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Compte pénibilité : "Nous n'appliquerons pas" les nouvelles obligations, prévient le Medef


Kyoshiro02

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 847 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

8881337.jpg

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a annoncé mercredi 29 juin que les entreprises "n'appliqueraient pas" les nouvelles obligations du compte pénibilité entrant en vigueur à partir du 1er juillet.

Suite de l'article...

Et après, certains veulent qu'on traquent les sans emplois pour leur fraude au RSA alors que pendant ce temps, certains assument publiquement frauder :sleep:

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Que Gattaz aille rejoindre mon copain amianté au Ciel !

Beau fumier ! Ordure !

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Invité alienalienor
Invités, Posté(e)
Invité alienalienor
Invité alienalienor Invités 0 message
Posté(e)

Réponse de MS Touraine :

"La démocratie ne s'arrête pas aux portes du Medef.

http://lelab.europe1...u-medef-2785639

Il va pas aimer le gnome bossu... :dev:

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Membre, Posté(e)
Alexterieur Membre 799 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Que Gattaz aille rejoindre mon copain amianté au Ciel !

Beau fumier ! Ordure !

Un peu d'honnêteté svp ... Le compte pénibilité est une usine à gaz que beaucoup de petites et moyennes entreprises sont incapables d'appliquer, faute d'information .. Je soutiens Pierre Gattaz !!!

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

C'est curieux, parce que dans ma boîte on est prêt... La seule critique honnête à cette réforme, c'est son extrême prudence qui fait qu'au final si peu seront concernés...

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Modérateur, A ghost in the shell, 50ans Posté(e)
Nephalion Modérateur 32 712 messages
50ans‚ A ghost in the shell,
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C'est compliqué de déterminer si les salariés exercent leur métier dans des contextes à risque.

Pas contre ce n'est pas du tout compliqué de leur faire prendre ces mêmes risques ...

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

Beaucoup vont continuer longtemps à se tuer dans leurs boulots, avant qu'ils soient reconnus "métiers pénibles", ça avance plus à reculons ,et les patrons sont pas pressés de rectifier le tir, on en a encore un ,qui fait l'âne et celui là, c'est un rétif :hehe:

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

C'est vrai qu'il n'est pas forcément possible pour une entreprise de juger de la pénibilité de ses employés et/ou salariés!

D'ailleurs c'est à la médecine du travail et ses "experts" d'en faire le détail, elle est censée connaitre ces travailleurs, leurs postes de travail et le résultat au bout de quelques années!

Que chacun fasse son boulot, on s'y retrouvera peut-être...en bien!

L'amiante est reconnue depuis une cinquantaine d'années et pourtant, combien de salariés ont été obligés d'aller jusqu'aux tribunaux? et même malgré cela...

Les risques professionnels existent, ils sont répertoriés, on vous mène en bateau partant du fait qu'une certaine catégorie... n'aime pas les patrons, c'est tout!

Les patrons donnent du travail, il est plus ou moins facile etc. mais est-ce bien à eux de faire le "tri" sur la pénibilité et autres?

Bien des choses se sont améliorées ces dernières années, quelques unes, sur les poids, le portage, etc.

Si le travail est trop dur, qu'ils cherchent ailleurs, tout le monde ne peut pas travailler le cul sur une chaise à jouer sur son ordi comme certains fonctionnaires et certains chef de service etc.

Je rajoute, pour l'amiante, qu'elle a continué à être utilisée en toute connaissance de cause!

Si je parle des fonctionnaires, c'est parce que d'autres fonctionnaires veulent que cette loi soit appliquées!

Le monde réel du travail, ils connaissent même pas!

enlevez le S!

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Membre, 60ans Posté(e)
alcina Membre 5 752 messages
Baby Forumeur‚ 60ans‚
Posté(e)

C'est curieux, parce que dans ma boîte on est prêt... La seule critique honnête à cette réforme, c'est son extrême prudence qui fait qu'au final si peu seront concernés...

