Aller au contenu

La misanthropie est-elle un genre de pathologie mentale ?

Noter ce sujet


Savonarol

Messages recommandés

Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Je me rends compte que je correspond vraiment et tout à fait à la définition de la misanthropie.

La misanthropie (du grec ancien μῖσος / mîsos « haine » et ἄνθρωπος / ánthrôpos « homme », « genre humain ») est l'art de détester et de mépriser le genre humain sans aucune distinction de sexe, d'ethnie, de religion ou de nationalité. La misanthropie s'oppose à la philanthropie et ne doit pas être confondue avec la misogynie ou la misandrie.

Dans la philosophie occidentale, la misanthropie est liée au fait de s'isoler de la société humaine. Dans le Phédon de Platon, Socrate définit le misanthrope par rapport à ses semblables : « La misanthropie apparaît quand on met sans artifice toute sa confiance en quelqu'un parce qu'on considère l'Homme comme un être vrai, solide et fiable. Puis, on découvre un peu plus tard qu'il est mauvais et peu fiable... et quand cela arrive, l'intéressé finit souvent … par haïr tout le monde. »1 La misanthropie est donc présentée comme le fruit d'attentes déçues, voire d'un optimisme excessif, car Platon soutient que l'« artifice » aurait permis au misanthrope potentiel de reconnaître que la majorité des êtres humains se placent entre le bien et le mal2.

Peut-on considérer que la misanthropie est un genre de pathologie mentale ? ( à notre époque où l'on psychiatrise tout comportement)

Peut-on sortir de la misanthropie ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Peut-on considérer que la misanthropie est un genre de pathologie mentale ? ( à notre époque où l'on psychiatrise tout comportement)

Peut-on sortir de la misanthropie ?

Si la définition de la Misanthropie est la haine, le mépris du genre humain, il s'agit effectivement d'un genre de pathologie mentale, puisque le misanthrope fait lui-même partie de ce genre humain qu'il exècre. Et s'il se place au dessus de ce genre humain, c'est qu'il admet implicitement que ce genre humain, dans sa personne, n'est pas si exécrable qu'il l'affirme. Il est donc en proie à une contradiction interne. De ce fait, le misanthrope, s'il se croit meilleur qu'autrui, N'est malgré lui plus misanthrope. Et s'il l'est, la mort peut être son refuge, pour renoncer à son humanité...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 917 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Elle n'est une pathologie mentale que si elle est la conséquence subie d'événements.

Si elle fait partie intégrante d'un individu, elle est vécue sans aucun rejet ni souffrance.

Enfin, c'est ainsi que je le vois...

Edit : à la lecture du post de hdbecon, je me rends compte de l'extrême simplicité de ma vision des choses, pour ne pas dire le simplisme... J'attends la suite avec impatience blush.gif

Modifié par Mite_Railleuse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 399 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Plus je vois les hommes et plus j'aime mon chat(tant que ces australopithèques à bagnole ne me l'écrasent pas).Les misanthropes sont restés chez eux vendredi et sont passés au travers des balles!Parfois ça a du bon d"être un "malade mental". :hehe:

Modifié par querida13
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Si la définition de la Misanthropie est la haine, le mépris du genre humain, il s'agit effectivement d'un genre de pathologie mentale, puisque le misanthrope fait lui-même partie de ce genre humain qu'il exècre. Et s'il se place au dessus de ce genre humain, c'est qu'il admet implicitement que ce genre humain, dans sa personne, n'est pas si exécrable qu'il l'affirme. Il est donc en proie à une contradiction interne. De ce fait, le misanthrope, s'il se croit meilleur qu'autrui, N'est malgré lui plus misanthrope. Et s'il l'est, la mort peut être son refuge, pour renoncer à son humanité...

Pourquoi croire que le misanthrope se croit meilleur que le reste du genre humain ? N'est-ce pas justement parce qu'il se connait lui-même qu'il peut ne pas douter de son aversion de l'humanité dont il fait partie ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Pourquoi croire que le misanthrope se croit meilleur que le reste du genre humain ? N'est-ce pas justement parce qu'il se connait lui-même qu'il peut ne pas douter de son aversion de l'humanité dont il fait partie ?

