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Macron tacle la politique démographique de l'Afrique

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encorebanisniff

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Ca y est, on va avoir droit au refrain globalement positif; ils sont vite oubliés du coup les crève la faim.

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Membre, 40ans Posté(e)
Dolùr Membre 243 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
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Nan mais c'est cela que l'on ne doit pas comprendre en tant qu'humaniste... cette douceur du regard sur l'actualité. Si le grand prince blanc leur donne du travail, de quoi se plaignent-ils enfin ? 

 

 

Au fait, si on ne piquait pas les emplois bien payés dans ces pays notamment dans la pétrochimie, peut-être que cela en tirerait de la misère aussi. Va savoir.

 

Éthiopie où les gentilles multinationales ont donnés de gentils emplois, notamment dans la fabrication textile et l'exploitation du coton. Quel rêve merveilleux pour un pays en proie à la sécheresse et la famine régulièrement. Grâce au gentil européen qui achète de gentil vêtement made on Ethiopia, ils pourront ansi profiter des beaux hôtels de Dacca comme le Rana Plaza...

 

"Parfois difficile" : faisons homologuer ce nouveau record olympique de l'euphémisme. Une pensée pour ces salopards de Mongo qui ont boutique chez nous et sont responsables des conditions ignobles qui coûtèrent la vie à 1135 personnes quand leur atelier s'est effondré sur eux.

 

Si seulement nous mettions autant de créativité dans le partage des richesses que dans notre propension à se donner bonne conscience dans notre consumérisme cupide...

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Invité Aldegonde
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Invité Aldegonde
Invité Aldegonde Invités 0 message
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Il y a 5 heures, DroitDeRéponse a dit :

Je ne pense pas l'exemple pertinent

http://www.jeuneafrique.com/374498/economie/ethiopie-kenya-guerre-roses-continue/

ces roses viennent du Kenya et de l'Ethiopie . Deux pays en plein développement ,

Idem pour les haricots parfois marocains parfois Kényans . Ils procurent de nombreux emplois , souvent difficiles , mais qui sortent de nombreux africains de la misère complète et leur permet d'envoyer leurs enfants à l'école . On n'allume plus les briquets pour chanter "WE are the world aux éthiopiens ". Avec ces businesses se développent les infrastructures qui à leur tour génèrent des emplois et ainsi de suite qui engendre des croissances importantes . La France n'a pas entamé sa révolution industrielle avec des emplois au SMIC et une bonne protection sociale . Ces pays suivent la même voie avec leurs ressources , le Kenya et l'Ethiopie ont pris la voie d'une croissance soutenue et durable .

Perso j'achète des fruits et légumes marocains , il ne faut pas ?

Dans terre inconnue celui qui prépare en amont l'émission parlait des ONGs qui en Ethiopie etaient vent debout sur des projets mauvais pour la biodiversité , mais rappelait que ces projets permettaient aux éthiopiens d'envoyer leurs enfants à l'école et d'avoir une vie meilleure . C'est quoi l'alternative ?

 

S'agissant des roses, j'avais en tête cet article :

http://www.jeuneafrique.com/374498/economie/ethiopie-kenya-guerre-roses-continue/

 

Pour le reste de votre propos, je vous dirais très honnêtement que je n'ai absolument pas envie de me lancer dans ce genre de débat.

N'y voyez absolument rien de personnel.

Je pense simplement, à la lecture des idées que vous avez avancées précédemment, que si vous et moi regardons le même problème (que je résumerais par : celui de l'Afrique dans sa globalité et des solutions qui sont ou pourraient être entreprises), le regard que chacun de nous porte sur ce sujet est radicalement différent. Aussi, quelque soit le sérieux des arguments avancés par chacun, du fait que nous n'abordons pas le problème de la même manière, cela pourrait durer des semaines voire des mois que nous n'arriverions pas à nous entendre.

