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Invité Quasi-Modo

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Deleuze n'a pas de mots assez fort pour mépriser ce qu'il appelle le "roman familial".

ça le dégoûte.. C'est indigne... enfin je n'ai pas relevé ses mots mais c'est de ce genre.

Le roman, oui, familial non.

J'en déduis : la famille.

Il parle pourtant de sa jeunesse quand on lui pose la question.

Pour dire que c'étaient des bourgeois de droite incultes.

Mais je ne cherche pas à caricaturer : il se dit lui-même inculte !

Sans doute dans un autre sens : il dit qu'il oublie, (qu'il n'accumule pas la culture).

Qu'il l'admire chez certains tout en nous laissant comprendre qu'il la méprise un peu.

Voilà, c'est un peu ça qui me gène chez lui :Il dit un truc... et son contraire.

Mais on peut comprendre cette manière comme celle d'un esprit qui ne veut pas être pas borné ?...

L'impression que ça me laisse souvent, c'est qu'après avoir bien réfléchit sur un sujet, on a l'impression d'avoir tourné en rond.

Et de ne pas être plus avancé.

De ne rien avoir compris de nouveau et en fin de compte d'avoir brouillé les cartes ou noyé le poisson..

C'est-à-dire que tant que tu penses en terme de représentation, Deleuze ne peut rien apporter de "nouveau" : lui essaie "autre chose", penser directement à partir des expériences.

D'où sans doute cette impression de seule "critique" alors qu'il est (aussi) question d'autre chose.

Sinon pour la famille...

Mon père a écrit toute sa vie, c'était sa vie d'écrire (il en vivait pas).

Il connaissait pas Deleuze. Vers 80 ans, on a regardé ensemble l'abécédaire. Suite à ce genre de passage auquel tu fais allusion, comme quoi c'était rien du tout de parler de sa petite histoire personnelle, il m'a déclaré sans mollir que s'il avait écouté ce genre de chose 40 ans avant, il aurait écrit autrement.

J'étais soufflé !

PS : non il dit pas un truc et son contraire, il est dans la nuance... je pense pas qu'il "admire" les encyclopédies vivantes, il est juste bluffé par cette capacité à tout mémoriser. Il y a oui je pense une pointe d'ironie poir suggérer que le savoir n'est pas la compréhension... mais pas de quoi faire un plat de tout ça.

C'est mon interprétation de ce qu'il dit.

Sinon tu visionnes le truc de façon intéressante, c'est chouette...

Nous voyons que se mettent à l'oeuvre, dans l'ignorance de ceux qui en font montre, des énergies contraires nommées Éros et Thanatos, Amour/Vie et Haine/Mort.

Les énergies contraires Amour/Vie ?

Pour ta peine tu seras condamnée à faire l'amour jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Amen(es-toi)

.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 023 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Sinon pour la famille...

Mon père a écrit toute sa vie, c'était sa vie d'écrire (il en vivait pas).

Il connaissait pas Deleuze. Vers 80 ans, on a regardé ensemble l'abécédaire. Suite à ce genre de passage auquel tu fais allusion, comme quoi c'était rien du tout de parler de sa petite histoire personnelle, il m'a déclaré sans mollir que s'il avait écouté ce genre de chose 40 ans avant, il aurait écrit autrement.

J'étais soufflé !

C'est aussi l'impression que ça m'a fait : je me suis dit, "mais alors, c'est nul tout ce que j'ai écrit !" (Quand ça parle de ce que JE ressens. Car il fait autorité, le père Deleuze !

Mais heureusement, j'ai un peu lu Proust qui ne parle strictement que de lui, et de ses impressions de ses sentiments très personnels (quoi qu'en dise Deleuze) et qui est ainsi universel.

Ton père aurait écrit autrement pour faire semblant de ne pas parler de lui tout en en parlant quand même...

A mon avis, il a bien fait d'écrire comme il l'a fait. Ce qu'il avait à dire, ça y est bel et bien dedans !

Puisque il est question de psychanalyse, je propose dans les textes ("littérature", "vos écrits") l'introduction que j'ai faite il y a bien des années

à une étude qu'il faut bien qualifier de psy du poème provençal Mireille de Frédéric Mistral.

Avec le temps ça me fait un peut l'effet d'une profession de foi !...

--De l'époque !--

C'est un peu long, mais même pour l'introduction y'avait pas mal à dire...

Je mets le lien:

http://www.forumfr.c...reille-nue.html

Modifié par Blaquière
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Pour communiquer, il faut:

=> Utiliser des mots ayant le même sens.

Pour définir ces sens, on utilises des encyclopédie, des dictionnaires, des définitions neutre:

50422922av.png

Autre source de définition de la psychanalyse:

Pourquoi il faut éviter le sophisme comme argument ?

Un sophisme est une argumentation à la logique fallacieuse. C'est un raisonnement qui cherche à paraître rigoureux mais qui n'est en réalité pas valide au sens de la logique (quand bien même sa conclusion serait pourtant la « vraie »).

À la différence du paralogisme, qui est une erreur involontaire dans un raisonnement, le sophisme est fallacieux : il est prononcé avec l'intention de tromper l'auditoire afin, par exemple, de prendre l'avantage dans une discussion.

Souvent, les sophismes prennent l'apparence d'un syllogisme (qui repose sur des prémisses insuffisantes ou non-pertinentes ou qui procède par enthymème, etc.). Ils peuvent aussi s'appuyer sur d'autres mécanismes psychologiques jouant par exemple avec l'émotion de l'auditoire, l'ascendant social du locuteur (argument d'autorité) ou des biais cognitifs (comme l'oubli de la fréquence de base).

Dans la Grèce antique, les sophistes, dont le nom est à l'origine du terme sophisme, enseignaient l'éloquence et l'art de la persuasion. Et c'est pour démasquer leur rhétorique parfois fallacieuse que les philosophes ont posé les bases de la logique.

Depuis les Réfutations sophistiques d'Aristote, de nombreux philosophes ont ainsi cherché à établir une classification générale des sophismes pour, le plus souvent, s'en prémunir (Bacon, Mill, Bentham). À l'inverse, d'autres auteurs, comme Arthur Schopenhauer dans La Dialectique éristique (1830), ont aussi défendu l'usage du sophisme pour son efficacité dialectique.

Comment réfuter le sophisme pour améliorer la qualité d'un échange constructif ?

La réfutation:

C'est un procédé logique consistant à prouver la fausseté ou l'insuffisance d'une proposition ou d'un argument.

