Aller au contenu

L'Inde et le Mahabharata

Noter ce sujet


Maroudiji

Messages recommandés

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

La Bhagavad-gita est une thérapie. Elle vous retourne. Vous rentre dedans, vous fait grincer des dents, mais elle enchante finalement les âmes en quête de liberté qui en ont assez des dogmes ringards et des utopies sans lendemain, dévastateurs. C’est là message de la bhakti : l’émotion, l’amour, le service et le partage sont supérieurs à la morale et à la philosophie; le travail des champs ou la bergère qui trait les vaches, par exemple, sont le summum du bonheur et de la perfection. L’acte est social, pratique et joyeux. Krishna, à bien l’écouter, décourage cette ultime idée du silence et de la contemplation béate éternels. Au contraire, musique, théâtre, danse, conte, écriture, cuisine, couture et broderie sont des arts qui soutiennent et égayent l’adoration de l’Être suprême. Ils sont le moyen et le but.

Dieu danse, malheureusement pour Nietzsche qui faisait semblant de ne pas le savoir, se persuadant qu’il était mort.

d48669e79d2de08f0e37ebc9bd4f48ae.jpg

(Image: Krishna en train de jouer de la flûte et de danser)

Modifié par Maroudiji
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

« Bien que Je sois le non-né, bien que Je sois impérissable dans Mon existence propre, bien que Je sois le Seigneur de toutes les existences, cependant Je repose sur Ma propre nature, et Je prends naissance par Ma propre Maya. » (4.6)

Ici, Krishna dit qu’il est le Seigneur de tous les êtres vivants. Mais Aurobindo n’a pas d’intérêt pour la voie de la bhakti. Au mieux, il l’utilise comme une échelle, son but atteint, il la rejette. Ce qui l’intéresse, c’est l’esprit, pas Krishna. Il est concerné par le jnana, le yoga de la connaissance, l’Énergie divine qui nous habite et nous guide, de l’intérieur du corps. La Bhagavad-gita, pourtant, est avant tout la relation et le débat entre deux êtres, deux grands amis, dont l’un se trouve être Dieu -il le rappelle constamment-, l’autre un demi-dieu*, et plus encore.

ob_ef2b1a_gargamuni1-krishna.jpgAvant le combat un doute terrifiant s’empare d’Arjuna, … tous ces morts…et c’est alors un échange entre dieux. L’ami, désemparé par le cours des événements, devient disciple, l’humble serviteur, ce qui n’est pas la même chose, on s’en doute. Cet échange est une des relations que nous, lecteurs, pouvons virtuellement avoir ou développer avec Dieu – en devenant son ami ou son serviteur.

En Inde, le fantasme spirituel pour une femme est d’avoir Krishna pour bébé, de développer une relation filiale avec Dieu. On imagine sans grand effort (du moins ceux qui le peuvent)  le bonheur de la mère de Krishna, Devaki, la sœur du roi Kamsa, d’avoir Krishna comme fils. Krishna enfant, Krishna bébé, est l’un des plus grands désirs sentimentaux que peut éprouver l’être humain ou divin. C’est cela, en premier lieu, que présente la Bhagavad-gita, si l’on veut être pragmatique. Deux hommes sur un char de guerre discutent, deux amis.

« Constatant la grande compassion d’Arjuna et sa profonde tristesse, le regard noyé dans un flot de larmes et la détresse qui s’emparait de tout son être, Krishna lui dit : d’où te vient, en ce moment crucial de l’engagement, ces considérations indignes d’un homme éveillé aux valeurs de la vie ? Elles ne conduisent ni au ciel ni à la gloire mais apporteront sur toi l’opprobre. Arjuna, je t’en prie, ne cède pas à une faiblesse aussi mesquine et avilissante; elle ne te sied guère; chasse-la de ton cœur et relève-toi! » (2. 1, 2 et 3)

Deux amis se parlent entre quatre yeux. Seulement, ensuite, viendra le jnana : la connaissance, le raisonnement, la logique, les mathématiques, le rationnel, les théories, les symboles, les allégories et les interprétations.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

krishna-art_Govinda.jpgDe Krishna, cependant, de Govinda, comme Arjuna se plaît souvent à interpeler son ami, par affection (et qui signifie celui qui aime les vaches), ou de Vrindavan, de la raison pour laquelle son village, Vrindavan, est excessivement cher à son cœur, au cœur de Krishna s’entend, ou encore quel était le nom de sa mère adoptive (Yasoda) et comment ses deux mères se comportaient avec lui (sa mère biologique se prénommait Devaki), de ces détails Shri Aurobindo ne s’en soucie guère. Ni pour lui, ni pour ses lecteurs. C’est pourtant de cela qu’il s’agit en premier, de ce qui est au cœur de la Bhagavad-gita.