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Il y a 2 heures, Aldegonde a dit :

S'agissant des roses, j'avais en tête cet article :

http://www.jeuneafrique.com/374498/economie/ethiopie-kenya-guerre-roses-continue/

 

Pour le reste de votre propos, je vous dirais très honnêtement que je n'ai absolument pas envie de me lancer dans ce genre de débat.

N'y voyez absolument rien de personnel.

Je pense simplement, à la lecture des idées que vous avez avancées précédemment, que si vous et moi regardons le même problème (que je résumerais par : celui de l'Afrique dans sa globalité et des solutions qui sont ou pourraient être entreprises), le regard que chacun de nous porte sur ce sujet est radicalement différent. Aussi, quelque soit le sérieux des arguments avancés par chacun, du fait que nous n'abordons pas le problème de la même manière, cela pourrait durer des semaines voire des mois que nous n'arriverions pas à nous entendre.

 

Abordons le probleme simplement . L'Ethiopie il y a 30 ans c'est "WE are ze world" et des famines à répétition , des camps à Dljibouti, j'y étais . Aujourd'hui le visage de la capitale est transformée , la population a cru et on ne sort plus les briquets pour de jolies chansons émouvantes à la télé permettant de faire montre de son humanité . Après on peut évidemment aborder le sujet du point de vue de l'occidental qui a eu sa révolution industrielle voici 2 siècles , et s'étonner que les PVDs ne débutent pas la leur directement au niveau occidental contemporain clé en main , de zero directement au pays développé . Bref pas une evolution mais une rupture en génération spontanée . 

Pour le Kenya c'est aussi criant , à Monbasa ou Nairobi que de progrès et de conditions de vie en nettes améliorations .

Quant à l'article que j'ai posté et que vous remettez en bis repetita , précisément il précise que celà donne du boulot , même si évidemment les conditions de travail devront s'améliorer , en somme ce que j'ai ecrit . Quand l'amélioration sera là les roses ne seront plus compétitives , elles ne s'exporter ont plus , et l'économie ce sera diversifiée , nous n'avons plus de mineurs .

Vu du Kenyan ou de l'éthiopien , le sujet est abordé d'un point de vue simple , ses conditions de vie s'améliorent elles et peut il envoyer ses enfants à l'école . Après on peut toujours lui expliquer que ce n'est pas comme ça qu'il faut faire Et qu'on ne va pas s'entendre .

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Membre, 72ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 3 350 messages
Mentor‚ 72ans‚
Posté(e)
Le 11/07/2017 à 10:18, encorebanisniff a dit :

Non,jamais aucun président ne l'a dit aussi franchement lol

D'ailleurs,les afro-américains sont dans une furie"France raciste,Macron devrait être tué par un snipper etc.."alors que c'est juste du bon sens

La France devrait limiter les naissances aussi,on ne peut pas accepter encore et encore des miséreux au risque de plomber sa population à tous les niveaux,ses frontières ne sont pas extensibles

Vous imaginez 120 millions d'habitants!!!!

Il faudrait plafonner les allocations familiales à trois mioches, et aussi veiller à ce que la bigamie n'existe plus sur le territoire.

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Abordons le problème autrement. 

Si les cultures destinées à l'export permettent à QUELQUES autochtones de travailler et d'avoir de quoi vivre, ce n'est pas le cas pour tous, une majorité de ceux qui vivaient sur ces terres dorénavant réservées aux roses où autres à l'export n'ont pas été embauchés et n'ont plus de quoi vivre. De plus ces cultures se font au détriment de celles nécessaires à l'alimentation de la population, donc, augmentation des prix  etc. 

Je n'appelle pas ça avancer dans le bon sens pour ces pays. 

Marrant comme on peut voir que ce que l'on veut. 

Modifié par Ines Presso
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a une heure, Ines Presso a dit :

Abordons le problème autrement. 

Si les cultures destinées à l'export permettent à QUELQUES autochtones de travailler et d'avoir de quoi vivre, ce n'est pas le cas pour tous, une majorité de ceux qui vivaient sur ces terres dorénavant réservées aux roses où autres à l'export n'ont pas été embauchés et n'ont plus de quoi vivre. De plus ces cultures se font au détriment de celles nécessaires à l'alimentation de la population, donc, augmentation des prix  etc. 