Au sens logique, une réfutation est:

  • dite directe si elle remet en cause les prémisses d'un raisonnement.
  • dite indirecte si ce sont les conséquences logiques de la proposition à réfuter qui sont utilisées pour montrer son impossibilité ou son absurdité.
  • valide si elle respecte rigoureusement les règles de la logique.
  • sophistique si au contraire elle ne les respecte qu'en apparence.

Exemple de réfutation directe:

Maintenant étudions les ravages de la psychanalyse d’obédience freudienne en France:

Quelques sources papier:

  • Nadine Kirchgessner dans son livre: "Les surdoués atteints de haut potentiel" (ICI)
  • Michel Onfray dans son livre: "Le Crépuscule d'une idole" (ICI)
  • Jacques Van Rillaer, dans son livre: "le livre noir de la psychanalyse" (ICI)
  • Lionel Naccache, dans son livre: "Le nouvel Inconscient. Freud, Christophe Colomb des neurosciences" (ICI)
  • D'autres sources, à partir d'une recherche simple: "Critique de la psychanalyse" (Wikipédia)

Vidéo N°1

La psychanalyse en France - Entretien avec Sophie Robert:

Durée: 1h01

Résumer:

Entretien avec Sophie Robert, auteure, productrice et réalisatrice de documentaires.

La France est, avec l'Argentine, l'un des seuls pays où la psychanalyse a un telle importance dans les milieux psychologiques et psychiatriques. Pourtant, elle est loin de faire le consensus scientifique.

Avec Sophie Robert, nous reviendrons sur la place et la validité de la psychanalyse en France à travers son expérience et son enquête lors de ses documentaires, notamment lors de son aventure judiciaire avec "Le mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme".

Retrouvez les liens et sources sur l'article associé sur le site Cygnification : http://www.cygnification.com/la-psychanalyse-en-france-entretien-avec-sophie-robert/

Le groupe facebook "Psychologie et Scepticisme Scientifique" : https://www.facebook.com/groups/psychologie.et.scepticisme.scientifique/

Dragon Bleu TV : http://www.dragonbleutv.com/

Le film "Le mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" :

Teaser "Le phallus et le pas tout" : https://www.youtube.com/embed/j0Ye5mX4vUs

Teaser "La psychanalyse dévoilée : dans l'antre de la mère crocodile" :

Vidéo N°2

LES DECONVERTIS DE LA PSYCHANALYSE:

Durée: 1h21

Résumer:

Sophie Robert interviewe un philosophe (Mikkel Borch-Jacobsen) et trois anciens psychanalystes (Jacques Van Rillaer, Jean-Pierre Ledru et Stuart Schneiderman). Ensemble, ils évoquent leur attrait pour la psychanalyse et les circonstances de leur déconversion d’un mouvement qu’ils n’hésitent pas aujourd’hui à qualifier de sectaire.

Partageant leur expérience, ils parlent de « lavage de cerveau » « dépendance à l’analyste » « sur le divan on peut faire croire à quelqu’un n’importe quoi » « Jacques Lacan avait une véritable assuétude à l’argent » « Jacques Alain Miller se prenait pour Saint Paul » « de l’influence du divan sur des people comme Carla Bruni » . Une déconstruction méthodique faite avec flegme et humour, en parfaite connaissance de cause.

Cette émission devrait contribuer à un débat d’idées sain et salutaire au sujet de la psychanalyse et de son influence en France.

INVITÉS

Mikkel Borch-Jacobsen est philosophe, essayiste et professeur de littérature comparée à l’université de Washington. Il est l’auteur de nombreux essais sur l’histoire de la médecine et la psychanalyse, qu’il a enseigné à l’université.

Jean-Pierre Ledru est aujourd’hui psychiatre en libéral, après avoir exercé la psychanalyse pendant une vingtaine d’années.

Stuart Schneiderman est essayiste et coach à New York où il anime un blog « Had enough therapy ? ». Il a exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies dans le cadre de l’Ecole de la Cause Freudienne.

Jacques Van Rillaer est docteur en psychologie, psychothérapeute et essayiste. Professeur émérite de psychologie à l’université de Louvain en Belgique il enseigne aujourd’hui les thérapies cognitives et comportementales, après avoir exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies.

Emission Radio

Article internet:

La critique objective et constructive de la psychanalyse d’obédience freudienne existe, alors pourquoi continue-t-elle d'être pérenne et défendu ?

_ Par obscurantisme !

Les psychanalystes d'obédience freudienne, ont tout intérêt (financier, et pour déculpabiliser) à maintenir les gens dans l'ignorance, quitte à employer le "pathos", la persuasion, les témoignages, et le sophisme !

C'est pourquoi il est nécessaire, important de dénoncer le sophisme !

_ Par biais cognitifs !

  • La fameuse dissonance cognitives: ICI
  • Voici une vidéo d'introduction aux biais cognitifs et aux erreurs de logique

Conclusion

:

Aujourd'hui, la science, la raison, la logique démontre:

  • que la psychanalyse d'obédience freudienne est malsaine.
  • pourquoi ces partisan n'arrivent pas à tourner la page.

Mais rien ne s'améliore (lobbying, profit économique, pouvoir d'influence des fidèles, etc).

Que pouvons nous faire pour arranger la situation ?

Continuer d'informer les gens sur les méfaits de la psychanalyse d'obédience freudienne.

Continuer de faire face aux sophisme des gens qui défendent incorrectement (illogiquement) la psychanalyse d’obédience freudienne.

Bonne lecture, bon visionnage, bonne écoute, bonne découverte !

Que votre ouverture d'esprit dépasse vos dissonances.

Que votre curiosité s'épanouisse.

Que vous compreniez vos erreurs.

Ramen ! :D

Et merci, d'éviter les procès d'intentions (explication ICI), réservez ça au simple d'esprit :bo:

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

--------------------------------

Comme je le suggérais hier à Demonax, agis plutôt que de réagir. Economie et plus libre circulation d'énergie.
À défaut d'être omniprésent et omnipotent, nous ne pouvons que réagir face aux actions des autres !

J'ai déjà donné des arguments, une poignée sur une centaine d'autres, des exemples facilement accessible.

J'ai expliqué pourquoi des gens comme toi sont "fermés" à ces arguments.

Je démontre ton utilisation abusive du sophisme et des procès d'intention.

Heureusement que des gens réagissent face aux malheurs d'autrui.

Heureusement que des gens réagissent face aux bêtises d'autrui.

Donc maintenant, si tu as quelque chose d'utile à dire, fait-le.

Mais ne confond ce qui est utile pour ton ego, et ce qui est utile pour le sujet !