Combien de personnes ont été désignées dans ta boite pour s'en occuper et le mettre en place?

Pourquoi l'état n'a pas désigné dans sa loi des corps de métier concernés? Ca aurait été bien plus simple pour tout le monde je pense.

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Modérateur, A ghost in the shell, 50ans Posté(e)
Nephalion Modérateur 32 712 messages
50ans‚ A ghost in the shell,
Posté(e)

C'est vrai qu'il n'est pas forcément possible pour une entreprise de juger de la pénibilité de ses employés et/ou salariés!

D'ailleurs c'est à la médecine du travail et ses "experts" d'en faire le détail, elle est censée connaitre ces travailleurs, leurs postes de travail et le résultat au bout de quelques années!

Que chacun fasse son boulot, on s'y retrouvera peut-être...en bien!

Jusqu'à preuve du contraire, c'est bien l'entreprise qui sait le mieux ce que font ses employés.

Je vois pas trop comment la médecine du travail pourrait le faire, elle a déjà du mal à faire son boulot.

Personne n'est jamais venu m'accompagner sur un chantier pour voir si mon taf était pénible ou pas.

Pire même, la partie chantier de mon taf est carrément ignorée la plupart du temps.

J'ai un travail de bureau, assis sur une chaise, derrière un PC.

Pas vraiment pénible donc.

Si la mise en service de ce que j'ai conçu se passe dans une usine hyper poussiéreuse, très bruyante, particulièrement chaude, avec des horaires de malade, ce n'est surement pas la médecine du travail qui va venir le voir.

J'interviens sur mille et un site différents.

Mon exposition aux risques est pourtant négligée, mon métier n'est pas considéré pénible.

Et on ne parlera pas de la fatigue, du stress ...

Bien sûr que beaucoup d'entreprises ne veulent pas entre parler du compte pénibilité.

Pas seulement parce que c'est compliqué d'en déterminer les critères et de les gérer au quotidien.

Mais aussi parce que reconnaitre ces difficultés pourraient justifier les demandes d'augmentation des salariés, l'adaptation des postes et conditions de travail, et les risques quelques années plus tard de reconnaissance de maladies professionnelles ...

C'est beaucoup plus et beaucoup plus rentable de fermer les yeux.

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

Jusqu'à preuve du contraire, c'est bien l'entreprise qui sait le mieux ce que font ses employés.

Je vois pas trop comment la médecine du travail pourrait le faire, elle a déjà du mal à faire son boulot.

Personne n'est jamais venu m'accompagner sur un chantier pour voir si mon taf était pénible ou pas.

Pire même, la partie chantier de mon taf est carrément ignorée la plupart du temps.

J'ai un travail de bureau, assis sur une chaise, derrière un PC.

Pas vraiment pénible donc.

Si la mise en service de ce que j'ai conçu se passe dans une usine hyper poussiéreuse, très bruyante, particulièrement chaude, avec des horaires de malade, ce n'est surement pas la médecine du travail qui va venir le voir.

J'interviens sur mille et un site différents.

Mon exposition aux risques est pourtant négligée, mon métier n'est pas considéré pénible.

Et on ne parlera pas de la fatigue, du stress ...

Bien sûr que beaucoup d'entreprises ne veulent pas entre parler du compte pénibilité.

Pas seulement parce que c'est compliqué d'en déterminer les critères et de les gérer au quotidien.

Mais aussi parce que reconnaitre ces difficultés pourraient justifier les demandes d'augmentation des salariés, l'adaptation des postes et conditions de travail, et les risques quelques années plus tard de reconnaissance de maladies professionnelles ...

C'est beaucoup plus et beaucoup plus rentable de fermer les yeux.

La médecine du travail est au fait de la pénibilité ou non car lors de ces visites ils posent des questions sur nos postes de travail et qu'ils entendent suffisamment de doléances en ce sens pour devenir les "experts" précités!

Pas mal de maladies professionnelles sont reconnues aujourd'hui!

