endosserait bien le rôle du préventif et le droit celui du dissuasif !

 

Citation

Mais je vois mal en quoi cette hypocrisie nécessaire au vivre-ensemble (et présente dans le "agir comme si on aimait") devrait être immorale dès l'instant où elle prend tout de même en compte le fait que la franchise pourrait s'avérer douloureuse ou problématique, et donc qu'elle s'empêche de justifier la douleur d'autrui. Ici, l'hypocrite qui agit selon cette maxime reconnaît tout de même implicitement que l'autre ne mérite pas de souffrir. Mais finalement le malentendu vient sans doute de ce que j'admette l'existence d'un amour du prochain en général (càd de l'humanité), dont l'éducation aura pour rôle de le faire éprouver pour en faire un guide!

Si tu veux la politesse aussi est de l'hypocrisie, mais justement parce qu'elle en est une, qu'elle a une valeur, car cela signifie que l'on se plie à des règles, que l'on se soumet d'une certaine manière, que l'on reconnait la valeur de l'autre, ce sont donc des signes de non-agressions, des mini pactes de paix, et sans doute que tu as raisons lorsque tu dis que le " comme si " n'est déjà pas rien, qu'il a aussi une signification supérieure, que le bien procuré l'emporte sur la petite entorse d'immoralité qui lui donne naissance.

Nous faisons à nouveau le parallèle avec une petite privation de liberté de chacun pour garantir la liberté de tous, de petites immoralités de faux-semblants pour garantir la paix globale ou le non déclenchement ou entretien de colère qui couve, sans doute qu'un sourire forcé vaut mieux qu'une grimace sincère pour la quiétude des esprits, car nous ne sommes pas que de raison, mais surtout et avant tout des êtres émotifs !

 

Citation

Finalement quel pourrait être un exemple d'action immorale qui ne comporterait pas à un endroit ou à un autre la justification de la douleur qu'on inflige? Même dans l'éducation ou dans l'enfermement des prisonniers, le soucis premier ne reste-t-il pas de diminuer au maximum (au sens d'optimiser) la douleur des êtres humains?

Je crois que le monde des finances et en l'occurrence des traders tombe sous ce couperet, leur action est immorale alors même qu'eux ne jonglent qu'avec des chiffres sur un écran, et n'ont donc aucunement conscience des torts qu'ils font subir indirectement à ceux qui sont au bout de la chaine de traitement numérique, ils n'ont donc pas à l'esprit de faire du bien ou de mal à qui que ce soit, uniquement de faire leur job, le mieux possible, voilà leur seule excuse.  Ils ne peuvent donc pas justifier la douleur et le malheur qu'ils infligent parce qu'ils l'ignorent tout bonnement la plupart du temps, mais pour un œil extérieur et c'est toujours ainsi lorsque l'on juge, ce qu'ils font demeure immoral.

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 000 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 06/01/2018 à 09:08, Don Juan a dit :

Il y en a beaucoup sur cette planète qui sont persuadés que plus il y a d'arguments, et plus ils s'approchent de la vérité. Il faudrait pour cela que la vérité existe.

La vérité existe, mais est-ce qu'elle est toujours atteignable ou désirée, c'est une autre question !

Par exemple, il y a le mot " vérité " écrit dans la phrase du dessus. Et bien cette proposition est vraie, chacun peut s'en rendre compte, tant soit peu qu'il soit sincère et qu'il ait toutes ses facultés, elle énonce donc une vérité, j'ai écrit la vérité.

D'un autre côté la vérité n'est pas toujours aussi facile d'accès, elle demande parfois de grandes contorsions, des détours, des chemins sinueux et escarpés, allongeant quelque fois la distance entre nous et celle-ci, en cela, on se rapproche de ce qui se passe en mathématique, parfois une démonstration élégante tiendra en quelques lignes avec des concepts simples/intuitifs, quand parfois il faudra des centaines de pages d'un langage totalement abscons, jusqu'à un éventuel jour où cette dernière démonstration puisse se simplifier, en général rarement au point de devenir simple et triviale, elle se simplifie en longueur/lourdeur mais gagne en complexité bien souvent.

Chaque cas est donc différent, la vérité peut surgir du simple comme du complexe, de facile comme du difficile, du rapide comme du long, etc...

 

Le 06/01/2018 à 09:08, Don Juan a dit :

Il y en a beaucoup qui sont persuadés  que la raison et le bon sens se pèsent en quantité de mots, lorsqu’un seul mot peut triompher de tous et lorsqu'un silence peut triompher d'un seul mot.

N'est-ce pas un parti-pris ? Qu'à l'inverse on puisse souvent aller à l'essentiel en peu de mots ou que le silence serait d'or ?

