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Les filières d'excellence : le boulet de notre système éducatif ?


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(NB : ceux qui viennent seulement pour voir l'élitisation de l'enseignement se faire battre en brêche, sautez les quatre paragraphes introducteurs ^^")

 

Mal de notre temps, la séparation stricte qu’il existe entre le grand public et le monde universitaire condamne la société à la diffusion de pas mal de mythes sur des sujets concernant sa structuration, son fonctionnement et son devenir.

Un des mythes les plus répandus, et j’en ai encore vu quelques manifestations récemment sur ce forum, fait passer pour un nivellement par le bas toutes les tentatives de freiner l’élitisation de notre système scolaire.

Ainsi, on freinerait les élans de curiosité, la soif de savoir, la santé intellectuelle des plus capables de notre pays (mis de facto en opposition avec des gamins qui n’en manifesteraient aucun signe, se voyant réduits au seul rôle de boulet, ce qui, mine de rien, est d’emblée fort problématique : ce genre de gamin existe-t-il?)

Rien que ça.

Je ne vais pas m’attacher à une analyse sociologique (que je suis incapable de mener correctement d’ailleurs) de ce qu’est être bon élève et de ce qu’ils sont finalement. Du moins me limiterais-je à des constats déjà connu : tous les bons élèves ne sont pas issus des classes sociales supérieures, mais ceux arrivent au bac et y obtiennent les meilleurs résultats en sont majoritairement issus. Il y a donc un processus sélectif qui se fait en dehors des capacités de chacun, et en dehors des efforts fournis (majoritairement, ceux qui fournissent le plus d’efforts ne sont pas les têtes de classes mais ceux qui tentent de les rattraper), mêlant des causes individuelles et institutionnelles. Et pourtant, paraît que le niveau baisse. Partout...

La conclusion qu’en tire pas mal de monde, c’est la nécessité de procéder à une séparation par niveau (de compétences ou autre), afin d’exploiter au mieux les capacités des meilleurs présentement empêchés par les boulets susmentionnés. Cette approche de l’enseignement, d’apparence logique, pose néanmoins un problème majeur : ses supposés effets bénéfiques sur les enfants et sur le niveau d’éducation n’ont jamais été attestés.

C’est même le contraire : dans les pays où les salles de classes sont ainsi homogénéisées, le niveau général baisse !

C’est ce que montrait cet article sur la seule base des données Pisa, de sinistre réputation.

http://www.skolo.org/2017/06/22/reseaux-inscriptions-filieres-financement-mecanismes-de-linegalite-scolaire/

Entre autres, le mérite de cet article est de montrer que le niveau des meilleurs élèves des pays où une carte scolaire permet un mélange social fort dans les salles de classes est plus élevé que le niveau des meilleurs élèves des pays où la carte scolaire est plutôt lâche, où les dérogations permises entraînent une ghettoisation scolaire.

Les auteurs de cet article ne se risquent pas à expliquer cette corrélation. C’est une des limites les plus regrettables de cette études, d’autant plus que cette corrélation a trouvé, depuis longtemps, une explication grâce à la sociologie.

 

Citation

La constitution d’une élite scolaire dès la classe de sixième est même contre-productive. La concentration des très bons élèves dans une même classe, source de concurrence interindividuelle, est potentiellement un facteur de stress défavorable aux apprentissages. De surcroît, pour les moins bons élèves scolarisés dans ces classes d’excellence lors de leur inscription en sixième, leur déclassement scolaire relatif peut entraîner une révision à la baisse de leur estime de soi, et affecter leur progression scolaire (Lieury et Fenouillet, 2006).