Accepte ta faillibilité, accepte tes erreurs pour tourner la page et aller de l'avant.

Faut-il, comme LouiseAragon ICI (beau travail. On peut ne pas avoir le même avis, mais cela ne m'empêche pas de reconnaitre le travail d'autrui :bo: #Objectivité), faire des pavés de citation, pour prouver l'accumulation de sophisme et de procès d'intention ?

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Bon ben avec tout ça, je me demande si on ne peut pas en déduire que le métier de proctologue a plus d'avenir que celui de psychanalyste. :smile2:

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Bon ben avec tout ça, je me demande si on ne peut pas en déduire que le métier de proctologue a plus d'avenir que celui de psychanalyste. :smile2:
Tu veux dire que c'est la même chose, sauf que l'un est scientifique (qui à de l'avenir) et l'autre un escroc ? :hehe:
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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Will sauta sur l’occasion : "hors-sujet mémé, et là je dis attention : partir est impropre, le terme est "casser sa pipe", tu n’apprends rien mémé, malgré mes leçons salutaires".

Matt le prit par la couture du pantalon et l’expédia par la fenêtre.

Six étages plus bas, un "schplaff" retentissant annonça à tous qu’il était arrivé à bon port.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

C'est-à-dire que tant que tu penses en terme de représentation, Deleuze ne peut rien apporter de "nouveau" : lui essaie "autre chose", penser directement à partir des expériences.

Dans n'importe quelle philosophie, il s'agit en quelque sorte de se faufiler au-travers des mots pour remonter jusqu'à ce qui s'y cache de vital (ce que tu appellerais le sensible), c'est-à-dire qui se rapporte à notre vie en tant que nous y sommes engagés. Et dans n'importe quelle philosophie, ce faufilage sera rendu possible au lecteur si l'auteur parvient lui-même à remonter à ce qu'il y a de vital lorsqu'il met sa pensée en forme. C'est vrai pour Deleuze autant que pour Platon. Maintenant, dépendamment de la qualité de l'écriture (je ne parle pas seulement du style), mais aussi dépendamment du tempérament du lecteur, de son adéquation avec le tempérament de l'auteur et d'une foule d'autres facteur, il pourra être plus ou moins facile de se faufiler, et le faufilage pourra avoir une qualité plus ou moins grande.

Tous les grands philosophes avaient cette qualité d'être capables de plonger en eux-mêmes, dans ce qu'ils ont de vital et d'en faire ressortir quelque chose de profond, de personnel, d'original. Mais tous aussi étaient conduits à la fatalité d'avoir à se cimenter dans la représentation, Deleuze y compris. Leur seul recours était de prendre tous les moyens possibles pour évoquer l'au-delà de cette représentation, comme Nietzsche lorsqu'il disait qu'il faisait tout en son pouvoir pour ne pas être compris. J'évoquais névrotiquement cette barrière dans un autre topic. Sans doute Deleuze, à l'instar d'Artaud, qu'il aimait d'ailleurs bien, était-il particulièrement sensible à cette réalité.

Il n'en reste pas moins qu'au fond, ce que tu nous dis, c'est que Deleuze te parle, que tu te faufiles dans les interstices de son écriture, que tu t'y retrouves et que tu crois qu'il vaut la peine de s'y arrêter. Mais cette façon d'objectiver un faufilage qui n'appartient finalement qu'à toi relève de l'idéalisme le plus naïf. Et c'est bien ce qui rend ton prêchi-prêcha deleuzien quelque peu lassant.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Bien cher Dompteur,

En dehors de ton goût marqué (et remarqué) pour le pouvoir, incarné ici par cette position de surplomb qui te fait sans cesse juger des interventions des uns et des autres - sans forcément les comprendre d'ailleurs mais peu importe - tu soulèves naïvement une question essentielle sur laquelle butent tous ceux qui ne comprennent rien à que dit Deleuze, et d'autres d'ailleurs, et qui décident avec assurance que puisqu'ils ne comprennent pas, c'est que c'est de la merde.

Question que donc je te remercie de poser.

Bien sûr que le sensible est théoriquement présent dans la prose des vieux philosophes tout verbeux qui font ton délice, encore heureux ! Bien sûr qu'il apparaît entre les lignes à qui sait les lire, encore heureux. Ça n'empêche la position marquée de tous ces apôtres verbeux pour la glorification de concepts tout autant verbeux qui provoque chez le deleuzien accompli un pudique haussement d'épaules, que néanmoins il ne cache pas entre les lignes, sous la houlette de l'académisme et autres opérateurs de normalité institutionnelle. A titre anecdotique, on notera aussi que le deleuzien de souche a peu de goût pour intervenir ici ou là pour se plaindre que la censure n'intervienne pas pour lui éviter tout texte susceptible de le déranger, question de regard sur le monde voire sur les hommes sans doute.

Donc disais-je, partout dans cette philosophie sclérosée et moribonde il est question d'essences. D'essence des choses, d'essences de l'être etc. Un point de vue surplombant essaie avec toute la fougueuse impatience de la jeunesse de faire son trou pour enfin arriver un jour au moment béni où raison et sensible seront enfin réunis, alleluia.

D'essence en essence, on essaie de dire, mais que fait-on finalement d'autre que décrire telle et telle forme, celle de l'amour celle de l'homme etc. Alors c'était donc comme ça s'exclamera-t-on (peut-être) un jour en decouvrant qui de Platon ou de Kant aura été moins con que l'autre. Les uns jubileront, les autres s'enfuiront en larmes, honteux et confus.

Hélas trois fois hélas il manque juste une dimension a cette cuisine conceptuelle : celle de l'expérience donc, ou plutôt celle du rapport à l'expérience. La brave Kant nous parlera des conditions de l'expérience sans se douter qu'il ne parle que de ses conditions théoriques. On lui pardonnera. Mais quid de la relation même à l'expérience, quid de la pensée de la relation a l'expérience. On peut gratter ces vieilles croûtes autant qu'on veut, on n'y trouvera que pouic : toujours les mêmes histoires de sujets-rois, de conscience-reine et d'objets parés d'essence plus aromatiques que concrètes.

Qu'est-ce qu'on perçoit, qu'est-ce qui apparaît pour le dire de façon que tu comprennes en te référant a ton manuel habituel ?

Et c'est a cet endroit precis que Deleuze, suite à d'autres sans doute que je connais peu (Bergson Spinoza Nietzsche à ses dires), change la donne : il n'est plus simplement question dé connaitre ou reconnaître des objets tout mignons unitaires et fiers de leur essence, voire de se regarder penser face a ce qu'on en voit. Plus question de penser en terme de découpages plus ou moins présupposés, imagination raison entendement etc, mais de passer là encore outre ces types de concepts à la généalogie douteuse.

