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La couleur indélébile


Anna Kronisme

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

La couleur indélébile

Est-ce que ça fait mal ?

Les coups de pied, les gifles, les coups de poing, les cheveux empoignés, les strangulations, oui, ça fait mal. Les menaces, les intimidations, les injures, les harcèlements, les cris dingues, les regards assassins, les sourires délirants, oui, ça fait mal aussi.  Se faire bloquer dans un coin et n'avoir pas d'autre choix que d'attendre son essoufflement dans ce défoulement, ça fait peur. Qui sait si je tiendrais... ? Alors, ça ne fait plus mal, non, ça fait juste peur.

Après, seulement, lorsque le calme revient, ça fait mal. Et puis ça fait pleurer, un peu.  

C'est de ma faute. Je n'aurais pas dû dire ça. C'est de ma faute. J'aurais dû faire ça. C'est de ma faute. J'ai été bête. Ça fait encore pleurer, un peu. J'ai honte. Ça aussi, ça fait mal. Est-ce que mon nez est cassé ? Je devrais aller à l'hôpital. Je vais leur dire quoi ? Je suis tombée dans un escalier. Non. J'ai heurté une porte, l'encadrement de la porte, une porte fenêtre. Non. La portière de la voiture. Non. Quelqu'un m'a donné un coup de tête sans faire exprès ? Non... Je n'irai pas là-bas, ça ne fait pas si mal que ça. Ils vont poser des questions. Je ne sais pas répondre.

Je ne suis plus que fatigue et balbutiements. Je veux dormir.

Longtemps. Pour toujours.

Non, tu ne dormiras pas...

Avais-tu mal, chose faible, lorsque j'ai brisé ton nez ?

As-tu frémis lorsque ma main a écorché ta lèvre ? 

Te souviens-tu de ces mots brûlants que je te disais ?

Récite-tu encore mes injures comme des prières ?

N'as-tu pas honte d'avoir provoqué tant de colère ? 

Toi, l'erreur qui ne vit que par ma bonne volonté ! 

Saisiras-tu ma chance que ta vie ne soit pas brève 

Car alors dans ton être, je suis sans cesse réincarné...

Je te réduirai à néant jusqu'à ton dernier souffle et je serai ton éternel souvenir,

Celui que tu ne pourras jamais effacer même en le couvrant de tout l'amour de la Terre.

Je viendrai te visiter durant tes moments de joie pour te rappeler que sans moi tu n'aurais jamais existé

Et je te ferai t'éloigner de cet immonde bonheur qui n'aurait aucune saveur si je n'avais pas été là.

J'effacerai ton sourire à chacune de tes réussites et je te bercerai si fort que tu en oublieras ton corps !

Tu ne seras qu'une âme masochiste à la recherche de son bourreau

Car même après ma mort,

Tes regards seront mes sublimes tombeaux.

Pleure encore mes manières,

Camoufle tes bleus d'ego,

Hurle ta vie d'aujourdd'hui et d'hier,

Crache tes injustices dans mon dos

Et

Surtout pense à moi.

Longtemps. Pour toujours. 

p1070100-2.jpg?w=282&h=300

La fracture du nez est consolidée, la chose faible est abîmée.  

La destruction ne s'achèvera jamais, elle sera une perpétuité, œuvrant sourdement derrière des sourires de politesse et des masques de société. Personne ne devine. Personne ne sait. 

Personne n'a besoin de savoir, non, personne ne saura que le bleu ne s'efface pas...

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 616 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour Anna Kronisme,

Votre texte, je le perçois et l'interprète, comme le cri d'un adulte qui aurait été abusé par un parent proche dans sa jeunesse ?

Un drame absolu selon mon point de vue..

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 635 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

La couleur indélébile

Est-ce que ça fait mal ?