Et n'oubliez surtout pas que celle qui finit par accorder cette "appellation"....c'est la SSociale!

C'est elle qui jusqu'à présent freine des 4 fers...

Il y a même eu une époque où elle n'en reconnaissait pratiquement aucune!

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

http://www.souffrance-et-travail.com/infos-utiles/questions-importantes/qui-fait-quoi/

Le médecin du travail

Rôle et responsabilité :

« Eviter toute altération de la santé physique et mentale des travailleurs du fait de leur travail ».

Obligations :

Secret médical, devoir d’indépendance, salarié protégé

Le médecin du travail conseille le chef d’entreprise, les salariés, les représentants du personnel et du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), en matière d’amélioration des conditions de vie et de travail dans l’entreprise, d’adaptation des postes, techniques et rythmes de travail à la physiologie du corps humain et de protection des salariés contre les nuisances.

Les médecins du travail ont un rôle de prévention primaire de l’altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail, notamment en surveillant leurs conditions d’hygiène au travail, les risques de contagion et leur état de santé (article L. 4622-3 du Nouveau Code du travail). Ceci au travers des visites médicales annuelles ou biannuelles auxquelles sont assujettis tous les salariés. Lors de ces visites médicales, le médecin du travail peut aider le salarié à mieux comprendre ce qu’il engage dans le travail, mais aussi ces entretiens permettent de parler du travail réel. Ils permettent aux médecins du travail de mieux saisir, ce qui du côté du collectif du travail est source de soutien ou au contraire de souffrance.

Ils doivent aussi mener des enquêtes sur les risques et les conditions de travail et éventuellement proposer des aménagements. Malgré le secret professionnel qui impose des limites strictes à ses possibilités d’intervention nominatives, le médecin du travail a des outils pour remplir sa mission d’alerte auprès de l’employeur et des représentants des salariés :

– Rédiger le bilan de santé global de l’entreprise pouvant faire état du turn-over, de l’absentéisme, de la consommation médicamenteuse, des conduites addictives, du mal-être exprimé, de l’intensification du travail, de l’autonomie, etc. ;

– Remettre la fiche d’entreprise (document qui prend acte de la souffrance au travail et peut intégrer le bilan de santé global de l’entreprise) à l’employeur et au CHSCT et à disposition de l’Inspection du Travail et des contrôleurs CRAM ;

– Son rapport annuel, transmis au CE, peut rendre compte de l’accroissement des indicateurs de souffrance organisationnelle : augmentation de la fréquence et des urgences sur les lieux de travail pour conflit, violence, tentative de suicide, décompensation psychiatrique ; augmentation des pathologies somatiques et psychiques ; augmentation des consommations de psychotropes, d’alcool, de tabac ou autres drogues …

– L’alerte du CHSCT sur la base d’indicateurs objectifs de souffrance peut permettre une prévention.

La question des questionnaires :

Sur le ressenti du travail :

– Karasek

– Siegriest

– Woccq

– Leyman

Sur l’état psychique des salariés :

– HAD

– CESD

– GHQ 12

– NHP, etc.

Souvent, devant la demande de chiffres objectifs, les médecins du travail mais aussi les représentants des salariés et les employeurs ont tendance à demander une enquête par questionnaire. Ils sont souvent lourds à mettre en place, chronophage dans l’analyse des résultats et ne font que confirmer le diagnostic de départ en ayant perdu du temps. Doit-on se référer par ailleurs à la norme nationale, pour décider d’une action ou considérer que le cas particulier est un cas sentinelle qui permet d’agir en amont?

2. Soigner

Les acteurs de soin dans l’entreprise

Le service de santé au travail

Le médecin du travail

Par son rôle de clinicien préventeur au sein de l’entreprise, le médecin du travail et les collaborateurs du service de santé au travail (psychologues cliniciens du travail, ergonome, assistante sociale, infirmières du travail..) doivent être en mesure de dépister les formes d’organisation génératrices d’isolement et diagnostiquer en amont les symptômes laissant craindre une décompensation psychologique chez un ou plusieurs salariés. Ils doivent alerter les préventeurs de l’entreprise : employeur, CHSCT, délégué du personnel, afin qu’une prise en charge collective de la question puisse être menée en interne.