 

 

« Mes gloires divines ne connaissent pas de limites, ô Arjuna. Ce qui je t'ai révélé
n'est qu'une manière d'exemple, une infime parcelle de ma grandeur infinie. »
(10.40)

 

La Gita, Le chant du Bienheureux,  n’est qu’un épisode du Mahabharata. Afin d’approfondir son contenu, son secret, afin d’accéder au saint des saints, il faut à vrai dire se plonger dans le Harivamsa ou le Bhagavad Purana, pour ne mentionner que les écrits de Vyasa. Car le Mahabharata ne fournit qu’une maigre description de la vie de Krishna en tant que telle. Et Krishna prend ce moment, avant la bataille, pour se révéler et nous mettre sur la piste de sa vie sur terre et de ses origines dans l’au-delà; le lien est quasi indissociable. Ce qu’Aurobindo laisse d’ailleurs timidement entendre dans son commentaire des versets cités plus haut : « La Gita n’est pas un simple évangile de guerre et d’action héroïque, un crédo nietzschéen de puissance et de force hautaine qui tient la pitié pour une faiblesse. Il y a une compassion divine qui descend sur nous d’en haut. »  (C’est moi qui souligne.) Il n’y a pas seulement la compassion qui est descendue, mais Krishna lui-même. Dixit, la Bhagavad-gita.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Entre parenthèses, toujours à propos de ce verset plus haut, « d’où te vient, en ce moment crucial de l’engagement, ces considérations indignes d’un homme éveillé aux valeurs de la vie ? », quand Aurobindo écrit : « car celui-là seul est le sur-homme qui manifeste au plus haut point dans l’humanité la nature du suprême divin », il occulte l’enseignement ésotérique qui sous-tend les relations intimes entre Dieu et les humains; dans la bhakti, les femmes de Vrindavan sont supérieures aux hommes. Elles sont des sur-femmes.

La forme d’amour de Dieu la plus élevée est représentée
par les vachères de Vrindavan, les gopis.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Puis vient l’amour de sa mère, adoptive, et de toutes ses femmes qui l’aimaient comme leur propre enfant. C’est un amour direct, sans tralala, sans l’idée que Krishna est le Dieu suprême de la création matérielle et pour laquelle elles n’éprouvent d’ailleurs absolument aucun intérêt; leur bonheur est de donner le sein à Krishna ou de le baigner et de le nourrir en cuisinant des mets succulents. Dans tous les temples de Krishna en Inde, les brahmanas, lorsqu’ils servent et adorent la déité, ont conscience de cette dimension idéale qui est leur repère. Fermer la parenthèse.

Mahabharata.jpg

(Photo, Vyasa inspiré dans son écriture par Krishna)

Vyasa est un dieu. Il est Dieu... peut-on déclarer si l’on ne craignait pas de semer la confusion, car il est un avatar, le représentant officiel de Dieu, tout comme les chrétiens, certains du moins, conçoivent ainsi Jésus, sans trop comprendre le lien entre les deux, entre Jésus, l’homme, et Dieu, l’être suprême. On retrouve cette même confusion à propos de l’avatar qu’est Vyasa. En fait, il représente Dieu et pour cette fonction il est investi de pouvoirs exceptionnels, en l’occurrence, la possibilité de composer de la littérature ayant trait à la condition de l’âme ici-bas, tout en fournissant d’innombrables détails concernant les mondes spirituels. Ce qui est unique dans la littérature mondiale. Et l’on sait que Vyasa est l’auteur d’une production inimaginable, colossale, impossible pour un humain ordinaire.  Vyasa est un dieu. Il est Dieu, peut-on déclarer si l’on ne craignait pas de semer la confusion, car il est un avatar, le représentant officiel de Dieu, tout comme les chrétiens, certains du moins, conçoivent ainsi Jésus, sans trop comprendre le lien entre les deux, entre Jésus, l’homme, et Dieu, l’être suprême. On retrouve cette même confusion à propos de l’avatar qu’est Vyasa.