Ne serait-ce que pour pouvoir accorder nos violons sur ce que l'on entend/met derrière tel vocable ou tel concept, bref de définir l'interprétation de chaque chose qui peut être floue ou prêter à confusion, puis ensuite d'élaborer sa penser pour qu'elle puisse pénétrer une autre âme qui fonctionne sur son propre schéma mais qu'il nous faut au préalable identifier, ce que l'on ne peut faire qu'en dialoguant justement. Ce qui semblait une entreprise facile, devient très rapidement un vrai casse-tête, et je dirais qu'à l'inverse, plus on est habitué à rencontrer ce genre de situations, plus on s'aperçoit que rien en va de soi, que c'est un optimisme exagéré, voire une utopie naïve que de croire que tout puisse être réductible, et qu'un mot puisse vaincre de tout ou de tous, si un jour les physiciens parviennent à aller jusqu'à la fameuse théorie du tout, d'une formule unique qui explique l'Univers entier, il est fort à parier qu'elle ne sera saisissable que par une poignée de spécialistes, les autres ne feront que hocher la tête mécaniquement, en voyant derrière des apparences " simplissistes " le gouffre effroyable qui les séparent de la compréhension de ce condensé.

Quand on condense ou focalise en peu de choses, cela laisse entendre qu'il faut maitriser en amont une quantité importantes de savoirs, ce qui est montré sous forme compacte n'est autre que l'aboutissement de tout ce cheminement sous-terrain, invisible mais pourtant présent et nécessaire, alors ne nous voilons pas la face, rien n'est simple, rien ne coule de source, surtout lorsqu'il s'agit de communication entre deux esprits, car il nous faut toujours savoir quels sont les bagages communs a minima pour se comprendre, raison pour laquelle il est parfois impossible d'expliquer certaines choses à un enfant, parce qu'il n'a pas encore les outils nécessaires, alors que cela peut être plus facile avec un adulte, et comme aller de soi avec un spécialiste

 

********

 

Je ne pense pas qu'un seul mot aurait suffit pour expliciter tout ce qui précède, à n'importe qui, dont on ignore presque tout sur lui ou qu'une réponse silencieuse écrase par son absence la pertinence des propos tenus !

 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 008 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 22 heures, Cilanse a dit :

Quel est le but de la morale ?

Informer les individus sur ce qui est bien ou mal, les amener à réfléchir et user de leur libre arbitre (bouddhisme). Les amener à adopter des règles de conduite en fonction de ce qui est défini comme bien, et renier certains comportements mauvais ou les condamner (catholicisme, islamisme). 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 128 messages
Mentor‚ 70ans‚
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il y a 4 minutes, Léna-Postrof a dit :

Informer les individus sur ce qui est bien ou mal, les amener à réfléchir et user de leur libre arbitre (bouddhisme). Les amener à adopter des règles de conduite en fonction de ce qui est défini comme bien, et renier certains comportements mauvais ou les condamner (catholicisme, islamisme). 

Ainsi donc, le bien aurait besoin d'être défini et explicité.

 

@deja-utilise la vérité surgit, quel beau concept. Ces joutes et ces échanges sont stériles, est-ce une vérité ?

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 008 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 1 minute, Don Juan a dit :

Ainsi donc, le bien aurait besoin d'être défini et explicité.

 

@deja-utilise la vérité surgit, quel beau concept. Ces joutes et ces échanges sont stériles, est-ce une vérité ?

Certains trouvent le besoin d’être « guidés ». 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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il y a 36 minutes, Don Juan a dit :

Ainsi donc, le bien aurait besoin d'être défini et explicité.

@deja-utilise la vérité surgit, quel beau concept. Ces joutes et ces échanges sont stériles, est-ce une vérité ?

Le bien est n'est ici explicité qu'au même titre que le discours du philosophe doit nous parler à tous.

Le philosophe découvre, il n'invente pas. Voir l'allégorie de la caverne.

Finalement la philosophie met des mots sur ce que nous ressentions déjà en nous plus ou moins confusément.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 000 messages
If you don't want, you Kant...,
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il y a 32 minutes, Don Juan a dit :

 

@deja-utilise la vérité surgit, quel beau concept. Ces joutes et ces échanges sont stériles, est-ce une vérité ?

 

J'imagine fort bien que cela dépend pour qui ?

Pour ma part, ce n'est absolument pas le cas, alors que reste t-il ? Cela signifie que tu as interprété ce que j'ai écrit de cette manière, alors même que j'ai pris soin de ne pas faire de réponses axiologiques, mais en ceci ce n'est pas grave du tout, cela montre surtout et avant tout, qu'il n'est pas aisé de se faire comprendre, et je réitère, ce n'est pas avec deux mots que les choses auraient été mieux, ni une simple phrase en guise de réponse. ( toujours pas de joute ou je ne sais quoi de cet acabit ) Je suis sérieux, trop sans doute... 

 

Si la plupart des philosophes n'étaient pas mus par la vérité, au moins comme condition préalable, on pourrait arguer qu'ils ne feraient que divertir ou se divertir, au même titre que la littérature finalement !

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Membre, 28ans Posté(e)
Cilanse Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)
Le ‎09‎/‎01‎/‎2018 à 15:05, Léna-Postrof a dit :

Informer les individus sur ce qui est bien ou mal, les amener à réfléchir et user de leur libre arbitre (bouddhisme). Les amener à adopter des règles de conduite en fonction de ce qui est défini comme bien, et renier certains comportements mauvais ou les condamner (catholicisme, islamisme). 

