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plonger ses racines dans le monde des gueux et en séjour de la gueuserie


Ai ton nu dieu

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Membre, 50ans Posté(e)
Ai ton nu dieu Membre 158 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

Rome souillée

les bas fonds du baroque

l'imaginaire des bas fonds qui plonge ses racines dans le monde des gueux de l'Europe des XVI et XVII siècle, évoque tout d'abord une topographie celle des bas quartiers, des cloaques, perçus par l'élite comme l'envers de la haute société, comme un anti monde. Alors qu'elle s'impose, au tournant du siècle, comme la capitale du paysage, Rome se voit métamorphosée par le regard de certains artistes, en particulier les Bambocciani, en séjour de la gueuserie, où les ruines romaines deviennent le théâtre de la mendicité.

J'aimerais savoir ce que signifie plonger ses racines dans le monde des gueux et en séjour de la gueuserie
c'est la locution en séjour de qui me gêne beaucoup. l'expression plonger ses racines dans  également.
Merci de votre aide

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Membre, Poursuivi par la vie, 34ans Posté(e)
Arahan Membre 17 226 messages
34ans‚ Poursuivi par la vie,
Posté(e)
il y a une heure, Ai ton nu dieu a dit :

Rome souillée

les bas fonds du baroque

l'imaginaire des bas fonds qui plonge ses racines dans le monde des gueux de l'Europe des XVI et XVII siècle, évoque tout d'abord une topographie celle des bas quartiers, des cloaques, perçus par l'élite comme l'envers de la haute société, comme un anti monde. Alors qu'elle s'impose, au tournant du siècle, comme la capitale du paysage, Rome se voit métamorphosée par le regard de certains artistes, en particulier les Bambocciani, en séjour de la gueuserie, où les ruines romaines deviennent le théâtre de la mendicité.

J'aimerais savoir ce que signifie plonger ses racines dans le monde des gueux et en séjour de la gueuserie
c'est la locution en séjour de qui me gêne beaucoup. l'expression plonger ses racines dans  également.
Merci de votre aide

Plonger ses racines = trouver naissance. L'extrait parle des premières peintures qui montrent les bas fonds de la société.

 Rome se voit métamorphosée en séjour de = Rome se voit métamorphosée en salon (ou endroit où se trouve) de la gueuserie. 
C'est un sens plus trop utilisé du mot séjour ici, d'après moi. Séjour = pièce principale de la maison (salon) 

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

"plonger ses racines dans le monde des gueux et en séjour de la gueuserie"

bah ! on fait ça tout les jours quand on fait son marché .

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 850 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Plonger ses racines est une métaphore elliptique, exagérée. On ne déplace pas ses racines, l'endroit d'où nous sommes issus. En séjour de gueuserie, c'est fréquenter momentanément les gueux. Séjourner, c'est demeurer quelque temps.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Dans l'immeuble de ma grand-mère; jadis; il y avait un officier de marine (devenu amiral en fin de carrière). Et ce monsieur était marié à une dame très chic; fière de ne pas avoir à travailler. Elle était toujours polie; mais disait bonjour de façon à faire comprendre qu'elle était femme d'officier.

Un jour, ma grand-mère l'a coincée : "Bonjour Madame X ! Vous savez que j'ai connu votre grand-père; pendant la grippe espagnole (1918); dans sa ferme à Machinchose !!!" Oh là là....  :smile2:

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 068 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

L'imagination des artistes est comparée aux racines d'un arbre ou d'une plante qui va fouir le sol des bas fonds (de fundus , fundi:terre, terrains) pour nourrir leur art  (qui nourrira en retour l'artiste).A Rome,Il y a eu donc deux sortes d'artistes ceux qui ont peint les beaux quartiers et ceux qui ont peint les bas quartiers.

De manière  générale et dans toutes les villes du monde,les terrains les plus bas, les plus deshérités, près de la mer ou des marais, inondables, remplis d'eau croupie (=des cloaques) sont les moins chers donc, seuls les pauvres les habitent.

Mais,dans le cas précis de ce texte et à l'époque décrite, ces bas fonds ce sont les champs de ruines  de la  Rome  antique où les artistes du XVIIeme siècle (comme les Bambocciani) vont aller prendre les gueux (=les mendiants, les pauvres, les rebuts de la société...) comme modèles posant au milieu de ruines sublimes.

L'auteur de ce texte oppose le paysage de la Rome résidentielle et chic des hauts quartier,à celui des ruines qui est devenu l'endroit de" résidence",l'habitat (=le séjour) de cette classe sociale, déshéritée elle aussi,  des gueux qu'il nomme ,en ce cas: "gueuserie".