Je ne crois rien. J'expose deux aspects de la misanthropie. Si le misanthrope l'est par connaissance de lui-même, il se hait donc autant qu'il hait autrui. Vivre en se haïssant, ça n'est pas vraiment mentalement sain...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Je me rends compte que je correspond vraiment et tout à fait à la définition de la misanthropie.

Peut-on considérer que la misanthropie est un genre de pathologie mentale ? ( à notre époque où l'on psychiatrise tout comportement)

Peut-on sortir de la misanthropie ?

Nous le sommes tous un peu je crois. Nous sommes tous déçus que le monde ne soit pas ce que nous voudrions qu'il soit, que les choses ne soient pas plus simples, que les gens ne soient pas plus lumineux, que la vie réelle ne soit finalement pas aussi enchantée que l'était notre monde d'enfant.

Les psychiatres vont te dire que ça devient une pathologie mentale à partir du moment où ça t'empêche d'avoir une vie normale, c'est-à-dire travailler, avoir des amis, une vie amoureuse, écouter la télé le soir, etc.

Dans toute pathologie, il y a à l'oeuvre une force de conviction fantastique dont il s'agit je crois d'exploiter l'énergie. Le misanthrope ne ressent-il pas avec une conviction étonnante le contraste entre ce qu'il attendait du monde et ce que le monde est effectivement ? Son premier réflexe est de s'abattre sur ce que le monde est, mais ne devrait-il pas prendre toute la mesure de la grandeur de ce qu'il attendait du monde ? N'est-il pas le porteur d'une vision fantastique ? Il pourrait alors peut-être s'agir d'assumer cette vision, de la porter et qui sait, peut-être de la transmettre à d'autres (parce que d'autre part, si le misanthrope haït si bien, c'est parce que secrètement, il aime d'autant plus férocement).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 808 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

Le caractère pathologique du sentiment de misanthropie (en aparté rien de plus commune et naturelle que l' appétence du genre humain à l' anathème et mépris envers son prochain), se spécifiera incidemment par ce hiatus de la proclamation de son absolue asociabilité tout en succombant concurremment au chant trouble des sirènes de l' exhibitionnisme sur le net...:p

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Je ne crois rien. J'expose deux aspects de la misanthropie. Si le misanthrope l'est par connaissance de lui-même, il se hait donc autant qu'il hait autrui. Vivre en se haïssant, ça n'est pas vraiment mentalement sain...

Je trouve que ce passage de ce que j'ai quoté sonne plutôt juste :

« La misanthropie apparaît quand on met sans artifice toute sa confiance en quelqu'un parce qu'on considère l'Homme comme un être vrai, solide et fiable. Puis, on découvre un peu plus tard qu'il est mauvais et peu fiable... et quand cela arrive, l'intéressé finit souvent … par haïr tout le monde. »1 La misanthropie est donc présentée comme le fruit d'attentes déçues, voire d'un optimisme excessif, car Platon soutient que l'« artifice » aurait permis au misanthrope potentiel de reconnaître que la majorité des êtres humains se placent entre le bien et le mal2.

Nous le sommes tous un peu je crois. Nous sommes tous déçus que le monde ne soit pas ce que nous voudrions qu'il soit, que les choses ne soient pas plus simples, que les gens ne soient pas plus lumineux, que la vie réelle ne soit finalement pas aussi enchantée que l'était notre monde d'enfant.

Les psychiatres vont te dire que ça devient une pathologie mentale à partir du moment où ça t'empêche d'avoir une vie normale, c'est-à-dire travailler, avoir des amis, une vie amoureuse, écouter la télé le soir, etc.