Plus globalement, plus le niveau des classes et des établissements augmente, moins leurs élèves, pourtant de bons niveaux scolaires, ont tendance à se percevoir compétents (Dumas et Huguet, 2011). Les établissements sélectifs et élitistes exercent pour cette raison un effet négatif sur l’image de soi des élèves. À l’inverse, scolarisé dans un établissement et une classe de niveau scolaire hétérogène, un bon élève, se comparant à ses pairs, développera un sentiment de compétence élevé. Cet effet est connu sous l’expression du « gros poisson dans une petite mare » (Big Fish Little Pond Effect) (Davis, 1966). Il montre que l’image qu’a un élève de soi est meilleure s’il se perçoit comme un gros poisson dans une petite mare (c’est-à-dire un bon élève dans un établissement moyen) qu’un petit poisson dans une grande mare (un bon élève dans un établissement d’excellence scolaire). Or l’image de soi est un des meilleurs prédicteurs de la réussite scolaire, et exerce des effets cognitifs et comportementaux spécifiques, notamment sur la motivation et la performance scolaire. La pertinence de la théorie du « gros poisson dans une petite mare » a été validée pour les collégiens français (Huguet et al., 2008) et dans 26 systèmes éducatifs (Marsh et Hau, 2003).

http://www.laviedesidees.fr/Les-faux-semblants-des-filieres-d-excellence.html

Malgrés tout, nous, on prend joyeusement la route inverse. C'est pour le moins surprenant, alors que les études et constats exposés ici sont finalement connus de tous les grands professionnels de l'enseignement et les chercheurs, dont ceux qui sont consultés par les services du ministère de l'Education Nationale, et son de surcroît très accessibles. S'agirait-il de sacrifier là, au profit d'une élite économique et sociale qui attend beaucoup de notre nouveau gouvernement, élite forcément minoritaire, un lieu privilégié de sociabilisation et d'ouverture ? C'est la seule conclusion que je vois, et elle est finalement fort logique par rapport à ce que j'ai déjà pu constater sur le terrain, tant en terme de contenu des programmes que d'écrémage de fait et de constance macabre... 

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Membre, 54ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
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Deja il faut que on soit tous d'accord sur ce que signifie "filieres ou établissement d'excellence".....(vous etes lu par beaucoup de monde et pas forcément tous des francais)...

Les écoles publiques françaises (ou ailleurs) volontairement élitistes....qui écrèment drastiquement le long du parcours d'accès....

Les école privées (totalement privées)...

Et les internats d'état qui permettent aux enfants "défavorisés" de beneficier d'une éducation de haut niveau pour un prix mensuel qui reste abordable aux familles tres modestes....

Il est tard je vais travailler mais cet apres midi je chercherai des liens pour illustrer ce que je veux dire....

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Invités, Posté(e)
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L'article cité mentionne deux exemples : les classes bilangues et les sections européennes/internationales. 

Il s'agit là d'offres pédagogiques plus ou moins en vogue ou susceptibles d'attirer la demande, mais que tous les établissements n'ont pas le luxe de proposer (par refus du rectorat ou des inspecteurs, choix des établissements...), des offres qui produisent une ségrégation scolaire par un jeu de divers dérogations et/ou de sélections et qui tendent à rassembler des élèves dits meilleurs. 

 

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Membre, 153ans Posté(e)
chanou 34 Membre 25 018 messages
Maitre des forums‚ 153ans‚
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Mais c'est quoi une filière d'excellence, au niveau du collège, concrètement? Les élèves ont des matières supplémentaires, des heures supplémentaires, des profs sélectionnés eux aussi sur je sais pas quels critères?

Parce que si c'est juste une sélection par les résultats, on peut pas appeler ça  filière d'excellence.

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Membre, Posté(e)
gloup-gloup Membre 684 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

Bonjour,

J'ai le souvenir d'un collège public déjà ségrégationniste au début des années 90. En 6ème A et B, les "bons élèves" issus de l'intelligentsia locale et de la petite bourgeoisie, en C et D les fils d'ouvriers, d'immigrés, les gamins à problèmes et ceux qui vivaient dans les HLM. Tout est fait pour que les gosses sachent très tôt de quoi leur avenir sera fait.