Il utilise pour effectuer son analyse artistique un vocabulaire volontairement méprisant qui stigmatise la pauvreté. Il effectue, en procédant  de la sorte une critique sociale de l'art adressée aux privilégiés qui peuvent se permettre d'acheter de l'art, n'est ce paaas?

Il utilise sciemment le vocabulaire de l'élite pour parler des pauvres et les rabaisser au rang de non possédants miteux qui vivent dans des égoûts et des ruines. De plus par le choix de son vocabulaire,le style de son écrit, le choix des tournures précieuses et ampoulées de ses phrases, il se pose  comme quelqu'un de cultivé et de dédaigneux faisant lui-même partie de cette élite.

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 954 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)
Il y a 3 heures, querida13 a dit :

L'imagination des artistes est comparée aux racines d'un arbre ou d'une plante qui va fouir le sol des bas fonds (de fundus , fundi:terre, terrains) pour nourrir leur art  (qui nourrira en retour l'artiste).A Rome,Il y a eu donc deux sortes d'artistes ceux qui ont peint les beaux quartiers et ceux qui ont peint les bas quartiers.

De manière  générale et dans toutes les villes du monde,les terrains les plus bas, les plus deshérités, près de la mer ou des marais, inondables, remplis d'eau croupie (=des cloaques) sont les moins chers donc, seuls les pauvres les habitent.

Mais,dans le cas précis de ce texte et à l'époque décrite, ces bas fonds ce sont les champs de ruines  de la  Rome  antique où les artistes du XVIIeme siècle (comme les Bambocciani) vont aller prendre les gueux (=les mendiants, les pauvres, les rebuts de la société...) comme modèles posant au milieu de ruines sublimes.

L'auteur de ce texte oppose le paysage de la Rome résidentielle et chic des hauts quartier,à celui des ruines qui est devenu l'endroit de" résidence",l'habitat (=le séjour) de cette classe sociale, déshéritée elle aussi,  des gueux qu'il nomme ,en ce cas: "gueuserie".

Il utilise pour effectuer son analyse artistique un vocabulaire volontairement méprisant qui stigmatise la pauvreté. Il effectue, en procédant  de la sorte une critique sociale de l'art adressée aux privilégiés qui peuvent se permettre d'acheter de l'art, n'est ce paaas?

Il utilise sciemment le vocabulaire de l'élite pour parler des pauvres et les rabaisser au rang de non possédants miteux qui vivent dans des égoûts et des ruines. De plus par le choix de son vocabulaire,le style de son écrit, le choix des tournures précieuses et ampoulées de ses phrases, il se pose  comme quelqu'un de cultivé et de dédaigneux faisant lui-même partie de cette élite.

:pap: Je ne crois pas que ce soit l' intention de l' auteur . Il plonge dans l' univers des artistes qui ont peint cet envers de la Rome des XVI et XVIIième siècles et le décrit tel qu' ils le voient et l' ont peint .

C' est d' une exposition de peintures dont on parle ici .

Mais je comprends le texte comme toi.

 

 

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, querida13 a dit :

L'auteur de ce texte utilise pour effectuer son analyse artistique un vocabulaire volontairement méprisant qui stigmatise la pauvreté. Il effectue, en procédant  de la sorte une critique sociale de l'art adressée aux privilégiés qui peuvent se permettre d'acheter de l'art, n'est ce paaas?

Il utilise sciemment le vocabulaire de l'élite pour parler des pauvres et les rabaisser au rang de non possédants miteux qui vivent dans des égoûts et des ruines. De plus par le choix de son vocabulaire,le style de son écrit, le choix des tournures précieuses et ampoulées de ses phrases, il se pose  comme quelqu'un de cultivé et de dédaigneux faisant lui-même partie de cette élite.

Pas du tout ! L'auteur de ce texte de présentation d'une expo de peinture ne donne pas son opinion mais décrit les faits objectivement, en évoquant le monde des gueux tel qu'il est perçu à la fois "par l'élite comme l'envers de la société" et "par certains peintres". Les tournures utilisées par cet auteur n'ont rien d'ampoulées. Seulement du bon français. Cela change du langage SMS.

http://www.francefineart.com/index.php/14-agenda/agenda-news/1660-1555-petit-palais-bas-fonds-baroque

Ce phénomène de la gueuserie au XVIe et XVIIe s. est un phénomène européen (cf. La littérature picaresque en Espagne).

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

@ Querida (suite) :

GUEUSERIE n. f. "condition de gueux" (1606) puis "chose de bas prix" (1624) et "action vile" (1808) se dit encore en histoire de l'art, à propos du XVIIe s., d'une peinture représentant des gueux (les gueuseries de Callot).

(Dictionnaire historique de la langue française, tome 2, p. 1571)

Donc absolument rien de méprisant à utiliser ce terme dans la bouche d'un historien de l'art.

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