Si une altération de la santé mentale et/ou physique d’un salarié liée aux conditions de travail est constatée, le médecin du travail doit réaliser une étude du poste et alerter les employeurs sur les risques sanitaires professionnels. Il doit également orienter le salarié en souffrance vers un spécialiste et surtout, faire cesser la situation pathogène.

Pour mettre un terme à cette situation, le médecin du travail dispose de plusieurs stratégies en fonction des circonstances : l’inaptitude temporaire ou définitive au poste ou à tout poste de l’entreprise, l’adaptation de poste ou le reclassement à un autre poste, ou encore la déclaration en maladie à caractère professionnel.

Lorsque le médecin du travail a épuisé l’arsenal thérapeutique que sont l’arrêt de travail, la médicalisation temporaire et/ou le changement de poste, lorsqu’il y a eu alerte de tous les partenaires de l’entreprise et absence de solution, l’inaptitude définitive à tout poste dans l’entreprise demeure la réponse médico-administrative la plus efficace. Elle nécessite la participation active du salarié devenu acteur de sa situation et non pas victime.

Pour forger son opinion, le médecin du travail doit s’appuyer sur les données recueillies au cabinet médical. L’analyse et la compréhension de la situation passent par le repérage du tableau clinique spécifique des salariés en souffrance au travail ; par le repérage des techniques de management pathogènes répertoriées dans le récit du patient ; par le repérage de convergences entre les témoignages entendus et écrits d’autres salariés et celui du patient. Enfin, dans les cas complexes, le médecin du travail s’appuiera sur des pratiques de coopération pluridisciplinaire permettant d’aboutir à une prise de décision collégiale, avec le savoir-faire de chacun, médecin généraliste, médecin inspecteur, psychothérapeute, expert.

L’avis d’inaptitude doit toujours être formulé avec le consentement participatif et éclairé du salarié. Il s’agit ici d’un véritable travail de co-construction de la décision en plusieurs étapes :

– Faire cesser la situation, en faire sortir le salarié.

– lui faire entendre au décours d’un suivi (qui permettra l’appréciation clinique de son état) les enjeux sociaux, professionnels et psychiques de toutes les solutions envisagées.

– conseiller le salarié pour que son arrêt soit pris dans le cadre d’un accident du travail et demander à l’employeur de faire une déclaration en ce sens. Au terme d’une enquête approfondie, la sécurité sociale prendra la décision ultime.

Quelle qu’elle soit, la question de la santé au travail aura été posée dans l’entreprise; les écrits du salarié adressés à son employeur et dont il a fait copie au médecin du travail peuvent devenir un outil de prise de contact avec le responsable de l’entreprise.

L’inaptitude d’un salarié peut être l’occasion pour le médecin du travail d’un plan de formation concernant les besoins fondamentaux des salariés : besoins physiologiques, besoin de sécurité, besoins sociaux, besoin d’autonomie, besoin de sens. Cette posture de préventeur peut créer un projet mobilisateur, surtout dans le contexte de l’obligation de sécurité de résultats. Le médecin du travail confirme ainsi son rôle de conseiller des acteurs de l’entreprise.

Action médico juridique :

Déclaration en accident du travail

Nécessité d’un « fait accidentel » précis

– agression physique ou verbale

– altercation

D’une « lésion » de survenue brutale

– malaise, crise de larmes, perte brutale du contrôle émotionnel,

Présomption d’imputabilité

– si la lésion survient dans un temps voisin du fait accidentel.