Il y a 7 heures, PLS maker a dit :

Malgrés tout, nous, on prend joyeusement la route inverse. C'est pour le moins surprenant, alors que les études et constats exposés ici sont finalement connus de tous les grands professionnels de l'enseignement et les chercheurs, dont ceux qui sont consultés par les services du ministère de l'Education Nationale, et son de surcroît très accessibles. S'agirait-il de sacrifier là, au profit d'une élite économique et sociale qui attend beaucoup de notre nouveau gouvernement, élite forcément minoritaire, un lieu privilégié de sociabilisation et d'ouverture ? C'est la seule conclusion que je vois, et elle est finalement fort logique par rapport à ce que j'ai déjà pu constater sur le terrain, tant en terme de contenu des programmes que d'écrémage de fait et de constance macabre... 

Quelle est la marge de manoeuvre des chefs d'établissement scolaires et des professeurs pour faire face à ce problème?

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Membre, Chien Fou forumeur, 90ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
90ans‚ Chien Fou forumeur,
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Toujours le même leitmotiv qui continue de Plsmarker, contre les grandes écoles, me fait rire, il n'a pas du pouvoir en faire une alors il peste contre.  Il n'aime pas la sélection , il peste contre, pourtant il est le produit d'une sélection. Et comme toujours va sous entendre que les milieux défavorisés ne valent rien, ou sont inférieur tout en voulant prendre leur défense.

C'est le type même de la médiocratie au mieux, ou de la nullocratie en vraie.

La sélection elle est naturelle, je vais pas me faire soigner, par le plombier, je vais pas demander à un cheminot de me faire mon PC c'est pas son boulot. Chacun de nous à ses compétence, chacun de nous à des capacité, certains plus que d'autres, un grand boxeur peut être un grand astronome c'est vrai,  https://www.astrofiles.net/astronomie-edwin-powell-hubble Mais c'est pas fréquent, en général les sportifs n'ont pas cette carrière, pourtant de grand savants furent de grand sportifs.

Son truc un enfant d'ouvrier ne peut pas. Bien tiens ma femme issue de milieux ouvrier, a bien fait l'ENA , j'en connais d'autres fils d'ouvriers qui ont fait Polytechnique, sont sorti de grande écoles, mais pour Marker c'est impossible. Il y a un dicton qui dit qui peut veux, et non qui veut peux, si on est capable de faire une chose, on la fait, pour lui c'est impossible, alors il peste dans tout les sens contre ces grandes écoles. De plus il semble ignorer aussi que beaucoup d'enfant des classes qu'il nomme bourgeoise ou favorisé sont des enfants d'ouvrier à l'origine qui ont bossé à avoir des diplômes, ont eu des postes , et ont payé a leur enfants des études ou ont offert les moyens à leur enfants pour avoir une excellence, par ce que ces enfants, travaillaient. Mais à l'origine ces enfants étaient de conditions très modeste.  Dans les années 2000 un grand magazine d'économie tenu par le grand patronat présente un nouveau Patron grand espoir du patronat français il a su rétablir deux entreprise française qui allaient à la faillite et sauvé le personnel du licenciement. Je connais très bien le gars en question je jouais avec lui quand il était enfant, sa mère est une amie d'enfance. Le père du gars fut l'ennemi public numéro 1, il passa toute sa vie en taule, sa mère fille d'un petit immigré italien communiste ayant fuit Mussolini. Ce gars fit les grandes école de commerce française, puis parti au USA continuer ses études. Mais à cinq ans il lisais couramment, il eu son bac à 13 ou 14 ans.

Alors PlsMarker se fonde sur des stat, ou des trucs des plus discutable, enfin sa propagande à la mord moi le nœud, me le fait paraître des plus ridicule.

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Invités, Posté(e)
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Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, Promethee_Hades a dit :

Toujours le même leitmotiv qui continue de Plsmarker, contre les grandes écoles, me fait rire

Je vois ça, vous en riez tellement que vous venez polluer un sujet avec vos grandes frasques non sourcées et non vérifiées (façon polie de dire que vous dites des choses infirmées un peu partout, entre autre par mes liens, dont vous avez manifestement fait l'économie de la lecture) qu'un minimum de recherche bat en brêche. 

