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Pourquoi les gens détestent-ils...


Invité Quasi-Modo

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Invité Quasi-Modo
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D'une part l'éthique de réciprocité nous dit : "Il faut traiter autrui comme tu aimerais être toi-même traité."

D'autre part personne ne supporterait un monde où s'appliquerait la maxime : "Traite autrui comme il te traite toi-même.", car cela reviendrait à encenser la vengeance et le ressentiment sans qu'on puisse jamais y voir la fin.

C'est assez étrange, non? Qu'est-ce qui empêche les donneurs de sang de donner leur sang pour se différencier d'une masse égoïste et individualiste qui laisse mourir ses semblables dans l'indifférence? Qu'est-ce qui empêche les participants de la fête de la musique de trouver leur style meilleur et leur musique plus belle que celle d'un autre genre (p.ex. plus populaire et moins rebelle)? Qu'est-ce qui empêche les participants de la fête des voisins de vouloir être un peu plus solidaires dans un monde où les gens ne se parlent plus?

Dans le fond, tout sentiment de dignité ne vient-il pas qu'on se distingue d'une masse considérée par nature comme indigne? Méditez bien en vous même au lieu de me renvoyer bêler du côté du troupeau virtuel dans lequel vous aimeriez m'imaginer. Enfin peut-être que je suis un peu trop optimiste de vouloir tenir un tel débat ici.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Enfin peut-être que je suis un peu trop optimiste de vouloir tenir un tel débat ici.

Sage parole.

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rcube Membre 52 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je réagissais seulement sur le point qu'il falait partir du postulat de départ que l'homme est mauvais et qu'il ne peux pas faire preuve de solidarité envers ces semblable. Il ne faut pas voir le monde tout noir ..

Dans le fond, tout sentiment de dignité ne vient-il pas qu'on se distingue d'une masse considérée par nature comme indigne?

peut être pour certain mais pas pour moi , la dignité c'est être fière de ce que l'on accomplis. quand j'accomplis quelque chose c'est pas pour me différencier d'une masse indigne mais pour m'accomplir tout simplement, donner sans attendre en retour ...

Cette masse indigne elle existe que dans la tête des gens. je pense que chacun à de la valeur et que elle n'existe pas. Il y'as des gens "mauvais", il y'a des personnes qui ne partage pas mon avis mais ces personnes m'enrichisse (du moins, si il y'a une réciprocité dans l'échange et qu'ils ne soient pas obtus et prétencieux) mais il n'y a en aucun cas une masse indigne. Je pense que pensais ça augmente les amalgammes et les créés :/

Les gens destestent, comme je le disais aux debut, les personnes qui leurs ressemble car ils voient leurs defaut à travers. Pour autant ils les detestents pas par nature

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Membre, Posté(e)
rcube Membre 52 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

je ne suis en aucun cas en train renvoyer bêler du côté du troupeau virtuel dans lequel je te verrais, Je n'ai d’ailleurs aucunes idées de ce à quoi tu fais allusion.

Je trouve pas que ton discours soit très optimiste par compte. Je ne pense pas qu'il faut voir tout noir ou tout blanc. Chacun est différent et forme "les gens" qui n'est qu'une illusion de groupe car personne n'a le même avis ou les même comportements .. :/

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Sens 1 :

Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou, par extension, unie par des caractéristiques communes comme la culture, les moeurs, la langue...

Sens 2 :

Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat

ou des personnes constituant une nation, par rapport aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : "Le peuple souverain".

Sens 3 :

Le peuple désigne l'ensemble des citoyens de

condition modeste ou humble, par opposition aux

groupes ou classes privilégiées par la naissance (Noblesse),

par la fortune, la culture, l'éducation...

"Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont

difficiles à surprendre [...] même sous la constitution

la plus libre, un peuple ignorant est esclave."

Condorcet -

La France est elle-elle habitée par un peuple souverain

ou par une 'foule' informe et inculte, sans repère...aucun !

"La politique qui vise à garder la confiance des marchés

perd la confiance du peuple."

Pierre Bourdieu 1997,

Les multinationales gouvernent-elles le monde ?

Le monde TAFTA est-il un monde DEMOCRATIQUE ?

Le peuple doit se battre pour exiger la DEMOCRATIE ?

Nous ne voulons pas devenir une 'foule '!

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'était seulement un exemple de manipulation lié à ce sentiment d'une masse stupide et médiocre. L'essentiel est là : Souvent, l'égo de l'interlocuteur ou du lecteur fera qu'il penche naturellement vers l'opinion inverse de la masse négativement connotée.

La masse serait donc stupide et médiocre parce qu'une majorité de personnes réagissent de manière stupide et médiocre.

Pourquoi ces réactions stupides et médiocres ?

Pourquoi est-il si facile de manipuler les opinions, tout en donnant l'impression aux individus qu'ils se démarquent de la masse, qu'ils font des choix ?

Il semble que l'interlocuteur soit plus préoccupé d'avoir une opinion que de réfléchir à un problème posé.

L'opinion ne ferme t-elle pas la porte à la réflexion, quel est le processus sous-jacent ?

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je réagissais seulement sur le point qu'il falait partir du postulat de départ que l'homme est mauvais et qu'il ne peux pas faire preuve de solidarité envers ces semblable. Il ne faut pas voir le monde tout noir ..

peut être pour certain mais pas pour moi , la dignité c'est être fière de ce que l'on accomplis. quand j'accomplis quelque chose c'est pas pour me différencier d'une masse indigne mais pour m'accomplir tout simplement, donner sans attendre en retour ...