Les coups de pied, les gifles, les coups de poing, les cheveux empoignés, les strangulations, oui, ça fait mal. Les menaces, les intimidations, les injures, les harcèlements, les cris dingues, les regards assassins, les sourires délirants, oui, ça fait mal aussi. Se faire bloquer dans un coin et n'avoir pas d'autre choix que d'attendre son essoufflement dans ce défoulement, ça fait peur. Qui sait si je tiendrais... ? Alors, ça ne fait plus mal, non, ça fait juste peur.

Après, seulement, lorsque le calme revient, ça fait mal. Et puis ça fait pleurer, un peu.

C'est de ma faute. Je n'aurais pas dû dire ça. C'est de ma faute. J'aurais dû faire ça. C'est de ma faute. J'ai été bête. Ça fait encore pleurer, un peu. J'ai honte. Ça aussi, ça fait mal. Est-ce que mon nez est cassé ? Je devrais aller à l'hôpital. Je vais leur dire quoi ? Je suis tombée dans un escalier. Non. J'ai heurté une porte, l'encadrement de la porte, une porte fenêtre. Non. La portière de la voiture. Non. Quelqu'un m'a donné un coup de tête sans faire exprès ? Non... Je n'irai pas là-bas, ça ne fait pas si mal que ça. Ils vont poser des questions. Je ne sais pas répondre.

Je ne suis plus que fatigue et balbutiements. Je veux dormir.

Longtemps. Pour toujours.

Non, tu ne dormiras pas...

Avais-tu mal, chose faible, lorsque j'ai brisé ton nez ?

As-tu frémis lorsque ma main a écorché ta lèvre ?

Te souviens-tu de ces mots brûlants que je te disais ?

Récite-tu encore mes injures comme des prières ?

N'as-tu pas honte d'avoir provoqué tant de colère ?

Toi, l'erreur qui ne vit que par ma bonne volonté !

Saisiras-tu ma chance que ta vie ne soit pas brève

Car alors dans ton être, je suis sans cesse réincarné...

Je te réduirai à néant jusqu'à ton dernier souffle et je serai ton éternel souvenir,

Celui que tu ne pourras jamais effacer même en le couvrant de tout l'amour de la Terre.

Je viendrai te visiter durant tes moments de joie pour te rappeler que sans moi tu n'aurais jamais existé

Et je te ferai t'éloigner de cet immonde bonheur qui n'aurait aucune saveur si je n'avais pas été là.

J'effacerai ton sourire à chacune de tes réussites et je te bercerai si fort que tu en oublieras ton corps !

Tu ne seras qu'une âme masochiste à la recherche de son bourreau

Car même après ma mort,

Tes regards seront mes sublimes tombeaux.

Pleure encore mes manières,

Camoufle tes bleus d'ego,

Hurle ta vie d'aujourdd'hui et d'hier,

Crache tes injustices dans mon dos

Et

Surtout pense à moi.

Longtemps. Pour toujours.

p1070100-2.jpg?w=282&h=300

La fracture du nez est consolidée, la chose faible est abîmée.

La destruction ne s'achèvera jamais, elle sera une perpétuité, œuvrant sourdement derrière des sourires de politesse et des masques de société. Personne ne devine. Personne ne sait.

Personne n'a besoin de savoir, non, personne ne saura que le bleu ne s'efface pas...

C'est d'une violence, d'un désespoir et d'une inéluctabilité, abyssaux et vertigineux...

Un texte qui explose, désintègre, piétine tous les "elle n'avait qu'à partir" et autre terrible "si elle est restée c'est que..."

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Invité Yokkie
Invités, Posté(e)
Invité Yokkie
Invité Yokkie Invités 0 message
Posté(e)

Une délicatesse infinie pour décrire l'inacceptable....

J'y vois le sort de bien des femmes prises dans l'étau de la violence d'un homme.

L'expression d'une souffrance physique et mentale qui ne pourra jamais s'effacer, qui l' accompagnera sournoisement quelque soit son chemin de vie.....

Un bleu à l'âme qui ne se résorbera jamais même si elles arrivent à sortir de cet enfer.

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Mon enfance à été marqué ( ainsi que mes frères et sœurs ) par un papa alcoolique .