Où ai-je dis qu'un fils d'ouvrier n'accédera jamais à l'ENA ? Cherchez bien où je le dis, mais j'espère que vous avez du temps à perdre. 

Je parle de tendance, et la tendance montre que les enfants d'ouvriers sont pratiquement absent des cursus élitistes. Source ? 

http://www.inegalites.fr/spip.php?article1176

Tant mieux pour le mini-pourcentage de fils d'ouvrier pour qui l'ascenseur social a subitement remarché. Ils n'en constituent pas moins une exception notable, exception pour qui d'ailleurs l'aventure de la grande école tourne souvent court. 

Ah oui, c'est vrai, vous n'en avez que faire des statistiques à la mord-moi-le-noeud... Ben alors qu'est-ce que vous foutez dans cet espace de discussion ? Vous voulez contredire des statistiques sur la base de vos connaissances ou d'expériences perso dont vous n'avez pas défini les limites en matière de représentativité ? Filez ouvrir un blog et laissez la place à ceux qui ont la décence de venir discuter avec un dossier sous le bras. 

Surtout que, pour une fois, je ne parle pas des grandes écoles mais des filières. Le sujet, c'est pas PLS Maker, mais les filières d'excellence et le nivellement par le bas que leur existence fais subir à l'ensemble de la population scolaire en France ! Y compris l'élite qui pourtant croit énormément en ce système... Et c'est pour parler de cet effet méconnu que j'ai ouvert ce sujet. Si mon aversion pour les grandes écoles vous débecte, il y a une messagerie privée. 

Il y a 1 heure, Promethee_Hades a dit :

Alors PlsMarker se fonde sur des stat, ou des trucs des plus discutable

A ce stade, je ne fais même pas l'effort de demander en quoi mes sources sont discutables : vous ne le savez vraissemblablement pas vous même, sinon vous ne nous feriez pas la démonstration de votre propension à recourir à l'anathème gratuit. 

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

il ne faut pas tout mélanger ,exclusion sociale et difficultés scolaires ,même si l'un impacte souvent l'autre ...

il me semble qu'avec cette histoire de mixité sociale ,l'EN espère que les bons élèves tireront les mauvais vers le haut ,or pour l'instant il n'en est rien et c'est même l'inverse qui se passe ...

lorsqu'on aura des classes qui ne seront pas retardées par l'inertie engendrée par les cancres on en reparlera ,pour l'instant l'institution est incapable de proposer des classes mixtes avec un niveau  équivalent à des classes des filières d'excellence  ...

la seule solution proposée est un nivellement par le bas ...non merci ....

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 5 heures, PLS maker a dit :

L'article cité mentionne deux exemples : les classes bilangues et les sections européennes/internationales. 

Il s'agit là d'offres pédagogiques plus ou moins en vogue ou susceptibles d'attirer la demande, mais que tous les établissements n'ont pas le luxe de proposer (par refus du rectorat ou des inspecteurs, choix des établissements...), des offres qui produisent une ségrégation scolaire par un jeu de divers dérogations et/ou de sélections et qui tendent à rassembler des élèves dits meilleurs. 

 

Et quid des régions frontalières?

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1908466

quelles seraient leur chance de réussite sans un minimum de maîtrise de l'allemand?

Les basques interdit d'espagnol à l'école? etc etc

Et si on trouve normal de donner à ces enfants la chance de parler la langue du voisin, an nom de l'égalité on ne peut qu'autoriser l'enseignement d'une deuxième langue dans tout le pays.

 

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Je regardais partiellement ce matin un documentaire sur l'emploi en France : manque de soudeurs; manque de bouchers; manque de ceci; manque de cela... Un pays peut-il survivre avec des gosses qui vont tous aller à la Faculté ? Non.

Mon grand-père était travailleur manuel. Il a commencé seul à réparer le système électrique des voitures. C'était en 1926. A sa mort en 1962; il avait 20 salariés : réparations de toutes sortes; ventes de pièces détachées. Sa fille a vendu l'affaire il y a 28 ans aujourd'hui; avec 70 salariés. Et du fric en poche.