Qu'est-ce qui se passe quand ça se passe ?

Comment ça marche, penser ?

Et là on rentre dans le bonhomme, mais pas non plus avec les petites cases de la psyK, juste dans l'inconnu d'un fonctionnement dont toutes tes qualités mêmes, aussi transcendantes qu'elles fussent, ne nous avancent pas d'un quart de bribe de millimètre.

Ou oui je sais. Après coup on formulera ça (là où semble-t-il tu fais intervenir ta conception sympathique de la logique), bref il sera(it) question d'explication, la grande affaire de la philo éparpillée façons puzzle au quatre coins-coins de l'univers théorique. On parlera aussi de savoirs et toutes ces choses magnifiquement mirobolantes qui hélas n'ont pas empêché la Shoah et toutes ces sortes de choses, bizzarrement.

Mais avant ce déballage d'intelligence théorique donc ?

Comment que ça marche ma bonne dame, un type qui prend un éclat d'obus dans la tronche ?

Comment ça nous arrive un événement, comment on encaisse, qu'est-ce qu'on sent voit perçoit ? Qu'est-ce qu'il se passe alors, et ouk elles sont nos fières representation quand l'éclat rentre dans la chair ? Damned ça se complique ! Ben vi. Alors des types arrivent et disent par rapport au théâtre de mon papa et ma maman, et puis à une norme comme quoi on est gentiment individué ou un peu moins voire plus si affinités, on doit, enfin on devrait... enfin bref c'est comme ça et pas autrement !

Et là mon bon maître (dont je fut le negre rappelle-toi, puisque c'est moi qui ai écrit ses livres) nous fait redescendre de ces altitudes factices du sujet-roi pour nous ramener à une observation quasi chirurgicale de qu'est-ce qu'il se passe, en vrai et bien loin de tout ce verbiage.

Et sa bonne parole consiste à nous annoncer que c'est pas des essences plus ou moins diluées ou autres qu'on se prend dans le buffet mais plutôt des mélanges d'intensités qui peu a peu se metamorphosent... certes en qualités plus ou moins sensible oui forcément.

Toi par exemple, il semblerait que tu sois en proie a des quantités. Bon c'est sympathique les quantités remarque : des jours tu domptes, et puis des jours moins, pas vrai ? Ta confrontation avec les mots égaie bien mes bientôt vieux jours remarque, et je veux pas jeter la pierre mais bon.

Bref, les intensités c'est pareil : on est d'abord - et note bien le d'abord sur ton carnet jeune homme - d'abord pris dans des intensités... c'est-à-dire d'une intensité à une autre, plus ou moins, avant les qualités elle-même (dans l'ordre de l'inconscient) : des differences d'intensité donc.

Quelque chose advient et des intensités se manifestent en nous. Anna est plus intense que... mais je déraille revenons au sujet oups. Donc le donné c'est ça, il n'y en a pas d'autre quand on pense l'expérience. Et petit a petit les choses changent, pour des raisons que même toi n'es pas sans connaître et donc je ne m'etendrai pas.

Mais le sensible là-dedans, comment que t'est-ce que ça marche le sensible, les intensités du sensible ? Un rapide coup d'oeil vers Platon ne nous apprendra rien, et de même vers ces philosophes de la transcendance que tu cites de temps a autre pour montrer qui tu es.

Des intensités virtuellement porteuses de qualité - puisque relatives à l'apparition donc, de ce qu'on appelle une altérité - usinent entre elles, sans référence a papa ni maman... et produisent. Donc.

Alors le sensible, si l'on en tient compte hein (t'as remarque que c'est l'objet du fil ?) elles bidouillent des trucs qui se retouvent dans la mémoire et que les mots sont impuissants a reproduire sensiblement. Et ces choses bidules intensifs et emotionnels, c'est ce qui nous constitue bien plus que les apories de Schopenkegard et ses amis du cercle privé au troisième étage.

Alors qu'est-ce qu'elles nous disent ces intensités ? Qu'elles s'organisent par différentiel.

Bon prenons les mots par exemple, les vieux concepts a deux balles donc de tes idoles. On va dire qu'ils se positionnent les uns les autres sur le plan de notre spectre sensible. Si tu veux on peut pas voire débarquer la passion envers telle charmante internaute torride pas exemple sans que ça bouscule un peu la structure du spectre en question. Ah oui tiens voilà la passion, ouk je vais la caser, a gauche ou a droite de l'amour, au dessus au dessous, que le machin tienne encore vaguement ensemble ?

Euh non, c'est pas comme ça.

Ça a la forme d'un machin qui avance et qu'en bout de parcours on appelle une vie, genre...

Mais dans la représentation si : oui on case l'amour en fonction de etc. Et me dis pas le contraire ou je me fâche. Alors les types toi (moi aussi), on dit oui c'est plus d'intensite tout ça, oui on dit ça. Bon. Ça veut rien dire, demain ça sera différent.

Mais dans le sensible, tout s'organise en terme de differences d'intensités. Chaque machin sensible ne se définit que par rapport a l'autre (note bien, c'est important ça). Par exemple l'amour et la passion ne se definissent que l'un par rapport a l'autre, tu vois le truc ?

Bref c'est la relation entre les deux qui définit l'un et l'autre dans la représentation la vraie et jamais je-ne-sais quelle essence a deux balles qui flotterait au dessus du firme-maman.

Ah ben vi, mais alors si c'est la relation qui definit les termes, fiantre foutre : ça change tout !

Ca change qu'au lieu de spéculer sur l'essence de l'amour ou l'Etre de l'homme, il faudra bien philosopher a partir des relations ahem ahem... alors par exemple la chère enfance de l'individu Chapati certes elle aura son importance puisqu'elle aussi n'est que relations, mais pschttt le théâtre là-dedans, badaboum et tagadatsointsoin.

Donc les termes n'existeront qu'en fonction des relations qui les auront inspirés, et du coup forcement tous les termes seront soumis a cette affaire-là. Donc on ne pourra en discourir qu'a partir de ce genre de constat, et exit les essences !

Bon la c'est parfum fraise mais l'abricot est bon aussi.

Ceci dit rien n'empêche de spéculer ad vitam sur les vieux machins tous rabougris de feu la philo platonico-cartesio-freudienne hein, chacun son truc. M'enfin de là a dire que c'est revolutionnaire... juste pour rire alors !

Bisou

.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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C'est-à-dire que tant que tu penses en terme de représentation, Deleuze ne peut rien apporter de "nouveau" : lui essaie "autre chose", penser directement à partir des expériences.