Ma pauvre maman en a vu de toute les couleurs .

J'ai lu ce texte ..... je peux ( un peu comprendre ) ce qu'a subis cette femme ( aux travers des souffrances de ma mère ) .

Je ne juge pas celles qui partent ..... je ne juge pas celles qui restent .

..... ma mère elle .... est resté jusqu'au bout .... d'autres à sa place serait partis .

Je pense que c'est uniquement les femmes qui subissent ( ou qui ont subis ça ) qui sont à même d'expliquer le pourquoi de la chose .

PS : deux de mes soeurs ont subit ces choses .... et sont partis .

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Invité Yokkie
Invités, Posté(e)
Invité Yokkie
Invité Yokkie Invités 0 message
Posté(e)

C'est d'une violence, d'un désespoir et d'une inéluctabilité, abyssaux et vertigineux...

Un texte qui explose, désintègre, piétine tous les "elle n'avait qu'à partir" et autre terrible "si elle est restée c'est que..."

Ah... Je ne l'ai pas vu sous cet angle. Peut-être l'ai-je mal perçu ?

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 635 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Ah... Je ne l'ai pas vu sous cet angle. Peut-être l'ai-je mal perçu ?

Je l'exprime différemment, mais je crois que nous avons perçu la même chose...

Et il n'y a pas de bien ou mal perçu, mais de sensibilité(s) différente(s) wink1.gif

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Invité Yokkie
Invités, Posté(e)
Invité Yokkie
Invité Yokkie Invités 0 message
Posté(e)

Je l'exprime différemment, mais je crois que nous avons perçu la même chose...

Et il n'y a pas de bien ou mal perçu, mais de sensibilité(s) différente(s) wink1.gif

J'ai cru avoir fait un contre-sens...

Il est vrai, notre sensibilité est différente et en cela, est intéressante ! :bo:

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Une délicatesse infinie pour décrire l'inacceptable....

C'est cette ambivalence qui paradoxalement rend ce texte extraordinaire: Une horreur absolue décrite avec une absolue beauté esthétique. la douleur magnifiée par l'art.

@Anna, tu es sublime dans tes déchirures, tu es cri venant de l'abîme. Il y a Van Gogh, il y a Shakespeare, il y a Dostoïevski, il y a toi...

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

C'est beau.

C'est TA grandeur que tu donnes à l'agresseur (en bleu).

L'agresseur réel (hypothétique) m'en semble (objectivement) détruit.

(Mais ce que je dis, ça n'est que des mots...)

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Membre, Soleil d'Hiver, 59ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
59ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

:blush:....un vécu enfin des vécus

j'ai pensé à l'enfant non aimé qui était frappé par son père ignoré par sa mère

puis en continuant de te lire Anna, je me suis dit tiens c'est l'époux le compagnon qui poursuit l'oeuvre!

et que c'est évident que cela ne pouvait en être autrement puisque l'enfant n'ayant connu que la violence ne pouvait pas être attiré par autre chose et donc au final, reproduire le shéma et continuer à vivre ainsi dans le silence la soumission l'enfermement dans lequel il / elle s'est installé(e) et auquel nul ne pourrait en réchapper ou s'en échapper au choix...:sleep:

on dirait même que jamais elle / il ne pourrait sortir de cette spirale, ce cercle... destructeur tant moral que physique...sauf si elle/ il se fait aider mais alors les cicatrices demeureront à jamais ..finalement peux t on vraiment s'en sortir? vu la fin de ton écrit Anna je me dis aussi non! et au vu aussi de ma vie.

j'ai toujours pensé que ce qui détermine l'adulte de demain c'est l'enfant qu'il fût jadis.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 482 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

La couleur indélébile

Est-ce que ça fait mal ?