Je connais une fille de 24 ans qui a fait de belles études pour être dans l'Administration. Sa mère ne l'a pas découragé; car elle est très à cheval là-dessus. Pendant trois ans, la fille a cherché du travail. En vain. Il a bien fallu qu'elle prenne une place de comptable 1er niveau pour vivre !

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Posté(e)

:smile2:

Je ne vois même pas l'intérêt de mettre des sources si c'est pour que chaque intervenant les snobe... 

il y a 51 minutes, dubandelaroche a dit :

Et quid des régions frontalières?

C'est quoi le rapport ? 

Une option de langue n'est pas en soit une filière d'excellence... Surtout quand son premier but est de répondre à un besoin circonscrit dans l'espace et identitaire. 

il y a une heure, stvi a dit :

il me semble qu'avec cette histoire de mixité sociale ,l'EN espère que les bons élèves tireront les mauvais vers le haut ,or pour l'instant il n'en est rien et c'est même l'inverse qui se passe ...

Il y a un lien vers un article de la vie des idées dit en quoi il a été constaté que la diversité sociale au sein d'un établissement améliore les résultats de chacun. 

Il n'en est rien ? Fichtre, pile au même moment où on assouplit la carte scolaire... Mais... Mais !! C'est le sujet !!!! 

il y a une heure, stvi a dit :

lorsqu'on aura des classes qui ne seront pas retardées par l'inertie engendrée par les cancres on en reparlera ,pour l'instant l'institution est incapable de proposer des classes mixtes avec un niveau  équivalent à des classes des filières d'excellence  ...

Les classes de filières d'excellence sont impactées négativement par le manque de diversité sociale. C'est montré dans le premier lien et expliqué dans le second. 

il y a une heure, stvi a dit :

la seule solution proposée est un nivellement par le bas ...non merci ....

Ce qui est dénoncé dans ce sujet est précisément le nivellement par le bas à tous les niveaux (des meilleurs élèves aux moins bons) engendré par un relâchement de l'effort de mixité sociale au sein des établissements. Mais peut-être avez-vous des données qui montrent que cette baisse de niveau montrée par les tests Pisa (dans le temps et par rapport à des pays ayant une politique de mixité plus forte) vient d'autre chose :o° 

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Membre, Zigbu, 76ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
76ans‚ Zigbu,
Posté(e)
Il y a 10 heures, PLS maker a dit :

Entre autres, le mérite de cet article est de montrer que le niveau des meilleurs élèves des pays où une carte scolaire permet un mélange social fort dans les salles de classes est plus élevé que le niveau des meilleurs élèves des pays où la carte scolaire est plutôt lâche, où les dérogations permises entraînent une ghettoisation scolaire.

Je ne doute pas de ce qui est écrit, toutefois, je me pose une question : Comment se fait il qu'un mélange d'élèves de capacités différentes donne plus de résultats ? Dans l'article, on parle de "confiance en soi". Comment peut on avoir confiance en soi lorsque qu'on rame sur des exercices et que les "premiers d'la classe"  les font les doigts dans l'nez ? C'est plutôt décourageant, non ?

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Membre, Chien Fou forumeur, 90ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
90ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

Un lien puisque c'est les liens qui prime pour certains, c'est vrai pas besoin de se fatiguer à discuter faut exhiber ce que font les autres pour être vertueux. Puis ça fait sérieux au moins.

http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/05/12/5597.html

 

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 61 052 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, PLS maker a dit :

(NB : ceux qui viennent seulement pour voir l'élitisation de l'enseignement se faire battre en brêche, sautez les quatre paragraphes introducteurs ^^")

 

Mal de notre temps, la séparation stricte qu’il existe entre le grand public et le monde universitaire condamne la société à la diffusion de pas mal de mythes sur des sujets concernant sa structuration, son fonctionnement et son devenir.