D'où sans doute cette impression de seule "critique" alors qu'il est (aussi) question d'autre chose.

Sinon pour la famille...

Mon père a écrit toute sa vie, c'était sa vie d'écrire (il en vivait pas).

Il connaissait pas Deleuze. Vers 80 ans, on a regardé ensemble l'abécédaire. Suite à ce genre de passage auquel tu fais allusion, comme quoi c'était rien du tout de parler de sa petite histoire personnelle, il m'a déclaré sans mollir que s'il avait écouté ce genre de chose 40 ans avant, il aurait écrit autrement.

J'étais soufflé !

PS : non il dit pas un truc et son contraire, il est dans la nuance... je pense pas qu'il "admire" les encyclopédies vivantes, il est juste bluffé par cette capacité à tout mémoriser. Il y a oui je pense une pointe d'ironie poir suggérer que le savoir n'est pas la compréhension... mais pas de quoi faire un plat de tout ça.

C'est mon interprétation de ce qu'il dit.

Sinon tu visionnes le truc de façon intéressante, c'est chouette...

Les énergies contraires Amour/Vie ?

Pour ta peine tu seras condamnée à faire l'amour jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Amen(es-toi)

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Le sens de la phrase que j'ai mis en caractères gras doit m'échapper, c'est pas possible autrement...

Parce que lorsque je la lis et que je me demande ce que peut vouloir dire "penser à partir des expériences", je fais immédiatement un lien avec "l'origine" de toute théorie qui ne manquera pas d’amener, pour l'étayer, son lot de représentations. Lorsque tu écris "penser en terme de représentation ≠ penser à partir des expériences", moi je lis "l'oeuf ≠ la poule" ou "la poule ≠ l'oeuf". Sauf qu'ici, j'estime que la pensée à partir de l'expérience conduit à la pensée en terme de représentations... bien que finalement... est-ce que la pensée en terme de représentations ne conduirait pas à la pensée à partir de l'expérience ?

L'expérience, c'est ce que tu vis, ce que tu sens, ce que tu fais, ce que tu penses concret, ce serait presque le réel (si tu es bien présent à ce que tu vis, sens et fais et/ou concrétise). Elle t'est propre et personnelle et pour autant, elle t'apporte tant que tu en as presque trop... Non mais c'est vrai, quoi... Tu es généreux (ou juste pas assez musclé de l'âme pour ce fardeau) donc, tu veux la partager ! Même de toi à toi, dans ta pensée ou dans ton journal intime.

Explique-moi comment partager ou mettre en pensées, ton expérience sans la théoriser et la formuler en terme de représentations ?

Siteplé... :blush:

PS : J'ai beaucoup aimé l'histoire de ton père parce que j'aime les gens qui aiment écrire et je comprends que tu aies été soufflé par l'humilité de son propos. Reconnaître qu'une pensée exprimée par un inconnu aurait pu changer une part de notre existence, c'est comme un cadeau pour celui qui en est témoin.

Je suis damnée avant d'être condamnée alors va pour la petit mort... pour la vie !

Puisque il est question de psychanalyse, je propose dans les textes ("littérature", "vos écrits") l'introduction que j'ai faite il y a bien des années

à une étude qu'il faut bien qualifier de psy du poème provençal Mireille de Frédéric Mistral.

Avec le temps ça me fait un peut l'effet d'une profession de foi !...

--De l'époque !--

C'est un peu long, mais même pour l'introduction y'avait pas mal à dire...

Je mets le lien:

http://www.forumfr.c...reille-nue.html

Je viens de jeter un oeil, c'est effectivement un peu long mais, je prendrai le temps de te lire, Blaquière.

Merci d'avance parce que je sais déjà que je prendrai plaisir à te lire, j'aime ton style.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
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Merci de vous calmer, de mettre de côté bisbilles et colères et de TENTER de construire un échange courtois, raisonné et cordial. Le tout en surmontant vos éventuels désaccords.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

C'est aussi l'impression que ça m'a fait : je me suis dit, "mais alors, c'est nul tout ce que j'ai écrit !" (Quand ça parle de ce que JE ressens. Car il fait autorité, le père Deleuze !

Mais heureusement, j'ai un peu lu Proust qui ne parle strictement que de lui, et de ses impressions de ses sentiments très personnels (quoi qu'en dise Deleuze) et qui est ainsi universel.

Ton père aurait écrit autrement pour faire semblant de ne pas parler de lui tout en en parlant quand même...

A mon avis, il a bien fait d'écrire comme il l'a fait. Ce qu'il avait à dire, ça y est bel et bien dedans !

Je sais pas comment répondre. Bien sûr que dans un sens on ne parle que de soi, si c'est ce que tu as en tête, enfin à partir de soi en tous cas... raison de plus pour ne pas en plus faire un livre sur soi alors ! :blush:

J'ai pas lu le livre de Deleuze sur Proust, mais je sais qu'il en a tiré beaucoup pour sa théorie des signes, comme quoi c'est à travers des "signes" qu'on appréhende, perçoit immédiatement les choses. Alors sans doute que dans la Recherche, ces sortes de signes sont caractéristiques.

Du coup ces signes seraient justement de l'ordre de la relation dont j'ai parlé plus haut...

A toi de voir.

Par contre, si tu pouvais éviter a chaque fin de texte de finir par dire que Deleuze raconterait des conneries, ça m'arrangerait en fait. Quant à ton avis de savoir si ce que mon père avait a dire dans ses livres est bien dedans, tu me permettras de ne pas répondre...

.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Le sens de la phrase que j'ai mis en caractères gras doit m'échapper, c'est pas possible autrement...

Parce que lorsque je la lis et que je me demande ce que peut vouloir dire "penser à partir des expériences", je fais immédiatement un lien avec "l'origine" de toute théorie qui ne manquera pas d’amener, pour l'étayer, son lot de représentations.

C'est pas plus explicite après le post de 19:22 ?

Sinon il n'y a pas de volonté de "faire une théorie" chez Deleuze (la forme de ses livres en témoigne).

Il veut penser les problèmes qu'il estime importants indépendamment d'un principe de base par exemple : toujours cette volonté de faire au mieux pour essayer de ne rien céder sur les préjugés/présupposés qui ont tendance à s'infiltrer partout.

Quant à l'origine de sa construction philosophique, on peut noter que Deleuze soutient qu'on est "forcé à penser" (bien loin des volontés triomphantes de certains philosophes).