Je n'appelle pas ça avancer dans le bon sens pour ces pays. 

Marrant comme on peut voir que ce que l'on veut. 

 

Si vous aviez raison l'idh et la faim serait en augmentation , or on ne chante plus WE are ze world .

Vous partez déjà du présupposé que la terre était utilisée , au Kenya ou en Ethiopie ce n'est pas forcement le cas , terres en jachères , pas d'infrastructures etc . Par contre ces implantations génèrent infrastructures , devises et nouveaux consommateurs , besoins de plus de profs car ils envoient les enfants à l'école etc qui permettront ensuite d'avoir les moyens d'intensifier l'agriculture et ainsi de suite .,.

Si l'on raisonnait statiquement nous aurions encore 80% d'agriculteurs et pourtant nous produisons des roses et des sapins en saison qui ne font pas defaut aux agriculteurs .

Bref il me semble que les gouvernements éthiopiens et Kényans se passent très bien de nos conseils , ils sont sur la voie d'un idh qui ne cesse de s'améliorer , se passent désormais de nos sacs de riz et ont une croissance forte .

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Il y a 3 heures, LouiseAragon a dit :

 

 

C'est tour l'intérêt de la mondialisation , quand Renault construit une mega usine à Tanger avec tout son eco système , ou Tex en Ethiopie, là où auparavant on produisait en Europe pour le revendre en Afrique on rompt ce flux à sens unique . Aujourd'hui le Maroc nous vend des voitures aussi bien que des produits agricoles , lui permettant ainsi de se développer . Les Chinois ont auparavant réussi avec succès puis les indiens en exigeant que ce qu'ils achetaient soit Pour partie produit localement , l'Afrique prend le même chemin . Le vœu de J.Chirac est en passe de se réaliser  , à la condition d'une maîtrise démographique .

 

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"maîtrise démographique" XD

La maîtrise sous-entend t-elle comme j'en ai l'impression une dépossession de la liberté de procréation à titre individuel. 

On a vu ce que ça donnait en Chine... 

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Membre, Posté(e)
Abu nuwas Membre 9 355 messages
Maitre des forums‚
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Le ‎11‎/‎07‎/‎2017 à 10:36, Constantinople a dit :

Approche de mon patrimoine familial que des générations ont bâti à la sueur de leur front pour les dilapider par un état français corrompu, inique, parasite, et tu risque vite de te prendre du calibre dans le cul, je préfère te prévenir. Moi je bosse pour les miens en premier, pour ma communauté en deuxième, et pour les autres si il en reste. Tous ceux qui pensent différemment sont des tarés.

Bsr Constantinople,

Non seulement ils sont tarés, mais en plus on en trouve a foison sur l'échiquier politique. Ils bossent pour les leurs, et quand il en reste, c'est encore pour les leurs, une véritable communauté. On peut penser différemment a l'image de cette pensée mystique qui stipule: "travail pour ton monde comme si tu allais vivre éternellement, travail pour ton au-delà comme si tu allais mourir demain."

 

a+

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Membre, 72ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 3 350 messages
Mentor‚ 72ans‚
Posté(e)
Le 12/07/2017 à 18:58, Maurice Clampin a dit :

:pap:   Il est vrai que les abominables blancs n' auraient jamais dû aller les coloniser et les piller . Nous n' aurions sans doute pas ces problèmes démographiques si nous les avions laissé entre eux , chez eux . Ils se seraient joyeusement entre-massacrés et les innombrables maladies tropicales se seraient chargées des survivants .

Bref , l' Afrique récolte ce que les blancs ont semés

Sans compter que les dictateurs africains qui ont vécu en France et ailleurs en achetant des hôtels particuliers ,appartement, belles voitures...etc...etc.. Et ce avec l'appui de nos dirigeants politiques qui ont tenu à bout de bras la France-Afrique en se sucrant au passage !... Je pense que les malheurs de l' Afrique ne viennent pas que des colons, tous ces états ont obtenu leur indépendance depuis belle lurette, en attendant la part des richesses qui revenait au peuple a été raptée au profit des dictateurs et de certains de nos dirigeants.......