Un des mythes les plus répandus, et j’en ai encore vu quelques manifestations récemment sur ce forum, fait passer pour un nivellement par le bas toutes les tentatives de freiner l’élitisation de notre système scolaire.

Ainsi, on freinerait les élans de curiosité, la soif de savoir, la santé intellectuelle des plus capables de notre pays (mis de facto en opposition avec des gamins qui n’en manifesteraient aucun signe, se voyant réduits au seul rôle de boulet, ce qui, mine de rien, est d’emblée fort problématique : ce genre de gamin existe-t-il?)

Rien que ça.

Je ne vais pas m’attacher à une analyse sociologique (que je suis incapable de mener correctement d’ailleurs) de ce qu’est être bon élève et de ce qu’ils sont finalement. Du moins me limiterais-je à des constats déjà connu : tous les bons élèves ne sont pas issus des classes sociales supérieures, mais ceux arrivent au bac et y obtiennent les meilleurs résultats en sont majoritairement issus. Il y a donc un processus sélectif qui se fait en dehors des capacités de chacun, et en dehors des efforts fournis (majoritairement, ceux qui fournissent le plus d’efforts ne sont pas les têtes de classes mais ceux qui tentent de les rattraper), mêlant des causes individuelles et institutionnelles. Et pourtant, paraît que le niveau baisse. Partout...

La conclusion qu’en tire pas mal de monde, c’est la nécessité de procéder à une séparation par niveau (de compétences ou autre), afin d’exploiter au mieux les capacités des meilleurs présentement empêchés par les boulets susmentionnés. Cette approche de l’enseignement, d’apparence logique, pose néanmoins un problème majeur : ses supposés effets bénéfiques sur les enfants et sur le niveau d’éducation n’ont jamais été attestés.

C’est même le contraire : dans les pays où les salles de classes sont ainsi homogénéisées, le niveau général baisse !

C’est ce que montrait cet article sur la seule base des données Pisa, de sinistre réputation.

http://www.skolo.org/2017/06/22/reseaux-inscriptions-filieres-financement-mecanismes-de-linegalite-scolaire/

Entre autres, le mérite de cet article est de montrer que le niveau des meilleurs élèves des pays où une carte scolaire permet un mélange social fort dans les salles de classes est plus élevé que le niveau des meilleurs élèves des pays où la carte scolaire est plutôt lâche, où les dérogations permises entraînent une ghettoisation scolaire.

Les auteurs de cet article ne se risquent pas à expliquer cette corrélation. C’est une des limites les plus regrettables de cette études, d’autant plus que cette corrélation a trouvé, depuis longtemps, une explication grâce à la sociologie.

 

http://www.laviedesidees.fr/Les-faux-semblants-des-filieres-d-excellence.html

Malgrés tout, nous, on prend joyeusement la route inverse. C'est pour le moins surprenant, alors que les études et constats exposés ici sont finalement connus de tous les grands professionnels de l'enseignement et les chercheurs, dont ceux qui sont consultés par les services du ministère de l'Education Nationale, et son de surcroît très accessibles. S'agirait-il de sacrifier là, au profit d'une élite économique et sociale qui attend beaucoup de notre nouveau gouvernement, élite forcément minoritaire, un lieu privilégié de sociabilisation et d'ouverture ? C'est la seule conclusion que je vois, et elle est finalement fort logique par rapport à ce que j'ai déjà pu constater sur le terrain, tant en terme de contenu des programmes que d'écrémage de fait et de constance macabre... 

http://www.persee.fr/doc/rfp_0556-7807_1997_num_120_1_3006_t1_0183_0000_1

Lieury et Fenouillet...intéressant...où l'on parle "motivation" ce qui me rappelle un post que j'avais écrit....

Peut pas C/C...