Les coups de pied, les gifles, les coups de poing, les cheveux empoignés, les strangulations, oui, ça fait mal. Les menaces, les intimidations, les injures, les harcèlements, les cris dingues, les regards assassins, les sourires délirants, oui, ça fait mal aussi.  Se faire bloquer dans un coin et n'avoir pas d'autre choix que d'attendre son essoufflement dans ce défoulement, ça fait peur. Qui sait si je tiendrais... ? Alors, ça ne fait plus mal, non, ça fait juste peur.

Après, seulement, lorsque le calme revient, ça fait mal. Et puis ça fait pleurer, un peu.  

C'est de ma faute. Je n'aurais pas dû dire ça. C'est de ma faute. J'aurais dû faire ça. C'est de ma faute. J'ai été bête. Ça fait encore pleurer, un peu. J'ai honte. Ça aussi, ça fait mal. Est-ce que mon nez est cassé ? Je devrais aller à l'hôpital. Je vais leur dire quoi ? Je suis tombée dans un escalier. Non. J'ai heurté une porte, l'encadrement de la porte, une porte fenêtre. Non. La portière de la voiture. Non. Quelqu'un m'a donné un coup de tête sans faire exprès ? Non... Je n'irai pas là-bas, ça ne fait pas si mal que ça. Ils vont poser des questions. Je ne sais pas répondre.

Je ne suis plus que fatigue et balbutiements. Je veux dormir.

Longtemps. Pour toujours.

Non, tu ne dormiras pas...

Avais-tu mal, chose faible, lorsque j'ai brisé ton nez ?

As-tu frémis lorsque ma main a écorché ta lèvre ? 

Te souviens-tu de ces mots brûlants que je te disais ?

Récite-tu encore mes injures comme des prières ?

N'as-tu pas honte d'avoir provoqué tant de colère ? 

Toi, l'erreur qui ne vit que par ma bonne volonté ! 

Saisiras-tu ma chance que ta vie ne soit pas brève 

Car alors dans ton être, je suis sans cesse réincarné...

Je te réduirai à néant jusqu'à ton dernier souffle et je serai ton éternel souvenir,

Celui que tu ne pourras jamais effacer même en le couvrant de tout l'amour de la Terre.

Je viendrai te visiter durant tes moments de joie pour te rappeler que sans moi tu n'aurais jamais existé

Et je te ferai t'éloigner de cet immonde bonheur qui n'aurait aucune saveur si je n'avais pas été là.

J'effacerai ton sourire à chacune de tes réussites et je te bercerai si fort que tu en oublieras ton corps !

Tu ne seras qu'une âme masochiste à la recherche de son bourreau

Car même après ma mort,

Tes regards seront mes sublimes tombeaux.

Pleure encore mes manières,

Camoufle tes bleus d'ego,

Hurle ta vie d'aujourdd'hui et d'hier,

Crache tes injustices dans mon dos

Et

Surtout pense à moi.

Longtemps. Pour toujours. 

p1070100-2.jpg?w=282&h=300

La fracture du nez est consolidée, la chose faible est abîmée.  

La destruction ne s'achèvera jamais, elle sera une perpétuité, œuvrant sourdement derrière des sourires de politesse et des masques de société. Personne ne devine. Personne ne sait. 

Personne n'a besoin de savoir, non, personne ne saura que le bleu ne s'efface pas...

bonjour

très émouvant et aussi une colère sourde contre les tortionnaires qui s'en tirent sans subir une juste peine .

bonne journée

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Membre, forumeur éclairé, 54ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
54ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

oui , y à des douleurs indélébile, des douleurs qu'on ne voit pas, qui font plus mal qu'un tatouage parce qu'elle est encré dans l'âme et qu'enlever, effacer la peau ne suffirait pas, y à des douleurs qui vous laisse seul, enfer et contre tous, qui vous consume lentement comme si votre coeur était enfermé dans une pierre de lave millénaire sombré au fond d'un volcan endormi .

vous êtes indestructible mais vous brûlez éternellement d'un mal antérieur, d'une vie passé, sans savoir quoi, enfermé dans des pensés, des pensés étroites, des pensés noires, si noire qu'une geôle serais un havre de paix, non , là, c'est comme un trou noir , qui vous broie, vous sentez tout vos atomes se disloquer et commencez à tournoyer dans un vide sidérale sans lumière possible et vous n'avez qu'une pensé en tête, que ce trou noir vous recrache quelque part, peut importe où mais pas ici.

oui , si la douleur avait une couleur elle serait invisible mais indélébile.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Ce poème trace de façon saisissante le portrait plus vrai que nature d'une âme masochiste. Les petits ruisseaux sanguinolents, peints au couteau dès le premier vers, vont faire le lit d'un océan indélébile de souffrance.