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 1 heure, PLS maker a dit :

"maîtrise démographique" XD

La maîtrise sous-entend t-elle comme j'en ai l'impression une dépossession de la liberté de procréation à titre individuel. 

On a vu ce que ça donnait en Chine... 

Non je n'y ai pas pensé une seconde , j'entends par là que si la transition reste sur cette pente le développement n'y suffira peut être pas . Pour le Kenya et l'Ethiopie le taux de fertilité a beaucoup baissé sur les 20 dernières années , juste pour être raccord avec les roses .

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, 40ans Posté(e)
Dolùr Membre 243 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)

Ah la merveille de mondialisation qui impose à l'Afrique un dumping social dont résulte l'exploitation d'un enfant africain sur cinq. Oh le beau susucre Tereos au Mozambique qui vient de la culture de la canne qui concurrence les vivrières contribuant aux disettes du pays... Comment ne pas s'émerveiller devant toutes ces sociétés GDF-Suez ou les offshore qui contournent toutes les règles, graissent les pattes, spéculent même sur les produits de première nécessité comme l'on révélé les Panama papers...

 

Ce genre de politiquement correct mièvre pour rendre acceptable des horreurs est comme si nous décrivions l'occupation allemande comme "du tourisme très impliqué dans la vie autochtone qui a largement contribué à la modernisation du management en France...". Ce penchant pour édulcorer une réalité intenable physiquement pour l'occidental en surpoids engonssé dans son canapé a ce goût de complicité abjecte.

 

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 21 minutes, Dolùr a dit :

Ah la merveille de mondialisation qui impose à l'Afrique un dumping social dont résulte l'exploitation d'un enfant africain sur cinq. Oh le beau susucre Tereos au Mozambique qui vient de la culture de la canne qui concurrence les vivrières contribuant aux disettes du pays... Comment ne pas s'émerveiller devant toutes ces sociétés GDF-Suez ou les offshore qui contournent toutes les règles, graissent les pattes, spéculent même sur les produits de première nécessité comme l'on révélé les Panama papers...

 

Ce genre de politiquement correct mièvre pour rendre acceptable des horreurs est comme si nous décrivions l'occupation allemande comme "du tourisme très impliqué dans la vie autochtone qui a largement contribué à la modernisation du management en France...". Ce penchant pour édulcorer une réalité intenable physiquement pour l'occidental en surpoids engonssé dans son canapé a ce goût de complicité abjecte.

 

 

Il y a la poésie alternative qui se paie de mots , et il y a les faits . Les travestir est abject je vous confirme

ethiopie-population.png

 

kenya-indice-de-developpement-humain.png

ethiopie-population-sous-le-seuil-de-pauvrete.png

ethiopie-esperance-de-vie.png

ethiopie-taux-de-natalite.png

 

Bon j'arrête là, nous pourrions ensuite corréler sur différents pays hors guerres avec la natalité , ce serait dans le sujet , mais bon je vous laisse aux poncifs et à la prose .

Au Vénézuela le taux de pauvreté remonte en flèche , pour le moment l'Ethiopie prend une meilleure voie, ne les accablons pas sur les roses hors saison . 

Sinon le Maroc ne fait pas dans le dumping social , nous ne pouvions pas à vie exporter nos Peugeot chez eux , ils souhaitent tourner cette page néocolonialiste .

Bonne soirée .

