La conscience

Bonjour,

C’est bien noté, à partir de maintenant je ne vais plus supposer - ce qui était la norme il y a peu de temps encore - que pour vous le « coeur » c’est autre chose que le siège des sentiments « nobles » de l’ humain. Ces sentiments sont donc, au même titre que tout ce qui nous élève un tant soit peu au dessus de la condition animale pure, logés dans quelque chose de plus important que l’on peut appeler la conscience. Jusque là, je ne vois aucune raison de ne pas être en phase avec vous et je traduirais, si je vous relis, le mot coeur quand vous l’ emploierez .

Reste donc le cas de la conscience, et c’est d’ailleurs le sujet de ce post qui ainsi se retrouve recadré.

Malheureusement, ce mot (encore une saloperie, je me répète) va lui aussi nous entrainer vers des divagations qu’il est important de contenir d’urgence. Car de conscience, on va très rapidement glisser vers le plus malfaisant de tous les maux du mot, à savoir l’ âme. Et ce laisser aller va être employé par des gens qui pour rien au monde n’accepteraient de le gommer définitivement de leur vocabulaire  pour n’utiliser que le mot conscience à sa place. Et avec ces gens là, toute discussion contradictoire est impossible car oblitérer le mot âme revient pour eux à détruire la fondation même de ce qui soutient leur raison d’ être. Donc, une dernière question pour bien vous situer : êtes vous prête à écrire conscience quand vous penserez âme ?

Merci, de m’avoir lu.

il y a une heure, azad2B a dit :

Bonjour,

C’est bien noté, à partir de maintenant je ne vais plus supposer - ce qui était la norme il y a peu de temps encore - que pour vous le « coeur » c’est autre chose que le siège des sentiments « nobles » de l’ humain. Ces sentiments sont donc, au même titre que tout ce qui nous élève un tant soit peu au dessus de la condition animale pure, logés dans quelque chose de plus important que l’on peut appeler la conscience. Jusque là, je ne vois aucune raison de ne pas être en phase avec vous et je traduirais, si je vous relis, le mot coeur quand vous l’ emploierez .

Reste donc le cas de la conscience, et c’est d’ailleurs le sujet de ce post qui ainsi se retrouve recadré.

Malheureusement, ce mot (encore une saloperie, je me répète) va lui aussi nous entrainer vers des divagations qu’il est important de contenir d’urgence. Car de conscience, on va très rapidement glisser vers le plus malfaisant de tous les maux du mot, à savoir l’ âme. Et ce laisser aller va être employé par des gens qui pour rien au monde n’accepteraient de le gommer définitivement de leur vocabulaire  pour n’utiliser que le mot conscience à sa place. Et avec ces gens là, toute discussion contradictoire est impossible car oblitérer le mot âme revient pour eux à détruire la fondation même de ce qui soutient leur raison d’ être. Donc, une dernière question pour bien vous situer : êtes vous prête à écrire conscience quand vous penserez âme ?

Merci, de m’avoir lu.

Bonjour,

Je n'écris que ce mon coeur me dicte, via évidemment transition instantanée par mon esprit qui approuve, sans quoi je me tais. Rare qu'il n'approuve pas, et si cela arrive, c'est que je ne dois pas le formuler ainsi donc prendre conscience de la portée des mots que je vais employer vis à vis d'autrui. Tout cela transite donc par la conscience : utiliser chaque mot consciemment.

Etes vous prêt ainsi à comprendre ce que sous-entend déclarer : "en mon âme et conscience ?"

il y a 37 minutes, Swannie a dit :

Tout cela transite donc par la conscience : utiliser chaque mot consciemment.

Etes vous prêt ainsi à comprendre ce que sous-entend déclarer : "en mon âme et conscience ?"

Je traduis cela par ce que j'y lis : en dernier ressort, ce qui est élaboré par ce que provisoirement on va appeler "âme" doit finalement être validé par le filtre de la conscience. D'où l'on peut déduire que l' âme n'est qu'un sous-ensemble de la conscience, une des pièces de sa mécanique dans laquelle les idées prennent naissance à l' état brut et doivent être ensuite traitées pour se transformer en discours accessible à autrui.

Et c'est là à mon avis que le bât blesse. Ces idées (des thèses donc) élaborées par l' âme chez l'individu en période d'introspection sont immédiatement agrées par lui car il n'a pas besoin de les confronter à l' aune de sa conscience. C'est à dire qu'à l'inverse de la méthode traditionnelle de la philosophie, il ne lui est pas nécessaire de lui opposer immédiatement une antithèse capable, si elle est honnêtement conduite, de lui dévoiler les limites de la validité de la thèse.

Ce qui en langage clair signifie que l'individu solitaire et qui n'a pas été formé de par ses études aux méthodes de la philosophie encourt le risque, très probable, de se tromper. Cela simplement parce que l'âme est trop primitive et trop frustre pour élaborer seule une pensée cohérente.