Cette masse indigne elle existe que dans la tête des gens. je pense que chacun à de la valeur et que elle n'existe pas. Il y'as des gens "mauvais", il y'a des personnes qui ne partage pas mon avis mais ces personnes m'enrichisse (du moins, si il y'a une réciprocité dans l'échange et qu'ils ne soient pas obtus et prétencieux) mais il n'y a en aucun cas une masse indigne. Je pense que pensais ça augmente les amalgammes et les créés :/

Les gens destestent, comme je le disais aux debut, les personnes qui leurs ressemble car ils voient leurs defaut à travers. Pour autant ils les detestents pas par nature

Mais la dignité existerait-elle si la masse se comportait systématiquement de façon digne?

Je ne pense pas que l'Homme soit mauvais en soi, mais qu'il ne sait pas se réunir avec ses semblables sur les sujets les plus essentiels (il suffit de voir les guerres de religions). Nous avons ce besoin constant de nous différencier de l'autre alors même que nos comportements sont extrêmement cadrés (nous disposons d'un ensemble de façons données de réagir et de traiter un problème donné).

D'autre part ne dit-on pas "Qui se ressemble s'assemble"?

Sens 1 :

Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou, par extension, unie par des caractéristiques communes comme la culture, les moeurs, la langue...

Sens 2 :

Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat

ou des personnes constituant une nation, par rapport aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : "Le peuple souverain".

Sens 3 :

Le peuple désigne l'ensemble des citoyens de

condition modeste ou humble, par opposition aux

groupes ou classes privilégiées par la naissance (Noblesse),

par la fortune, la culture, l'éducation...

"Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont

difficiles à surprendre [...] même sous la constitution

la plus libre, un peuple ignorant est esclave."

Condorcet -

La France est elle-elle habitée par un peuple souverain

ou par une 'foule' informe et inculte, sans repère...aucun !

"La politique qui vise à garder la confiance des marchés

perd la confiance du peuple."

Pierre Bourdieu 1997,

Les multinationales gouvernent-elles le monde ?

Le monde TAFTA est-il un monde DEMOCRATIQUE ?

Le peuple doit se battre pour exiger la DEMOCRATIE ?

Nous ne voulons pas devenir une 'foule '!

Quelle est la différence entre démocratie et ochlocratie? Entre le peuple et la foule?

La masse serait donc stupide et médiocre parce qu'une majorité de personnes réagissent de manière stupide et médiocre.

Pourquoi ces réactions stupides et médiocres ?

Pourquoi est-il si facile de manipuler les opinions, tout en donnant l'impression aux individus qu'ils se démarquent de la masse, qu'ils font des choix ?

Il semble que l'interlocuteur soit plus préoccupé d'avoir une opinion que de réfléchir à un problème posé.

L'opinion ne ferme t-elle pas la porte à la réflexion, quel est le processus sous-jacent ?

C'est bien vu! Dans le fond nous nous sentons souvent obligés d'avoir un avis sur tout, et par négligence, parce que nous avons la bienveillance de supposer que l'autre aura analysé la question à fond, et comme nous ne voulons pas nous donner l'air de ne pas avoir réfléchi à la question, nous nous laissons influencer par l'opinion majoritaire.

Je trouve le problème incompréhensible, d'une part les psychologues comme Freud nous expliquent qu'on ne déteste jamais que les défauts ou les comportements que nous avons en nous-même de façon latente, un peu comme un homophobe est souvent un homosexuel refoulé. D'autre part les psychologues sociaux affirment que "Qui se ressemble s'assemble."

D'une part nous avons tendance à nous rallier à l'opinion majoritaire, de crainte de la sanction par le groupe, d'autre part nous avons généralement une piètre opinion de la masse en tant que telle.

Finalement, qu'est-ce que l'Homme de masse?

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Dans le fond nous nous sentons souvent obligés d'avoir un avis sur tout, et par négligence, parce que nous avons la bienveillance de supposer que l'autre aura analysé la question à fond, et comme nous ne voulons pas nous donner l'air de ne pas avoir réfléchi à la question, nous nous laissons influencer par l'opinion majoritaire.

Je trouve le problème incompréhensible, d'une part les psychologues comme Freud nous expliquent qu'on ne déteste jamais que les défauts ou les comportements que nous avons en nous-même de façon latente, un peu comme un homophobe est souvent un homosexuel refoulé. D'autre part les psychologues sociaux affirment que "Qui se ressemble s'assemble."

Les spécialistes ne participent-ils pas du problème puisqu'ils nous disent quoi penser ?

C'est en moi que je peux voir ces dysfonctionnements de nos modes de pensée, dans un état d'attention tel que tout ce que je sais ou que je pense savoir sur le sujet devient silencieux.

Finalement, qu'est-ce que l'Homme de masse?

Pour moi, ça ne veut rien dire. Et pour vous ?

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Membre, 42ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 42ans‚
Posté(e)

Cette simple observation dont l'origine me paraît incompréhensible : comment se fait-il que l'immense majorité des gens détestent cette entité vague et floue, qui décide pourtant de tout dans une démocratie, et que nous nommons curieusement "les gens" ? N'est-ce pas alors le berceau de nombreuses manipulations possibles, par exemple dans la vente cela permet aux commerçants de jouer sur l'effet de snobisme, certains produits fournissant une image luxueuse mais étant des attrape-couillons à part entière? Ou en politique, ne peut-on faire croire n'importe quoi à une foule qui refuse d'être la foule?