 

 

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Invité
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Source :  https://www.clionautes.org/spip.php?page=article&id_article=3659

Les Clionautes au festival de géopolitique de Grenoble

Appropriations de terres en Éthiopie

Agnès Stienne

Extrait :

Villagisation, déplacements forcés

Ainsi, le Premier ministre se prête lui aussi à l’exercice de villagisation et de déplacements forcé, avec cette fois à la manœuvre le ministre de l’agriculture et du développement rural. En 2003, il entreprend de déplacer toute une population des hauts plateaux vers des sites de réinstallation « volontaires » (sic) dans les basses terres de l’Oromia à 90 km au nord ouest de la ville de Bedele. En deux phases, 14 000 foyers, soit 68 000 personnes dont 20 % de moins de cinq ans, sont alors répartis sur sept sites. En 2004, une enquête instruite par la Disaster Prevention and Preparedness Commission fait apparaître de graves problèmes de malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes. 
La Commission pointe des anomalies ahurissantes : sept dispensaires et un centre de santé ont été bâtis mais il y a un manque flagrant de personnels de santé pour assurer son bon fonctionnement ; pas d’école, les enfants n’ont donc pas accès à l’éducation... Les villages sont accessibles par temps sec mais les chemins sont impraticables pendant la saison des pluies... Un marché a bien émergé mais les familles n’ont pas d’argent... Les moulins à grains sont insuffisants, l’eau potable inexistante... L’équipe a également constaté que les derniers arrivants n’étaient pas équipés en ustensiles de cuisine... moins d’un demi pourcent des familles possède une chèvre.

Plus récemment, les programmes de réinstallations des autochtones concernent le sort de 1,5 millions de personnes : 500 000 dans la région d’Afar, 500 000 en Somali, 225 000 en Benishangul-Gumuz, et 225 000 en Gambella.

Dans la région agropastorale de Gambella, 42 % des terres ont été confisquées, les habitants priés d’aller voir ailleurs. Une nouvelle vague de villagisation étalée sur trois ans a débuté en 2010 pour déplacer 45 000 foyers Anuaks et Nuer. Il s’agissait, promettait-on, de reloger les communautés dans des villages plus modernes dotés de meilleures infrastructures (écoles, centres de santé, routes, marchés) et enfin, d’octroyer à chaque foyer 3 ou 4 hectares de terres irrigables. 
Si pour les autorités ces projets semblaient bien ficelés sur le papier, il n’en n’était pas de même pour les principaux concernés, les paysans.

En effet, ces projets ne tenaient pas compte des besoins les plus élémentaires des personnes et des troupeaux, c’est-à-dire manger et boire. Aucune disposition n’avait été prévue par l’administration pour faire la soudure entre le moment où les champs seraient abandonnés avec les récoltes et celui où les nouvelles parcelles vivrières fourniraient l’alimentation nécessaires aux communautés déplacées. Sur place en 2011, HRW expliquait qu’après avoir opposé un refus au plan d’aménagement présenté par le gouverneur de région, les habitants ont été contraints de quitter les lieux, chassés par les forces de police et l’armée. Cette répression aurait fait trois cents morts, beaucoup de villageois ont été emprisonnés arbitrairement et de nombreuses femmes ont été violées.
La suite est tristement connue. Sur les nouveaux sites : pas de moulin à grain, pas d’accès à l’eau potable, des écoles sans enseignants, des enfants privés de scolarité, et des centres de santé qui ne fonctionnent pas. Et finalement, les familles n’ont reçu pour toute compensation que des parcelles de 0,25 à 0,50 hectares de terres, en général peu fertiles, et qu’il faut défricher... Plusieurs villages ont été abandonnés, les paysans fuyant les violences policières et partant se réfugier au Kenya.

Actuellement, un militant pacifique de la région de Gambella, traducteur auprès d’un panel d’inspection de la Banque mondiale venue enquêter sur des allégations de déplacements forcés, est emprisonné depuis plus d’un an, accusé de terrorisme pour avoir témoigné auprès des enquêteurs.

Grand barrage, petites résistances
Dans la vallée de l’Omo, au sud du pays, un méga projet très controversé met en péril 500 000 agriculteurs éleveurs semi-nomades. Il s’agit du barrage Gibe III et la mise en culture irriguées de 200 000 ha de cannes à sucre, de coton, de soja, de palmiers à huile... Là encore, des expulsions forcées ont été rapportées par l’ONG Survival. Interpellés par les ONG, des parlementaires américains, britanniques et européens ont saisi leurs parlements respectifs pour que les aides à l’Éthiopie ne servent pas à financer des projets qui nuisent aux populations locales et à l’environnement. L’USaid, l’Agence des États-Unis pour le développement international, a ainsi été mise à l’index par le Congrès américain pour son manque de discernement vis-à-vis des projets qu’elle soutient.