Une image gastronomique ? N'employez qu'un délicieux Morgon (l'âme du plat) pour faire une sauce, oubliez la viande (lieu où se cache la conscience), et vous n'aurez jamais un boeuf Bourguignon 

Je comprend ainsi l'expression, en mon âme et conscience.

il y a 18 minutes, azad2B a dit :

 

Une image gastronomique ? N'employez qu'un délicieux Morgon (l'âme du plat) pour faire une sauce, oubliez la viande (lieu où se cache la conscience), et vous n'aurez jamais un boeuf Bourguignon 

Je comprend ainsi l'expression, en mon âme et conscience.

 

L'image est relativement bonne, puisqu'à l'inverse, vous n'aurez jamais non plus un boeuf Bourguignon sans sa sauce.

Vous ne pouvez donc pas remplacer le mot "âme" par le mot "conscience", les deux sont indissociables pour que l'être soit réalisé, comme pour que la recette soit réalisée, le sont la viande et sa sauce   

Je n'écrirai donc pas "conscience" lorsque je penserai "âme", j'ai préféré vous le faire dire de vous-même, plutôt que de vous répondre "non" d'emblée. 

Il y a 23 heures, Swannie a dit :

Je n'écrirai donc pas "conscience" lorsque je penserai "âme", j'ai préféré vous le faire dire de vous-même, plutôt que de vous répondre "non" d'emblée. 

 

Un tel "blocage intellectuel" ne peut qu'inciter à clore toute discussion.

Il y a 2 heures, azad2B a dit :

Un tel "blocage intellectuel" ne peut qu'inciter à clore toute discussion.

C'est évident. Puisque de mon côté, un tel "blocage spirituel" ne peut qu'inciter à la clore de même.

j'admire votre aptitude  à l'invention et à la répartie originale.

Le 15/10/2018 à 13:09, azad2B a dit :

(...)

Une image gastronomique ? N'employez qu'un délicieux Morgon (l'âme du plat) pour faire une sauce, oubliez la viande (lieu où se cache la conscience), et vous n'aurez jamais un boeuf Bourguignon 

Je comprend ainsi l'expression, en mon âme et conscience.

 

Ici, on est plutôt daube...

Je relis les ingrédients...

1 Kg de bœuf
100 g de lard gras
1/2 verre d’huile
4 oignons
2 carottes
2 têtes d’ail
1 bouquet garni (thym, laurier, persil)
Une écorce d’orange (pas trop quand même!)
1 clou de girofle
Poivre en grains
Sel.
1 litre de bon vin rouge.
2 bonnes cuillerées à soupe de maïzena (facultatif pour épaissir le jus).

Elle est où l'âme ? Le bouquet garni ?... l'ail ? l'orange ? Le lard ? L'huile ? Le sel ?

Très bonne ton idée gastronomique...

Voilà ce qu'on appelle une âme bien trempée. Et apte à faire digérer l'emploi du mot âme, même si elle laisse un arrière goût nauséabond quand on force la dose au delà de ce que l' homéopathie autorise.

il y a 11 minutes, Blaquière a dit :

Très bonne ton idée gastronomique...

P’taing, il m’arrive quelquefois de dériver sur un sujet ? 

Au départ le sujet c’était la conscience et on navigue maintenant entre la daube et le bouquet garni !

Du coup cela me rappelle une blague sur le bouquet :

La petite crevette rencontre son amie et constate que cette dernière à un ventre rond et volumineux.

Bon sang, mais qu’est ce qui t’arrive, interroge l'amie crevette ?

Et l’autre de répondre : T’inquiète c’est le bouquet

il y a 2 minutes, Enchantant a dit :

P’taing, il m’arrive quelquefois de dériver sur un sujet ? 

Au départ le sujet c’était la conscience et on navigue maintenant entre la daube et le bouquet garni !

Du coup cela me rappelle une blague sur le bouquet :

La petite crevette rencontre son amie et constate que cette dernière à un ventre rond et volumineux.

Bon sang, mais qu’est ce qui t’arrive, interroge l'amie crevette ?

Et l’autre de répondre : T’inquiète c’est le bouquet

Alors là c'est le bouquet : tu cherches à rendre les grenouilles de bénitier jalouses ou quoi ?

il y a une heure, Blaquière a dit :

...

....
1 litre de bon vin rouge.
2 bonnes cuillerées à soupe de maïzena (facultatif pour épaissir le jus).

Elle est où l'âme ? Le bouquet garni ?... l'ail ? l'orange ? Le lard ? L'huile ? Le sel ?

Très bonne ton idée gastronomique...

L'âme ne se dévoilerait-elle pas à la faveur de quelques vapeurs de ce bon vin rouge  ?

il y a une heure, Barbara lebol a dit :

L'âme ne se dévoilerait-elle pas à la faveur de quelques vapeurs de ce bon vin rouge  ?