.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Bien cher Dompteur,

En dehors de ton goût marqué (et remarqué) pour le pouvoir, incarné ici par cette position de surplomb qui te fait sans cesse juger des interventions des uns et des autres - sans forcément les comprendre d'ailleurs mais peu importe - tu soulèves naïvement une question essentielle sur laquelle butent tous ceux qui ne comprennent rien à que dit Deleuze, et d'autres d'ailleurs, et qui décident avec assurance que puisqu'ils ne comprennent pas, c'est que c'est de la merde.

Question que donc je te remercie de poser.

Bien sûr que le sensible est théoriquement présent dans la prose des vieux philosophes tout verbeux qui font ton délice, encore heureux ! Bien sûr qu'il apparaît entre les lignes à qui sait les lire, encore heureux. Ça n'empêche la position marquée de tous ces apôtres verbeux pour la glorification de concepts tout autant verbeux qui provoque chez le deleuzien accompli un pudique haussement d'épaules, que néanmoins il ne cache pas entre les lignes, sous la houlette de l'académisme et autres opérateurs de normalité institutionnelle. A titre anecdotique, on notera aussi que le deleuzien de souche a peu de goût pour intervenir ici ou là pour se plaindre que la censure n'intervienne pas pour lui éviter tout texte susceptible de le déranger, question de regard sur le monde voire sur les hommes sans doute.

Donc disais-je, partout dans cette philosophie sclérosée et moribonde il est question d'essences. D'essence des choses, d'essences de l'être etc. Un point de vue surplombant essaie avec toute la fougueuse impatience de la jeunesse de faire son trou pour enfin arriver un jour au moment béni où raison et sensible seront enfin réunis, alleluia.

D'essence en essence, on essaie de dire, mais que fait-on finalement d'autre que décrire telle et telle forme, celle de l'amour celle de l'homme etc. Alors c'était donc comme ça s'exclamera-t-on (peut-être) un jour en decouvrant qui de Platon ou de Kant aura été moins con que l'autre. Les uns jubileront, les autres s'enfuiront en larmes, honteux et confus.

Hélas trois fois hélas il manque juste une dimension a cette cuisine conceptuelle : celle de l'expérience donc, ou plutôt celle du rapport à l'expérience. La brave Kant nous parlera des conditions de l'expérience sans se douter qu'il ne parle que de ses conditions théoriques. On lui pardonnera. Mais quid de la relation même à l'expérience, quid de la pensée de la relation a l'expérience. On peut gratter ces vieilles croûtes autant qu'on veut, on n'y trouvera que pouic : toujours les mêmes histoires de sujets-rois, de conscience-reine et d'objets parés d'essence plus aromatiques que concrètes.

Qu'est-ce qu'on perçoit, qu'est-ce qui apparaît pour le dire de façon que tu comprennes en te référant a ton manuel habituel ?

Et c'est a cet endroit precis que Deleuze, suite à d'autres sans doute que je connais peu (Bergson Spinoza Nietzsche à ses dires), change la donne : il n'est plus simplement question dé connaitre ou reconnaître des objets tout mignons unitaires et fiers de leur essence, voire de se regarder penser face a ce qu'on en voit. Plus question de penser en terme de découpages plus ou moins présupposés, imagination raison entendement etc, mais de passer là encore outre ces types de concepts à la généalogie douteuse.

Qu'est-ce qui se passe quand ça se passe ?

Comment ça marche, penser ?

Et là on rentre dans le bonhomme, mais pas non plus avec les petites cases de la psyK, juste dans l'inconnu d'un fonctionnement dont toutes tes qualités mêmes, aussi transcendantes qu'elles fussent, ne nous avancent pas d'un quart de bribe de millimètre.

Ou oui je sais. Après coup on formulera ça (là où semble-t-il tu fais intervenir ta conception sympathique de la logique), bref il sera(it) question d'explication, la grande affaire de la philo éparpillée façons puzzle au quatre coins-coins de l'univers théorique. On parlera aussi de savoirs et toutes ces choses magnifiquement mirobolantes qui hélas n'ont pas empêché la Shoah et toutes ces sortes de choses, bizzarrement.

Mais avant ce déballage d'intelligence théorique donc ?

Comment que ça marche ma bonne dame, un type qui prend un éclat d'obus dans la tronche ?

Comment ça nous arrive un événement, comment on encaisse, qu'est-ce qu'on sent voit perçoit ? Qu'est-ce qu'il se passe alors, et ouk elles sont nos fières representation quand l'éclat rentre dans la chair ? Damned ça se complique ! Ben vi. Alors des types arrivent et disent par rapport au théâtre de mon papa et ma maman, et puis à une norme comme quoi on est gentiment individué ou un peu moins voire plus si affinités, on doit, enfin on devrait... enfin bref c'est comme ça et pas autrement !

Et là mon bon maître (dont je fut le negre rappelle-toi, puisque c'est moi qui ai écrit ses livres) nous fait redescendre de ces altitudes factices du sujet-roi pour nous ramener à une observation quasi chirurgicale de qu'est-ce qu'il se passe, en vrai et bien loin de tout ce verbiage.

Et sa bonne parole consiste à nous annoncer que c'est pas des essences plus ou moins diluées ou autres qu'on se prend dans le buffet mais plutôt des mélanges d'intensités qui peu a peu se metamorphosent... certes en qualités plus ou moins sensible oui forcément.

Toi par exemple, il semblerait que tu sois en proie a des quantités. Bon c'est sympathique les quantités remarque : des jours tu domptes, et puis des jours moins, pas vrai ? Ta confrontation avec les mots égaie bien mes bientôt vieux jours remarque, et je veux pas jeter la pierre mais bon.

Bref, les intensités c'est pareil : on est d'abord - et note bien le d'abord sur ton carnet jeune homme - d'abord pris dans des intensités... c'est-à-dire d'une intensité à une autre, plus ou moins, avant les qualités elle-même (dans l'ordre de l'inconscient) : des differences d'intensité donc.

Quelque chose advient et des intensités se manifestent en nous. Anna est plus intense que... mais je déraille revenons au sujet oups. Donc le donné c'est ça, il n'y en a pas d'autre quand on pense l'expérience. Et petit a petit les choses changent, pour des raisons que même toi n'es pas sans connaître et donc je ne m'etendrai pas.

Mais le sensible là-dedans, comment que t'est-ce que ça marche le sensible, les intensités du sensible ? Un rapide coup d'oeil vers Platon ne nous apprendra rien, et de même vers ces philosophes de la transcendance que tu cites de temps a autre pour montrer qui tu es.

