Faut-il permettre aux jeunes parents de transformer leur expérience en diplôme ?

L’annonce de la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, concernant la mise en place d’un « parcours diplômant » pour les jeunes parents, ne fait pas l’unanimité…

Marlène Schiappa va devoir convaincre. Ce jeudi, la secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes a annoncé lors d’une audition à l’Assemblée nationale, travailler à la mise en place d’un dispositif de validation des acquis de l’expérience des jeunes parents. Il s’agirait de transformer cette expérience en un diplôme reconnu par l’Etat, afin de faciliter une rencontre entre « la demande de professionnels qualifiés pour les crèches » et l’« offre de compétences » acquises par de jeunes parents, a précisé la secrétaire d’Etat

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L'intégration de la qualification à la personne même, le passage de l'objet, de l'appartenance à l'attribut du sujet : j'ai un enfant / je suis puéricultrice ; une des grandes dérive de cette idéologie méprisante qu'est le libéralisme économique. 

Ca permettra aussi au gouvernement de payer moins de formation. 

Ca part d'un bon sentiment, je ne doute pas de la sincérité de la démarche, mais la professionnalisation de la conception et de l'éducation des enfants, pas parfaite partout, sera un cache-misère de la condition de fille-mère : c'est l'accompagnement de ces dernières durant leur grossesse et à son issu qui pose problème, et qu'il serait bon de régler pour permettre à ces jeunes femmes de reprendre des études qui leur plaisent/qu'elles prévoyaient avant cette grossesse. 

il y a 19 minutes, PLS maker a dit :

L'intégration de la qualification à la personne même, le passage de l'objet, de l'appartenance à l'attribut du sujet : j'ai un enfant / je suis puéricultrice ; une des grandes dérive de cette idéologie méprisante qu'est le libéralisme économique. 

Ca permettra aussi au gouvernement de payer moins de formation. 

Ca part d'un bon sentiment, je ne doute pas de la sincérité de la démarche, mais la professionnalisation de la conception et de l'éducation des enfants, pas parfaite partout, sera un cache-misère de la condition de fille-mère : c'est l'accompagnement de ces dernières durant leur grossesse et à son issu qui pose problème, et qu'il serait bon de régler pour permettre à ces jeunes femmes de reprendre des études qui leur plaisent/qu'elles prévoyaient avant cette grossesse. 

Il n'est pas question de leur donner : il est question de parcours diplômant. 

Et pour être passer par une VAE je peux vous dire que c'est pas si simple que ça, il n'y a pas de dérive dans le cas qu'on nous expose. Ou il faut me l'expliquer. Que ce soit une comptable qui passer par une VAE pour atteindre la casquette de DAF ou une maman qui passe par une VAE pour obtenir un CAP petite enfance, je ne vois pas où est le problème.

il y a 1 minute, January a dit :

Que ce soit une comptable qui passer par une VAE pour atteindre la casquette de DAF ou une maman qui passe par une VAE pour obtenir un CAP petite enfance, je ne vois pas où est le problème.

Comptable est une qualification obtenue après un parcours scolaire et validé par l'institution. Maman est un statut qui ne requière aucune formation/qualification préalable. La preuve : on parle ici principalement des filles-mères arrivées à l'âge adulte. 

En tout cas pas dans notre société. 

Mais si on considère qu'être maman est un travail (c'est mon opinion en tout cas), qu'on aille jusqu'au bout et qu'on donne aux mères au foyer un salaire, sans passer par une mesure qui assimilerait toute mère en puéricultrice potentielle. 

Qui validera ?

J'ai un CAP-BEP d'employé de banque. J'ai été responsable pendant 21 ans de la comptabilité fournisseurs, de la paie et des charges sociales, du service informatique (un ordinateur ) 150.000 €+ logiciel spécifique + 40 écrans branchés à l'époque, responsable des négociations imprimés informatique et fournitures de bureau, responsable du service du personnel. J'ai fait du standard, de la comptabilité client pendant les congés d'été...