Dans toute pathologie, il y a à l'oeuvre une force de conviction fantastique dont il s'agit je crois d'exploiter l'énergie. Le misanthrope ne ressent-il pas avec une conviction étonnante le contraste entre ce qu'il attendait du monde et ce que le monde est effectivement ? Son premier réflexe est de s'abattre sur ce que le monde est, mais ne devrait-il pas prendre toute la mesure de la grandeur de ce qu'il attendait du monde ? N'est-il pas le porteur d'une vision fantastique ? Il pourrait alors peut-être s'agir d'assumer cette vision, de la porter et qui sait, peut-être de la transmettre à d'autres (parce que d'autre part, si le misanthrope haït si bien, c'est parce que secrètement, il aime d'autant plus férocement).

Ainsi que Nietzsche a tenté de le faire ! Mais la vision fantastique est bien souvent une utopie, un rêve infirmé par la nature humaine. "Comment tirer vers le haut avec succès une masse aussi hétérogène que l'humanité, beaucoup plus sensible à la formule qu'au concept, à la réaction qu'à la pensée, et capable de faire le mal au nom du bien du moment qu'on lui présente les choses d'une manière qui réussira à la séduire ? "

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Je trouve que ce passage de ce que j'ai quoté sonne plutôt juste :

« La misanthropie apparaît quand on met sans artifice toute sa confiance en quelqu'un parce qu'on considère l'Homme comme un être vrai, solide et fiable. Puis, on découvre un peu plus tard qu'il est mauvais et peu fiable... et quand cela arrive, l'intéressé finit souvent … par haïr tout le monde. »1 La misanthropie est donc présentée comme le fruit d'attentes déçues, voire d'un optimisme excessif, car Platon soutient que l'« artifice » aurait permis au misanthrope potentiel de reconnaître que la majorité des êtres humains se placent entre le bien et le mal2.

Ton passage sonne juste dans le cadre subjectif de ta description. Le misanthrope s'y place à l'écart, en haïssant l'autre. Hors, haïr tout le monde, haïr l'autre, haïr l'Homme, c'est de fait se haïr soi-même, en tant qu'être humain. Haïr l'autre sans se haïr soi-même, ce n'est pas être misanthrope, puisque c'est paradoxalement penser que l'Homme, à travers soi-même, n'est pas haïssable. Le misanthrope, le vrai, haït l'autre autant que lui-même. Le misanthrope de Molière lui-même ne l'est pas, quand il dit: "Je veux qu'on me distingue." Le soi-disant misanthrope, dans ce cas-là, se distingue comme étant un modèle d'humanité. Il ne hait que le modèle d'humanité de l'autre, et aime le sien. Il ne peut donc se dire misanthrope, puisqu'il aime l'humanité qu'il porte en lui-même comme un étendard...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Mr.Préfait, 43ans Posté(e)
Mak Marceau Membre 6 067 messages
43ans‚ Mr.Préfait,
Posté(e)

Moi je hais l'humanité et les humains et je ne suis pas malade.

Faut juste aller voir les boucheries pour voir ce que l'humain fait dans les coulisses.

Modifié par Aubin24
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Totolasticot Membre 826 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)

J'ai pensé à Nietzsche également en lisant la définition citée. Il fournit le remède contre la misanthropie en 3 étapes :

- On commence par être optimiste, "idéaliste" (le oui "initial").

- On se confronte aux réalités, on sombre dans le pessimisme et le dégoût du monde (premier "non").

- On fait la critique de l'attitude pessimiste (deuxième "non") pour aboutir à un optimisme lucide. La négation de la négation est une forme supérieure d'affirmation.

Ce cheminement passe notamment par l'acceptation qu'il n'y a rien de solide ou de vrai dans ce monde.

Ce cheminement est une question d'âge (par exemple il dira de Jésus que s'il avait vécu plus vieux il aurait changé ses vues sur l'ici-bas) et de force intérieure aussi.

Ceci dit Nietzsche enseigne l'amour du lointain (vie dans la solitude) par opposition à l'amour du prochain parce que trop souvent on se cherche dans les autres et parce qu'on a fait trop de mal au nom de l'amour du prochain.

"Il n'y a qu'une mer pour pouvoir absorber sans se souiller un fleuve sale".

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ton passage sonne juste dans le cadre subjectif de ta description. Le misanthrope s'y place à l'écart, en haïssant l'autre.