Dire qu’il est Dieu tout en prenant en compte la différence n’est pas donné à tout le monde, encore moins à un esprit matérialiste.

Modifié par Maroudiji
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Au hasard de la Gita

« Je suis, dit Krishna, en chaque corps animé, le feu de la digestion, et aussi le souffle vital, inspiré comme expiré. Ainsi, je fais l'assimilation des quatre sortes d'aliments. » (Chapitre 5, strophe 14)

Et il y a de cela, 5000 ans. Mais déjà à cette époque, tout le monde était familier de ces lieux communs. Nous avons un feu dans le ventre. Il permet la digestion des aliments. Manger de la crème glacée après le repas, éteint la digestion. C’est la dernière des choses à faire.

Quels sont ces quatre sortes d’aliments ? Ceux qui sont mâchés, léchés, sucés ou bus, selon l’Ayur-véda.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines après...
Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

« Faire de la philosophie, c’est ignorer le spirituel pour mieux faire ressortir le matériel. »
Maroudiji

Ce texte-ci fait suite à celui-là : Résumé philosophique de la gita destiné à un dompteur de mots

Paradoxalement, la Bhagavad-gita est adressée à un roi souverain qui règne sur un immense territoire conquis par son défunt frère. Mais un défaut l’afflige, il est aveugle.

Anxieux, il veut savoir ce qui se passe sur le champ de bataille où ses fils sont prêts à se trucider pour la succession du royaume. Il n’est pas seulement aveugle physiquement mais aussi spirituellement, moralement et psychologiquement. Ainsi, il penche du côté où il va tomber.

Il pose donc à son ministre une question concernant la situation. C’est par cette interrogation que débute le livre. Le ministre, irrité par son incurable hypocrisie, va cependant se plier à son désir et lui raconter la Bhagavad-gita, cet échange entre deux amis, Krishna et Arjuna qui discutent de la nécessité d’agir sans que le mal ne prenne systématiquement le dessus. C’est la science de l’intelligence, le buddhi-yoga, appliquée au mieux de son potentiel. Nulle philosophie et nulle sagesse dignes de ce nom ne peuvent être pleinement envisagées et abouties en faisant l’économie de cette connaissance.

Notre philosophe a-t-il bien lu ? Je répète, parce que je ne le gratterai pas là où ça le démange : il n’y a pas de philosophie sans cette connaissance, lui qui n’est pas intéressé à mettre le nez dans la Bhagavad-gita. Et d’ailleurs, peut-il y avoir une philosophie sans histoire des faits et des idées ? Au 18e siècle Hegel pouvait proclamer à l’aide de la logique et de la raison qu’en Inde il n’y avait pas de philosophie, que les Indiens n’étaient pas encore entrés dans l’histoire ou qu’ils n’étaient pas libres, car seuls les Grecs l’étaient. Dorénavant, nous devrions savoir -si notre pensée a évolué quelque peu depuis…- que tous les hommes sont libres et que parmi tous les peuples il y a eu des hommes capables de philosopher. Mais il semble, dans notre infortune, que nous n’en sommes pas encore là au 21e siècle.

En vérité, cet enseignement de la Bhagavad-gita, le roi s’en fiche éperdument car ce qui le tracasse, c’est le devenir de ses fils, tout le reste n’est que littérature. Dans le Mahabharata, cet épisode est raconté sans ménagement et avec plus de détails. Là, le ministre lui rétorque que de toute manière il ne veut pas savoir la vérité, il la fuit.