Qui va dire : "Oui; vous connaissez la vie d'une PME de A à Z " ?

Quand j'étais au lycée professionnel; les profs allaient en stage dans les boites pendant les congés scolaires.

Mais un comptable n'est pas un DAF tu en conviendras. Alors il doit suivre un parcours diplômant. Et c'est la même chose pour ces mères sans qualification, elles suivent un parcours diplômant, et décroche ou non le diplôme. Je n'ai pas vu qu'on parlait des filles-mères ? Mais de jeunes mères non diplômées. 

Pour le reste nous sommes d'accord : un salaire pour la mère au foyer. (sous réserve naturellement qu'elle prenne soin de ses enfants). 

il y a 8 minutes, January a dit :

Il n'est pas question de leur donner : il est question de parcours diplômant. 

Alors je ne comprends pas bien où se situe l'innovation : le concours d'auxiliaire puériculture est d'ores et déjà ouvert sans condition de diplôme... 

L'innovation réside dans le fait que là tu n'as pas besoin d'être embauchée et d'exercer déjà le métier depuis un certain temps pour demander une VAE. La deuxième chose c'est qu'une puéricultrice est diplômée d'état, c'est une infirmière. Alors elle passe son concours d'infirmière et après elle intègre une école. Les deux cursus n'ont rien à voir. Le CAP petite enfance ne peut pas se comparer au diplôme d'état de puériculture. C'est l'équivalent d'un BAC+4. Tu deviens d'abord infirmière ou sage-femme et ensuite puéricultrice, et je te laisse imaginer le prix des écoles (une trentaine seulement en France).

Il y a 1 heure, PLS maker a dit :

Mais si on considère qu'être maman est un travail (c'est mon opinion en tout cas), qu'on aille jusqu'au bout et qu'on donne aux mères au foyer un salaire

Je suis d'accord pour dire que le statut de mère au foyer est un travail à plein temps et qu'il mériterait salaire

D'ailleurs toutes les mamans ne sont pas égales à ce sujet

Une mère qui a travaillé aura droit à une rémunération pour élever ses enfants (congé maternité + congé parental)

Une mère qui n'a jamais travaillé n'aura droit à rien pour élever ses enfants , ce qui fût mon cas

J'ai d'abord eu 3 enfants que j'ai tenu à élever moi-même pendant que mon mari travaillait ,

et je me suis occupé d'eux le plus possible (pas de cantine , pas de garderie ...) le planning était bien chargé

Les repas , les devoirs , les RDV médicaux , les sorties , les loisirs , l'école 8 allers retours / jour...(je jouais beaucoup avec eux)

j'ai même passé mon permis durant cette période pour pouvoir les balader

Mais quid des mamans qui passent leurs journées devant leur téléviseur , laissant leur progéniture "se démerder"

et faisant des sandwiches en guise de repas ?.......Méritent-elles un salaire ?

Il y a 1 heure, January a dit :

 Pour le reste nous sommes d'accord : un salaire pour la mère au foyer. (sous réserve naturellement qu'elle prenne soin de ses enfants).

Le problème étant qu'il faudrait suivre toutes les mères pour savoir si elles méritent ce salaire

Il y a 1 heure, PLS maker a dit :

Alors je ne comprends pas bien où se situe l'innovation : le concours d'auxiliaire puériculture est d'ores et déjà ouvert sans condition de diplôme... 

Il y a 1 heure, January a dit :

L'innovation réside dans le fait que là tu n'as pas besoin d'être embauchée et d'exercer déjà le métier depuis un certain temps pour demander une VAE. La deuxième chose c'est qu'une puéricultrice est diplômée d'état, c'est une infirmière. Alors elle passe son concours d'infirmière et après elle intègre une école. Les deux cursus n'ont rien à voir. Le CAP petite enfance ne peut pas se comparer au diplôme d'état de puériculture. C'est l'équivalent d'un BAC+4. Tu deviens d'abord infirmière ou sage-femme et ensuite puéricultrice, et je te laisse imaginer le prix des écoles (une trentaine seulement en France).