Malheureusement ni la contestation des populations ni la dénonciation des ONG ne semblent gêner les transactions décidées dans les couloirs des ministères éthiopiens. Le Financial Afrik du 26 mai 2014 révèle que le premier ministre a conclu des accords avec trois géants de l’industrie textile, deux Américains (VF et Phillips Van Heusen (PVH)) et un Indien (Shri Vallabh Pittie (SVP)), sur la mise à disposition de 3 millions d’hectares de terres pour la production de coton destinée à l’exportation. L’Indien SVP envisage de commencer sa production dès 2015 à Komlolcha dans les régions de Metema et de Humera. Les appropriations continuent.

Les violations des droits humains ne sont pas les seuls « dommages collatéraux » de ces transactions secrètes. Les conséquences sociologiques et environnementales y sont tout aussi négatives. Pour quelques emplois créés, c’est tout un modèle de société qui est balayé. On impose aux communautés paysannes des modèles d’agricultures industrielles qui écrasent tout sur leur passage : les structures socio-économiques, la vitalité des espaces ruraux, les savoir-faire, les cultures (au sens large), les paysages et les écosystèmes.

Derrière les clôtures qui ceignent ces immensités livrées à des investisseurs ou des industriels, parfois sous la garde de la police locale, c’est la technique mortifère de l’agro-industrie que l’on utilise une fois que les bulldozers ont remodelé les paysages : monocultures, tunnels en plastique, mécanisation, intrants chimiques, pesticides. Les habitants dépossédés, repoussés au-delà de ces barrières physiques et culturelles, voient leurs patrimoine commun et la forêt, dont ils dépendent pour le bois, les fruits et les plantes médicinales, disparaître, les rivières détournées et leur mode de vie détruit. Dès lors deux options leur sont offertes : être recrutés comme ouvriers agricoles, exploités pour le compte de ceux qui les ont ruinés ou rejoindre les bidonvilles.

L’objectif est bien de mettre un terme aux pratiques de ces communautés paysannes qui conjuguent l’agriculture traditionnelle et l’agropastoralisme avec le savoir ancestral. Ces techniques nécessitent d’être modernisées, cela ne fait aucun doute, afin d’améliorer les rendements et de faciliter le travail des hommes et des femmes. Les paysans doivent aussi être formés, ce n’est pas le cas, à des techniques d’agriculture durables qui nourrissent l’ensemble de la population. Si les familles paysannes disposaient d’au moins 5 à 10 hectares de terres arables de qualité et convenablement irriguées, le pays pourrait atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Mais l’agriculture vivrière est le parent pauvre de la politique éthiopienne, qui ne lui accorde aucun intérêt. La politique résolument orientée vers le sacrifice d’une grande partie des terres au profit d’intérêts étrangers l’en éloigne résolument.

 

Modifié par Ines Presso
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La course aux terres ne profite pas aux pays du Sud

Les investissements se concentrent dans les pays pauvres où la propriété foncière est mal garantie.


Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/04/27/la-course-aux-terres-ne-profite-pas-aux-pays-du-sud_1692292_3244.html 

Source : https://www.diploweb.com/Carte-globalisation-fonciere.html

Extrait : 

. L’Afrique subsaharienne, et particulièrement le Soudan, Madagascar, le Mozambique, le Mali et l’Ouganda, deviennent des proies faciles. L’Éthiopie, terre de famine, regarde du côté des acheteurs du Golfe. Selon les données de l’ONG espagnole GRAIN, c’est sur ce continent que sont acquises les 2/3 des terres. En Ukraine, des investisseurs peuvent même louer des terres (Morgan Stanley : 40 000 ha ; Renaissance Capital, un hedge fund russe : 300 000 ha). L’Argentine offre des opportunités, mais dans cette « globalisation foncière » (M. Foucher), des États comme la Malaisie, l’Indonésie ou les Philippines ouvrent aussi de bons placements.