Mais nous allons lui donner une leçon. Je rappelle l'enjeu: seuls les Grecs savent faire de la philosophie, par conséquent, la Bhagavad-gita, qui est selon eux un livre religieux, ne peut être considérée comme philosophie. (Cela me rappelle une discussion entre Mathieu Ricard et son père J-F Revel dans leur livre en commun, Le moine et le philosophe.)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Le Dieu de la Bhagavad-gita versus celui de Hegel

5a0731a9db662_Krishna_formeuniverselle_gita_panthisme_3.jpg.274d86958c0961c5aa2ebe82e42bc480.jpg

Arjuna reprit la parole* : « Ainsi existe-t-il des dévots qui s’abandonnent à toi parce qu’il on trouvé l’unité pour toujours alors que d’autres méditent sur l’absolu non manifesté. Quels sont ceux qui connaissent vraiment la voie de l’ascèse ? »

En réponse, le Bienheureux déclara : « À mes yeux, ceux qui sont allés le plus loin dans cette voie sont les ascètes qui absorbent leur esprit en moi, qui on définitivement trouvé l’unité et me vénèrent, habités d’une foi infinie. »

Désolé,  je vais reprendre cette introduction qui ne me satisfait pas, car en retranscrivant la version de Marc Ballanfat, je réalise la confusion qu’elle peut générer dans l’esprit du lecteur. Ballanfat ne prend pas en compte la situation personnelle pourtant incontournable de la relation entre Arjuna et le Bienheureux, c.à.d. Krishna, qui est posé comme le Dieu suprême dans la Bhagavad-gita. Je reproduis par conséquent la traduction de Bhaktivedanta Swami Prabhupada, bien plus fidèle à cet esprit et qui rend le texte plus  compréhensible.

Arjuna dit : De celui qui ainsi t'adore, par le service de dévotion, et de celui qui voue son culte au Brahman impersonnel, au non-manifesté: lequel des deux est le plus parfait?

Le Seigneur Bienheureux dit: Celui qui attache sur ma forme personnelle son mental, et toujours s'engage dans mon adoration, plein d'une foi spirituelle ardente, celui-là, je le tiens pour le plus parfait.

* Chapitre II-1 et 2.

5a0731fcf328d_MoseparleDieu_montagne.jpg.9e24b83efc355b252120ef7199846418.jpgExtrait de la Bible : « Le son de la trompette retentissait de plus en plus fortement. Moïse parlait, et Dieu lui répondait à haute voix.  Ainsi l'Eternel descendit sur la montagne de Sinaï; de là, du sommet, l'Eternel appela Moïse. Et Moïse monta. » Exode 19.

« Là où il se tenait, écrit Hegel, il se tenait devant Dieu. »

Et il continue ainsi : « On concède l’existence objective de Dieu, mais on nie la possibilité que Dieu ait pu être perçu par des sens humains. […] et, dans le cas présent, on nie tout particulièrement la présence sensible de Dieu. »

Il est impossible, écrit Hegel -et qui ne lui donnerait pas raison?- de voir Dieu avec les sens humains. En d’autres mots, les humains ne peuvent pas voir Dieu. Il y a donc apparente contradiction entre la Bible et la Bhagavad-gita. Mais apparente seulement, car la Gita dit exactement la même chose, mais d’un point de vue plus méthodique, je veux dire qu’elle donne des explications raisonnables et détaillées quant à la nature de Dieu et la relation que peut entretenir le dévot avec lui, notamment à travers le yoga.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

5a0b99df5f0ae_visiondedieu_livre_3.jpg.9497fba217e475d3a3bab7cf19911deb.jpg

« Mais tu ne peux me voir avec les yeux qui sont tiens, dit Krishna à Arjuna; je te confère donc les yeux divins par quoi tu pourras contempler mes inconcevables pouvoirs.

Sanjaya dit : O roi, à ces mots, Dieu, la Personne Suprême, maître de tous les pouvoirs surnaturels, montre à Arjuna sa forme universelle. » (Ch. XI- 8 et 9)

À rappeler que le roi Dhritarastra est aveugle. C’est le devoir de Sanjaya de lui raconter  l’évolution des événements sur le champ de bataille. Si vous avez suivi le récit, vous savez maintenant que Sanjaya a reçu le pouvoir magique de voir directement et personnellement tout ce qui s’y déroule -pouvoir qu’obtiennent les yogis s’ils le recherchent- et ainsi informer son maître. Il a reçu ce don de Vyasa, l’auteur de la Bhagavad-gita.

Parenthèse refermée, touts les grands maîtres et pères des religions s’accordent pour confirmer l’impossibilité des sens à appréhender Dieu, personne n’échappe à cette condition, même le plus puissant des hommes. Il n’y a pas photo et l’accord est unanime.

