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La perfection est elle dans les hommes? ou simplement dans leurs intentions


saxopap

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Il semble que la perfection ne soit pas dans les hommes, mais dans leurs intentions.

Ce topic nous conduira t il vers des horizons originaux?

-Sommes nous conscients de nos faiblesses, et de toute cette extraordinaire humanité qui les accompagnent?

- Si nos intentions sont les meilleurs, souhaitant faire de notre mieux dans telle ou telle situation, est il raisonnable de croire à l'acte parfait?

- Devons nous nous laisser aller à douter de nos capacités, verser dans le pessimisme, jeter l'éponge en prétextant que le résultat sera mediocre.?

- Que pensez vous de ce brin d'insouciance, cette folle passion qui nous pousse à entreprendre, inconscients des dangers ou des risques d'échecs.

Sourds à toutes les mises en garde, nous nous en remettons à notre conviction, l'espoir et l'envie ne laissent plus aucune place au raisonnement.

C'est ainsi que les plus grandes réalisations virent le jour, et c est ainsi pour chacun d'entre nous à notre niveau.

-Enfin j avais envie d'évoquer avec vous ce dont nous doutons tous. La perfection elle meme.

Est il raisonnable de plonger dans une eau glacée pour sauver une personne âgée , mettre ta vie en danger, alors que tu as la responsabilité de 3 enfants en bas age? Quel est alors l'acte parfait? Est il possible de continuer à vivre sans avoir plongé ? Nous savons tous que non. Loin du raisonnement cartésien, notre libre choix , aussi infondé soit il est notre plus grand atout.

Il me tarde de vous lire, balancez vos avis à la louche, ca va être sympa d'en discuter.

Merci

Saxo

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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 585 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Je pense que qualifier un acte courageux de parfait est assez réducteur.

La recherche de perfection est un concept auquel s'attachent certains dans une réalisation ou une interprétation artistique. Cette recherche peut également s'apparenter à l'excellence qui est de rigueur dans certaines activités professionnelles ou l' "à peu prés" n'est pas permis (médecine par exemple), ou d'autres qui doivent conjuguer esthétique, fonctionnalité et impératifs techniques et de sécurité (architecture).

La pratique de sports de haut niveau requiert aussi, surtout en compétition, la recherche de perfection, qui fera la différence.

Le souci de perfection est loin d'étre universel, certains en éprouvent l'exigence au quotidien. Ce concept sera complètement étranger à d'autres.

Des sentiments comme la volonté ou l'ambition peuvent ètre liés à cette recherche de perfection.

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Wahou, merci pour ton intervention très instructive. Un point de vue qui méritait d'être.

Juste un bémol, la médecine : Elle n'est pas une science, il faut le preciser, et elle jongle en permanence avec "l'aléa thérapeutique ". L'incertitude, le doute et le tâtonnement sont permanents. La non obligation de résultat lui est acquise juridiquement pour ces raisons.

À te relire

Saxo

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Membre, 35ans Posté(e)
Litteul Kevin Membre 218 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Il semble que la perfection ne soit pas dans les hommes, mais dans leurs intentions.

Ce topic nous conduira t il vers des horizons originaux?

- Sommes nous conscients de nos faiblesses, et de toute cette extraordinaire humanité qui les accompagnent?

Je pense que oui. En fait, c'est même ces faiblesses qui poussent l'humain à une volonté de dépassement de ces dernières. L'ultime et tragique faiblesse reste la mort. Aussi puissant, riche et robuste que peut être un homme, il n'échappe pas à la fin de son existence et donc toutes ses possessions et son pouvoir ne lui auront servi à rien face à cette fatalité.

Néanmoins, c'est cette fatalité qui nous a poussé à développer la médecine comme solution réduisant les chances de mourir prématurément et même de repousser les limites jusqu'à un certain point. Sans faiblesse d'aucune sorte, la volonté de perfectionnement, d'amélioration de notre condition n'existerait pas... Puisque nous serions déjà parfaits !

- Si nos intentions sont les meilleurs, souhaitant faire de notre mieux dans telle ou telle situation, est il raisonnable de croire à l'acte parfait?

