Expliquez-moi

Bonjour,

je déprime.

Tous les jours, j'entends à la radio qu'on supprime des centaines d'emploi, qu'il n'y a plus de travail, que tout le monde tombe dans la pauvreté à l'exception de quelques nantis, etc.

Or, j'habite dans une station balnéaire et pendant les vacances, les restaurants (hors de prix) ne désemplissent pas, les embouteillages sont quotidiens.

On ne trouve plus de maisons de vacance à louer.

Ensuite, si je cherche un artisan pour quelques réparations dans la maison, ils sont surbookés.

Nombre d'offres d'emploi ne sont pas satisfaites.

Les grandes surfaces marchent à plein régime et les chariots sont bien remplis.

On dit que le pauvre Français jette 30 kg de nourriture par an.

Etc. Etc.

Et moi, avec ma petite pension, je ne me plains pas, je ne meurs pas de faim.

Expliquez-moi.

Pour le coté Restaurant, je pense qu'il y a beaucoup d'étranger qui viennent aussi.

Il faut aussi avoir en tête que le chiffre d'affaire des restaurants est en baisse et que le prix par addition également :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/restauration-hotellerie-sports-loisirs/la-restauration-rattrapee-par-la-crise_911727.html

Il y a de plus en plus de chômage, mais il y a toujours de nombreuses personnes qui travaillent.

Ce qui devient récent aussi concerne les travailleurs pauvres.

Certains travaillent mais n'ont pas les moyens de se loger

Tu peux être dans une station balnéaire que les prix puissent être bien moins élevés que dans certaines régions / grandes villes

Tu as aussi la partie logement, si tu es propriétaire, ton endettement était largement moins important qu'à l'heure actuelle et, aujourd'hui tu peux profiter de ton bien.(Moyen en moins)

Le prix des supermarchés a tendance à baisser, ou à stagner après avoir augmenté pendant de années ...

Il faut aussi avoir en tête que la façon de consommer à changer.

Par exemple tout le monde à un abonnement pour son téléphone, un accès à Internet, on utilise de plus en plus la voiture, ...

Tout ça mis bout à bout fait que certains ne s'en sortent pas.

A coté de ça il y a en a qui vivent correctement, voir même plus que correctement et qui continuent de consommer normalement.

Tu me rassures.

Existe-t-il un média qui ne donnerait que des bonnes nouvelles ?

Bonjour Dan229,

Au vu de votre âge, cela fait déjà plus de 10 ans que vous êtes à la retraite.

Vous êtes de la génération des babyboomer, avec toute la chance que cela représente pour ceux qui ont vécu cette période là.

Contrairement à leurs grands parents et parents qui ont vécu les guerres successives, et la chance d’être trop jeune pour avoir été soldat pendant la guerre d’Algérie.

Certes, votre génération s’est retroussé les manches et a relevé le pays par une activité et un travail harassant.

Mais le monde du travail d’aujourd’hui, que vous ne percevez pas tout à fait comme je le perçois et le comprends, s’est fortement transformé.

Cette remarque ne vaut pas que pour la France ou l’Europe,elle vaut pour le monde industriel, partout dans le monde.

La robotisation, la mécanisation ont supprimé les tâches harassantes d’hier (ce qui est une excellente chose) mais la contrepartie de ce progrès, c’est que 20% de la population n’est plus employable, donc exclue.

C’est un phénomène social inédit et personne ne sait comment y répondre.

Développant chez ces gens là, un sentiment fort d’exclusion et une incompréhension totale des rouages de l’économie. Parce que pourcomprendre un peu la réalité économique, il faut avoir travaillé sois même pourcomprendre.

Notamment, que ce qui est versé aux uns au nom d’un droit,est prélevé à d’autres au nom d’un devoir, précisément sur les actifs.

La pensée socialiste joue en permanence sur lemisérabilisme, espérant ainsi glaner la voix des exclues. Le plus redoutable pour eux, c’est d’être au pouvoir et de tenir un discours qui s’évertue à ânonner l’égalité, sans y apporter de réponse concrète, excepté par des effets d’annonce ou par un discours.

Si ce problème n’était que politique, nous pourrions entrevoir sans difficulté une issue de secours.

Mais malheureusement la transformation de la société est très profonde et chacun s’arcboute sur ses privilèges, avec toutes les bonnes raison qui soient.

Tu me rassures.

Existe-t-il un média qui ne donnerait que des bonnes nouvelles ?

les bonnes nouvelles ne font pas de buz tu imagines "aujourd'hui tout va bien le soleil brille" par contre des mauvaises nouvelles tout le monde en parle donc il faut relativiser les nouvelles qu'on nous donnent et se déconnecter de temps en temps des médias pour rester optimiste

Il est vrai qu'on ne peut pas généraliser.

Personnellement, je me sens chanceux mais j'ai préparé ma retraite.

Boulot et études continuelles pour gravir des échelons. J'ai eu un doctorat à 50 ans.

J'ai des enfants insouciants qui ne font pas grand chose pour prévoir et viennent "taper" papa, et un sans aucun diplôme qui les distance tous.

Je vois des gens qui pointent sans arrêt au chômage et d'autres, même sans diplôme, qui trouvent toujours du boulot.

Bref, il serait donc possible qu'on soit le propre artisan de son bonheur.

Pour micro-onde (J'ai le mien dont je ne peux me passer !!!), je pars bientôt pour deux mois loin de la France. Je n'aurai plus à angoisser à entendre toujours de mauvaises nouvelles.