C'est bien vrai ça ! C'est autour d'un bon plat en sauce que l' âme redevient presque digeste. Et si nos évêques avaient l'intelligence de tremper leurs hosties dans une telle sauce, la fréquentation des Eglises grimperait en flèche. 

Etonnant qu'on puisse participer à un tel sujet quand on a si peu de conscience et qu'on en fasse la démonstration publiquement qui plus est  

Encore une remarque totalement inutile et qui montre que vous accordez à la conscience un rôle qu’ elle n’a probablement pas. Ce rôle si l’on devait l’expurger de tout ce que vingt mille années d’ obscurantisme ont tenté de lui attribuer n’est somme toute que d’ accumuler toutes les sensations qui chaque jour, par milliers, viennent - et pas nécessairement de façon consciente - nous assaillir. Et rien de plus, Un immense savoir dont la richesse rend chacun de nous différent de tous les autres sans pour autant que cette richesse soit à l’origine d’une quelconque supériorité pour celui qui la détient. Les Morales et plus particulièrement les Morales Religieuses, tentent de nous faire croire qu’il existe de bonnes et de mauvaises consciences. Malhonnête dès sa création cette croyance totalement infondée est considérée comme un guide vers une morale par des individus totalement assujettis. Et c’est bien là le paradoxe ! Voilà des gens qui placent l’ esprit au dessus de tout, mais qui ne se rendent pas même compte que la finalité même de leur morale est de faire d’eux des zombies totalement décérébrés.

La conscience n’est somme toute qu’un vade-mecum , continûment enrichi, omniprésent et sensé nous aider, en s’appuyant sur nos expériences vécues dans les aléas que la vie peut nous présenter.

C’est sans doute là son but premier. Qu’ ensuite, les lois de l’ évolution aient fait de cet outil, un réceptacle à concepts, n’est pas impossible, mais cela est une autre histoire.

Notez que contrairement à vous, je ne m'accorde pas le droit de vous accuser d’avoir une petite conscience. Tout au plus j'incline à vous trouver peu habile à manier cet autre outil qui justement nous permet d’aller fouiller dans notre conscience, quand le besoin s’ en fait sentir. Mais cet outil là, hélas n’est pas distribué également chez tous les individus à leur naissance.

Rien à démontrer, tout sera prouvé au moment opportun.

Il y a 2 heures, Swannie a dit :

Rien à démontrer, tout sera prouvé au moment opportun.

J'ai hâte de crever !

Je repars un peu à zéro mais ce sujet mérite que l'on s'y attarde.

La conscience serait un organe de perception ; mais comme il est dit au début du topic, il serait bon de définir l'inconscient pour déterminer ce qu'est la conscience.

Pour Jung, car c'est ma référence, il existerait un inconscient personnel et un inconscient collectif. Cet inconscient collectif serait un genre de patrimoine commun qui renfermerait tout le "vécu" de l'humanité et même celui du règne animal.

Ce serait un héritage collectif remontant à nos plus obscures origines et qui serait identique chez tous les êtres humains, une organisation psychique qui nous relie tous.

Selon Jung, l'au-delà après la mort ressemblerait à cette situation édifiée par l'inconscient collectif.

"j'ai toujours été étonné du peu de cas que l'âme inconsciente fait de la mort, évènement qui serait relativement anodin" C. G. Jung - L'énergie psychique

" Par contre, l'inconscient semble s'intéresser d'autant plus à la façon dont on meurt, à savoir si l'attitude de la conscience convient ou non en face de la mort"  C. G. Jung

Le sujet déborde un peu sur la mort, mais cet interview complète la notion d'inconscient chez Jung.

il y a 15 minutes, Barbara lebol a dit :

Je repars un peu à zéro mais ce sujet mérite que l'on s'y attarde.

La conscience serait un organe de perception ; mais comme il est dit au début du topic, il serait bon de définir l'inconscient pour déterminer ce qu'est la conscience.

Pour Jung, car c'est ma référence, il existerait un inconscient personnel et un inconscient collectif. Cet inconscient collectif serait un genre de patrimoine commun qui renfermerait tout le "vécu" de l'humanité et même celui du règne animal.

Ce serait un héritage collectif remontant à nos plus obscures origines et qui serait identique chez tous les êtres humains, une organisation psychique qui nous relie tous.

Selon Jung, l'au-delà après la mort ressemblerait à cette situation édifiée par l'inconscient collectif.

"j'ai toujours été étonné du peu de cas que l'âme inconsciente fait de la mort, évènement qui serait relativement anodin" C. G. Jung - L'énergie psychique

" Par contre, l'inconscient semble s'intéresser d'autant plus à la façon dont on meurt, à savoir si l'attitude de la conscience convient ou non en face de la mort"  C. G. Jung

C'est vrai que lors d'une analyse jungienne il n'est pas rare de constater par soi-même que l'inconscient semble ignorer la mort.  Il peut même lui arriver  de la souhaiter, voire de la provoquer, à l'insu de la conscience, ce qui il faut bien le dire est embêtant.