Suivant la réflexion précédente, la perfection étant le but à atteindre sans jamais y parvenir, l'acte parfait n'existe pas en tant que tel. Mais la croyance déraisonnée en l'existence de la perfection peut conduire à l'exact inverse de ladite perfection : les meilleures intentions peuvent devenir une horreur, en témoigne la tentative d'application d'utopies politiques devenues des horreurs humaines.

L'intention n'est donc pas la seule condition d'une amélioration. L'éthique et la méthode jouent un rôle important et complémentaire.

- Devons nous nous laisser aller à douter de nos capacités, verser dans le pessimisme, jeter l'éponge en prétextant que le résultat sera mediocre.?

Dans la prolongation de la pensée précédente, le pessimisme est l'ennemi d'une amélioration effectivement. Mais le doute, qui relève du scepticisme, ne l'est pas obligatoirement. Douter consiste à s'interroger sur le bien fondé d'un acte, d'une idée, etc. Mais pas nécessairement de la rejeter. C'est notamment par le doute qu'on parvient au perfectionnement des outils nécessaires à notre amélioration, sans cependant devenir pessimiste.

- Que pensez vous de ce brin d'insouciance, cette folle passion qui nous pousse à entreprendre, inconscients des dangers ou des risques d'échecs.

Sourds à toutes les mises en garde, nous nous en remettons à notre conviction, l'espoir et l'envie ne laissent plus aucune place au raisonnement.

C'est ainsi que les plus grandes réalisations virent le jour, et c est ainsi pour chacun d'entre nous à notre niveau.

En revanche, les désirs d'entreprendre ne sont pas forcément déraisonnables, hermétiques à la raison. Si le désir en soi relève de l'affect, les moyens de l'entreprise sont potentiellement en revanche rationnels et respectueux d'une méthode. S'il faut le désir pour initier un projet, la raison peut néanmoins se saisir de sa concrétisation.

-Enfin j avais envie d'évoquer avec vous ce dont nous doutons tous. La perfection elle meme.

Est il raisonnable de plonger dans une eau glacée pour sauver une personne âgée , mettre ta vie en danger, alors que tu as la responsabilité de 3 enfants en bas age? Quel est alors l'acte parfait? Est il possible de continuer à vivre sans avoir plongé ? Nous savons tous que non. Loin du raisonnement cartésien, notre libre choix , aussi infondé soit il est notre plus grand atout.

Nous avons donc un homme âgé qui se noie dans une eau glacée et de l'autre 3 enfants en bas âge. Ce qui implique un choix : faut-il sauver l'homme âgé au péril de sa propre vie et potentiellement laisser seuls et en danger des enfants, ou faut-il laisser l'homme mourir pour assurer la survie des 3 gosses ? Deux propositions subsistent.

Rationnellement, la question d'assurer ses meilleures chances tout en assurant les meilleures chances au plus grand nombre et à ceux qui représentent un potentiel d'avenir prévaut. Donc rationnellement, sauver l'homme âgé qui se noie ne représente pas l'option rationnelle (ou raisonnable) à choisir, car son âge, sa position et les risques qu'implique une intervention présentent plus de risques réels et hypothétiques que sa mort. C'est en somme le prolongement logique et rationnel d'un réflexe instinctif qui est la survie de l'espèce et de l'éthique qui peut nous ordonner de protéger autrui d'un éventuel danger.

D'un strict point de vue émotionnel, l'homme se noyant suscite notre compassion et pousse à agir pour le sauver, en dépit des risques. Puis l'éthique peut nous obliger à l'aider pour le sortir du danger.

Bref, c'est un choix qui dans les deux cas implique un coût élevé pour quelqu'un et donc imparfait. Mais cette imperfection poussera justement à rechercher une solution permettant la minimisation de la prise de risque pour le maximum de résultats. Ici, il est question de sauver l'homme ET de ne pas abandonner les enfants. Il faut donc inventer une astuce, un moyen pour ça. Donc au lieu de plonger dans l'eau glacée ou laisser l'homme mourir par noyade/hypothermie, on peut lui tendre une perche, envoyer une bouée, etc.

Si la solution trouvée n'est pas parfaite, elle peut être néanmoins supérieure et plus efficace que le choix initial et aboutir à la résolution des deux problèmes.