Extension de la notion d’AT

Jurisprudence: Cassation sociale : 02/04/2003

Albert/CPAM Gard : constitue un AT

Un événement ou une série d’événements survenus à des dates certaines par le fait ou à l’occasion du travail

Cassation civile 2ème CH/01/07/2003

CPAM Dordogne/Ratinaux

Lésion corporelle peut-être psychique

« distingue l’AT de la MP définie par le résultat d’une série d’événements à évolution lente auquel on ne peut assigner une origine ou une date certaine »

TASS de Côte d’Or

(Dossier Marie/Rolland SA)

Motif évoqué par reconnaissance en AT d’une décompensation dépressive : « comme en matière d’accident atteignant l’intégrité physique déjà usée par les gestes professionnels d’un salarié, un accident atteignant son psychisme peut revêtir le caractère de soudaineté lié à un événement précis du travail alors même que l’apparition d’une pathologie psychique est progressive ».

Déclaration de maladie professionnelle

Il n’existe pas de tableau pour les pathologies psychologiques dues à la maltraitance au travail. Ces dossiers doivent être constitués avec l’aide de professionnels car la procédure est complexe et pleine d’embuches.

La procédure de reconnaissance d’une maladie hors tableau se fait dans le cadre de l’alinéa 4 de l’article L. 461-1 :

– Si l’état est stabilisé et l’incapacité permanente atteint 25 %

– Pas de présomption d’origine

– Lien direct et essentiel entre pathologie et conditions de travail habituelles.

Quelle place pour les Intervenants en Prévention des Risques Professionnels et les psychologues du travail ?

Exemple de fiche de poste :

– Organiser des actions de prévention (sensibilisation, information, …), notamment dans certaines situations comme un changement de direction ou d’organisation, un déménagement, …

– Réaliser des entretiens individuels (sur prescription du médecin du travail), pour écouter et construire des actions individuelles et collectives, en garantissant la confidentialité des informations

– Animer des groupes de parole ou de travail en entreprise pour faciliter la construction collective d’un diagnostic et de pistes d’actions

– Réaliser des diagnostics organisationnels dans les entreprises volontaires pour les aider à élaborer leur document unique d’évaluation des risques et construire leur plan d’actions

– Travailler en réseau pour optimiser les pratiques professionnelles et développer des outils

L’assistante sociale

Dans le cadre de la prise en charge des personne en souffrance au travail, l’assistante sociale a pour rôle de les aider dans leur réflexion sur les différentes issues qui s’offrent à elles, tout en tenant compte de leur situation sociale. Elle peut aussi les assister dans leurs démarches administratives.

Les acteurs de soins et de prise en charge en dehors de l’entreprise

Les acteurs médicaux

Le médecin généraliste

Le médecin généraliste représente un soutien psychologique évident pour son patient personne en souffrance au travail. Grâce à sa connaissance du patient, il est souvent le mieux placé pour voir la dégradation de son état de santé en parallèle à la dégradation des conditions de travail. Il met à l’abri son patient lorsqu’il lui prescrit un arrêt de travail. En plus des actes médicaux proprement dits (prescription médicale) et du suivi, il assume des actes administratifs (certificats) importants pour préserver les intérêts du patient. Le médecin généraliste a également un devoir d’assistance morale qui consiste à contacter le médecin du travail (avec l’accord du patient) pour évoquer les hypothèses de règlement de la situation. Dans l’intérêt du patient, la collaboration et la concertation avec le médecin du travail sont indispensables.

Le médecin inspecteur du travail

L’article L. 8123-1 du Nouveau Code du travail (article L. 612-1 de l’ancien code) stipule que « les médecins inspecteurs exercent une action permanente en vue de la protection de la santé physique et mentale des travailleurs sur leur lieu de travail et participent à la veille sanitaire au bénéfice des travailleurs (…). Les médecins inspecteurs du travail agissent en liaison aves les inspecteurs du travail, avec lesquels ils coopèrent à l’application de la réglementation relative à la santé au travail ». Les moyens dont ils disposent pour ce faire sont les mêmes pouvoirs et obligations que ceux des inspecteurs du travail, à l’exception du pouvoir de sanction (article L. 8123-2 du Nouveau Code du travail, article L. 612-2 de l’ancien code). Le médecin inspecteur du travail sert d’appui et de conseil aussi bien au patient qu’au médecin du travail et à l’inspecteur du travail. C’est un véritable soutien pour le médecin du travail lorsqu’il l’aide à adopter la stratégie la plus appropriée à la situation. Enfin, le médecin inspecteur du travail est également chargé de l’étude des risques professionnels et de leur prévention.