Les risques d’une nouvelle colonisation

Cette course à la terre peut être assimilée à un néocolonialisme économique. Jacques Diouf, directeur général de la FAO, dénonce « l’émergence d’un pacte néocolonial pour la fourniture de matières premières, sans valeur ajoutée pour les pays détenteurs des sols ». Les nombreux contrats, les baux emphytéotiques (de très longue durée) sont flous. Les contreparties des compagnies et des États étrangers venant acquérir des terres sont distribuées en pointillé. L’agrobusiness peut, une fois de plus, expulser l’agriculture vivrière paysanne et accélérer l’exode rural alors que les villes africaines explosent déjà… Un tel impérialisme foncier fait débat :

. Comment évaluer les terres disponibles alors que le problème du droit à la terre n’est pas déjà pleinement réglé et comment faire cohabiter, comme c’est souvent le cas, des titres de propriété formels et des droits coutumiers d’usage, ou encore concilier la capture de terres et la préservation de la biodiversité ?

. Comment ne pas exclure les communautés paysannes en facilitant les rachats de terres par des groupes étrangers ? Comment éviter l’accélération de l’exode rural et donc la perte de repères familiaux et tribaux et écarter les risques de résistance plus ou moins organisée, comme à Madagascar où, malgré les promesses de Daewoo Logistics, les 1,3 M ha cédés seront exploitées sur un mode intensif (4 hommes et une hypermécanisation remplaceront 2 000 familles pour gérer 1 000 ha !) ?

. Comment les États gardes-barrières, souvent corrompus, vont-ils pouvoir gérer ces intrusions ? Le classement de certains pays concernés par Transparency International fait craindre que rachat rime avec prébendes et corruption. La loi peut être détournée : la législation malgache interdit à un opérateur étranger d’acheter plus de 2,5 ha, mais Daewoo Logistics y a conclu un contrat de location de 99 ans sur 1,3 M ha ! Au Pérou, au Mexique et au Brésil, les règles du jeu sont mieux définies.

. Comment ne pas voir que cette appropriation de terres s’intègre à des logiques impériales, comme lorsque la Libye et la société Malibya Agriculture investissent au Mali, dans le Delta intérieur du Niger, avec, en arrière-plan, le rêve d’une grande Libye de Mouammar Kadhafi, le roi des rois d’Afrique ?

. Comment choisir entre une extraversion des productions ou un partage, surtout dans des pays où la situation alimentaire est particulièrement délicate (au Pakistan, 45 M de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire à l’heure où des terres vont être louées à l’Arabie saoudite…) ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Ah il était question de Madagascar, elle a malheureusement subi l'expérience socialiste après une colonisation pénible

https://pt.actualitix.com/grafico/mdg/madagascar-pib-producto-interno-bruto.png

La chute du PIB pendant 10 ans c'est l'expérience socialiste , pas de multinationale que de l'entreprise d'état , contrôle total de la monnaie etc , on comprend que le pays ait du mal à sortir de l'ornière .

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 968 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 17 minutes, Ines Presso a dit :
 

La course aux terres ne profite pas aux pays du Sud

Les investissements se concentrent dans les pays pauvres où la propriété foncière est mal garantie.


Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/04/27/la-course-aux-terres-ne-profite-pas-aux-pays-du-sud_1692292_3244.html 

Source : https://www.diploweb.com/Carte-globalisation-fonciere.html

Extrait : 

. L’Afrique subsaharienne, et particulièrement le Soudan, Madagascar, le Mozambique, le Mali et l’Ouganda, deviennent des proies faciles. L’Éthiopie, terre de famine, regarde du côté des acheteurs du Golfe. Selon les données de l’ONG espagnole GRAIN, c’est sur ce continent que sont acquises les 2/3 des terres. En Ukraine, des investisseurs peuvent même louer des terres (Morgan Stanley : 40 000 ha ; Renaissance Capital, un hedge fund russe : 300 000 ha). L’Argentine offre des opportunités, mais dans cette « globalisation foncière » (M. Foucher), des États comme la Malaisie, l’Indonésie ou les Philippines ouvrent aussi de bons placements.