 

Le ‎09‎/‎01‎/‎2018 à 15:13, Don Juan a dit :

Ainsi donc, le bien aurait besoin d'être défini et explicité.

 

@deja-utilise la vérité surgit, quel beau concept. Ces joutes et ces échanges sont stériles, est-ce une vérité ?

Bonjour Don Juan,

Votre réponse aurait été la mienne. Ces joutes et ces échanges ne sont pas stériles, est-ce une vérité ?

 

Le ‎09‎/‎01‎/‎2018 à 15:16, Léna-Postrof a dit :

Certains trouvent le besoin d’être « guidés ». 

Certains trouveraient donc le besoin de guider ?

Le ‎09‎/‎01‎/‎2018 à 15:58, deja-utilise a dit :

 

J'imagine fort bien que cela dépend pour qui ?

Pour ma part, ce n'est absolument pas le cas, alors que reste t-il ? Cela signifie que tu as interprété ce que j'ai écrit de cette manière, alors même que j'ai pris soin de ne pas faire de réponses axiologiques, mais en ceci ce n'est pas grave du tout, cela montre surtout et avant tout, qu'il n'est pas aisé de se faire comprendre, et je réitère, ce n'est pas avec deux mots que les choses auraient été mieux, ni une simple phrase en guise de réponse. ( toujours pas de joute ou je ne sais quoi de cet acabit ) Je suis sérieux, trop sans doute... 

 

Si la plupart des philosophes n'étaient pas mus par la vérité, au moins comme condition préalable, on pourrait arguer qu'ils ne feraient que divertir ou se divertir, au même titre que la littérature finalement !

Bonjour deja-utilise,

"Être mu par la vérité", c'est une joli phrase. Mais quelque chose me titille. N'est-ce pas le contraire que nous essayons de faire ?

Modifié par Cilanse
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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 128 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Cilanse a dit :

Bonjour Don Juan,

Votre réponse aurait été la mienne. Ces joutes et ces échanges ne sont pas stériles, est-ce une vérité ?

Bonjour Cilanse.

Non, ce n'est pas une vérité, puisque la vérité est impossible.

C'est vous, me semble t-il, qui disait que l'autre est un miroir, un reflet, est-il stérile ? À quoi donc peut servir un reflet ?

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Membre, 28ans Posté(e)
Cilanse Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Don Juan a dit :

Bonjour Cilanse.

Non, ce n'est pas une vérité, puisque la vérité est impossible.

C'est vous, me semble t-il, qui disait que l'autre est un miroir, un reflet, est-il stérile ? À quoi donc peut servir un reflet ?

A se reconnaître, c'est indéniable. Mais ce que je crois voir dans l'eau et ce que je reconnais de ce que je vois, n'est que le reflet d'une vérité, puisque la vérité n'existe pas. Vous n'existez ni plus ni moins que moi, et ce moi n'existe qu'à cet instant donné. L'amour n'existe qu'à un instant donné.  

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Don Juan a dit :

Bonjour Cilanse.

Non, ce n'est pas une vérité, puisque la vérité est impossible.

C'est vous, me semble t-il, qui disait que l'autre est un miroir, un reflet, est-il stérile ? À quoi donc peut servir un reflet ?

A réflechir?

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 128 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Cilanse a dit :

Vous n'existez ni plus ni moins que moi, et ce moi n'existe qu'à cet instant donné. L'amour n'existe qu'à un instant donné.  

Ce "moi" est donc un reflet, mais je ne sais pas si l'on peut dire qu'un reflet existe.

L'amour qui est ne produit aucun faire.

L'amour qui existe produit ce que celui qui le nourrit veut qu'il produise.

L'amour qui existe n'existe qu'à un moment donné, parce qu'il est porté par celui qui le nourrit.

L'amour qui est n'est porté par personne et n'existe pas puisqu'il est, il n'est ni dans le moment donné ni à d'autres moments, ce qui est : est hors du temps.

 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 128 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, ping a dit :

A réflechir?

Non bien-sûr, un reflet ne sert pas à réfléchir, c'est l'objet qui produit le reflet qui sert à cela.

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, Don Juan a dit :

Non bien-sûr, un reflet ne sert pas à réfléchir, c'est l'objet qui produit le reflet qui sert à cela.

C’est le miroir qui devrait mieux réfléchir avant de nous renvoyer notre image.

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Membre, 28ans Posté(e)
Cilanse Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Don Juan a dit :

Ce "moi" est donc un reflet, mais je ne sais pas si l'on peut dire qu'un reflet existe.

L'amour qui est ne produit aucun faire.

L'amour qui existe produit ce que celui qui le nourrit veut qu'il produise.

L'amour qui existe n'existe qu'à un moment donné, parce qu'il est porté par celui qui le nourrit.

L'amour qui est n'est porté par personne et n'existe pas puisqu'il est, il n'est ni dans le moment donné ni à d'autres moments, ce qui est : est hors du temps.

 

"Hors du temps", oui, ça me parle.

Pour essayer de rester dans le sujet, personnellement, je ne vois pas de morale dans tout ça. En voyez-vous ? 

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