Les praticiens des consultations de pathologies professionnelles et des consultations spécialisée « souffrance et travail »

Ces consultations multidisciplinaires (psychiatres, médecins du travail, juristes, psychologues, etc.) ont vu le jour dans de nombreuses régions de France. Le travail en réseau permet une prise en charge plus réactive des personnes en souffrance. Ces consultations proposent des entretiens à diverses visées, telles que l’expertise psychologique ou le conseil juridique par exemple. Elles permettent d’apporter un avis extérieur complémentaire et une compréhension de ce qui s’est passé, le but étant d’aider le salarié à reprendre le cours de sa vie.

Le psychiatre et le psychologue

Une prise en charge psychothérapeutique des personnes en situation de souffrance au travail est souvent nécessaire, même lorsqu’elles ne sont plus confrontées à la situation pathogène. Idéalement, cette prise en charge doit être instaurée précocement afin d’éviter une aggravation de la décompensation. Le travail effectué lors des séances porte sur la rencontre entre la structure psychique singulière et la situation de travail pathogène, sur les résonances de celle-ci dans la structure psychique du sujet. Dans tous les cas, l’intégration de la question du travail est indispensable. L’accompagnement psychologique a son importance tout le temps que les démarches administratives et/ou juridiques sont en cours, ainsi qu’au moment de la rencontre avec une nouvelle situation professionnelle. De plus, certains psychiatres et/ou psychologues vont être amenés à rédiger des certificats qui constitueront des pièces majeures dans le dossier de leurs patients.

Le médecin conseil de la sécurité sociale

Le médecin conseil de la sécurité sociale joue un rôle important dans la transformation de la maladie en accident du travail ou en maladie professionnelle lorsqu’il juge qu’elle est en lien avec l’organisation du travail. Il détermine aussi le taux d’IPP (incapacité permanente partielle) sur lequel sera basé le montant de la rente versée à la personne victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, et c’est lui qui décide de la validation ou non des arrêts de travail ainsi que des reprises à temps partiel thérapeutique. En outre, il est décisionnaire sur l’attribution d’un arrêt longue maladie de plus de 6 mois ou en invalidité 1,2 ou 3 ème catégorie (au bout de la 3ème année d’arrêt-maladie au plus tard).

La médecine agréée dans la fonction publique ou les régimes spéciaux

Les médecins agréés sont des médecins généralistes ou spécialistes chargés de procéder à l’examen médical des salariés afin de donner des avis d’aptitude. Ces avis peuvent être demandés avant que la décision soit prise d’accorder au salarié un arrêt maladie ou longue maladie ou avant d’envisager une reprise du travail. Siégeant au sein d’un comité médical ou d’une commission de réforme, ils informent le médecin du travail des conclusions des commissions de réforme.

Les avocats et les défenseurs syndicaux

Les avocats exerçant au sein de structures spécialisées (ou non) en droit du travail et sont des acteurs indispensables. Leur consultation est nécessaire pour avoir connaissance de l’ensemble de ses droits et des différentes stratégies envisageables. L’avocat a une mission de conseil juridique en dehors de toute procédure. Les avocats se chargent également d’avertir la personne de la difficulté et de la longueur des procédures, ainsi que des chances de succès.