Est-ce lié à ce besoin si communément partagé d'être exceptionnel? A force n'en venons-nous pas à glorifier toute différence qui démontrerait que nous ne sommes pas "les gens", en mettant en avant une façon de s'habiller, de penser, un ensemble de comportements? Et si le secret de l'origine de nos pensées et de nos actes était uniquement là? Ne faut-il pas opposer à ce rejet immédiat et spontané de l'entité "les gens" une forme de lucidité qui consiste à comprendre pourquoi les gens sont et se comportent de cette façon, en comprenant que nous ne sommes pas nécessairement différents d'eux?

Cela n'interroge-t-il pas le concept de démocratie, qui est la gouvernance par "les gens" ou par la majorité constituée? Combien de fois entend-on certains fiers de voir que les évènements politique tournent mal rien que parce que cela leur donnerait - à leurs yeux - raison contre cette fameuse entité démocratique toute puissante nommée "les gens"?

Au final personne n'aimerait donc le peuple, même pas le peuple. Etrange quand même!

Pour être exceptionnel, peut-être pas, je ne pense pas que la grande majorité des gens ait des tendances mégalomaniaques (quoique...) par contre, exister individuellement malgré la masse (les gens) me semble être une raison un peu plus plausible.

Il s'agirait, je pense, de tenter de s’extirper de cette masse informe, sans identité. Une affirmation (nécessaire d'ailleurs) de son individualité, de son existence personnelle. Il faut voir aussi que de nos jours, le concept même d'identité nationale est à l'agonie (surtout en France), tout étant joyeusement mélangé, jamais réellement assimilé, les repères sont très flous, voire imperceptibles. Tout ceci nous mène donc à une société ou chacun y va de sa petite idéologie, de son petit communautarisme, se recherchant ses petits ennemis personnels à "la cause", puisque la plupart des gens déteste cette société et le manque de repères clairs qui va avec, on déplace cette haine, ce malaise à l'un ou l'autre groupe idéologique qu'on se sera choisi de contrer ou alors "aux gens" en général. Ce qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir...

Enfin, ce n'est que mon avis.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Finalement, qu'est-ce que l'Homme de masse?

Le concept d'Homme-masse a été développé par le philosophe espagnol Ortega y Gasset, dès 1930 (La rébellion des masses). La masse est l'ensemble de personnes non spécialement qualifiées, à la différence des élites ou minorités excellentes. Cette différenciation, qui n'est pas simplement quantitative mais qualitative, rompt avec la distinction sociologique en classes sociales définies par le marxisme, ou encore peuple/gouvernement. En clair, chaque classe sociale possède les deux types d'hommes, avec autant de masse dans les classes sociales dominantes qu'il peut y avoir d'élite au sein des classes dominées. Ce phénomène de massification galopante résulte de l'hyperdémocratisation de la société postmoderne.

Ceci peut expliquer les contradictions apparentes entre propriété mimétique et grégaire de l'Homme-masse et propriété élitiste désignant au contraire les individus se percevant d'abord en tant qu'être singulier et exigeant d'eux-mêmes plus de choses que les autres, tendant vers toujours davantage de perfectionnement intellectif et éthique.

Ton approche du problème, Quasi-modo, rappelle dans une certaine mesure celle de Heidegger qui critique quant à lui la dictature du "on" (Das Man), même si je ne suis pas qualifié pour développer.

http://popups.ulg.ac.be/1782-2041/index.php?id=221

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Cette simple observation dont l'origine me paraît incompréhensible : comment se fait-il que l'immense majorité des gens détestent cette entité vague et floue, qui décide pourtant de tout dans une démocratie, et que nous nommons curieusement "les gens" ?

Je te donne 3 pistes de réflexion possible:

1) Narcissisme social contemporain: actuellement, il y a une vague (idéologique, médiatique, commerciale, etc.) pousse les hommes à l'hyperindividualisme, à se distinguer à tout prix. Le corollaire de ceci est qu'il faut absolument rejeter tout adhérence à quelque référence collective que ce soit. - J'insiste sur la pertinence de cette piste. Auparavant, les gens n'avait pas accès à cette idée qu'il faille se distinguer coûte que coûte. L'homme du vulgaire, du peuple savait qui il était et acceptait sa condition. Il faut dire que comme les classes étaient fixées avec les liens du sang, ça facilitait quelque peu le travail identitaire. Puis, les Lumières ont dit "chacun a une dignité, chacun est doué de raison, chacun peut aspirer au mieux". Puis Nietzsche a dit: "tu n'es pas un mouton, enferme-toi dans ta solitude et trouve ce que tu es". L'appel de Nietzsche s'adressait à des "hommes supérieurs" mais dilué dans l'espace boueux de la culture moderne, et ré-adressé à chacun, il est devenu une sorte de cauchemar.

2) Racines philosophiques occidentale: le mythe fondateur de la philosophie occidentale, soit celui de la caverne de Platon, donne comme condition de base de l'homme l'ignorance; où les hommes, au fond de la caverne, observent les reflets sur la paroi sans jamais pouvoir regarder la vraie réalité des choses. L'idéal que fixe Platon est de s'élever de cette condition de base - qui est la règle du genre humain - afin d'atteindre la connaissance et la sagesse.