Je crois que @PLS maker parlait de "auxiliaire puéricultrice"

C'est de ma faute, je parlais de "puéricultrice" dans mon premier message. En fait, aucun nom de métier n'a été donné par la secrétaire d'Etat, juste un nom de diplôme "CAP petite enfance" que j'ai trop vite assimilé à la puériculture. Autant pour moi. 

Ah oui j'étais restée sur "puéricultrice" du coup, mes confuses

Une telle politesse et respect de l'autre sont si rares ...c'est magnifique ....

Bon à part cela je trouve que faire faire un cours avant d'avoir des enfants pour apprendre à s'en occuper serait aussi très approprié comme mesure....

"Un" cours ne suffirait pas tant il y a à savoir sur les enfants

Perso , je crois que ça s'apprend au fil des jours suivant la naissance (peut-être aussi se documenter durant la grossesse)

Tu auras des parents très motivés et surtout heureux d'accueillir un enfant ,

d'autres pour qui leur enfant sera une poupée de chiffon dont ils n'auront que faire (même avec un cours préventif)

D’ailleurs , je crois qu'aujourd'hui , dans les maternités , on passe un film aux parents concernant "les bébés secoués"

Cela n'empêche pas certains de secouer quand même  leur bébé comme des pruniers

Le 22/07/2017 à 16:25, January a dit :

Il n'est pas question de leur donner : il est question de parcours diplômant. 

Et pour être passer par une VAE 

Hello,

Je commence le livret 2 en juin, je suis un peu en stress pour la partie écrite, est ce qu'il faut avoir une grosse qualité rédactionnelle ? (ce qui n'est pas franchement mon point fort) 

il y a 7 minutes, Paul hochon a dit :

Hello,

Je commence le livret 2 en juin, je suis un peu en stress pour la partie écrite, est ce qu'il faut avoir une grosse qualité rédactionnelle ? (ce qui n'est pas franchement mon point fort) 

 

Ah ça dépend de ce que tu vises comme diplôme, plus le niveau que tu vises est élevé, plus tu devras être pointu. Il faut être suffisamment précis pour que ton récit prouve au jury que le contenu de tes acquis et leur niveau collent bien avec ceux du diplôme. Certaines professions demandent d'acquérir une terminologie particulière par exemple, si tu ne l'as pas c'est un mauvais point. Tout dépend quel niveau, quel diplôme dans quel métier, mais je dirais qu'en règle générale, plus tes analyses d'après ton témoignage seront fines, plus ça matchera. 

La grosse qualité rédactionnelle, en dehors d'une terminologie précise si elle est requise, je dirais qu'elle n'est pas très importante. Ce qui est important, c'est d'être très clair et précis. Donner du sens, de la valeur à ton expérience, contexte, enjeux, risques, méthodes, problématiques, décisions, initiatives, n'oublie rien, ne te précipite pas, prends le temps qu'il faut pour faire appel à ta mémoire et ne rien oublier. Si tu n'as rien oublié, même avec des phrases simples, tu décrocheras ton diplôme (ou certificat ou autre titre). 

il y a 3 minutes, January a dit :

Ah ça dépend de ce que tu vises comme diplôme, plus le niveau que tu vises est élevé, plus tu devras être pointu. Il faut être suffisamment précis pour que ton récit prouve au jury que le contenu de tes acquis et leur niveau collent bien avec ceux du diplôme. Certaines professions demandent d'acquérir une terminologie particulière par exemple, si tu ne l'as pas c'est un mauvais point. Tout dépend quel niveau, quel diplôme dans quel métier, mais je dirais qu'en règle générale, plus tes analyses d'après ton témoignage seront fines, plus ça matchera. 