Par contre -et j’ajoute cette précision car la faute est souvent commise : il est impossible de conclure à partir de cet axiome que Dieu ne peut être vu…

Pourquoi ? Parce il va de soi que personne n’est en mesure de déterminer ce que Dieu peut ou ne peut faire. Il y a une nuance de taille : par exemple il est clairement signifié dans la Bhagavad-gita, comme nous venons juste de l’écrire, que si Dieu le désire, il peut permettre à un être ou plusieurs de le voir. N’est-ce pas logique si Dieu est Dieu et qu’il a par définition tous les pouvoirs ? Se découvrir et se montrer, il le peut aisément.

Voici un énoncé de la Isa Upanishad à ce propos :

5a0b9b4c27753_masqueDieuBhagavad-gita-citation.png.c155cea8d1ff4571e38b98d52ffc7c78.png

Tiré de la traduction de Jean Varenne, Sept Upanishads. (Points)
* Un nom de Dieu.

Modifié par Maroudiji
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Continuons avec Hegel : « Pour ce qui concerne cette vérité-là, écrit-il*, que les lois sont la volonté divine, ce qui importe donc particulièrement, c’est que l’on détermine quelles sont ces lois. Des principes sont, en tant que tels, seulement des pensées abstraites, qui n’acquièrent leur vérité que dans leur développement; maintenues dans leur abstraction, ces pensées manquent totalement de vérité. »

Quelles sont donc ces lois ? La Bible donne par exemple, dans les tables de la loi, dix commandements, dont « Tu ne tueras pas ». Présentée ainsi, cette loi est imprécise et non contraignante, car on tue durant les guerres ou des animaux sur les autels et dans les abattoirs depuis toujours, au nom même de la religion.

 

Moïse et les tables de la loiDans le Coran, révélation divine, la loi oblige les dévots à ne pas manger certaines viandes, le porc entre autres. Il les met également en garde contre la violence faite aux femmes, et en aucun cas le croyant ne peut épouser une débauchée ou une idolâtre, et vice versa. L’adoration des images est strictement interdite

Les lois chrétiennes et musulmanes sont inspirées de l’Ancien Testament. Seuls hommes et Dieu lui-même sont habilités à condamner les transgresseurs. Il n’y a pas de notion de karma, une intelligence dans l’Univers,* car l’être humain ne vit qu’une fois. Chez les hindous, les conséquences des mauvais actes se répercutent dans les vies suivantes, l’âme étant éternelle, elle doit reprendre un nouveau corps, à cause de ses péchés.

* J'ai souligné cette expression parce que j'en parle sur le forum Philosophie avec Garalacass au sujet de Hubert Reeves qui vient de déclarer qu'il a l'impression qu'une intelligence domine l'Univers.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Dans la Bhagavad-gita, Arjuna dit : « 0 Krishna, si, aveuglés par la convoitise, ces hommes ne voient aucun mal à détruire leur famille, nulle faute à se quereller avec leurs amis, pourquoi nous, qui voyons le péché, devrions-nous agir de même?

La destruction d'une famille entraîne l'effondrement des traditions éternelles; ses derniers représentants sombrent alors dans l'irréligion.

Lorsque l'impiété règne dans une famille, les femmes se corrompent, et de leur dégradation naît une progéniture indésirable.

L'accroissement du nombre de ces indésirables engendre pour la famille, et pour ceux qui en ont détruit les traditions, une vie d'enfer. Les ancêtres sont oubliés, on cesse de leur offrir les oblations d'eau et de nourriture.

Ceux qui, par leurs actes irresponsables, brisent la tradition du lignage, ceux-là provoquent l'abandon des principes grâce auxquels prospérité et harmonie règnent au sein de la famille et de la nation.

Je le tiens de source autorisée, ô Krsna: ceux qui détruisent les traditions familiales vivent à jamais en enfer. » (Ch. II, 37 à 43) L’enfer signifie prendre un corps animal et non seulement vivre en un lieu de souffrance.