Evidemment, il subsiste des situations qui sont encore sans solutions de ce calibre. Mais c'est justement là que le désir d'une amélioration joue son rôle et que la raison comme moyen de concrétisation peut aboutir à cette amélioration. Ce qui répond à la question que la perfection est dans l'intention des hommes.

Wahou, merci pour ton intervention très instructive. Un point de vue qui méritait d'être.

Juste un bémol, la médecine : Elle n'est pas une science, il faut le preciser, et elle jongle en permanence avec "l'aléa thérapeutique ". L'incertitude, le doute et le tâtonnement sont permanents. La non obligation de résultat lui est acquise juridiquement pour ces raisons.

À te relire

Saxo

La médecine est une science, car toute science est imprégnée de doutes. Le doute n'est pas ennemi de la science, mais moteur de son progrès constant. C'est d'ailleurs pour ça que les sciences reposent sur l'expérimentation, la méthode hypothético-déductive, etc. pour trancher dans la mesure du possible une question où il subsiste un doute. Si réponse satisfaisante, alors le doute se lève, mais il peut ouvrir derrière d'autres questions.

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Membre, Talon 1, 80ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 452 messages
80ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Non Litteul Kevin, la médecine n'est pas une science mais un art qui utilise la science. Pourquoi un art ? Parce qu'il y a une portion de jugement subjectif et qu'il y a utilisation de plusieurs sciences. Si je calcule la somme des angles d'un triangle, peu importe ma rage de dents ou mon amour naissant. La science est quantitative, l'art est qualitatif.

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Oui Talon, on peut aussi trouver un compromis. Cela ne fait aucun doute que la médecine est un art, mais autorisons nous à parler de science humaine ou science transversale pour contenter tout le monde. lol ( transversale: qui utilise d'autres sciences)

Dans cette même démarche qui consiste à ne pas trop embrouiller les esprits, appelons les autres: sciences dures.

Saxo

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Membre, 35ans Posté(e)
Litteul Kevin Membre 218 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Non Litteul Kevin, la médecine n'est pas une science mais un art qui utilise la science. Pourquoi un art ? Parce qu'il y a une portion de jugement subjectif et qu'il y a utilisation de plusieurs sciences. Si je calcule la somme des angles d'un triangle, peu importe ma rage de dents ou mon amour naissant. La science est quantitative, l'art est qualitatif.

C'est ne rien connaître à l'épistémologie ce genre de propos. Car selon votre définition, aucune science ne serait science, puisqu'il y a forcément une part de subjectivité, fusse-t-elle minime... :dry:

De plus, la science a une fonction aussi bien quantitative que qualitative, puisque son rôle consiste en la compréhension et représentation la plus fidèle du réel, donc mesurer la qualité et quantité de la matière étudiée. Si elle n'avait pas des vertus qualitatives, nous ne pourrions simplement pas découvrir et définir des particules par exemple ou apporter une définition la plus juste possible à un phénomène comme la gravité, l'évolution, etc.

Quant à la médecine contemporaine (conventionnelle), c'est une science, car elle adopte ce principe d'observation et de compréhension de la matière qui est ici le corps humain et ses composants. Détecter une sclérose en plaque ou opérer un appendice n'est pas un art, mais bien l'objet d'une méthode rigoureuse s'appuyant sur des mesures, tests, observations et applications.

Je peux comprendre que l'épistémologie ne soit pas une chose nécessairement compréhensible par tous. Mais le mot "art" ne convient pas concernant la médecine conventionnelle contemporaine.

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Je pense que oui. En fait, c'est même ces faiblesses qui poussent l'humain à une volonté de dépassement de ces dernières. L'ultime et tragique faiblesse reste la mort. Aussi puissant, riche et robuste que peut être un homme, il n'échappe pas à la fin de son existence et donc toutes ses possessions et son pouvoir ne lui auront servi à rien face à cette fatalité.

Néanmoins, c'est cette fatalité qui nous a poussé à développer la médecine comme solution réduisant les chances de mourir prématurément et même de repousser les limites jusqu'à un certain point. Sans faiblesse d'aucune sorte, la volonté de perfectionnement, d'amélioration de notre condition n'existerait pas... Puisque nous serions déjà parfaits !