La grosse qualité rédactionnelle, en dehors d'une terminologie précise si elle est requise, je dirais qu'elle n'est pas très importante. Ce qui est important, c'est d'être très clair et précis. Donner du sens, de la valeur à ton expérience, contexte, enjeux, risques, méthodes, problématiques, décisions, initiatives, n'oublie rien, ne te précipite pas, prends le temps qu'il faut pour faire appel à ta mémoire et ne rien oublier. Si tu n'as rien oublié, même avec des phrases simples, tu décrocheras ton diplôme (ou certificat ou autre titre). 

Un BTS MUC, je n'ai pas d'idée sur le niveau, mon cursus scolaire étant assez faible pour moi c'est déjà élevé.

J'ai choisi de me faire accompagner par une personne afin qu'elle me prépare à l'écrit, c'est un peu plus cher mais au moins je ne pars pas dans l'inconnu. Je dis cher parce que visiblement avant c'était gratuit.

Juin pour l'accompagnement  et comprendre, juillet et août pour rédiger le livret, en septembre l'examen écrit et en novembre l'oral, les résultats fin décembre. 

C'est complétement con.

C'est pas parce que je fais à manger à ma famille qu'on va me donner un diplome dans la restauration.

C'est pas parce que je suis bricoleur qu'on va me donner un diplome de menuisier.

Que font des tas de parents aux urgences complétement paniqués s'ils sont si professionnels.

Ce gvt bradent les diplomes pour trouver du monde à mettre devant les enfants et les vieux à moindre coups. 

Comment expliquer aux jeunes qu'il faut faire des études si une gonzesse qui a juste fait des gosses peut les devancer???

POv' débiles......

il y a 17 minutes, coucoucou a dit :

C'est complétement con.

C'est pas parce que je fais à manger à ma famille qu'on va me donner un diplome dans la restauration.

C'est pas parce que je suis bricoleur qu'on va me donner un diplome de menuisier.

Que font des tas de parents aux urgences complétement paniqués s'ils sont si professionnels.

Ce gvt bradent les diplomes pour trouver du monde à mettre devant les enfants et les vieux à moindre coups. 

Comment expliquer aux jeunes qu'il faut faire des études si une gonzesse qui a juste fait des gosses peut les devancer???

POv' débiles......

Mais il faut passer par une validation des acquis pour créer un lien entre l'expérience et la profession. C'est une alternative plein d'espoir pour ceux qui ont interrompu leur formation initiale très tôt mais ont acquis un ensemble de savoir-faire utiles pour la société.

il y a 2 minutes, CAL26 a dit :

Mais il faut passer par une validation des acquis pour créer un lien entre l'expérience et la profession. C'est une alternative plein d'espoir pour ceux qui ont interrompu leur formation initiale très tôt mais ont acquis un ensemble de savoir-faire utiles pour la société.

Non. Je comprends ce que vous dites.....mais non. On ne va pas donner un diplome de pepiniériste à un mec qui plante des fleurs etc dans son jardin méme si c'est un expert.........donc pour l'enfance c'est pareil.

Je conçois que ceux qui ont eu un parcours de vie un peu en dent de scie voient là une potentialité.....je préférerais payer des impots pour qu'ils fassent une formation "normale".

il y a 2 minutes, coucoucou a dit :

Non. Je comprends ce que vous dites.....mais non. On ne va pas donner un diplome de pepiniériste à un mec qui plante des fleurs etc dans son jardin méme si c'est un expert.........donc pour l'enfance c'est pareil.

Je conçois que ceux qui ont eu un parcours de vie un peu en dent de scie voient là une potentialité.....je préférerais payer des impots pour qu'ils fassent une formation "normale".

Il y a la validation des acquis et sûrement une formation pour que le bénéficiaire s'adapte à l'emploi. Avant les professions n'étaient peuplées que d'acquis de l'expérience et l'histoire à globalement tenu le coup.