5a0db90931dc7_visiondedieu_livre_2.jpg.5c5369c752153b11e2ae0cb420a72cc8.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Fake News

Si Donald Trump ou Barak Obama annonçaient avoir vécu un événement spécial durant leur dernière nuit, prétendant avoir vu Dieu et qu’il leur aurait parlé, qui d’entre les deux croiriez-vous ? Ne vous y trompez pas, les adulateurs de Trump se fieront à sa parole plutôt qu’à celle d’Obama. Il en va de même pour les fans inconditionnels de l’ancien Président. D’autres encore, qui ne sont ni pour l’un ni pour l’autre mais qui ont un peu de jugeote, seront d’avis qu’Obama est plus crédible que Trump. Dans ce scénario à deux sous, je ne prends pas en compte les athées; eux martèlent confusément ne croire en rien, en tout cas pas à ce genre de superstition.

Deux Ex Machina

Confusément, parce qu’ils ne comprennent pas et vous pouvez leur expliquer jusqu’à épuisement que la croyance est un phénomène universel et naturel chez l’homme, ce sera en vain. J’en veux pour preuve de cette croyance les bouddhistes mais plus spécifiquement cette nouvelle religion athée qui nous vient des États-Unis (ce n’est pas une fausse nouvelle, malheureusement) : « Un ancien ingénieur de Google a créé une religion où l’Intelligence Artificielle est adorée comme Dieu. Le but «moral», selon leurs propres statuts constitutifs, serait de contribuer à l’amélioration de la société en adorant une divinité habilitée par l’Intelligence Artificielle. Techniquement, cette religion n’est pas encore officielle aux États-Unis. Mais ce n’est définitivement qu’une question de temps avant qu’elle ne débouche sur un nouveau chapitre de l’histoire des religions du monde. »* En tout cas, les membres affluent en grand nombre dans la secte, d’après le commentateur à la radio ce matin.

* Pour lire l'article : Deus Ex Machina

Modifié par Maroudiji
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Vous, cependant, qui avez la tête sur les épaules, que pensez-vous de ces déclarations provenant d’hommes parmi les plus importants au monde ? Vous me répondrez à coup sûr que si Obama a vu Dieu, qu’il fournisse des preuves, ce qui va de soi. Mais que vous croyez ou pas à son existence, vous seriez tout de même intrigué par le contenu de l’expérience, vu sa précédente position d’homme le plus puissant du monde et, assurément, parmi les Présidents américains, un des meilleurs que ce pays ait connu, sinon le meilleur, doté d’une intelligence hors du commun.

Il faut cependant savoir raison garder, car selon le dicton tout défaut qui plaît au Sultan est une qualité. L’irrationnel est plus présent qu’on ne se l’imagine dans nos vies. Hegel nous enseigne à étudier la preuve au lieu de pelleter dans les nuages, peu importe l’autorité qui l’avance :

« Les principes, abstraits par définition,
n’acquièrent leur vérité que dans leur développement. »

La logique, l’histoire, l’expérience, les écrits, les sages sont des garde-fous qui nous permettent de rester les pieds sur terre et de juger à leur juste valeur ces expériences mystiques. Sont-elles purement subjectives et intangibles, donc impossibles à reproduire ou à vérifier, même théoriquement, ou sont-elles accessibles à la raison et à leur exploitation scientifique ? (Je n’utilise pas ce vocable, scientifique, dans un sens technologique comme il est d’usage, la science étant beaucoup plus que cette conception prosaïque.)

5a10570784fd3_visiondedieu_livre.jpg.68b847a0e0467bcb743366160cd38990.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Prenez le cas de Bondgers* avec lequel j’échangeais à propos de son intime relation avec l’âme et dont il nous dit savoir qu’elle évolue en grandissant uniquement, c’est-à-dire qu’elle ne régresse pas, précise-t-il. Comme je pense le contraire de par mes études, je le questionne pour en savoir plus sur la source de son savoir, s’il peut recouper cette réalisation avec d’autres témoignages puisque la croyance en l’âme date d’aussi longtemps que l’homme existe. Très vite je m’aperçois qu’il s’agit d’une simple cogitation, d’une expérience personnelle sans rapport avec la réalité, dans le sens qu’il n’a aucune référence pratique à nous fournir pour objectiver son intuition. Voici la partie de l’échange :

- Qu'est-ce qui te fait dire qu'une âme ne peut pas régresser?
Bondgers : J'ai juste dit qu'une âme peut temporairement se charger de choses négatives (stress, névrose, honte, culpabilité... ) mais qu'elle pourra ensuite s'en remettre si les conditions redeviennent favorables, même s'il faudra parfois qu'elle fasse un grand nettoyage, voire parfois payer pour des actes nuisibles qu'elle aurait commis, etc. Si tu veux, elle aura en effet régressé temporairement, mais au final elle ne redeviendra jamais comme avant, car elle aura tiré les "enseignements" de ce qu'elle a vécu, et donc il ne s'agit pas d'une vraie régression.