Nous aurions envie de hurler qu'accepter un seul petit ruisseau portant atteinte à l'intégrité physique d'un individu, c'est déjà accepter un ruisseau de trop.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

N'a t-on le choix qu'entre la souffrance et l'ennui, le vide ou l'enfer ?

L'enfer c'est les autres, et l'ennui c'est personne.

Et entre les 2 c'est la distraction.

Ceci bien résumé par Schopenhauer:

" La vie oscille comme un pendule de la souffrance a l'ennui"

Et Nietzche:

"Sans la musique la vie serait une erreur" ( distraction )

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Dans ce poème, la souffrance est pathologique, psychoïde.

Je ne pense pas que l'on puisse généraliser ainsi cette pathologie à l'humanité toute entière, même si je conçois parfaitement que celui qui souffre de la sorte ne puisse faire autrement que de projeter son propre pathos sur le pathos supposé d'une humanité en souffrance généralisée.

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Membre, Soleil d'Hiver, 59ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
59ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

Ce poème trace de façon saisissante le portrait plus vrai que nature d'une âme masochiste. Les petits ruisseaux sanguinolents, peints au couteau dès le premier vers, vont faire le lit d'un océan indélébile de souffrance.

Nous aurions envie de hurler qu'accepter un seul petit ruisseau portant atteinte à l'intégrité physique d'un individu, c'est déjà accepter un ruisseau de trop.

bonsoir

je le vois plutôt comme un être machiavélique qui détruit sa victime.

la victime subit et ne me semble pas masochiste, mais incapable de contrer son bourreau.

après j'attends avec impatience Anna qui vienne sur son fil...:blush: et nous parler de tout ça...

C'est beau.

C'est TA grandeur que tu donnes à l'agresseur (en bleu).

L'agresseur réel (hypothétique) m'en semble (objectivement) détruit.

(Mais ce que je dis, ça n'est que des mots...)

bonsoir

ce qui me semble (objectivement) détruit est l'agressé , pas l'agresseur

(d'apres ma compréhension du texte)

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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)

S'il s'agit d'une fiction, l'écriture de l'auteur du texte est remarquable dans sa crudité réaliste et dans la description de l'intensité de sa souffrance.

Si ce texte reflète une réalité biographique la tristesse émotionnelle prend le pas sur l'art de l'écriture.

Ça peut être aussi les deux... ( écriture remarquable et réalité autobiographique ).

Il me semble que l'héroïne se plait quelque peu dans le masochisme, comme si en enrichissant de réflexions les motivations de l'agresseur, elle élargissait volontairement ses plaies pour souffrir davantage.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Il me semble que l'héroïne se plait quelque peu dans le masochisme, comme si en enrichissant de réflexions les motivations de l'agresseur, elle élargissait volontairement ses plaies pour souffrir davantage.

Oui, Barbara, c'est ainsi que j'ai lu ce poème.

C'est intéressant de découvrir différentes lectures de ce poème.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 635 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Lire du masochisme dans ce texte, c'est légitimer et quasiment absoudre l'agresseur. C'est renier le désespoir, la honte, qui ne laissent jamais de répit. C'est ne pas comprendre cette peur, chevillée au corps, toujours, qui épuise dévore tout et paralyse.

Et pour moi, l'encre bleue n'est pas celle de son bourreau. C'est celle de sa terrible lucidité. Qui sait qu'elle sera à jamais marquée, indélébilement...

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