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Peut-on vraiment se passer de métaphysique?

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Invité Quasi-Modo

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Invité Petit pois
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il y a 7 minutes, hdbecon a dit :

Admettre une vérité, ce n'est pas ne plus avoir à y revenir. C'est essayer de comprendre cette vérité et ses implications métaphysiques. C'est penser à l'aune de cette vérité. C'est une métaphysique tout aussi valable que la philosophique ou scientifique, selon le point de vue où l'on se place...

Mouais....c'est mon cas: élevée dans des convictions et pratiques religieuses, je les ai un jour remises en question, "j'ai voulu y revenir" et j'ai abandonné cette religion, comme étant par trop "absolue" (dans son  empêchement aux fidèles à raisonner plus loin, autrement)....mais bon , je suis hors sujet sauf à penser que mes questionnements métaphysiques m'ont conduite à quitter le confort d'une certitude inculquée.

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il y a 1 minute, Dompteur de mots a dit :

Affirmerais-tu que le jeu délimite un espace métaphysique ?

Pascal nous affirme que oui...

il y a 1 minute, Dompteur de mots a dit :

Quand je joue au scrabble par exemple, est-ce que je me meus au sein d'un espace métaphysique ?

La moindre pensée, si insignifiante soit-elle, est métaphysique. Que nous utilisions cette pensée pour jouer au scrabble, pour se demander ce qu'on mangera ce soir, ou autre, puisque nous pensons par concept. Le jeu est un concept, le scrabble tout autant. J'ai sept lettres sur mon promontoire. Une grille où des lettres sont étalées ou non. Plusieurs choix s'offrent à moi, en fonction des sept lettres possédées. Quand bien même les sept lettres ne me permettraient pas de jouer, j'ai encore le choix de passer mon tour et de changer mes lettres. Le concept du scrabble a été inventé-découvert-par l'esprit humain, à partir du concept linguistique. Ce jeu en appelle à ma culture, mes connaissances, mon appréhension du monde, à ma pensée. Je me meus au sein d'un espace métaphysique...

il y a 11 minutes, Petit pois a dit :

Mouais....c'est mon cas: élevée dans des convictions et pratiques religieuses, je les ai un jour remises en question, "j'ai voulu y revenir" et j'ai abandonné cette religion, comme étant par trop "absolue" (dans son  empêchement aux fidèles à raisonner plus loin, autrement)....mais bon , je suis hors sujet sauf à penser que mes questionnements métaphysiques m'ont conduite à quitter le confort d'une certitude inculquée.

Tu te sous-estimes à tort. Ton questionnement est tout aussi valable que celui de n'importe quel être humain ayant vécu, vivant, et qui vivra sur cette planète : tu es, tout autant qu'eux une créature métaphysique...

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Il y a 7 heures, Petitpepin a dit :

Le rapport pour un métaphysicien est étroit entre métaphysique et morale. D'une formule, entre ce qui est et ce qui doit être. Dans l'Ethique par exemple, Spinoza tira son système de l'étude de la "substance". Il y associe une théorie politique. (Oui par contre, c'est vieux)

Il est étonnant qu'on suppose que métaphysique et science s'excluent. Une question proche du sujet est : la science peut-elle se passer de métaphysique ? Quasi-modo argumente que non (les sciences proviennent et procèdent de la métaphysique ; elles comportent toujours des implications qui relèvent de la métaphysique). Mais une autre question également proche pourrait être (mais elle ne s'est pas posée) : la métaphysique peut-elle se passer de science ? Ne semblerait-il pas "normal" après tout, dans l'ordre des choses que soient développées les conséquences métaphysiques des découvertes modernes ? Et d'ailleurs ne le sont-elles pas (développées, ces conséquences métaphysiques) ?

Je comprends la pertinence de la distinction entre comment et pourquoi, et que nous la saisissions si clairement, parce qu'elle existe en fait, est bien caractéristique : au point de vue sociologique ça marque très nettement l'autonomie de la science, ou en dernière analyse de la technique.

Pourriez-vous donner des cas où les sciences procèdent de la métaphysique, de façon à en discuter plus précisément ? Car, à vous répondre de façon abstraite, là, je prendrais plus volontiers la position contraire de celle de Quasi-modo.