Non seulement Savonarol a explicitement indiqué à partir de quelle conception du misanthrope il décidait de réfléchir, mais encore il est allé chercher chez Platon l'élucidation du processus en question. C'est un bon début non ?

Hors, haïr tout le monde, haïr l'autre, haïr l'Homme, c'est de fait se haïr soi-même, en tant qu'être humain. Haïr l'autre sans se haïr soi-même, ce n'est pas être misanthrope, puisque c'est paradoxalement penser que l'Homme, à travers soi-même, n'est pas haïssable.

Enfumage complet. Le misanthrope n'a pas à respecter ce que tu veux que la logique soit. Tout le monde n'a pas en soi un concept "de l'Homme" auquel s'adressent ses opinions et son jugement personnel. Chacun en revanche fait l'expérience d'autres que soi-même.Parmi ceux-ci, se trouvent des misanthropes, qui n'aiment pas les autres, voire les haissent a priori. Point.

Modifié par Petitpepin
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Ainsi que Nietzsche a tenté de le faire ! Mais la vision fantastique est bien souvent une utopie, un rêve infirmé par la nature humaine. "Comment tirer vers le haut avec succès une masse aussi hétérogène que l'humanité, beaucoup plus sensible à la formule qu'au concept, à la réaction qu'à la pensée, et capable de faire le mal au nom du bien du moment qu'on lui présente les choses d'une manière qui réussira à la séduire ? "

Ça c’est la méthode idéaliste. Il y a la méthode kunique aussi. Le misanthrope peut faire comme Diogène : pisser, se branler, déféquer sur la place publique pour que l’homme se voit dans son animalité, dans sa nature primaire. Le kunique ne veut pas édifier l’homme, il veut plutôt tuer les illusions qu’il se fait à son propre sujet. Et si notre misanthrope devenait un Montreur de laideur ?

Moi je hais l'humanité et les humains et je ne suis pas malade.

Paradoxalement, c'est précisément parce que tu ne l'es pas que tu l'es.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Non seulement Savonarol a explicitement indiqué à partir de quelle conception du misanthrope il décidait de réfléchir, mais encore il est allé chercher chez Platon l'élucidation du processus en question. C'est un bon début non ?

C'en est un excellent, quoique je trouve à y redire. Je reconnais le misanthrope dans la définition qu'il en donne. Je ne le trouve pas dans l'exemple donné de Platon. Je pense qu'il y a confusion entre misanthropie (définition donnée) et asociabilité (exemple de Platon). Le misanthrope hait le concept même d'humanité, quand l'asocial hait les autres. Si le misanthrope est asocial, l'asocial n'est pas systématiquement misanthrope. Tout comme il faut différencier avare et économe. C'est cette nuance qui change tout. L'asocial ne se déteste pas forcément. Le misanthrope, puisqu'il hait le concept même d'humanité, se déteste lui-même qu'il le veuille ou non, puisqu'il en fait lui-même partie...

Enfumage complet. Le misanthrope n'a pas à respecter ce que tu veux que la logique soit. Tout le monde n'a pas en soi un concept "de l'Homme" auquel s'adressent ses opinions et son jugement personnel. Chacun en revanche fait l'expérience d'autres que soi-même.Parmi ceux-ci, se trouvent des misanthropes, qui n'aiment pas les autres, voire les haissent a priori. Point.

Il me semblait naïvement que nous étions en section philosophie, à discuter du concept de misanthropie. "le misanthrope est un homme qui n'aime pas les autres, voire les hait à priori, point." me paraît être une définition philosophiquement limitée. À tort ou à raison, pour les raisons, avec les arguments que j'ai donné. Que ces arguments soient faux, que je soit dans l'erreur, je ne le conteste pas. Je n'ai pas prétention à l'intelligence, j'essaye de réfléchir.