(Pour défenseurs syndicaux et aide juridictionnelle, voir sur site compagnon. )

L’inspection du travail

L’inspecteur du travail a plusieurs missions :

– Accueillir, écouter

– Recueillir les faits

– Dire le droit

– Se positionner en tant qu’institution

– Confidentialité des plaintes

– Orienter

– Déclaration d’accident du travail

L’inspecteur du travail a :

– Une fonction de contrôle

– Assortie de pouvoirs et de prérogatives visant à la répression des infractions, codifiée à l’article L.8112.1 du code du travail,

– Confère également une mission d’information et de conseil

– Le devoir de porter à l’attention de l’autorité compétente les déficiences ou les abus non couverts par la législation existante.

La médiation

Dans une situation de conflits entre les salariés et leur entreprise, ou de conflits des salariés entre eux, la médiation peut parfois s’avérer un moyen pour rétablir le dialogue, puis de tenter un règlement amiable de ces conflits.

La médiation offre un cadre protégé dans lequel chaque partie va pouvoir exprimer son vécu de la situation, nommer ce qu’elle ressent et reproche à l’autre, discuter des caractéristiques et conséquences du conflit qui les oppose. Chacun va écouter et essayer de comprendre et reconsidérer le point de vue de l’autre, permettant ainsi de lever les incompréhensions. C’est en cela que la médiation recrée du lien social. L’échange permet de construire des solutions au problème opposant les parties, un protocole d’accord satisfaisant chacun des protagonistes. Au-delà de la gestion du conflit, la médiation a également pour objectif la réparation morale des personnes en souffrance.

Ce processus coopératif est favorisé par la personne du médiateur, qui se doit d’être neutre, bienveillant, discret, indépendant, impartial et de faire preuve d’écoute empathique. Ce dernier accompagne les parties tout au long du processus, tente de faciliter l’échange, de faire émerger des émotions ainsi que des valeurs communes chez les deux parties.

La médiation doit être une démarche volontaire, acceptée de plein gré par chacune des parties. Il est également nécessaire que toutes les personnes concernées soient de bonne foi, prêtes à accepter un compromis, La médiation ne peut avoir lieu sans ces conditions.

Qu’est ce que la médiation? Daniella Schwendener, médiatrice pénale, consultation Souffrance et Travail de Genevilliers, répond, dans notre rubrique vidéo « Les pros vous répondent ».

Je pense que nous sommes déjà dans le bon chemin...

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Nephalion a parfaitement résumé : les premiers à devoir appliquer la loi, ce sont les membres de l'entreprise, son chef au premier titre. Nous sommes concernés dans ma boîte, sur tous les critères. On ne s'est pas réveillé cette semaine... Cela fait deux mois que nous bossons pour identifier tous les salariés entrant dans les critères, évaluer leurs détails, et anticiper ce que cela va induire comme investissements et/ou coût. Les grilles sont prêtes, et ce boulot ne sera plus à faire pour les nouveaux dans la société.

C'est une question de volonté et de respect des salariés. Dans le cas présent, le rôle du médecin du travail est consultatif : ce n'est pas un gestionnaire de l'entreprise.

De fait P. Gattaz est d'une mauvaise foi crasse par pure idéologie. Lui prétend ne pas savoir comment faire pour appliquer la loi : qu'il vienne dans mon entreprise, on lui apprendra son métier :sleep:

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Membre, Serial shooter, 58ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
58ans‚ Serial shooter,
Posté(e)

Ben voilà, on est en plein dans l'arnaque de la réforme des retraites...

La CFDT a signé la réforme "en échange" de la prise en compte de la pénibilité dans le privé... sans se préoccuper de la réelle faisabilité de la chose.

Dans la pratique, bien peu de personnes vont avoir cette contrepartie de la pénibilité: donc ils prennent en pleine poire la réforme des retraites car vont devoir travailler encore plus malgré la pénibilité de leur job.

Encore merci pour cette superbe arnaque signée par nos politiques avec l'aval des syndicats "progressistes".