Il y a en effet des conséquences que nous pourrions qualifier de métaphysique en sciences, et c'est typiquement, je crois, le concept de multivers. Quant à savoir si la métaphysique a besoin de la science, il ne me semble pas non plus puisqu'elle s'est développée en parallèle d'elle davantage que conjointement.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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il y a 38 minutes, hdbecon a dit :

La moindre pensée, si insignifiante soit-elle, est métaphysique.

Si par exemple je pense que j'ai envie de faire caca, il s'agit d'une pensée métaphysique.

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Invité
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Invité
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il y a 12 minutes, Dompteur de mots a dit :

Si par exemple je pense que j'ai envie de faire caca, il s'agit d'une pensée métaphysique.

Même les philosophes font caca...:D

Oui, il s'agit d'une pensée métaphysique. Parce que l'envie de faire caca te renvoie au concept d'hygiène, donc de médecine, de rapport sociaux et de narcissisme, qui aboutit au fait que tu feras ton caca à l'abri des regards, dans des lieux dédiés, où l'hygiène peut être respectée, dans le respect de l'image établie de ton être social. Si tu faisais caca par terre, tout nu, au vu et su de chacun, sans pudeur ni retenue, alors peut-être pourrait-on éluder le caractère métaphysique de la pensée et de l'action. Encore qu'il faudrait éluder la pensée rousseauiste : "l'homme est né bon, c'est la société qui le corrompt..."

Je te taquine, et ne voudrais pas te manquer de respect, parce que tu es une source d'intelligence et de réflexion incessante, sur ce forum et sur ton blog...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 1 minute, hdbecon a dit :

Même les philosophes font caca...:D

Oui, il s'agit d'une pensée métaphysique. Parce que l'envie de faire caca te renvoie au concept d'hygiène, donc de médecine, de rapport sociaux et de narcissisme, qui aboutit au fait que tu feras ton caca à l'abri des regards, dans des lieux dédiés, où l'hygiène peut être respectée, dans le respect de l'image établie de ton être social. Si tu faisais caca par terre, tout nu, au vu et su de chacun, sans pudeur ni retenue, alors peut-être pourrait-on éluder le caractère métaphysique de la pensée et de l'action. Encore qu'il faudrait éluder la pensée rousseauiste : "l'homme est né bon, c'est la société qui le corrompt..."

Je te taquine, et ne voudrais pas te manquer de respect, parce que tu es une source d'intelligence et de réflexion incessante, sur ce forum et sur ton blog...

C'est très bien HD ! Je ne voudrais surtout pas que tu me traites comme une grosse perruque !

Je dois dire que tu es d'autant plus insupportable ici que je ne peux lever les yeux sur tes interventions (ce qui n'empêche pas que j'aie raison :smile2:).

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)
il y a 8 minutes, Dompteur de mots a dit :

C'est très bien HD ! Je ne voudrais surtout pas que tu me traites comme une grosse perruque !

Merci de ton indulgence...

il y a 8 minutes, Dompteur de mots a dit :

Je dois dire que tu es d'autant plus insupportable ici que je ne peux lever les yeux sur tes interventions (ce qui n'empêche pas que j'aie raison :smile2:).

Tu as raison, dans le sens où tu possèdes la capacité de raisonner, de par ta culture, ton savoir, et la faculté de t'en servir pour penser par toi-même. Ta pensée s'élève et élève. Mais "si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul", nous dit Montaigne. L'homme est une créature métaphysique : c'est une créature, une mécanique, nous dit @Blaquière , et lui aussi a raison. Une créature oui, mais métaphysique, dis-je, et je pense aussi avoir raison. @Dompteur de mots est une créature métaphysique, qui voudrait que la métaphysique soit l'affaire d'une réflexion approfondie, fruit d'une culture et d'un savoir ruminé, médité au sens nietzschéen. Il n'a pas tort : on ne voit les effets de la métaphysique que par ses manifestations les plus accomplies. Mais la pensée consciente, miracle continu de notre humanité, est le fonds métaphysique qui permet à @Dompteur de mots d'accéder à un degré de questionnement et d'intelligence supérieure. La pensée philosophique de @Dompteur de mots , si haut placée qu'elle soit, n'est jamais assise que sur son cul. L'être humain n'est pas une simple créature, ni une simple métaphysique : c'est une créature métaphysique, doté d'un esprit, et d'un cul...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pour clarifier un petit peu le fond du débat, fortement pluriel, voici des points de départs, des jalons, ce qui pourrait éviter de ne pas parler exactement de la même chose, ou du même sens retenu:

 

A. −

1. Partie fondamentale de la réflexion philosophique qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes

2. Conception particulière de la métaphysique ou système métaphysique particulier.

[Chez Platon et ses héritiers] Pour ces esprits [platoniciens], (...) la philosop`ie (...) est vraiment une métaphysique, un mouvement au-dela, un effort, non pour saisir des réalités qui expliquent, bien qu'analogues, celles de la nature, mais pour comprendre d'un point de vue supérieur, la loi même (...) en vertu de laquelle l'esprit pose spontanément les unes et les autres (J. Lagneau, Célèbres leçons et fragments, Paris, P.U.F., 1964, p.92).
[Chez Aristote] La métaphysique d'Aristote tient (...) la place laissée vacante par suite du rejet de la dialectique platonicienne (...). Elle pose le problème très concret: Qu'est-ce qui fait qu'un être est ce qu'il est? (E. Bréhier, Hist. de la philos., t. 1, Paris, P.U.F., 1967, [1938], p. 166).
[Chez Descartes] La métaphysique cartésienne innove (...) en ce que, loin d'être connaissance théorique et purement intellectuelle, elle est méditation et réflexion vécue (Alquiéds Encyclop. univ.t. 10 1971, p. 986).
[Chez Kant] La science existe, et le rôle de la philosophie est de découvrir comment elle est possible. La philosophie kantienne fondera donc la science (...) elle constituera une nouvelle métaphysique, que l'on pourrait appeler métaphysique critique (Alquiéds Encyclop. univ.t. 10 1971, p. 987).
[Chez Marx et ses héritiers; p. oppos. à dialectique] La métaphysique est une conception fausse des choses en tant qu'elle considère les choses comme indépendantes les unes des autres et comme statique (L. M. Morfaux, Vocab. de la philos. et des sc. hum., Paris, A. Colin, 1980, p. 215).
[Chez les existentialistes] Recherche du sens, des fins de l'existence. Nous appelons métaphysique, en effet, l'étude des processus individuels qui ont donné naissance à ce monde-ci comme totalité concrète et singulière. En ce sens, la métaphysique est à l'ontologie comme l'histoire à la sociologie. (...) Pourquoi est-ce qu'il y a de l'être? (...) L'être est, sans raison, sans cause et sans nécessité; la définition même de l'être nous livre sa contingence originelle (Sartre, Être et Néant, Paris, Gallimard, 1981 [1943], p. 683).

B. − P. ext.

1. ,,Toute réflexion méthodique ordonnée à une connaissance approfondie de la nature des choses
 
C. − Péj. Abus de considérations abstraites, qui, au lieu d'éclairer la pensée, ne font que l'obscurcir.

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/métaphysique

 

 

  • Science de l'être en tant qu'être, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités transcendantes et des choses en elles-mêmes.
  • Conception propre à un philosophe dans ces domaines : La métaphysique de Descartes.
  • Ensemble des connaissances tirées de la raison seule, indépendamment de l'expérience, chez Kant.
  • Interrogation sur la conduite humaine en général, dans l'existentialisme.
  • Spéculations intellectuelles sur des choses abstraites qui n'aboutissent pas à une solution des problèmes réels : Faire de la métaphysique au lieu d'agir.