«Et beaucoup de ceux qui sont endormis
dans le sol de poussière
se réveilleront pour la vie éternelle.
Quand la trompette sonnera,
et les morts ressusciteront incorruptibles,
nous serons changés. »
La Bible

5a10824b4e526_Rsurrection.jpg.7d093613078ea3ded8dd2ecd983c99ab.jpg

Il ne me révélera à aucun moment d’où il tient cette théorie, ni même ce qu’est l’âme. Je donne cet exemple car les gens fonctionnent toujours plus ou moins ainsi, étrangement, malgré tous les progrès dialectiques en science et en philosophie. Est-ce que Moïse a vu Dieu, est-ce que le Prophète Mohamed a entendu le Coran des lèvres d’Allah ? Non, et pourtant, on pense, on écrit, on glose et l’on prêche comme si cela c’était produit ainsi, comme si Dieu s’était présenté à eux en personne. On détourne le sens des mots en toute légitimité et l’on crée des sectes de croyants. Avec le temps, la violence et les intrigues, ces sectes sont devenues les plus Grandes Religions du monde.

En passant, dire que l’âme progresse et ne régresse pas, ce n’est pas ce que l’on appelle la réincarnation telle que la concevaient les hindous, qui est en fait la conception originelle de l’évolution de l’âme, ou de l’âme tout court, mais la métempsycose, une réadaptation par les Grecs de cette croyance, eux qui n’avaient pas à l’origine de vision de l’âme spirituelle, distincte du corps. La première référence de l’âme éternelle, et, partant, de la réincarnation, leur vient de Pythagore. Et tous les gens un peu cultivés devraient savoir que Pythagore détient ces informations d’ailleurs que la Grèce.

* Que je salue au passage pour l’élégance avec laquelle il m’a répondu.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 870 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Citation

« Faire de la philosophie, c’est ignorer le spirituel pour mieux faire ressortir le matériel. »
Maroudiji

"Faire de la philosophie c'est aller vers le spirituel à partir du matériel."

Blaquière (!!!)

 

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, Blaquière a dit :

"Faire de la philosophie c'est aller vers le spirituel à partir du matériel."

Blaquière (!!!)

Par exemple, tu peux nous donner des exemples de ces écoles de philosophie, contemporaines et classiques ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Chaitanya adorant KrishnaPlus haut j’ai souligné en personne parce que l’iconographie chrétienne montre souvent leur Dieu dans une forme humaine (et chez les musulmans ce même Dieu s’exprime à travers la parole). Étrangement, il n’est jamais question dans leur quête spirituelle, leur méditation, leur ouverture d’esprit, leurs discussions ou travaux littéraires du Dieu des hindous, Krishna, qui, lui, pour le coup, s’exprime et se comporte comme un humain, ce qu’il n’est pas, bien évidemment, et les écritures n’ont de cesse de le rappeler.

Krishna : « Je demeure non né, et mon corps, spirituel et absolu, ne se détériore jamais.
Je suis le Seigneur de tous les êtres. Et pourtant, en ma forme originelle, je descends dans cet univers. »

Chez eux, il n’y a pas un iota de curiosité pour cette suprême divinité pourtant toujours si populaire depuis 5000 ans. Même lorsqu’ils font preuve d’intérêt pour les religions ou la spiritualité hindoue, chrétiens, musulmans et juifs éviteront de concert de mentionner le Dieu leur plus important, Krishna. Et cette identité est sans aucune ambivalence puisque Krishna le rappelle clairement à Arjuna et qu’un nombre indéterminé de sages l’ont corroborée.