3) Bonne vieille nature humaine: on fait une vie de merde, on est déçu de soi-même, alors on se raccroche à une idée, à un arrière-monde qui permet de s'oublier, on crée du coup un schisme à l'intérieur de sa représentation de la société, on stigmatise ce qui ne pense pas comme soi, on dit "les méchants c'est eux", "les problèmes, ça vient d'eux", et on crève satisfait de soi-même.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Les spécialistes ne participent-ils pas du problème puisqu'ils nous disent quoi penser ?

C'est en moi que je peux voir ces dysfonctionnements de nos modes de pensée, dans un état d'attention tel que tout ce que je sais ou que je pense savoir sur le sujet devient silencieux.

Pour moi, ça ne veut rien dire. Et pour vous ?

C'est vrai que nous accordons parfois confiance aveugle aux spécialistes du fait de leur étiquette de spécialiste ; dans ces moments là peut-être ne nous rappelons-nous pas assez ce bon mot de la philosophie grecque : tout ce que nous savons c'est que nous ne savons rien. Cela relativise toute forme de savoir, ou pour le moins, cela le met en face de l'incommensurabilité de notre ignorance, en comparaison d'avec ce qui est connu.

Quoique nous soyons en un sens également responsables de ceux que nous décidons de suivre : nous avons le devoir de l'Aufklärung (dixit Kant), nous devons utiliser notre raison pour vérifier par nous-mêmes et exercer notre sens critique. La fonction de penser ne se délègue points : si je crois que P parce qu'elle est affirmée par l'individu S, alors je choisis à minima, de croire que S dit la vérité (pour des motifs plus ou moins inavouables).

L'Homme de masse représente par contre un tout autre enjeu, parce qu'il est aujourd'hui conditionné par les médias qui peuvent fabriquer la réalité sur mesure, et donc façonner l'opinion publique de part en part. Cela permet à certains d'ailleurs de renvoyer indéfiniment la balle à travers un certain nombre de théories du complot, et l'information sur les faits devient alors un argument d'autorité selon nos affinités politiques (p.ex. le complot du 11/09).

L'Homme de masse pourrait bien être basiquement celui qui suit la majorité ou cherche à tout prix à s'en distinguer sans chercher plus loin, au gré des connotations péjoratives ou positives de telles ou telles assertions du moment, sans exercer l'esprit critique salvateur qui l'en libérerait : mais le peut-il seulement encore dans le monde actuel, alors que nous vivons au rythme des journaux télévisés?

Pour être exceptionnel, peut-être pas, je ne pense pas que la grande majorité des gens ait des tendances mégalomaniaques (quoique...) par contre, exister individuellement malgré la masse (les gens) me semble être une raison un peu plus plausible.

Il s'agirait, je pense, de tenter de s’extirper de cette masse informe, sans identité. Une affirmation (nécessaire d'ailleurs) de son individualité, de son existence personnelle. Il faut voir aussi que de nos jours, le concept même d'identité nationale est à l'agonie (surtout en France), tout étant joyeusement mélangé, jamais réellement assimilé, les repères sont très flous, voire imperceptibles. Tout ceci nous mène donc à une société ou chacun y va de sa petite idéologie, de son petit communautarisme, se recherchant ses petits ennemis personnels à "la cause", puisque la plupart des gens déteste cette société et le manque de repères clairs qui va avec, on déplace cette haine, ce malaise à l'un ou l'autre groupe idéologique qu'on se sera choisi de contrer ou alors "aux gens" en général. Ce qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir...

Enfin, ce n'est que mon avis.

Je te suis parfaitement là dessus : diagnostic imparable et désespérant qui arrange les puissances d'argent au passage car elles peuvent appliquer leur fameux diviser pour mieux régner...

Après les grandes déconstructions de Deleuze, Derrida ou autres, restera-t-il encore quelque chose? Devons-nous demeurer fidèles à la république envers et contre tout?

Dans tous les cas il est évident que nous sommes tous, à des degrés divers, conditionnés par ce système. La télévision s'approprie la conscience collective et permet de créer du besoin parce qu'elle s'approprie le "On", l'identité collective de la société. Tout le monde fait, plus ou moins consciemment, comme si toute émission de télévision ou toute publicité représentait, à un niveau ou à un autre, la pensée dominante du moment, sans même réaliser que ce sujet du "On" (merci tison2feu pour cette référence) est peut-être inexistant, qu'il correspond peut-être juste à ce que l'auteur du reportage ou de la publicité aimerait nous faire penser.

Cela se voit par exemple avec les mannequins taille 36 : ce modèle féminin est tellement encensé que des générations de jeunes femmes qui plus fortes de leur constitution naturelle se sentent honteuses et moins belles ou féminines que les autres. La manipulation par l'image est totale.

Le concept d'Homme-masse a été développé par le philosophe espagnol Ortega y Gasset, dès 1930 (La rébellion des masses). La masse est l'ensemble de personnes non spécialement qualifiées, à la différence des élites ou minorités excellentes. Cette différenciation, qui n'est pas simplement quantitative mais qualitative, rompt avec la distinction sociologique en classes sociales définies par le marxisme, ou encore peuple/gouvernement. En clair, chaque classe sociale possède les deux types d'hommes, avec autant de masse dans les classes sociales dominantes qu'il peut y avoir d'élite au sein des classes dominées. Ce phénomène de massification galopante résulte de l'hyperdémocratisation de la société postmoderne.

Ceci peut expliquer les contradictions apparentes entre propriété mimétique et grégaire de l'Homme-masse et propriété élitiste désignant au contraire les individus se percevant d'abord en tant qu'être singulier et exigeant d'eux-mêmes plus de choses que les autres, tendant vers toujours davantage de perfectionnement intellectif et éthique.