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/métaphysique/50896

 

 

Sens 1
Partie de la philosophie, définie différemment suivant les différentes époques : dans l'antiquité, doctrine de l'être ou de l'essence des choses, considérée indépendamment des propriétés particulières ou des modes déterminés qui établissent une différence entre un objet et un autre ; selon Kant, l'inventaire systématique de toutes les richesses intellectuelles qui proviennent de la raison pure, c'est-à-dire des idées et des principes que l'intelligence tire de son propre fonds sans le concours de l'expérience ; enfin, de nos jours, science des principes, plus élevée et plus générale que les autres, de laquelle toutes les connaissances tiennent leur certitude et leur unité.
Sens 2
En un sens plus restreint, théorie des idées.
Sens 3
Se prend quelquefois en mauvaise part, pour désigner l'abus des abstractions. Il y a bien de la métaphysique dans ce traité de morale.
Fig. Il se dit aussi d'une analyse trop subtile des sentiments.
Sens 4
Les parties les plus élevées d'une science particulière, d'un art quelconque. La métaphysique du droit. La métaphysique des mathématiques.
Métaphysique de la géométrie, expression dont Descartes (Lettre au P. Mersenne, janv. 1639) se servait pour désigner la géométrie générale.
Sens 5
Adj. Qui appartient à la métaphysique. La philosophie métaphysique.
Certitude métaphysique, celle qui est fondée sur une évidence à priori.
Mal métaphysique, voy. MAL, n° 3.
Trop abstrait. Des idées obscures et métaphysiques.

http://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/metaphysique/

 

 

Science, philosophie et métaphysique

La métaphysique est intimement liée à la science et à la philosophie. Quelle que soit l’époque, la métaphysique se positionne par rapport à ces deux domaines. Certains ont opposé science et métaphysique : d’autres les ont réunit. Certains ont vu une rupture entre philo et métaphysique : d’autres une continuité. Quelles que soient les options choisies, les trois concepts vont ensemble. Les prises de positions sur la métaphysique sont donc rarement disjointes de celles sur la philosophie et la science.

Concernant la philo

La métaphysique est selon les cas :

  • identifiée à la philosophie
  • considérée comme une branche de la philosophie
  • séparée de la philosophie

Concernant la science

Ses rapports avec la métaphysiques ressemblent globalement à ceux entre métaphysique et philosophie. La méta peut être :

  • identifiée à la science
  • en continuité avec, voire être une partie de la science
  • séparée totalement de la science

https://dicophilo.fr/definition/metaphysique/

 

 

La meilleure définition initiale qu’on puisse donner de la métaphysique est la suivante : la métaphysique est l’étude de la réalité ultime. Que veut dire « réalité ultime » ? Pour le comprendre, il faut faire attention à l’opposition apparence/réalité. Il y a ce qui seulement semble vrai, mais ne l’est pas (l’apparence), par opposition à ce qui est effectivement vrai (la réalité) : par ex., pendant des siècles, il a certainement semblé aux hommes que le soleil tournait autour de la terre, mais nous savons aujourd’hui qu’il n’en va pas ainsi. Mais que veut dire « réalité ultime » ? On peut dépasser une certaine apparence, mais cela ne signifie pas qu’on a nécessairement atteint une réalité elle-même indépassable : peut-être le fait que la terre tourne autour du soleil (et non l’inverse) est-il lui-même une simple apparence par rapport à une réalité encore plus profonde... Donc, en recherchant la réalité ultime, la métaphysique cherche à atteindre la vérité absolument finale sur les choses : celle qui n’est l’apparence d’aucune vérité plus profonde encore. Peut-être cette vérité n’existe-t-elle pas : peut-être le réel n’est-il constitué que d’une série infinie d’apparences toutes plus profondes les unes que les autres... Mais même dans ce cas, paradoxalement, la métaphysique a quand même un objet : la réalité ultime des choses serait précisément qu’elle ne consiste qu’en une série infinie d’apparences !

 

Une définition donc encore meilleure de la métaphysique serait la suivante : la métaphysique est la tentative de dire la vérité ultime sur le Monde. Cette définition est foncièrement la même que la précédente, mais elle laisse ouverte la possibilité que la vérité ultime ne consiste pas en l’affirmation de l’existence d’une réalité ultime. Le « Monde », ici, signifie « toute chose » (everything) - y compris Dieu (s’il existe).