Avec ce qui a été rappelé, évoquons aussi l’évolution des médias qui ne sifflent plus les trains qui arrivent à l'heure, mais se concentrent plus volontiers sur les mauvaises nouvelles par soucis d'audience. M'est avis que le jour où il y aura un reportage sur un boulanger heureux, épanoui, content de payer des impôts et taxes, de fermer les jours fériés, gagnant bien sa vie etc. n'est pas pour demain :D

Je n'ai encore jamais travaillé une année entière. Cependant j'ai quand même eu droit au chômage les mois où je ne travaillais pas, la plupart parce qu'il y a des mois où je n'ai droit à rien.

Mais il se trouve que je ne devrais pas me plaindre et que je ferais même partie des chanceux. Même au travail, on trouve le moyen de me dire que je suis un privilégié.

Bref, j'ai conscience qu'il y en a qui sont encore plus dans la pauvreté, qui n'ont pas de travail du tout ou alors qui n'ont fait que des petits boulots précaires à mi temps.

Mais bon, on mériterait quand même beaucoup mieux que ça.

Du temps de ma "djeunesse", il fallait vraiment de la mauvaise volonté pour être au chômage. Il y a avait toujours du boulot. Même quand j'étais étudiant, je travaillais toutes les vacances pour payer mes études.

C'était le bon temps comme disent les papys mais est-ce si vrai que cela ?

Une station balnéaire pratique l'économie de prélèvement. C'est à dire qu'elle ne produit pas quelque chose de pérenne, échangeage, vendable. Elle profite des économies de ceux qui se sont enrichis peu ou prou par le travail productif. Aristote méprisait la caste des commerçants, car leur seule production est l'argent. Mais, comme dit Montesquieu, l'argent est un bien qu'on ne peut pas acheter. Le commerce étant méprisable, il était laissé à l'usage de certaines catégories (Juifs et Lombards).

Oui, mais Montesquieu poursuit en disant que l'histoire du commerce a permis la communication des peuples et qu'il est la chose la plus utile à l'Etat.

Il est vrai qu'on ne peut pas généraliser.

Personnellement, je me sens chanceux mais j'ai préparé ma retraite.

Boulot et études continuelles pour gravir des échelons. J'ai eu un doctorat à 50 ans.

J'ai des enfants insouciants qui ne font pas grand chose pour prévoir et viennent "taper" papa, et un sans aucun diplôme qui les distance tous.

Je vois des gens qui pointent sans arrêt au chômage et d'autres, même sans diplôme, qui trouvent toujours du boulot.

Bref, il serait donc possible qu'on soit le propre artisan de son bonheur.

Pour micro-onde (J'ai le mien dont je ne peux me passer !!!), je pars bientôt pour deux mois loin de la France. Je n'aurai plus à angoisser à entendre toujours de mauvaises nouvelles.

Une petite retraite , avec boulots , études ,et doctorat, j'ai des doutes

avec un voyage de deux mois loin de la France, encore plus

Sa retraite, on la vit au jour le jour , alors, pourquoi se poser des questions sur les autres, chacun la fait suivant son travail accompli

Je me pose même pas la question , les autres qu'ils se démerdent, ........égoiste ,peut être,........ fataliste , non

c'est un peu démago cette vision de restaurants bondés pour nier la réalité ...

l'INSEE donne des statistiques beaucoup plus parlantes que la devanture des magasins ou des restaurants ....

La situation de "nos pauvres" n'a rien à voir avec celle des pauvres des pays sous développés ,mais ils existent ...

On peut trouver que la redistribution est mal organisée ,qu'elle manque de transparence,qu'on la paie un peu cher ,que ce sont toujours les mêmes qui sont ponctionnés ,mais s'auto persuader que ceux qui sont sur le bord du chemin n'existent pas c'est faire preuve d'un manque de solidarité qui va à contre courant de la vie en société ...

“Si le doute est un moyen de se préparer à connaître, c'en est un aussi de se tromper : j'ai douté à tort quelquefois.”

Jules Lequier / Le problème de la science

J'aime me poser des questions sur les autres. Ca me permet d'évoluer en m'en posant sur moi-même.

Vivre au jour le jour, mieux vaut mourir. Ce sont les projets qui font vivre.

Etre pauvre est une situation toute relative.

En France, si tu n'as pas ta voiture, tes vacances dans un restaurant bondé, ton smartphone, ta télé, des sorties prévues, tu es pauvre.

En Afrique (Où toutes sortes d'associations n'existent pas comme en France), si tu ne manges pas à ta faim, tu es pauvre.

PS : J'adore le commentaire de Pinocchio. C'est celui le plus proche de la réalité.

Pour les bonnes nouvelles, car il y en a parfois, en effet elles ne sont pas assez remontées.

Je t'invite à regarder ce site là par exemple:

http://www.sepem-industries.com/salon-permanent/les-bonnes-nouvelles-de-l-industrie.html

Merci, Nephalion

De quoi remonter le moral.

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Etre pauvre est une situation toute relative.

En France, si tu n'as pas ta voiture, tes vacances dans un restaurant bondé, ton smartphone, ta télé, des sorties prévues, tu es pauvre.

En Afrique (Où toutes sortes d'associations n'existent pas comme en France), si tu ne manges pas à ta faim, tu es pauvre.

PS : J'adore le commentaire de Pinocchio. C'est celui le plus proche de la réalité.

La possession d'un téléphone ou d'un télévision ne vous rend pas riche.

Comparer la France à l'Afrique n'a pas de sens, la pauvreté se juge sur aux conditions de vie à l'intérieur de chaque pays.

Il y a 50 ans, les produits que vous citez, la majorité des français ne les possédaient pas et ils n'étaient considérés pauvres.

Ne pas posséder de voiture chez nous a plus de conséquences ( niveau déplacement, travail, social, etc...) qu'en Afrique.

De même un petit retraité qui va vivre dans un pays africain voit son niveau de vie s'améliorer par rapport a ses conditions en France.