Une attaque gratuite et un jugement définitif ne me semblent pas une base saine de réflexion. Je ne doute pas que votre intelligence soit supérieure à la mienne. C'est pourquoi il conviendrait que vous le preniez, monsieur, d'un peu moins haut...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'en est un excellent, quoique je trouve à y redire. Je reconnais le misanthrope dans la définition qu'il en donne. Je ne le trouve pas dans l'exemple donné de Platon. Je pense qu'il y a confusion entre misanthropie (définition donnée) et asociabilité (exemple de Platon). Le misanthrope hait le concept même d'humanité, quand l'asocial hait les autres.

Il n'y a pas d'asocial chez Platon. Si Savonarol choisit de laisser le passage de Platon, en précisant qu'il s'y reconnaît parfaitement, c'est qu'il nous invite à partir de ça, là cette chose formulée par Platon, et non à partir d'autre chose. Donc si tu appelles ça un asocial, d'accord, ça ne change pas la question.

Et encore, sur le plan de la stricte définition, il n'est pas du tout précisé, sur le cnrtl par exemple, qu'il s'agirait exclusivement du concept d'humanité. Il n'aime pas les êtres humains, ou le genre humain. Cette haine tend à englober, par exemple, tous les êtres humains, le genre humain. Pas encore de concept là-dedans. Encore moins un concept qui s'autodéfiniraitparsoimêmedanssespropreslimitesessentielles.

Il me semblait naïvement que nous étions en section philosophie, à discuter du concept de misanthropie. "le misanthrope est un homme qui n'aime pas les autres, voire les hait à priori, point." me paraît être une définition philosophiquement limitée. À tort ou à raison, pour les raisons, avec les arguments que j'ai donné. Que ces arguments soient faux, que je soit dans l'erreur, je ne le conteste pas. Je n'ai pas prétention à l'intelligence, j'essaye de réfléchir.

Il n'y a pas d'argument ni de définition philosophique ici. Je passe sur le procédé fallacieux (consistant à m'attribuer une définition). Par opposition au concept dont tu imposes une logique autonome (soit homme, soit pas homme), je décide de repasser vers la multitude et multiplicité réelle des autres (niée par le misanthrope soit dit en passant, le misanthrope dont parle Platon : il est implicite que celui-ci commet une erreur de jugement, ce qui, toujours en restant chez Platon, est une "pathologie").

Une attaque gratuite et un jugement définitif ne me semblent pas une base saine de réflexion. Je ne doute pas que votre intelligence soit supérieure à la mienne. C'est pourquoi il conviendrait que vous le preniez, monsieur, d'un peu moins haut...

Je ne prends rien de haut moi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 118 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Je me rends compte que je correspond vraiment et tout à fait à la définition de la misanthropie.

Peut-on considérer que la misanthropie est un genre de pathologie mentale ? ( à notre époque où l'on psychiatrise tout comportement)

Peut-on sortir de la misanthropie ?

Le misanthrope est un être excessif à double titre : son excès de confiance initial l'a conduit à un excès de méfiance final.

Ce n'est pas parce que certaines personnes sont incapables de tenir leur parole que tous les hommes en sont incapables. Le misanthrope est un être désillusionné qui a pris ses désirs pour des réalités et qui continue de le faire en ne faisant plus confiance à personne, c'est-à-dire en mettant sur le même pied d'égalité l'homme de parole et l'homme irresponsable.

Comment sortir de la misanthropie ? Peut-être en recherchant la compagnie d'êtres capables de tenir leur parole, et qui donc ont appris à se connaître.

Modifié par tison2feu
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 994 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

http://www.forumfr.com/sujet668705-les-misanthropes-sont-ils-les-seuls-a-qui-il-reste-un-peu-d-humanite.html?p,9724286,hl,misanthrope,fromsearch,1#entry9724286

Il vaut mieux détester les gens que les ignorer!

La plus grande punition qui existe étant l'exclusion dans une société, alors que de critiquer les autres est une forme d'attachement, puisque le misanthrope n'est pas indifférent à la condition humaine, c'est une façon maladroite d'être dans l'expectative d'un changement, alors qu'un individu se proclamant aimer son prochain en même temps qu'insensible à ce qui se trame autour de lui fait montre de moins d'attention à autrui que le misanthrope!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Moi aussi je suis misanthrope. Et je le serai tant que je serai philanthrope.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×