 

Enfin, P. van Inwagen propose une troisième définition de la métaphysique, qui développe et précise le contenu de la deuxième définition. La métaphysique est l’étude qui cherche à répondre à trois grands types de questions :

  1. En quoi le Monde consiste-t-il ? Quelles sont ses grandes caractéristiques, et quels types de choses contient-il ? Est-il purement matériel, purement physique, ou contient-il aussi des réalités spirituelles, voire quelque chose de tel que Dieu ? etc.
  2. Pourquoi ce Monde existe-t-il ? S’agit-il d’un « fait brut » ? Ou bien s’explique-t-il par l’existence de Dieu, qui serait elle-même inexplicable ? etc.
  3. Quelle place avons-nous, nous autres hommes, dans ce Monde ? Sommes-nous une simple partie physique d’un Univers lui-même purement physique ? Ou bien avons-nous une nature et une destinée autre, « spirituelle » ? etc.

http://theopedie.com/Qu-est-ce-que-la-metaphysique.html

Le 19/06/2017 à 12:43, Petitpepin a dit :

Oui qu'est-ce que la métaphysique ? Si c'est tout ce qui se situe "au-delà" de la matière, de la nature ou même pourquoi pas de l'apparence, c'est la capacité symbolique de l'homme qui est désignée.. Un peu large non ?

Voilà !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le 19/06/2017 à 14:51, Promethee_Hades a dit :

Baruch Spinoza lui aussi dans l’éthique, nous explique parfaitement la limitation de l'esprit humain, ce qui est fini ne peut contenir un infini.

À mon humble avis, il n'a tout simplement pas su regarder, et pourtant d'autres avant lui avaient ouvert la voie, comme de dire qu'en un moment/période de temps, il y a une infinité d'instants, que l'on songe à Achille et la tortue, ou la flèche qui n'atteint " jamais " sa cible, et dans un registre plus formel, on pourra aisément se convaincre, pour les esprits les plus matheux, que dans l'intervalle [ 0,1 ] pourtant bien fini - dans l'ensemble des réels - nous avons une infinité de nombres ! Ou pour paraphraser Einstein, qui disait que la bêtise humaine est infinie ou sans borne...

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 19/06/2017 à 15:29, Quasi-Modo a dit :

Sinon une autre approche serait peut-être, en accord avec ce que vient d'écrire Prométhée_Hades, de considérer la pensée métaphysique comme la considération de l'invisible dont procèderait le visible.

Pour tenter d'avoir une vision un tant soi peu synthétique, je pourrais dire de la métaphysique, comme son étymologie nous le rappelle, qu'elle borde ou encadre notre(un) savoir, quel qu'il soit, et comme nos interrogations ne restent pas toujours cantonnées à l'intérieur du moule ou sur cette trame bien sagement, qu'elles veulent/incitent à plus, tout aussi bien vers le commencement de toute choses, que vers ce qu'il y a " après " et même pendant, bref tout ce que notre connaissance n'est pas en mesure de parfaitement résorber peut facilement s'orienter sur une pente métaphysique, qu'on en est conscience ou pas.

Et en ce sens, la théologie et donc la foi, la croyance, comme la(les) religion(s) procèdent d'un élan métaphysique, car " au-delà " d'une certitude monstrative/expérimentale/sensitive de la nature ou de la Physique pris au sens large !  Au même titre que toutes les conjectures/hypothèses/" théories " scientifiques...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le 18/06/2017 à 08:59, Jedino a dit :

Et je suis d'accord avec toi. Je rappelle simplement que le fait de se poser la question ne veut pas dire qu'une réponse existe, trop persuadés que nous sommes qu'il doit y en avoir, sans quoi tout ceci perdrait le sens que nous aimerions que cela ait. Or, toute question dont la réponse n'existe pas ou à laquelle il n'est pas possible de répondre tend à en faire une fausse question, quand bien même nous construisons, en effet, une réponse qui tend à nous convenir personnellement.

Le doit est plus de l'ordre du besoin, de nous autres humains, que de procéder d'une réalité extérieure, si je puis dire !

Nous avons besoin de trouver des réponses pour notre esprit, au même titre que nous avons besoin de sommeil/nourriture pour notre corps, comme je l'ai déjà exprimé à maintes reprises, un individu préfère en général une " mauvaise " ( farfelue, fausse, incomplète, cohérente mais irréelle, abstraite, idéelle, etc... ) réponse que pas de réponse du tout ! Avec tout ce qui peut s'en suivre...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 19/06/2017 à 11:29, Petit pois a dit :

Pas sûr : les peuples les plus démunis, tout occupés à juste survivre ont aussi des Dieux qu'ils vénèrent. Il me semble même (ni source ni certitude) que ce sont les plus miséreux qui ont une fervente croyance quelle qu'elle soit. Ces croyances justifient leurs souffrances terrestres et se limitent à les rassurer sur l'échec de leurs tentatives de survie. Certes, ils ont peut-être moins de questions existentielles sur l'univers et son fonctionnement....