Oui tu as bien raison, notre faiblesse est un moteur.

Suivant la réflexion précédente, la perfection étant le but à atteindre sans jamais y parvenir, l'acte parfait n'existe pas en tant que tel. Mais la croyance déraisonnée en l'existence de la perfection peut conduire à l'exact inverse de ladite perfection : les meilleures intentions peuvent devenir une horreur, en témoigne la tentative d'application d'utopies politiques devenues des horreurs humaines.

L'intention n'est donc pas la seule condition d'une amélioration. L'éthique et la méthode jouent un rôle important et complémentaire.

Oui très bonne idée. Viser la perfection, en faire une exigence peut entrainer un échec. Une approche modérée est parfois plus productive.

C'est aussi vrai pour ces utopies collectivistes ou nationalistes qui ont coutées ce que l'on sait en vie humaines. ( staline environ 70 millions de morts si je ne me trompe, hitler un poil moins; c'est sans commentaire.)

Dans la prolongation de la pensée précédente, le pessimisme est l'ennemi d'une amélioration effectivement. Mais le doute, qui relève du scepticisme, ne l'est pas obligatoirement. Douter consiste à s'interroger sur le bien fondé d'un acte, d'une idée, etc. Mais pas nécessairement de la rejeter. C'est notamment par le doute qu'on parvient au perfectionnement des outils nécessaires à notre amélioration, sans cependant devenir pessimiste.

Encore une belle approche.

En revanche, les désirs d'entreprendre ne sont pas forcément déraisonnables, hermétiques à la raison. ( bien sur, je me faisais l'avocat du diable) Si le désir en soi relève de l'affect, les moyens de l'entreprise sont potentiellement en revanche rationnels et respectueux d'une méthode. S'il faut le désir pour initier un projet, la raison peut néanmoins se saisir de sa concrétisation.

C'est pas faut ! mdr. de meme qu'il est aussi juste de dire qu'il faut être un aventurier pour entreprendre en france de nos jours.

Nous avons donc un homme âgé qui se noie dans une eau glacée et de l'autre 3 enfants en bas âge. Ce qui implique un choix : faut-il sauver l'homme âgé au péril de sa propre vie et potentiellement laisser seuls et en danger des enfants, ou faut-il laisser l'homme mourir pour assurer la survie des 3 gosses ? Deux propositions subsistent.

Rationnellement, la question d'assurer ses meilleures chances tout en assurant les meilleures chances au plus grand nombre et à ceux qui représentent un potentiel d'avenir prévaut. Donc rationnellement, sauver l'homme âgé qui se noie ne représente pas l'option rationnelle (ou raisonnable) à choisir, car son âge, sa position et les risques qu'implique une intervention présentent plus de risques réels et hypothétiques que sa mort. C'est en somme le prolongement logique et rationnel d'un réflexe instinctif qui est la survie de l'espèce et de l'éthique qui peut nous ordonner de protéger autrui d'un éventuel danger.

D'un strict point de vue émotionnel, l'homme se noyant suscite notre compassion et pousse à agir pour le sauver, en dépit des risques. Puis l'éthique peut nous obliger à l'aider pour le sortir du danger.

Bref, c'est un choix qui dans les deux cas implique un coût élevé pour quelqu'un et donc imparfait. Mais cette imperfection poussera justement à rechercher une solution permettant la minimisation de la prise de risque pour le maximum de résultats. Ici, il est question de sauver l'homme ET de ne pas abandonner les enfants. Il faut donc inventer une astuce, un moyen pour ça. Donc au lieu de plonger dans l'eau glacée ou laisser l'homme mourir par noyade/hypothermie, on peut lui tendre une perche, envoyer une bouée, etc.

Si la solution trouvée n'est pas parfaite, elle peut être néanmoins supérieure et plus efficace que le choix initial et aboutir à la résolution des deux problèmes.

Evidemment, il subsiste des situations qui sont encore sans solutions de ce calibre. Mais c'est justement là que le désir d'une amélioration joue son rôle et que la raison comme moyen de concrétisation peut aboutir à cette amélioration. Ce qui répond à la question que la perfection est dans l'intention des hommes.