Ton approche du problème, Quasi-modo, rappelle dans une certaine mesure celle de Heidegger qui critique quant à lui la dictature du "on" (Das Man), même si je ne suis pas qualifié pour développer.

http://popups.ulg.ac...ndex.php?id=221

Intéressante idée, et merci encore pour la référence à Heidegger, penseur clairvoyant dont le jargon peut parfois dérouter, lui que nous pensions comme le plus grand métaphysicien du XXe siècle. Cette dictature du "on" est assez angoissante, peut-être donc la télévision y joue-t-elle un rôle actif!

Je pense sinon ne serait-ce qu'à la manipulation de l'opinion par la diffusion publique des sondages : même si le résultat de sondage est vrai d'ailleurs, il peut parfois (p.ex. lors des intentions de vote) forcer un choix politique lorsque l'opinion publique est volatile (c'est à dire qu'elle est prompte à changer d'avis sur une question, qu'elle est hésitante à l'extrême), en confortant ceux qui sont de l'opinion majoritaire à l'instant T où le sondage a été effectué : ceux-ci changeront ainsi moins d'avis que les autres.

Les sondages ou la manipulation par les chiffres sont un fléau à l'heure actuelle où peu de gens comprennent que ce ne sont que des outils et se laissent bêtement embrigader. Il n'y a pas de chiffres parlants, ou en tous cas l'interprétation qu'on en fera change parfois la donne du tout au tout.

Je te donne 3 pistes de réflexion possible:

1) Narcissisme social contemporain: actuellement, il y a une vague (idéologique, médiatique, commerciale, etc.) pousse les hommes à l'hyperindividualisme, à se distinguer à tout prix. Le corollaire de ceci est qu'il faut absolument rejeter tout adhérence à quelque référence collective que ce soit. - J'insiste sur la pertinence de cette piste. Auparavant, les gens n'avait pas accès à cette idée qu'il faille se distinguer coûte que coûte. L'homme du vulgaire, du peuple savait qui il était et acceptait sa condition. Il faut dire que comme les classes étaient fixées avec les liens du sang, ça facilitait quelque peu le travail identitaire. Puis, les Lumières ont dit "chacun a une dignité, chacun est doué de raison, chacun peut aspirer au mieux". Puis Nietzsche a dit: "tu n'es pas un mouton, enferme-toi dans ta solitude et trouve ce que tu es". L'appel de Nietzsche s'adressait à des "hommes supérieurs" mais dilué dans l'espace boueux de la culture moderne, et ré-adressé à chacun, il est devenu une sorte de cauchemar.

2) Racines philosophiques occidentale: le mythe fondateur de la philosophie occidentale, soit celui de la caverne de Platon, donne comme condition de base de l'homme l'ignorance; où les hommes, au fond de la caverne, observent les reflets sur la paroi sans jamais pouvoir regarder la vraie réalité des choses. L'idéal que fixe Platon est de s'élever de cette condition de base - qui est la règle du genre humain - afin d'atteindre la connaissance et la sagesse.

3) Bonne vieille nature humaine: on fait une vie de merde, on est déçu de soi-même, alors on se raccroche à une idée, à un arrière-monde qui permet de s'oublier, on crée du coup un schisme à l'intérieur de sa représentation de la société, on stigmatise ce qui ne pense pas comme soi, on dit "les méchants c'est eux", "les problèmes, ça vient d'eux", et on crève satisfait de soi-même.

C'est vrai qu'il y a comme une phase de décompression et que chacun imagine pouvoir être pleinement lui-même en suivant ses pulsions/désirs, dans l'exubérance et la fantaisie la plus totale, et que cela est salué comme une avancée! L'effondrement des normes serait un bien pour tous si cela n'engendrait pas également des problèmes au niveau moral, ou même simplement au niveau des repères psychologiques dont les enfants ont besoin pour se former une personnalité harmonieuse! Nous aurons beau dire ce que nous voulons, l'explosion du nombre de divorces, saluée comme un progrès, fabrique des générations de gamins traumatisés d'avoir vu leurs parents s'entre-déchirer, ou d'avoir dû endurer la séparation d'avec leurs frères/soeurs.

Nous avons oublié qu'il valait mieux pour un enfant avoir de mauvais parents que n'en avoir pas du tout, ou de n'en avoir qu'un seul des deux (ce qui était il y a peu encore l'avis de nombreux experts)!

J'aime assez ce que je comprends de l'analyse heideggerienne : nous subissons la dictature du "on" que nous sommes tous à la base, ce on ne représentant personne et représentant tout le monde à la fois, toute expression de soi consistant à se distinguer de notre perception du "on", ou encore à nous y conformer. Qui sommes nous sinon le jeu des multiplicités des étiquettes qu'on aura déposées sur nous? Notre seule liberté est peut-être de cultiver ou non certaines de ces étiquettes!

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les spécialistes j'en ai besoin pour bâtir cet édifice que je ne saurais construire. Mais là où se dresse l'abus de pouvoir qui consiste à dire à autrui ce qu'il doit penser, (penser c'est être en relation avec le monde), je garde la juste distance.

Il est bien possible que dans ce "on" s'exprime confusément quelque chose qui concerne l'instinct en chacun de nous. Nous sentons bien la confiscation et la nécessité de penser par soi-même pour être en dans sa propre relation au monde.