 

Je déborde un peu du sujet initial, pour te répondre, en tout cas, ça ne me choque pas personnellement ( de sortir quelque peu du sujet premier, c'est un mouvement naturel, comme il peut se produire quand je marche pour aller d'un point A au point B, parfois je modifie ma route en cours, pour finir en C, m'enfin bref )

La croyance marche main dans la main avec l'ignorance par choix ou incapacité dirais-je pour simplifier, que ce soit chez les peuples les plus primitifs, ou nos très anciens aïeuls, comme chez les personnes les plus à la pointe de la recherche, car ils butent eux aussi sur le mur de l'inconnu, croire en quelque chose est plus la règle que l'exception, raison pour la quelle la population mondiale croit en un ou plusieurs dieux à plus de 80%, si l'on rajoute tous ceux qui croient en autre chose, que ce soit mystique, ésotérique ou que sais-je, au scientisme, je pense que l'on doit avoisiner le carton plein ! Des gens véritablement a-croyants comme je les nomme, sont très rares de part mon expérience personnelle, et j'en ai questionnés/sondés des individus dans ma maigre existence !  

Donc en général, nous avons l'implication ( => conduit à ): ignorance => croyance, en revanche on peut refuser de la faire fonctionner à rebours, c'est-à-dire, que l'on peut refuser de croire tout court, être sceptique, réservé, ou ce que l'on veut, tout en étant aussi dans l'ignorance, car l'omniscience est inaccessible, d'où cette autre formulation: croyance ou non-croyance -> l'ignorance ( -> implique ).

 

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Invité
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Juste pour se détendre...

 

 

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
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il y a 54 minutes, hdbecon a dit :

Juste pour se détendre...

 

 

:D

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Petit pois a dit :

Donc, pour ceux pour qui la religion est le réel, aussi .... ? C'est ça ?

Comment expliquer le réel au sens où je l'ai employé? En citant Kant? Ein leerer Gegenstand ohne Begriff (Un objet vide impossible à saisir par le concept).

La réalité est une contruction imaginaire. Le réel lui est tout ce qui est au-dela du champ de notre conscience. Un couteau ne pouvant se couper lui-même, la pensée et ses constructions imaginaires ne peut que tailler et decortiquer que dans cette réalité qui n'est qu'un aspect des choses. Mais du réel de ces choses, on ne peut rien savoir. En ce sens c'est pour cela que je pense que la métaphysique est en fait le questionnement imaginaire d'un réel non-atteignable, mais dont on pressent la "sous-jacence".

Les rayons de la roue
convergent au moyeu.
Ils convergent vers le vide.
Et c’est grâce à lui
que le char avance.
Un vase est fait d’argile
mais c’est son vide
qui le rend propre à sa tâche.
Une demeure est faite de murs
percés de portes
et de fenêtres,
mais c’est leur vide
qui la rend habitable.
Ainsi,
l’homme construit des objets,
mais c’est le vide
qui leur donne sens.
C’est ce qui manque
qui donne
la raison d’être.

(Lao Tseu)

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, hdbecon a dit :

Même les philosophes font caca...:D

Oui, il s'agit d'une pensée métaphysique. Parce que l'envie de faire caca te renvoie au concept d'hygiène, donc de médecine, de rapport sociaux et de narcissisme, qui aboutit au fait que tu feras ton caca à l'abri des regards, dans des lieux dédiés, où l'hygiène peut être respectée, dans le respect de l'image établie de ton être social. Si tu faisais caca par terre, tout nu, au vu et su de chacun, sans pudeur ni retenue, alors peut-être pourrait-on éluder le caractère métaphysique de la pensée et de l'action. Encore qu'il faudrait éluder la pensée rousseauiste : "l'homme est né bon, c'est la société qui le corrompt..."