Tes remarques sont judicieuses et ta reflexion instructive. En revanche et si je peux me permettre, tu as "habillé" le problème, l'alimentant de diverses approches cognitives, re-ecrivant habillement les données du problème. Et je ne doute pas que tu as fait cela pour nous amener à une reflexion sur les "possibles, les probables, les autres chances etc...).

Ainsi tu éludes la question fondamentale ( je ne t'en fais surtout pas le rapproche ), la question qui tue, celle qui n'a qu'une seule réponse possible aussi irrationnelle soit elle; Sauter à l'eau pour sauver papy. Te vois tu vivre une vie entière auprès de tes enfants, concervant ce terrible secret: "je suis passé à coté du fleuve, ses eaux glacées étaient tourbillonnantes , j ai laissé le papy se noyer". Hmmm une terrible circonstance nous oblige à adopter un comportement d'exception, aussi grand soit le risque.

DE plus, et pour l'anecdote, il existe une petite chance de survivre à ces flots glacés,. Notre esprit se retrouve alors dans la situation que j'évoquais precedement, envahie par la certitude ( logiquement infondée) de réussir. ( on parle "d'effet tunnel")

La médecine est une science, car toute science est imprégnée de doutes. Le doute n'est pas ennemi de la science, mais moteur de son progrès constant. C'est d'ailleurs pour ça que les sciences reposent sur l'expérimentation, la méthode hypothético-déductive, etc. pour trancher dans la mesure du possible une question où il subsiste un doute. Si réponse satisfaisante, alors le doute se lève, mais il peut ouvrir derrière d'autres questions.

Merci encore pour cette intervention personnelle et riche d'idées.

Déjà répondu.

À te relire

Saxo

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

C'est ne rien connaître à l'épistémologie ce genre de propos. Car selon votre définition, aucune science ne serait science, puisqu'il y a forcément une part de subjectivité, fusse-t-elle minime... :dry:

De plus, la science a une fonction aussi bien quantitative que qualitative, puisque son rôle consiste en la compréhension et représentation la plus fidèle du réel, donc mesurer la qualité et quantité de la matière étudiée. Si elle n'avait pas des vertus qualitatives, nous ne pourrions simplement pas découvrir et définir des particules par exemple ou apporter une définition la plus juste possible à un phénomène comme la gravité, l'évolution, etc.

Quant à la médecine contemporaine (conventionnelle), c'est une science, car elle adopte ce principe d'observation et de compréhension de la matière qui est ici le corps humain et ses composants. Détecter une sclérose en plaque ou opérer un appendice n'est pas un art, mais bien l'objet d'une méthode rigoureuse s'appuyant sur des mesures, tests, observations et applications.

Je peux comprendre que l'épistémologie ne soit pas une chose nécessairement compréhensible par tous. Mais le mot "art" ne convient pas concernant la médecine conventionnelle contemporaine.

Je suis globalement d'accord avec Kevin, meme si mon post precedent tentait de rapprocher les opinions.

Car il s'agit bien d'opinion.

Tu dois savoir que les anglo-saxon et nous meme n'avons pas la même lecture du mot épistémologie.

De même, le sens mot science, de ce qui appartient à la science, fut bien souvent modifié au cours des siècles. Platon fut fortement imprégné par la methaphysique

( l'univers via son harmonie est le règne du divin; écrivait il. ...quéte de l'être parfait etc.. cela eut au passage une forte influence sur la théologie chrétienne 400 ans plus tard),

Pour faire simple, les trois grands groupes d'écrits ( dialogue socratiques =apologie de socrate, dialogues systémiques= théorie des idées, et dialogues critiques et métaphysiques = monde des idées, réalité passagère des choses) donnèrent le jour à la DIALECTIQUE; ( recherche de la vérité), cette recherche de la " connaissance supreme exige l'étude "scientifique" de la philosophie reconnue en ces temps comme une science dure, dont l'arithmétique , la géométrie , et la musique n'était que des outils à son service. ( cet univers est fortement emprunt de métaphysique)( leur logique étant: la mesure se trompe, alors faisons confiance à notre reflexion qui voie juste ! Nous savons aujourd'hui que c'est l'inverse, mais ils sont tout excusés..lol

St thomas d'aquin (environ 13 ieme siecle je crois) utilisera la rigueur aristotélicienne pour figer la science durant 4 siècles environ.