Arjuna dit : Tu es le Brahman suprême, l'ultime demeure, le purificateur souverain, la vérité absolue et l'éternelle personne divine.
Tu es Dieu, l'être primordial, originel et absolu. Tu es le non-né, la beauté qui tout pénètre.
Tous les grands sages le proclament, Narada, Asita, Devala, Vyasa;
et toi-même à présent me le révèles.

Ce faisant, ils évacuent toute la complexité et la richesse des spiritualités qui nous proviennent des Védas, des plus riches, des plus intelligentes et des plus anciennes au monde. Y aurait-il conspiration ou est-ce de la bêtise pure et simple ?

« On se demande, instruit Hegel durant son cours, comment un peuple aussi vide de substantialité spirituelle, de substance-par-soi, peut en venir à la conscience de la vie suprême, du substantiel véritable. »

Ah, la conscience... Sur le forum Philosophie, les philosophes glosent à son sujet. C'est ici.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 870 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Maroudiji a dit :

Par exemple, tu peux nous donner des exemples de ces écoles de philosophie, contemporaines et classiques ?

Platon : le "mythe de la caverne" Descartes : "conduire par ordre ms pensés en commençant par les plus simples et plus aisées à connaître", Kant "que toute expérience commence avec l'expérience..." Hume...

J'oubliais le second mouvement qui est de "redescendre" vers le matériel, une fois "armés" d'une réflexion plus intellectuelle.

J'en profite pour te dire que ta défense des principes de la philosophie ou de la religion  hindoue ou hindouiste est tout-à-fait respectable et susceptible d'intéresser beaucoup de gens ici. Malheureusement, de cette pensée certainement très riche, dans ce que tu nous dis (qui se dilue dans des anecdotes mythologiques) on n'en voit pas la couleur, ou si peu et c'est dommage. On attend...

Bien sûr on peut parfois trop intellectualiser, mais là c'est pas assez.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Blaquière a dit :

On attend...

T'as quel âge ? T'es pas assez grand pour chercher par toi-même si ce que j'écris ne te plaît pas ?
Hume, Descartes, Platon ont conduit vers la spiritualité ?!? Laquelle ? C'est quoi le résultat ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 870 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Maroudiji a dit :

T'as quel âge ? T'es pas assez grand pour chercher par toi-même si ce que j'écris ne te plaît pas ?
Hume, Descartes, Platon ont conduit vers la spiritualité ?!? Laquelle ? C'est quoi le résultat ?

Le mot de "spiritualité" relève à mon avis d'un sorte de fantasme et correspond à pas grand chose de réel. Je l'ai employé au sens de l'esprit. On pourrait aussi bien parler d'intellectualité. Mais j'ai remarqué que pour les "tenants de la spiritualité" sous influence religieuse le plus souvent, il s'agit de quelque chose d'absolument différent. La spiritualité relevant d'une sorte d'indicible, d'incompréhensible qui s'opposerait donc au logos, à la raison. Comme la foi s'oppose à la raison. Ou le flou à l'exactitude. (Même si je ne suis pas systématiquement opposé à la "floutitude" ou "flouterie" que je ne confonds pas avec la filouterie... Le flou a son charme et peut meme être une clé de l'exactitude. Je pense à la poésie, aux arts plastiques.)

Mais je dirai que le monde des idées de Platon est une forme de la spiritualité, comme Dieu chez Descartes, ou la métaphysique chez Kant.

Je doute qu'il resterait grand chose à la spiritualité si on lui retranchait l'esprit. Et l'esprit n'est pas que flou. Il devrait/pourrait d'ailleurs l'être très peu.

Depuis quelques jours j'ai effectivement chercher quelques point fondamentaux de la pensée Hindoue. Et je vois qu'avec tout son panthéon, elle s'oppose au bouddhisme par exemple...  Quel est le sens de la réincarnation ? Quand je lis pare exemple que pour tel "sage hindou" à la mort l'intellect va ver la lune... la vue vers le soleil, ou que notre réincarnation prochaine serait définie par nos actions...  Ce serait bien d'y voir plus clair. Puisque "nous occidentaux", balourds comme nous sommes n'y pigeons (curieuse homonymie !) pas grand chose. Mais j'y suppute du sens à tout cela.

Bon ça fait un peu répertoire superficiel, mon énumération, mais il y aurait vraiment matière à réflexion et à discussion. A mon avis.

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×