Je te taquine, et ne voudrais pas te manquer de respect, parce que tu es une source d'intelligence et de réflexion incessante, sur ce forum et sur ton blog...

On ne peut pas laisser passer ça !

L'envie de chier ne renvoie qu'à la sensation de tripes en bataille !

Mais le phénomène de la pensée ne nous est pas propre (Cf ci dessus!).

Mon chat qui n'est pas particulièrement intelligent, comparé à d'autres que j'ai pu avoir fait montre d'un comportement psychologique certain. Les voisins ont un petit chien un Yorkshire. il est vraiment minuscule. Et il passe sous la haie pour venir nous voir. On lui donne un morceau de jambon de temps en temps. C'est amusant cette petite bête. Et avec mon chat (qui est plus gros que lui), ils vivent relativement en bonne intelligence. Le chien se couche pour montrer qu'il n'est pas agressif, et tout se passe bien. Hier, je lui ai parlé au chien : "Mais qu'est-ce qu'il fait ce petit toutou ?" (Ou un truc du genre.) Or mon chat, lui, ça lui a pas plu ! Il est immédiatement monté sur mes genoux pour faire comprendre à tout le monde au chien, à moi... que lui seul pouvait prétendre être mon préféré.

Il y a de la jalousie, de la personnalité, une affirmation, une démonstration dans tout ça : ce comportement est le résultat d'une "pensée" assez complexe d'une certaine conscience de soi par rapport aux autres...

J'AI UN CHAT METAPHYSIQUE !

(Et je l'ai déjà dit, en plus, il est particulièrement couillon !)

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Peut-on vraiment se passer de métaphysique?

 

Tout dépend d'où l'on a décidé de placer le curseur. Et cela devient une question de définition.

Méta-physique : "Après la physique". Qui devient "au delà de la physique". Et... "au delà de la nature".

"Surnaturel" ?

L'esprit et la pensée sont-ils de la mature ? Sont-ce des phénomènes naturels ? Pour autant qu'on les connaisse, les neurones, leurs liaisons électriques... oui : tout cela est naturel, chimique, physique (tiens !). L'esprit est un phénomène biologique. La vie est-elle naturelle ? Il semblerait. On n'y trouve pas de causes surnaturelles.

A moins que ... Dieu, l'âme, l'immortalité.

Mais sans aller aussi loin, le vivant est un autre mode d'organisation ou d'existence que le... minéral. J'ai déjà dit que la vie rend probable l'esprit. (Reproduction, sexualité, donc prise en considération obligatoire de l'autre -qui est plus que le non soi- et donc de soi, de sa propre existence, et peu ou prou d'une certaine conscience de soi. (Qui se construit par rapport à l'autre.)

)La vie s'achemine donc (à mon avis) vers l'esprit.

Il n'empêche que l'on peut constater un effet de seuil. De même que la vie est autre chose que le non vivant, la conscience (l'esprit) au delà d'un certain développement est autre chose que le simple vivant. Mais cette montée en puissance reste progressive...

On pourra donc décider d'appeler métaphysique tout ce qui touche à l'esprit. Mais ce sera en changeant le sens de "métaphysique", s'il s'avère que l'esprit reste un phénomène naturel. Et n'est pas surnaturel.

Or quand on parle de métaphysique, (aujourd'hui) c'est ce genre d'idée qu'on désigne ; le surnaturel ; Dieu, l'âme, l'immortalité, les jugements synthétiques a priori (!)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 23 heures, Quasi-Modo a dit :

 car selon moi certaines idées générales existent nécessairement (elles sont le principe explicatif nécessaire de toute vision du monde), Dieu étant le terme générique permettant d'englober l'ensemble des idées générales ayant un effet sur la réalité, il s'en suit que son existence est obligatoire.

 

Peut-être fais-tu allusion à ceci:

Dieu

En principe, le Dieu personnel et créateur de la croyance monothéiste, ne concerne pas la métaphysique ; en relève seul, le dieu de la théologie naturelle, celui défini par Aristote comme causa sui, cause ultime, premier moteur et principe premier de toute chose.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Métaphysique

 

Dès lors, pourquoi lui ( ce principe ) coller un nom déjà sévèrement connoté, à savoir Dieu ? Ne serait-il pas plus opportun de créer un nouveau terme pour l'occasion, que de garder et entretenir une telle confusion ou glissement de sens ?