Plus tard DESCARTES reconstruit les principes de la science basée sur une classification rigoureuse. ( Dieu restait encore le garant du système de connaissances)

De nos jour, la difficulté à classifier perdure. Mais l'incontournable condition de l'événement scientifique reste sa reproductibilité. Et en cela, la médecine faillie.

De même qu'une métaphore ne saurait être tangible, la science ne supporte pas la réthorique sophiste( philosophie que SOCRATE et PLATON s'emploierons à démanteler).

Bon , j'espère avoir été suffisamment synthétique pour par trop vous prendre le choux.lol

La science et son histoire méritait qu'on s'y attarde quelques minutes.

Saxo

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Membre, 35ans Posté(e)
Litteul Kevin Membre 218 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Je suis globalement d'accord avec Kevin, meme si mon post precedent tentait de rapprocher les opinions.

Car il s'agit bien d'opinion.

Tu dois savoir que les anglo-saxon et nous meme n'avons pas la même lecture du mot épistémologie.

De même, le sens mot science, de ce qui appartient à la science, fut bien souvent modifié au cours des siècles. Platon fut fortement imprégné par la methaphysique

( l'univers via son harmonie est le règne du divin; écrivait il. ...quéte de l'être parfait etc.. cela eut au passage une forte influence sur la théologie chrétienne 400 ans plus tard),

Pour faire simple, les trois grands groupes d'écrits ( dialogue socratiques =apologie de socrate, dialogues systémiques= théorie des idées, et dialogues critiques et métaphysiques = monde des idées, réalité passagère des choses) donnèrent le jour à la DIALECTIQUE; ( recherche de la vérité), cette recherche de la " connaissance supreme exige l'étude "scientifique" de la philosophie reconnue en ces temps comme une science dure, dont l'arithmétique , la géométrie , et la musique n'était que des outils à son service. ( cet univers est fortement emprunt de métaphysique)( leur logique étant: la mesure se trompe, alors faisons confiance à notre reflexion qui voie juste ! Nous savons aujourd'hui que c'est l'inverse, mais ils sont tout excusés..lol

St thomas d'aquin (environ 13 ieme siecle je crois) utilisera la rigueur aristotélicienne pour figer la science durant 4 siècles environ.

Plus tard DESCARTES reconstruit les principes de la science basée sur une classification rigoureuse. ( Dieu restait encore le garant du système de connaissances)

De nos jour, la difficulté à classifier perdure. Mais l'incontournable condition de l'événement scientifique reste sa reproductibilité. Et en cela, la médecine faillie.

De même qu'une métaphore ne saurait être tangible, la science ne supporte pas la réthorique sophiste( philosophie que SOCRATE et PLATON s'emploierons à démanteler).

Bon , j'espère avoir été suffisamment synthétique pour par trop vous prendre le choux.lol

La science et son histoire méritait qu'on s'y attarde quelques minutes.

Saxo

Bien vu sur l'histoire des sciences.

La reproductibilité n'a pas toujours échouée en médecine cela dit, mais elle a vite ses limites je pense. Elle échoue surtout face aux évolutions des pathologies qui sont le fruit d'organismes eux-même changeants (tant l'organisme responsable du mal que l'organisme hôte). Du coup, cette reproductibilité est possible jusqu'à changement de la réalité d'une maladie (si on peut dire la chose ainsi) par changement des différents composants œuvrant à sa manifestation (environnement, génétique, etc.). Et comme les deux sont pour ainsi dire très changeants, la limite est vite rencontrée.

C'est ce qui fait de la médecine une science inexacte, contrairement à la physique par exemple. Ça c'est entièrement admis, y compris par les médecins (à leur grand désarroi je suppose :D ). Bon, j'aimerais continuer cette discussion, mais ce serait monopoliser le sujet et j'ai plus tellement le temps ! A plus ! ;)

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 554 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Est il raisonnable de plonger dans une eau glacée pour sauver une personne âgée , mettre ta vie en danger, alors que tu as la responsabilité de 3 enfants en bas age? Quel est alors l'acte parfait?