Pourquoi je ne suis pas étonné ? :o°

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)
La CFDT a signé

Pléonasme ^^'

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Membre, Serial shooter, 58ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
58ans‚ Serial shooter,
Posté(e)

Pléonasme ^^'

Je sais...... mais il est prévu de rester poli dans les cgu... ;)

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Modérateur, A ghost in the shell, 50ans Posté(e)
Nephalion Modérateur 32 712 messages
50ans‚ A ghost in the shell,
Posté(e)

La médecine du travail est au fait de la pénibilité ou non car lors de ces visites ils posent des questions sur nos postes de travail et qu'ils entendent suffisamment de doléances en ce sens pour devenir les "experts" précités!

Pas mal de maladies professionnelles sont reconnues aujourd'hui!

Et n'oubliez surtout pas que celle qui finit par accorder cette "appellation"....c'est la SSociale!

C'est elle qui jusqu'à présent freine des 4 fers...

Il y a même eu une époque où elle n'en reconnaissait pratiquement aucune!

Ben je n'ai jamais vu de médecin du travail sur un chantier avec moi.

Un médecin du travail ne peut pas connaître tous les différents métiers et les contextes particuliers dans lesquels ils sont exercés.

Et c'est pas une visite médicale de 10 minutes d'un salarié tous les deux ans qui va y changer quelque chose.

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

Ben je n'ai jamais vu de médecin du travail sur un chantier avec moi.

Un médecin du travail ne peut pas connaître tous les différents métiers et les contextes particuliers dans lesquels ils sont exercés.

Et c'est pas une visite médicale de 10 minutes d'un salarié tous les deux ans qui va y changer quelque chose.

Quand vous perdrez votre travail parce que considéré comme inapte, on en reparlera!

Parce que si jusqu'à présent cela pouvait passer à l'as, avec cette loi les patrons ne prendront aucun risque, ils vireront...après tout, quelques millions de chômeurs attendent, y en aura bien un qui acceptera de travailler malgré que....

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Invité alienalienor
Invités, Posté(e)
Invité alienalienor
Invité alienalienor Invités 0 message
Posté(e)

C'est vrai qu'il n'est pas forcément possible pour une entreprise de juger de la pénibilité de ses employés et/ou salariés!

D'ailleurs c'est à la médecine du travail et ses "experts" d'en faire le détail, elle est censée connaitre ces travailleurs, leurs postes de travail et le résultat au bout de quelques années!

Que chacun fasse son boulot, on s'y retrouvera peut-être...en bien!

L'amiante est reconnue depuis une cinquantaine d'années et pourtant, combien de salariés ont été obligés d'aller jusqu'aux tribunaux? et même malgré cela...

Les risques professionnels existent, ils sont répertoriés, on vous mène en bateau partant du fait qu'une certaine catégorie... n'aime pas les patrons, c'est tout!

Les patrons donnent du travail, il est plus ou moins facile etc. mais est-ce bien à eux de faire le "tri" sur la pénibilité et autres?

Bien des choses se sont améliorées ces dernières années, quelques unes, sur les poids, le portage, etc.

Si le travail est trop dur, qu'ils cherchent ailleurs, tout le monde ne peut pas travailler le cul sur une chaise à jouer sur son ordi comme certains fonctionnaires et certains chef de service etc.

Je rajoute, pour l'amiante, qu'elle a continué à être utilisée en toute connaissance de cause!

Si je parle des fonctionnaires, c'est parce que d'autres fonctionnaires veulent que cette loi soit appliquées!

Le monde réel du travail, ils connaissent même pas!

enlevez le S!

Les flics sont des fonctionnaires, ils ne font pas un métier pénible ? les profs sont fonctionnaires, c'est maintenant parfois très dur d'être prof, les aides-soignants et infirmiers sont fonctionnaires, t'as raison, leur boulot est tout simple.....

Bref ! commence pas à faire des catégories, du coup c'est toi qui est pénible !

(et je précise que je ne suis pas fonctionnaire :hehe:)

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Invité bleujonquille
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Invité bleujonquille
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si ce truc était pour les bureaucrates, les fonctionnaires, et parasites de tous poiles il y a longtemps qu,il serait en application,(vu le débat a la tv hier soir , c,est un foutage de g. de plus, merci François!

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