 

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
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Le 20/06/2017 à 08:30, Blaquière a dit :

L'idée de pensée sauvage m'était floue, je m'attendais un peu à un délire de Claude Lévi-Strauss !   Mais en le lisant je me suis trouvé particulièrement en phase avec ce qu'il dit ! (Bien sûr que l'esprit d'un "sauvage" n'est pas différent de celui d'un scientifique ou d'un philosophe contemporain !)

Les deux étant des pensées... mécaniques ! (je ris !) (Je m'attendais un peu à une conception mystique (encore!) de la pensée chez Strauss.)

Dans ses aspects mécaniques sans doute oui. Mais le contexte est très différent : à quoi s'applique la pensée, qu'elle réfléchit et qui d'une certaine façon la sanctionne (milieux naturels ou technique). 

@Jedino Tu as raison de contredire Quasi-modo sur l'enchaînement entre sciences et métaphysique. Mais une limite à laquelle on se heurte de toute façon est la définition de la métaphysique. hdBacon et Quasi-modo nous présentent un être métaphysique, l'homme : qui ne peut tout simplement pas ne pas être et faire de la métaphysique. Dompteur de mots semble tendre au contraire à restreindre l'extension pour envisager la métaphysique comme une discipline bien particulière.

Peut-on envisager une distinction entre "la" et "le" métaphysique ? La métaphysique en tant qu''activité" (discipline historiquement constituée, etc.), et d'autre part le métaphysique comme ce qui relève de cette discipline, ce qui en fait l'objet, ce qu'elle vise, sa "matière", etc. Mais alors, on se trouve devant ce paradoxe que la métaphysique n'est pas sans objet, sans but ou visée ; mais cet objet c'est la totalité du monde, c'est la totalité de ce qui est, ou encore ce qui est dans sa totalité, en tant que totalité... totalité à la fois du monde objectif (les objets dont nous faisons l'expérience en tant qu'objets et les rapports qu'ils entretiennent entre eux), totalité du sujet qui pense ce monde (la conscience de soi et du monde - et ici la pensée se "retourne" sur elle-même en tentant de se saisir elle-même comme totalité présente... à soi), et finalement ce qui réunit ces totalités en une seule et unique plus "englobante" encore, puisqu'elles ne sont pas sans rapport, puisqu'il y a médiation entre elles. Dès lors la moindre expérience (et les conditions de possibilité de cette expérience) relève bien du métaphysique et peut être envisagée sous l'angle de la métaphysique. En somme comme disait aussi Petit pois (réponse d'un petit pépin), on ne peut en aucune manière "épuiser" la métaphysique...

++

PS la question ne devient-elle pas : comment déterminer si l'on peut ou non se passer de métaphysique ? A l'aune de quoi en juger ?

Modifié par Petitpepin
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
il y a 10 minutes, Blaquière a dit :

Or quand on parle de métaphysique, (aujourd'hui) c'est ce genre d'idée qu'on désigne ; le surnaturel ; Dieu, l'âme, l'immortalité, les jugements synthétiques a priori (!)

Je te dirais bien que c'est ainsi que tu veux la voir !

 

De nos jours, la métaphysique est une notion équivoque qui recouvre aussi bien la science des réalités qui échappent aux sens que la connaissance de ce que les choses sont en elles-mêmes, indépendamment de nos représentations. Définie comme science de ce qui existe en dehors de l’expérience sensible, la métaphysique s’oppose à la physique et concerne des entités ou des processus considérés comme immatériels et invisibles (l'âme, Dieu, la « force vitale », etc.). Définie comme connaissance de ce que les choses sont en elles-mêmes, la métaphysique s’oppose à la connaissance empirique des phénomènes tels qu'ils nous apparaissent et peut recouvrir une partie du champ des sciences. Elle est en ce cas associée à une conception dite « réaliste » de la connaissance et qualifie la portée ontologique des théories (philosophiques ou scientifiques).

 

https://c-est-quoi.com/fr/definition/métaphysique

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