Beaucoup d'écueils sur ce chemin, notamment celui de faire l'amalgame entre les penseurs véritables et les répétiteurs, commentateurs, interprétateurs qui suivent.

Les grands penseurs sont restés tout au long de leur existence des chercheurs, un chercheur n'impose rien, il engage à être son propre chercheur. C'est après que cela se gâte, que s'organisent les églises, les écoles, la récupération en vue de... prendre pouvoir sur autrui, que l'individu soit confondu dans une masse.

Autre écueil : désigner des boucs émissaires pour ne pas se mettre au travail, les causes sont en moi. Comme par exemple, la peur de ne pas pouvoir s'identifier à une opinion commune, et paradoxalement comme vous le faisiez remarquer Quasi-Modo le désir de se démarquer.

Merci pour cet échange intéressant.

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Membre, 42ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 42ans‚
Posté(e)

Je te suis parfaitement là dessus : diagnostic imparable et désespérant qui arrange les puissances d'argent au passage car elles peuvent appliquer leur fameux diviser pour mieux régner...

Après les grandes déconstructions de Deleuze, Derrida ou autres, restera-t-il encore quelque chose? Devons-nous demeurer fidèles à la république envers et contre tout?

A toi d'y répondre, je ne me sens pas particulièrement concernée étant donnée que le climat social dans lequel je vis est plutôt très apaisé et que ça ne changera pas de sitôt. Les avantages de vivre dans une vraie démocratie...

T'en penses quoi ?

Cela se voit par exemple avec les mannequins taille 36 : ce modèle féminin est tellement encensé que des générations de jeunes femmes qui plus fortes de leur constitution naturelle se sentent honteuses et moins belles ou féminines que les autres. La manipulation par l'image est totale.

Après ta superbe et inoubliable sortie sur le topic des gens en surpoids, tu ne peux plus te permettre ce genre de considération. :D

Non, sinon non, je ne suis pas vraiment d'accord avec ta constatation: il y en a qui se trouvent trop grosses, certes, il y en aura d'autres qui ne se trouveront pas assez de poitrine (alors qu'elles font du 36), d'autres encore autre chose... En fait, c'est juste les jeunes femmes qui peuvent être particulièrement chiantes et dans une insatisfaction chronique par rapport à leur image, j'y vois plutôt un problème narcissique à la base. Elles n'avaient qu'à être parfaites, comme moi, ainsi, plus de problème ! :)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Comment concilier d'une part cette tendance naturelle au mimétisme propre à l'homme et cette horreur que nous avons de l'indifférencié, du similaire, de l'homogène (que celui qui n'a jamais eu la nausée devant un cimetière militaire et ses croix alignées me jette la première pierre)?

Je ne partage pas ce mépris du peuple de beaucoup et je m'interroge donc sur l'origine de cette idée : je suis au contraire souvent surpris par l'intelligence des gens, même s'ils sont jugés totalement ordinaires.

Dans la mesure où nous sommes des animaux éminemment sociaux, et que nous sommes affublés d'une conscience, arrive nécessairement des points d'achoppements.

C'est à dire, que nous devons être suffisamment semblables pour vivre ensemble/se comprendre, et d'autre part, nous avons aussi besoin d'être reconnu comme individu, ce qui oblige à se différentier de la masse, être assez similaires pour rester assembler et assez dissemblable pour se sentir vivre.

Je ne méprise pas mes concitoyens, simplement je constate un manque d'intérêt important à dialoguer ou échanger avec des personnes très limitées dans leur appréhension de leur/la vie, ce n'est pas tant une question d'intelligence, qu'un champ divergent de centres d'intérêt, là où la grande majorité se contente d'être, disons, opportunistes, sur un mode quasi-automatique, je pousse toujours plus loin les domaines de connaissances, tout pose question, etc... Pour faire plus clair, je me sens comme au milieu d'une cours de maternelle, parfois une idée fugace traverse un esprit, mais rarement cela se renouvelle dans la même tête.

D'une part nous avons la règle fondamentale qu'il faut traiter autrui comme nous aimerions qu'il nous traite, mais d'autre part nous ne supportons pas qu'un autre soit exactement comme nous, c'est à dire qu'il nous traite exactement comme nous le traitons, certainement parce qu'il nous fait voir tous nos défauts à la loupe!

Aussi étrange qu'il paraisse, il faut établir une différence entre deux personnes qui suivent le principe de réciprocité (traite autrui comme tu aimerais qu'il te traite toi-même), sinon il serait totalement invivable. Un peu comme pour le mariage gay, il serait impossible d'introduire cette notion de dignité et de réciprocité sans le respect pour l'attirance sexuelle des gays qui est différente de celle des hétéros, sinon nous pourrions répondre qu'ils ont le même droit que tout le monde mais qu'ils n'ont qu'à se marier avec une femme.

D'une part l'éthique de réciprocité nous dit : "Il faut traiter autrui comme tu aimerais être toi-même traité."

D'autre part personne ne supporterait un monde où s'appliquerait la maxime : "Traite autrui comme il te traite toi-même.", car cela reviendrait à encenser la vengeance et le ressentiment sans qu'on puisse jamais y voir la fin.

Oui, il est aussi notable que l'on déteste chez autrui nos propres défauts, mais cela n'explique pas tout.

Par exemple, j'ai constaté qu'une idée que l'on pouvait trouver plus ou bonne, devenait mauvaise, critiquable, si je prenais connaissance qu'une personne antipathique l'avait formulé/fait sienne, l'inverse étant tout aussi vrai, qu'une personne que l'on apprécie modifie notre perception, notre jugement, si on sait qu'elle y est pour quelque chose.