Des intensités virtuellement porteuses de qualité - puisque relatives à l'apparition donc, de ce qu'on appelle une altérité - usinent entre elles, sans référence a papa ni maman... et produisent. Donc.

Alors le sensible, si l'on en tient compte hein (t'as remarque que c'est l'objet du fil ?) elles bidouillent des trucs qui se retouvent dans la mémoire et que les mots sont impuissants a reproduire sensiblement. Et ces choses bidules intensifs et emotionnels, c'est ce qui nous constitue bien plus que les apories de Schopenkegard et ses amis du cercle privé au troisième étage.

Alors qu'est-ce qu'elles nous disent ces intensités ? Qu'elles s'organisent par différentiel.

Bon prenons les mots par exemple, les vieux concepts a deux balles donc de tes idoles. On va dire qu'ils se positionnent les uns les autres sur le plan de notre spectre sensible. Si tu veux on peut pas voire débarquer la passion envers telle charmante internaute torride pas exemple sans que ça bouscule un peu la structure du spectre en question. Ah oui tiens voilà la passion, ouk je vais la caser, a gauche ou a droite de l'amour, au dessus au dessous, que le machin tienne encore vaguement ensemble ?

Euh non, c'est pas comme ça.

Ça a la forme d'un machin qui avance et qu'en bout de parcours on appelle une vie, genre...

Mais dans la représentation si : oui on case l'amour en fonction de etc. Et me dis pas le contraire ou je me fâche. Alors les types toi (moi aussi), on dit oui c'est plus d'intensite tout ça, oui on dit ça. Bon. Ça veut rien dire, demain ça sera différent.

Mais dans le sensible, tout s'organise en terme de differences d'intensités. Chaque machin sensible ne se définit que par rapport a l'autre (note bien, c'est important ça). Par exemple l'amour et la passion ne se definissent que l'un par rapport a l'autre, tu vois le truc ?

Bref c'est la relation entre les deux qui définit l'un et l'autre dans la représentation la vraie et jamais je-ne-sais quelle essence a deux balles qui flotterait au dessus du firme-maman.

Ah ben vi, mais alors si c'est la relation qui definit les termes, fiantre foutre : ça change tout !

Ca change qu'au lieu de spéculer sur l'essence de l'amour ou l'Etre de l'homme, il faudra bien philosopher a partir des relations ahem ahem... alors par exemple la chère enfance de l'individu Chapati certes elle aura son importance puisqu'elle aussi n'est que relations, mais pschttt le théâtre là-dedans, badaboum et tagadatsointsoin.

Donc les termes n'existeront qu'en fonction des relations qui les auront inspirés, et du coup forcement tous les termes seront soumis a cette affaire-là. Donc on ne pourra en discourir qu'a partir de ce genre de constat, et exit les essences !

Bon la c'est parfum fraise mais l'abricot est bon aussi.

Ceci dit rien n'empêche de spéculer ad vitam sur les vieux machins tous rabougris de feu la philo platonico-cartesio-freudienne hein, chacun son truc. M'enfin de là a dire que c'est revolutionnaire... juste pour rire alors !

Bisou

.

Lacan disait "Le réel, c'est quand on s'cogne !"

Autrement dit, lorsque tu reçois cet éclat d'obus, tu penses effectivement échapper à ton théâtre "Papa-Maman" où il est question finalement d'une alliance ou plutôt d'un alliage, un entrelacement entre Réel, Symbolique et Imaginaire.

La pensée par l'expérience, c'est se cogner tour à tour contre l'un, l'autre et l'un-l'autre !

Parce que passé le coup, passée la percussion, passée la pénétration de cet éclat d'obus et donc, passé le réel (la chair, l'organique, le concret, le mortel), les deux autres (Symbo et Imagi (appelons-les ainsi, c'est moins tonitruant)) vont rapidement se mettre à l'oeuvre afin de te donner une chance d'y survivre. Ou pas. Y en a qui meurent de peur, aussi.

Bref, tout ça pour dire que le réel, c'est quand on s'cogne. Pas de révolution... Dommage...

Et j'suis pas intense, j'suis intensive...

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C'était juste pour répondre à cette idée qu'il fallait

nettoyer le topic " la PSYCHANALYSE" et supprimer les témoignages

de Samira qui fait état de son expérience personnelle !

Ce serait donc HS :blush: dit-on !

Je dois dire que je suis étonnée !

J'ai donc redescendu ce qui est certainement considéré

comme très intéressant dans la rubrique PHILOSOPHIE, n'est-ce pas !

C’est moi qui en est demandé la suppression parce que cela a dérangé certains et qu’on me dise que mon post n’ a pas sa place dans le sujet, il n’y a rien à débattre, si certains le voient comme ça, c’est leur opinion, là où je pourrais intervenir, c’est si on m’interdisait de m’en exprimer, ce qui n’ a pas été le cas mais j’apprécie de savoir que tu en a eu un avis différent. Bien que moi-même, je me rends compte que j’ai eu tord de l’aborder car je pensais que mon expérience pourrait en donner une vision de ce qu’est la psychanalyse puisque c’est par la pratique qu’on peut mieux la comprendre et mon erreur a été de croire qu’à travers mon expérience, l’autre pourrait s’en faire une idée alors qu’il ne peut en avoir une meilleure connaissance qu’à travers son propre vécu, son expérience dans ce domaine.

Et puisque tu soulèves le problème de ce qui est hors sujet ou de qui a droit à la parole sur ce topic, je dirais qu’on a tous le droit de s’en exprimer et en ce qui me concerne rien n’est hors sujet surtout dans un débat sur la psychanalyse où la parole y a une grande importance et que même juste sur une image, il y a toujours possibilité d’y rebondir tout en restant dans le sujet. La difficulté que l’on peut rencontrer, c’est que chacun a sa propre vision et son langage d’où pas toujours facile de le comprendre ou d’être compris encore plus quand cela conduit à des attaques, ce qui n’incite pas au dialogue.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
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C'est pas plus explicite après le post de 19:22 ?

Sinon il n'y a pas de volonté de "faire une théorie" chez Deleuze (la forme de ses livres en témoigne).

Il veut penser les problèmes qu'il estime importants indépendamment d'un principe de base par exemple : toujours cette volonté de faire au mieux pour essayer de ne rien céder sur les préjugés/présupposés qui ont tendance à s'infiltrer partout.

L'origine de sa construction philosophique est compréhensible en ce sens qu'il soutient qu'on est "forcé à penser", loin des volontés triomphantes de certains philosophes.

.

A peine... plus explicite.

