Résistant ou collabo...

Le 15/06/2017 à 14:26, Blaquière a dit :

Bien sûr qu'on n'est pas totalement ou seulement soit résistant soit collabo !

Ils s'agit plutôt d'une tendance générale. l'ensemble d'une personnalité va plutôt dans un sens ou plutôt dans l'autre. C'est ce qu'il serait intéressant de comprendre, ce qui fait que dans l'ensemble on va plutôt dans un sens ou plutôt dans l'autre.

Réduit à une vision dichotomique, comme une chose serait soit vraie, soit fausse, laisse effectivement peu de place à une autre interprétation que de choisir l'un ou l'autre, qui est donc dans notre affaire, soit on est dans le mouvement ambiant/extérieur, soit on ne l'est pas ! J'avais simplement essayé d'analyser plus avant cette première distinction très générale.

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Rester opportuniste et profiter de tout ce qui se présente pour tirer son épingle du jeu, ou au contraire jouer les fiers à bras de l'identité. Le premier a quelque chose de minable et le second est un peu ridicule.

Mais ça résume ce que je viens de dire, n'est-ce pas trop réducteur/simpliste, comme ça le serait de ranger les gens en 2 catégories, les gentils et les méchants, sans autre considération !?

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Ce n'est pas blanc ou noir : c'est tout gris. Mais je vais plus loin en pire : ceux qui votent Macron au second tour quand ils savent que Macron va gagner, sont... collabos ! Tandis que Daesh... ILS SONT RESISTANTS !!!

Pauvre de moi ! Entre Daesh et Macron, je ne choisis pas. Mais le couteau sous la gorge (Tiens !) je choisirai Macron quand même ! C'est mon côté sale collabo !

(D'accord si c'est Daesh qui me met le couteau, je choisirai Daesh !)

Faut-il encore reconnaitre que nous avons un véritable choix, dans notre système d'élection démocratique de la cinquième république ! Parallèlement quand on voit que le " jeu " que l'on nous propose est débile, le plus sage est encore de ne pas y jouer, plutôt que de vouloir en changer les règles, meilleure manière d'y sombrer à son tour et de se perdre dans les méandres de la complexité, ou de se débattre sans fin sur un détail insignifiant... Si tout le jeu est contraire à la raison, il n'y a donc aucune raison de s'y adonner ( -> ça rejoint un des sujets de l'épreuve de philo du bac de cette année )

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Mais nier que cette tendance générale existe, c'est refuser d'y voir clair a priori. C'est un peu dire que tout se vaut... Et tout ne se vaut pas. (La résistance c'est instinctif. c'est un mode d'exister. J'ai déjà dit : quand mon père devait partir travailler en Allemagne, il n'y est pas allé ! Quand mon beau père qui était flic devait arrêter des gens, la veille au soir, il allait les prévenir. C'est comme ça.)

 

Bien sûr, est c'est d'autant plus vrai quand on est à l'extérieur de la mêlée, tel le match de rugby suivi des gradins ou en tant que joueur coincé entre 4 paires d'épaules !

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La création, j'en ai aussi parlé dans le sujet religieux.  C'est la création ex nihilo qui est un mythe. La création que l'on constate, c'est (toujours) un réagencement de l'existant. D'une certaine façon on le garde puisqu'on part de lui et d'une autre, on le supprime puisqu'on le remplace. C'est ça la nuance.

J'entends bien, mais dans ce cas, cela veut dire que celui que tu étaits hier n'est pas toi aujourd'hui, dans la mesure où des millions de tes cellules ont été remplacées au courant de la nuit !? Ou bien plutôt, il y a une continuité malgré tout et non une suppression !

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C'est la grande différence (à mon avis) avec ce que vous pensez du leader. Et bien sûr votre argument du leader dans le parcours militaire m'a donné du fil à retordre ! (Je ris!) Il est vrai que celui qui ouvre la marche (c'est un peu la définition du leader) choisit le parcours.  Eh bien non ! (Oh, là j'ai trouvé un bon argument !!!) Il donne l'impression de choisir le parcours, d'ouvrir la marche et d'innover, mais ce n'est qu'une impression ! En fait être leader, ce n'est pas innover ni inventer un nouveau parcours : c'est choisir le meilleur parcours possible. Le parcours le plus possible. Et quand le prétendant leader choisit le mauvais parcours, c'est un mauvais leader.

Peu importe ses raisons, ses choix de meneur ne peuvent être contestés ou accueillis que si ils ont été exprimés ! On ne peut donc pas suivre ou refuser avant que l'avènement lui-même advienne, la chronologie des évènements est un juge implacable.

Qu'il soit jugé et rejeté a posteriori ne fait que confirmer ce que je dis, et le leader lui-même ne peut pas s'en vouloir ou se gausser de ses choix, tant qu'il ne les a pas fait, il lui faut d'abord un feedback ! 

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Je pense aux grand leaders officiels : Ils se sont tous fait avoir ! Alexandre ! Hannibal ! César ! Robespierre !Napoléon ! Hitler ! Kennedy ! Et même De Gaulle (bal tragique à Colombey !)...

Quand on est une personnalité publique, on est amené à être détesté tôt ou tard, et d'autant plus que l'on est une grande figure ou très connu, personne ne peut plaire à tout le monde, ni tout le temps, et la moindre erreur peut vite enfler et en appeler d'autres ou d'y prêter plus facilement attention, d'avoir accès aux informations aisément, et donc d'être jugé de plus en plus sévèrement, celui qui ne veut pas souffrir du jugement d'autrui doit vivre " caché ", comme transparent, et pour la même raison sous-jacente:  pour ne pas mourir il ne faut tout simplement pas venir au monde, dit autrement naitre c'est être condamné à mourir, similairement être un leader c'est un être condamné à la critique, à être jugé   

Le 11/06/2017 à 22:27, Blaquière a dit :

J'ai de plus en plus l'impression qu'il n'y a que deux façon de se vivre dans une société donnée.

Y être résistant (dire non) ou collabo (dire oui). ça peut être une question de nature, de psychologie personnelle.

Qui se sent plutôt résistant qui se sent plutôt collabo ?

Bien sûr depuis la guerre de 40, les résistants sont auréolés de toutes les vertus et les collabos de tous les vices.

Mais encore ? Il s'agit de deux façons de s'insérer dans la société. Perso, je me sens résistant. Totalement. Mais je ne suis plus très sûr d'avoir raison.

Clairement résistant mais cette affirmation ne pourrait se vérifier qu'en tant de guerre et d'occupation... Ma conscience ne pourrait s'en remettre !!!

Mais concernant votre sujet, parlez plutôt de lutte ou de soumission

Et les suisses alors.