Saxo

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Formidable intervention DDR, surprenante, atypique et éloquente, comme à ton habitude shrunkface.gif

Merci pour ce petit moment d'émotion;

Saxo

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Au fait, mettez moi des super notes , je suis en train de négocier un qualificatif à mon pseudo avec le chef ( administrateur).

On hésite entre "SUPER TROP N'INTELLIGENT" tout attaché ou " beau parleur de mescouilles à sky, " avec une ou 2 virgules...à réfléchir !!!

C est important non le truc qu'est sous le pseudo et k'on comprend rien à s'que ça veut dire, déjà que les pseudo fo se concentrer alors le truc écrit dessous et k'on regarde jamais, mais est c'est au cas ou;

ça mange pas d'pain d'y reflexionner ensemble.sleep8ge.gifblush.gifzen.gif

( je signe pas, j'ai honte!!! ptdrrr

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Membre, Talon 1, 80ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 452 messages
80ans‚ Talon 1,
Posté(e)

C'est ne rien connaître à l'épistémologie ce genre de propos. Car selon votre définition, aucune science ne serait science, puisqu'il y a forcément une part de subjectivité, fusse-t-elle minime... :dry:

De plus, la science a une fonction aussi bien quantitative que qualitative, puisque son rôle consiste en la compréhension et représentation la plus fidèle du réel, donc mesurer la qualité et quantité de la matière étudiée. Si elle n'avait pas des vertus qualitatives, nous ne pourrions simplement pas découvrir et définir des particules par exemple ou apporter une définition la plus juste possible à un phénomène comme la gravité, l'évolution, etc.

Quant à la médecine contemporaine (conventionnelle), c'est une science, car elle adopte ce principe d'observation et de compréhension de la matière qui est ici le corps humain et ses composants. Détecter une sclérose en plaque ou opérer un appendice n'est pas un art, mais bien l'objet d'une méthode rigoureuse s'appuyant sur des mesures, tests, observations et applications.

Je peux comprendre que l'épistémologie ne soit pas une chose nécessairement compréhensible par tous. Mais le mot "art" ne convient pas concernant la médecine conventionnelle contemporaine.

"L'affirmation et l'opiniâtreté sont signes exprès de ...." Montaigne

Je persiste.

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Membre, 35ans Posté(e)
Litteul Kevin Membre 218 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

"L'affirmation et l'opiniâtreté sont signes exprès de ...." Montaigne

Je persiste.

Persistez. Cela n'en fera pas une vérité pour autant.

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

Persistez. Cela n'en fera pas une vérité pour autant.

Tu ne lâches rien hein? lol

Allons Kevin, donne un peu de mou suite à nos échanges, montre que tu fais évoluer ton idée, que tu nous accordes un peu de credit ( tu écris: ..C'est ce qui fait de la médecine une science inexacte....) Tu vois? Encore un petit pas en avant et tu seras dans le juste compromis, la meilleure des positions, la seule dans le "vrai".

Je t'en remercie par avance.

Ps: bon ben si vous ne votez pas sur mes post, va falloir que je me mette à l'alchimie !!laugh.giflaugh.gif

SAXo

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Membre, Talon 1, 80ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 452 messages
80ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Et sans son arrogance, ce serait plus recevable.

"Il est advenu aux gens véritablement savants, ce qui advient aux épis de blé: ils vont s'élevant et se haussant la tête droite et fière, tant qu'ils sont vides, mais quand ils sont pleins et grossis de grain en leur maturité, ils commencent à s'humilier et baisser les cornes." Montaigne

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

À consommer sans modération.. blush.gif

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
tsmr Membre 325 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Quand on fait un travail ou un acte , on est toujours hanté par la perfection (nos intentions), chose, normale voire exigée dans quelques domaines .. mais qui ne doit pas etre la regle vu que parfois en cherchant la perfection on perd le bon voire meme le moyen .. alors mieux vaut essayer de faire les choses parfaitement (ce qui est nos intentions) sans oublier le bon quand on voit que la perfection est impossible a realiser..

comme on dit: " l'excellent est l'ennemi du bon"

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
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Il y a ce que l'on peut faire et ce qui dépend des autres... 

Sur le premier on peut avoir un contrôle, alors que sur l'autre, aucun ! 

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