Pour ma part, le principe de réciprocité m'est connu différemment: " Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas ce qu'il te fasse ", cette forme n'introduit pas les difficultés dans sa forme affirmative, sinon on tombe dans le travers de la loi du talion: "oeil pour oeil, dent pour dent ", alors que sa forme négative, ne laisse pas présager un manque de tolérance ou de pardon, elle empêche d'agir mal en amont, plutôt que de pousser à agir identiquement en aval.

ALors là je peux vous dire ce que j'en pense, n'en déplaise aux idalistes; il n'y aura pas de lutte de classes, parce que quelque soit le niveau de ressources et le décor de nos cadres de vacances boréales, il n'y a bien qu'une seule classe dans notre espèce, celle des "mange-tout" et des "pense-rien".

Pas exactement, sinon nous en serions toujours à l'âge de pierre, pour que la magie opère, c'est qu'il y a eu des exceptions, ce que l'on nomme les génies, il y a donc au moins deux classes, une qui recoupe la quasi totalité de l'humanité, et l'autre qui ressemble plus à l'ensemble vide, celles des grands Hommes.

Il suffira néanmoins de faire croire que la masse est d'un bord en particulier pour s'attirer l'avantage sur son adversaire idéologique.

Il suffit par exemple d'imposer l'idée que tout le monde parle sans tabou de l'islam du soir au matin pour considérer que c'est un sujet dont l'intérêt est moindre.

Il suffit (autre exemple) d'imposer l'idée que le politiquement correct empêche systématiquement de parler de l'islam pour éveiller l'intérêt pour le sujet en question.

Souvent, l'égo de l'interlocuteur ou du lecteur fera qu'il penche naturellement vers l'opinion inverse de la masse négativement connotée.

J'ai bien peur, que ce ne soit que la curiosité qui pousse les gens à aller dans l'autre sens, si c'est interdit, si c'est tabou, dérangeant, sensationnel, etc, ce sera attirant!

Les gens ne se détestent pas ! Ils étaient des millions

à protester contre l'attaque contre la laïcité et contre Charlie ! Du m'as tu vu, couplé à de la peur!

Les gens seront des millions à la fête de la musique ! Savent pas quoi faire les gens, ils s'ennuient, on les voit aussi faire du lèche-vitrine par million.

Ils sont des millions à participer à la fête des voisins ! Sur une phase descendante, après l'euphorie de la nouveauté.

Les français donnent leur sang, organisent des vides greniers,

des fêtes de village, des fêtes de quartier, ils remplissent

les stades ............... Le don d'organes en France est ridicule comparativement à d'autres pays, le reste

c'est du passe temps, l'impression d'accomplir quelque chose

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
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Qu'est-ce qui empêche les donneurs de sang de donner leur sang pour se différencier d'une masse égoïste et individualiste qui laisse mourir ses semblables dans l'indifférence?

La façon de présenter le don en France! La formulation de la proposition influe sur la réponse: Pour la science juin 2015, p24 " les cadres de notre générosité "

Qu'est-ce qui empêche les participants de la fête de la musique de trouver leur style meilleur et leur musique plus belle que celle d'un autre genre (p.ex. plus populaire et moins rebelle)?

Rien, mais si c'est un concert homogène, ne viennent que ceux intéressés, dans l'autre cas, ils patientent, font le tri.

Qu'est-ce qui empêche les participants de la fête des voisins de vouloir être un peu plus solidaires dans un monde où les gens ne se parlent plus?

Ils s'épuisent, le soufflet est retombé.

Dans le fond, tout sentiment de dignité ne vient-il pas qu'on se distingue d'une masse considérée par nature comme indigne?

Je pense que la dignité, n'a rien à voir avec la considération de distinction ou d'appartenance, la fierté peut-être?

D'une part nous avons tendance à nous rallier à l'opinion majoritaire, de crainte de la sanction par le groupe, d'autre part nous avons généralement une piètre opinion de la masse en tant que telle.

Finalement, qu'est-ce que l'Homme de masse?

Ce n'est pas tant ce que la foule pense, mais bien ce qu'elle fait qui compte, la masse est donc cette entité qui se comporte de façon assez homogène, où les individus y sont interchangeables, sans qu'aucun effet notable ne se produise.

On peut faire le parallèle avec la consommation de masse, où l'on voit que les foyers ingurgitent du standardisés.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
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Il s'agirait, je pense, de tenter de s’extirper de cette masse informe, sans identité.

Si tout le monde fait cela, nous auront donc un nouveau modèle de société, où il est coutume de ne pas faire comme autrui, cela deviendra aussi banal à terme que d'être similaire.

Une affirmation (nécessaire d'ailleurs) de son individualité, de son existence personnelle. Il faut voir aussi que de nos jours, le concept même d'identité nationale est à l'agonie (surtout en France), tout étant joyeusement mélangé, jamais réellement assimilé, les repères sont très flous, voire imperceptibles.

Ce n'est pas tant le problème d'identité qui fait défaut, nous avons une histoire et une culture, toujours palpables, mais bien une perte de repères, venant de paire, avec un changement de mentalité, où les relations humaines se consomment comme le reste! C'est donc l'esprit consumériste qui est fautif, pas l'identité nationale, implicitement présente.