Mais, je devrais peut-être relire une fois ou deux car je n'ai pas trouvé de réponse à la question que je te pose :

"Explique-moi comment partager ou mettre en pensées, ton expérience sans la théoriser et la formuler en terme de représentations ?"

Après, je suis d'accord avec le "forcé à penser" qui me semble être parfois une malédiction voire même une névrose.

A croire que le développement neuronal n'aurait pas dû être si important, qu'il y a eu comme une anomalie à un moment donné, dans l'histoire de l'Homme.

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Bref, tout ça pour dire que le réel, c'est quand on s'cogne. Pas de révolution... Dommage...
Non.

Le réel, c'est une observation objective de notre environnement.

L'astronomie (et d'autres sciences, parmi celle-ci) nous le prouve.

Nous n'avons pas l'obligation de nous cogner pour définir le réel, c'est une méthode, mais pas une méthode absolu, ni infaillible.

  • Une personne peut s'imaginer se cogner, cela ne sera pas pour autant une réalité !
  • Une personne peut souffrir sans s'être cogner la tête (migraine), ce n'est pas pour autant irréel !

Lacan à dit beaucoup de bêtises, comme le démontre déjà ces arguments ICI, il serait sage de tourner la page de la psychanalyse d'obédience freudienne.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Non.

Le réel, c'est une observation objective de notre environnement.

L'astronomie (et d'autres sciences, parmi celle-ci) nous le prouve.

Nous n'avons pas l'obligation de nous cogner pour définir le réel, c'est une méthode, mais pas une méthode absolu, ni infaillible.

  • Une personne peut s'imaginer se cogner, cela ne sera pas pour autant une réalité !
  • Une personne peut souffrir sans s'être cogner la tête (migraine), ce n'est pas pour autant irréel !

Lacan à dit beaucoup de bêtises, comme le démontre déjà ces arguments ICI, il serait sage de tourner la page de la psychanalyse d'obédience freudienne.

Demonax, lorsque Lacan dit "Le réel, c'est quand on s'cogne", il s'agit d'un raccourci, une forme de métaphore pour exprimer que la réalité tient à la chair, l'organique, le "vivant", le pourrissant, le "en voie d'extinction", le mortel.

Le réel, c'est la mort. Il n'y a rien de plus réel que la mort. Toute une vie durant, tu peux croire ou ne pas croire que tu vas mourir, tu peux fabriquer mille pensées à partir de représentations ou d'expériences mais, jamais tu ne n'atteindras cette réalité qu'est la mort de ton vivant, non, jamais !

Nous y sommes confrontés, tout de même, de temps à autre... en se tapant le petit orteil dans le pied de la table, en recevant un éclat d'obus (certes, c'est moins courant), en ayant des pensées effrayantes telles que : "Que deviendra mon encyclopédie lorsque je ne serais plus de ce monde ?!" et même parfois en ayant une migraine à vouloir s'arracher le cerveau. Mais, nous avons très vite fait de revenir à notre bon symbole (sagesse populaire, expérience d'autrui, le plus grand nombre et tout et tout) et notre fertile imaginaire ("J'ai survécu à bien pire", "Ma tante m'a raconté la migraine se soigne avec une tranche d'oignon sous la voûte plantaire", "Je vendrai mon encyclopédie avant de mourir soit dans une centaine d'années", "J'irais sûrement au Paradis", etc.), afin de se maintenir la tête hors de l'eau(-de-là).

Tu n'es pas obligé d'y croire, tu y crois pourtant.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

"Explique-moi comment partager ou mettre en pensées, ton expérience sans la théoriser et la formuler en terme de représentations ?"

Partager une expérience par les mots ?

Représentation ou pas, ça semble bien difficile...

Maintenant la "mettre en pensée", c'est autre chose.

Il n'est pas question de ne plus rien se représenter, je vois pas bien comment on pourrait faire. Juste de ne plus prendre les concepts pour des essences inoxydables mais comme de simples repères.

Et s'il est peut-être difficile de se servir des concepts propres à Deleuze pour exprimer les choses, l'important est bien je trouve de ne plus penser avec ces gros concepts de la représentation, avec cette image de la pensée en tête.

Penser et exprimer, c'est de toutes façons deux opérations bien distinctes...

Intensive... oui peut-être

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Lacan disait "Le réel, c'est quand on s'cogne !"

Autrement dit, lorsque tu reçois cet éclat d'obus, tu penses effectivement échapper à ton théâtre "Papa-Maman" où il est question finalement d'une alliance ou plutôt d'un alliage, un entrelacement entre Réel, Symbolique et Imaginaire.

La pensée par l'expérience, c'est se cogner tour à tour contre l'un, l'autre et l'un-l'autre !

Parce que passé le coup, passée la percussion, passée la pénétration de cet éclat d'obus et donc, passé le réel (la chair, l'organique, le concret, le mortel), les deux autres (Symbo et Imagi (appelons-les ainsi, c'est moins tonitruant)) vont rapidement se mettre à l'oeuvre afin de te donner une chance d'y survivre. Ou pas. Y en a qui meurent de peur, aussi.

Bref, tout ça pour dire que le réel, c'est quand on s'cogne. Pas de révolution... Dommage...

Et j'suis pas intense, j'suis intensive...

Le Réel de Lacan n'est pas la réalité qui elle est imaginaire ou symbolique. Se cogner au réel c'est aussi se cogner à un impossible. Pour illustrer ça Lacan utilisait la métaphore de la table. Si nous prenons une table, la table imaginaire recoupe les fonctions de cet objet, on mange dessus, elle peut servir à poser un vase, elle marque le repas, etc. La table symbolique, c'est le mot table tel qu'il vient se lier dans le discours : à table !, faire table rase - le signifiant table peut aussi s'insérer dans d'autres expressions, comme table des matières. Enfin, le réel se constitue du reste, soit ce que l'on ne connaît pas.

Si nous poussons plus loin pour essayer de comprendre, il suffit d'essayer de dire ce qu'est une table. Au bout d'un moment on va epuiser toute possibilité de la decrire par des images ou des symboles, et on va se retrouver incapable de decrire la réelle nature de la table. On va se cogner à cette impossibilité.

C'est un peu le tableau de Magritte cette histoire: hqdefault.jpg

"Explique-moi comment partager ou mettre en pensées, ton expérience sans la théoriser et la formuler en terme de représentations ?"

Et bien peut-être que c'est une illustration de ce qu'est se cogner au réel là aussi. Parce-que le réel de l'experience est impossible à transmettre. Des mots symboliques, des images imaginaires pourront decrire l'experience et en donner une idée. Mais du réel de l'experience non. C'est du moins comme ça que j'imagine la chose, :smile2:

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