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 61 052 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 49 minutes, Promethee_Hades a dit :

Un lien puisque c'est les liens qui prime pour certains, c'est vrai pas besoin de se fatiguer à discuter faut exhiber ce que font les autres pour être vertueux. Puis ça fait sérieux au moins.

http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/05/12/5597.html

 

Ces parents sont aussi ceux qui, grâce à leur travail permanent de prise d’informations sur le fonctionnement du système scolaire, de l’établissement et de la classe et par leur capacité à établir un diagnostic des forces et des faiblesses des enseignants ainsi que des compétences et des lacunes de l’enfant, détiennent la meilleure expertise éducative en matière de gestion de la carrière scolaire de l’enfant. Enfin, à la différence des parents cadre(s) d’abord soucieux du climat scolaire ou de la composition sociale de l’établissement fréquenté, les parents enseignant(s) cherchent à contrôler l’offre pédagogique. Une classe à faible effectif, des enseignants impliqués, des options et des filières sélectives sont les critères recherchés en priorité. Pour ces parents, la qualité des conditions d’apprentissages prime sur celle de l’environnement social. »

---------------------------Ca répond à un de mes posts et la question que l'on m'avait posé suite à mon affirmation...chais plus où...

il y a 56 minutes, Zigbu a dit :

Je ne doute pas de ce qui est écrit, toutefois, je me pose une question : Comment se fait il qu'un mélange d'élèves de capacités différentes donne plus de résultats ? Dans l'article, on parle de "confiance en soi". Comment peut on avoir confiance en soi lorsque qu'on rame sur des exercices et que les "premiers d'la classe"  les font les doigts dans l'nez ? C'est plutôt décourageant, non ?

La motivation sans doute...:)

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Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Promethee_Hades a dit :

Un lien puisque c'est les liens qui prime pour certains, c'est vrai pas besoin de se fatiguer à discuter faut exhiber ce que font les autres pour être vertueux. Puis ça fait sérieux au moins.

http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/05/12/5597.html

 

A défaut de "faire sérieux", corroborer ses dires avec des liens est au moins intellectuellement honnête. Ca permet de donner du crédit à la perception qu'on a des choses. 

"Faire sérieux", c'est l'étape suivante : par exemple, on fait sérieux quand on explique le lien entre le document apporté et le sujet, parce que c'est pas forcément évident (là en l'occurrence, le lien m'échappe :hum: )

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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Zigbu a dit :

Je ne doute pas de ce qui est écrit, toutefois, je me pose une question : Comment se fait il qu'un mélange d'élèves de capacités différentes donne plus de résultats ? Dans l'article, on parle de "confiance en soi". Comment peut on avoir confiance en soi lorsque qu'on rame sur des exercices et que les "premiers d'la classe"  les font les doigts dans l'nez ? C'est plutôt décourageant, non ?

Je n'ai encore rien vu sur ce point là. Je ne peux pour l'instant que me raccrocher à deux choses : ça semble marcher dans les pays appliquant cette mixité sociale au maximum de ce qu'ils peuvent ; par ailleurs, ma modeste expérience dans des établissements assez mixte (le 0,1% d'établissements en zone prioritaire ayant ouvert une classe bilangue) m'a conduit à la conclusion que dans ce cas de figure, le principal danger n'est pas le découragement des élèves devant les performances de certains de leurs camarades mais le fait qu'ils se reposent sur les têtes de classes. 

En fait, tout dépend des contraintes des programmes et des échéances. Le découragement vient surtout au moment où le prof ne peut plus tordre le bras aux programmes pour s'adapter au niveau moyen de la classe à cause de l'imminence des échéances (BAC, épreuves etc.).

Mais là encore, c'est une question de gestion de classe et de gestion de la progression des gamins, et de la complexité des programmes. 

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Membre, 54ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

" Une classe à faible effectif, des enseignants impliqués, des options et des filières sélectives sont les critères recherchés en priorité. Pour ces parents, la qualité des conditions d’apprentissages prime sur celle de l’environnement social. "....oui en effet...

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Membre, Zigbu, 76ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
76ans‚ Zigbu,
Posté(e)
Il y a 6 heures, Morfou a dit :

La motivation sans doute...

Je ne sais pour toi, mais moi, ça me découragerait ! Heureusement que j'ai toujours été tête de classe ! :p au fond près du radiateur

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