Tout ceci nous mène donc à une société ou chacun y va de sa petite idéologie, de son petit communautarisme, se recherchant ses petits ennemis personnels à "la cause", puisque la plupart des gens déteste cette société et le manque de repères clairs qui va avec, on déplace cette haine, ce malaise à l'un ou l'autre groupe idéologique qu'on se sera choisi de contrer ou alors "aux gens" en général. Ce qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir...

Tout le monde à son niveau cherche un exutoire, car notre époque est anxiogène, il est plus facile de se décharger sur un autre, que de rechercher sa culpabilité partielle, ou les conséquences de ses choix!

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
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Les spécialistes j'en ai besoin pour bâtir cet édifice que je ne saurais construire. Mais là où se dresse l'abus de pouvoir qui consiste à dire à autrui ce qu'il doit penser, (penser c'est être en relation avec le monde), je garde la juste distance.

La plupart de ce que nous savons, nous le devons à d'autres, et une part de confiance baigne chacune de nos connaissances, difficile d'être parfaitement objectif ou de s'en extraire complètement. Garder la bonne distance c'est comme de vouloir se tirer par les cheveux pour se soulever du sol, ou prendre une règle arbitraire pour mesurer cette règle elle-même, c'est illusoire.

Il est bien possible que dans ce "on" s'exprime confusément quelque chose qui concerne l'instinct en chacun de nous. Nous sentons bien la confiscation et la nécessité de penser par soi-même pour être en dans sa propre relation au monde.

Ce "on", n'est pas vide, pas plus que la taille moyenne d'un groupe d'individus, ne voudrait rien dire, c'est une sorte de moyenne de comportements ou de façons de penser.

Et ce on, on s'y inclus plus ou moins selon les circonstances, on y est plus ou moins proche, comme notre propre taille se rapproche plus ou moins de la taille moyenne, qui dépend de l'échantillon, à l'instar du "on" fabriqué par nos rencontres.

Beaucoup d'écueils sur ce chemin, notamment celui de faire l'amalgame entre les penseurs véritables et les répétiteurs, commentateurs, interprétateurs qui suivent.

Les grands penseurs sont restés tout au long de leur existence des chercheurs, un chercheur n'impose rien, il engage à être son propre chercheur. C'est après que cela se gâte, que s'organisent les églises, les écoles, la récupération en vue de... prendre pouvoir sur autrui, que l'individu soit confondu dans une masse.

Il n'y a pas de mal à reproduire les idées des autres, c'est ce que l'on fait avec qui est important, pas le fait de copier, puisque c'est ce que nous faisons le plus clair de notre temps.

Personnellement, je ne suis pas plus offusqué d'appartenir au groupe des garçons, à cette masse informe, qu'à celui de marginal, extérieur à toute masse. Il y a toujours un revers à la médaille.

Rien n'est figé d'avance, c'est plus un état d'esprit qu'il nous faut, qu'un protocole de bienséance.

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Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
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La plupart de ce que nous savons, nous le devons à d'autres, et une part de confiance baigne chacune de nos connaissances, difficile d'être parfaitement objectif ou de s'en extraire complètement. Garder la bonne distance c'est comme de vouloir se tirer par les cheveux pour se soulever du sol, ou prendre une règle arbitraire pour mesurer cette règle elle-même, c'est illusoire.

Ce "on", n'est pas vide, pas plus que la taille moyenne d'un groupe d'individus, ne voudrait rien dire, c'est une sorte de moyenne de comportements ou de façons de penser.

Et ce on, on s'y inclus plus ou moins selon les circonstances, on y est plus ou moins proche, comme notre propre taille se rapproche plus ou moins de la taille moyenne, qui dépend de l'échantillon, à l'instar du "on" fabriqué par nos rencontres.

Il n'y a pas de mal à reproduire les idées des autres, c'est ce que l'on fait avec qui est important, pas le fait de copier, puisque c'est ce que nous faisons le plus clair de notre temps.

Personnellement, je ne suis pas plus offusqué d'appartenir au groupe des garçons, à cette masse informe, qu'à celui de marginal, extérieur à toute masse. Il y a toujours un revers à la médaille.

Rien n'est figé d'avance, c'est plus un état d'esprit qu'il nous faut, qu'un protocole de bienséance.

L'effort nécessaire à l'expression de ce qui se vit, peut donner à penser à celui qui est dans une lecture linéaire qu'il s'agit d'un "protocole de bienséance".

Mais là du coup vous "figez d'avance" ce que vous pensez d'autrui, ce qui réduit votre discours à un protocole de bienséance.

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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On peut faire le parallèle avec la consommation de masse,

où l'on voit que les foyers ingurgitent du standardisés.

La « moitié de la terre » appartiendra sous peu au 1% des plus riches !

https://mrmondialisation.org/les-1_pourcent-possedent-50-du-monde/

On pourrait croire que les 99% se partagent le pactole des 52%

des richesses restantes. C’est loin d’être aussi évident.

En réalité, seulement 20% du monde restant (les plus riches de la planète

exceptés les 1%) se partagent les 52% de la richesse,

celle n’appartenant pas aux 1%…

Donc, si on oublie un instant les 1% milliardaires,

20% du monde profite de la quasi totalité des richesses disponibles.

Si vous faites partie de la classe moyenne occidentale,

vous êtes probablement dans cette catégorie des 20%.

Ce qui signifie que les 80% de la population, soit la majorité,

doit aujourd’hui vivre sur les restes d’autres restes

https://mrmondialisation.org/les-1_pourcent-possedent-50-du-monde/

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