Les risques d’une nouvelle colonisation

Cette course à la terre peut être assimilée à un néocolonialisme économique. Jacques Diouf, directeur général de la FAO, dénonce « l’émergence d’un pacte néocolonial pour la fourniture de matières premières, sans valeur ajoutée pour les pays détenteurs des sols ». Les nombreux contrats, les baux emphytéotiques (de très longue durée) sont flous. Les contreparties des compagnies et des États étrangers venant acquérir des terres sont distribuées en pointillé. L’agrobusiness peut, une fois de plus, expulser l’agriculture vivrière paysanne et accélérer l’exode rural alors que les villes africaines explosent déjà… Un tel impérialisme foncier fait débat :

. Comment évaluer les terres disponibles alors que le problème du droit à la terre n’est pas déjà pleinement réglé et comment faire cohabiter, comme c’est souvent le cas, des titres de propriété formels et des droits coutumiers d’usage, ou encore concilier la capture de terres et la préservation de la biodiversité ?

. Comment ne pas exclure les communautés paysannes en facilitant les rachats de terres par des groupes étrangers ? Comment éviter l’accélération de l’exode rural et donc la perte de repères familiaux et tribaux et écarter les risques de résistance plus ou moins organisée, comme à Madagascar où, malgré les promesses de Daewoo Logistics, les 1,3 M ha cédés seront exploitées sur un mode intensif (4 hommes et une hypermécanisation remplaceront 2 000 familles pour gérer 1 000 ha !) ?

. Comment les États gardes-barrières, souvent corrompus, vont-ils pouvoir gérer ces intrusions ? Le classement de certains pays concernés par Transparency International fait craindre que rachat rime avec prébendes et corruption. La loi peut être détournée : la législation malgache interdit à un opérateur étranger d’acheter plus de 2,5 ha, mais Daewoo Logistics y a conclu un contrat de location de 99 ans sur 1,3 M ha ! Au Pérou, au Mexique et au Brésil, les règles du jeu sont mieux définies.

. Comment ne pas voir que cette appropriation de terres s’intègre à des logiques impériales, comme lorsque la Libye et la société Malibya Agriculture investissent au Mali, dans le Delta intérieur du Niger, avec, en arrière-plan, le rêve d’une grande Libye de Mouammar Kadhafi, le roi des rois d’Afrique ?

. Comment choisir entre une extraversion des productions ou un partage, surtout dans des pays où la situation alimentaire est particulièrement délicate (au Pakistan, 45 M de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire à l’heure où des terres vont être louées à l’Arabie saoudite…) ?

La mécanisation trop rapide est effectivement une rupture, Madagascar ne passera pas d'une société essentiellement agricole à la nôtre en 10 ans . Ce secteur devrait être protégé . La logique n'est par contre pas forcément impérialiste, les loueurs sont souvent des états cherchant à assurer leur sécurité alimentaire, le souci est la corruption qui peut jouer contre les habitants du pays bailleur. 

 

 

 

 

 

 

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Membre, 40ans Posté(e)
Dolùr Membre 243 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)

Et quand msf tire la sonnette d'alarme sur la malnutrition infantile ? C'est marqué où dans t'es beaux graphiques ? Le Rana Plaza, pas de commentaire. Circulez... Ah par contre pour montrer juste l'effet d'une classique transition démographique pour vendre son modèle de merde, là on s'ébroue. L'Afrique de l'est crève la faim, mais tant que le français à son café éthiopien, c'est non. Ça les aide hein.

 

Limite j'ai envie de demander un prix Nobel de la paix en supérette pour cette logique picaresque.

 

Merci aux gens qui ne tombent pas dans le panneau.

Modifié par Dolùr
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