Aller au contenu

Une réponse modérée est-elle toujours une bonne réponse ?


Jedino

Messages recommandés

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Bonsoir !

En parcourant ici et là des sujets sur le forum, j'ai lu une réponse qui m'a interpelé : la personne y expliquait que la mesure sa réponse témoignait de la justesse de sa réponse. Autrement dit, que le fait même de ne pas aller dans une réponse radicale sur un sujet précis pour préférer un entre-milieu prouve qu'elle est de bonne foi. Je pense par exemple à la politique où, souvent, la meilleure position est vue comme étant celle du consensus. Les extrêmes seraient donc des entités nécessaires afin de faire émerger un "milieu" censé être ce qu'il faut à un pays. Bien entendu, je caricature un peu le tableau puisque si les positions politiques sont prises en fonction des autres, elles le sont aussi en fonction de nos convictions qui peuvent être, peut-être, naturellement modérées.

Ma question initiale, qui pose le problème de savoir si ce qui est radical est toujours éclipsé par ce qui est modéré, et à laquelle nous serions tentés de répondre non, n'est pas tout à fait où je souhaite arriver.

J'aimerais avoir votre avis sur deux choses liées à cela (même si vous pouvez tout à fait répondre à la question du dessus aussi) : d'une part, pourquoi nous accordons plus aisément crédit à ce qui est modéré qu'à ce qui est plus radical, sauf à partager cette radicalité. Mais j'imagine une situation neutre où nous avons à donner raison à quelqu'un : nous irons plus aisément créer un consensus que donner raison ou tort à quelqu'un, par crainte de s'en faire un adversaire, ou par besoin de toucher un public plus vaste (une idée moins radicale ayant plus de facilité à être admise par ceux qui n'y adhèrent pas au départ).

D'autre part, si le paragraphe précédent est vrai, s'il est bon ou non que les choses soient ainsi. Autrement dit, si être radical n'est pas une façon de s'affirmer vraiment, montrant sa réelle position (au lieu de la lisser), et donc d'agir conséquemment avec force, proportionnellement à la force de l'idée en elle-même. Je ne sais pas si je suis parfaitement clair, par contre.

Merci !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 62
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Non Jedino, une réponse modérée n'est pas toujours de bonne augure, cela dépend aussi d'un contexte, d'un environnement de débat, du sujet, de la manière de la traiter, par quelle voie, où on veut en venir, dans quel but, pour quelle fin, et avec qui on discute.

Tu vois ma réponse n'est pas modérée, mais j'y mets des réserves. La vie c'est rarement tout blanc ou tout noir, sauf à bien délimiter la problématique, mais plus on restreint le cadre, moins la réponse a de portée. ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 432 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour Jédino,

Le crédit que nous donnons ou pas à une réponse est nécessairement le positionnement d’un curseur que nous plaçons nous-mêmes en notre for intérieur.

Curseur de jugement, coulissant sur un segment imaginaire entre deux bornes extrême qui sont le VRAI et le FAUX.

C’est d’ailleurs, les différents avis argumentés des uns et des autres, qui font pencher la balance ou déplace le curseur du côté VRAI ou du côté FAUX.

C’est sous cette forme là que je me représente les choses…

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir, en fait si j’ai bien compris, une réponse radicale serait la personne qui irait jusqu’au bout de son idée, directe en quelque sorte alors que la personne modérée aurait une retenue. Perso, je préfère une réponse radicale qu’une réponse modérée qui pourrait un peu sous entendre que la personne n’ose pas donner entièrement son point de vue. Mais il est vrai aussi que sur le forum, le dialogue est plus difficile avec les radicaux car ça part de suite en conflit et certains ont donc plus de facilité à accepter un dialogue modéré, la discussion pouvant être plus facile, vu que tout le monde participe sur un forum.

Il est plus facile d’être radicale avec certains interlocuteurs choisis avec qui on sait qu’on peut s’exprimer, ça dépend de plusieurs choses, de l’émetteur et du récepteur, du contexte, du sujet entre autres politique, c’est un sujet qui est assez tendu et suivant comment le dialogue radical est exposé avec diplomatie ou bien le contraire. Le modéré en ayant une retenue peut ne pas aller dans le fond de la discussion qui peut pourtant être importante car des éléments manquants peuvent nuire la compréhension donc un débat qui pourrait s’avérer faussé mais on peut aussi dire qu’il vaut mieux un dialogue modéré que pas de dialogue du tout car ça permet d’y mettre une ouverture.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Non Jedino, une réponse modérée n'est pas toujours de bonne augure, cela dépend aussi d'un contexte, d'un environnement de débat, du sujet, de la manière de la traiter, par quelle voie, où on veut en venir, dans quel but, pour quelle fin, et avec qui on discute.

Tu vois ma réponse n'est pas modérée, mais j'y mets des réserves. La vie c'est rarement tout blanc ou tout noir, sauf à bien délimiter la problématique, mais plus on restreint le cadre, moins la réponse a de portée. ;)

Tu y apportes de la nuance, en effet. Mais il est tout à fait supposable de considérer une position comme aussi nuancée qu'une position modérée, non ?

Et, je ne suis pas convaincu qu'avoir une position très tranchée et très à l'extrême soit synonyme de blanc ou noir. Sauf à en faire peut-être un absolu, je ne sais pas. Mais même dans les positions les plus radicales, on doit bien trouver de la nuance qui empêche de prétendre être dans un ton de couleur ou dans un autre ?

Bonjour Jédino,

Le crédit que nous donnons ou pas à une réponse est nécessairement le positionnement d’un curseur que nous plaçons nous-mêmes en notre for intérieur.

Curseur de jugement, coulissant sur un segment imaginaire entre deux bornes extrême qui sont le VRAI et le FAUX.

C’est d’ailleurs, les différents avis argumentés des uns et des autres, qui font pencher la balance ou déplace le curseur du côté VRAI ou du côté FAUX.

C’est sous cette forme là que je me représente les choses…

Et ta représentation est intéressante parce qu'elle semble assez coller à l'expérience que nous en faisons, je pense. Cela voudrait donc dire qu'en même temps que nous plaçons sur une échelle du faux et du vrai, nous plaçons parallèlement ceux qui nous semblent aux extrêmes et ceux qui nous semblent plus au centre ?

Dans ce cas, le risque n'est-il pas de placer le curseur en fonction de notre vision du vrai et du faux, et non pas du vrai et du faux indépendamment de nous, c'est-à-dire objectivement parlant ?

Enfin, si le vrai et le faux sont des curseurs possibles, ils ne me paraissent pas être les seuls : le bon et le mauvais peuvent en être, non ?

Bonsoir, en fait si j’ai bien compris, une réponse radicale serait la personne qui irait jusqu’au bout de son idée, directe en quelque sorte alors que la personne modérée aurait une retenue. Perso, je préfère une réponse radicale qu’une réponse modérée qui pourrait un peu sous entendre que la personne n’ose pas donner entièrement son point de vue. Mais il est vrai aussi que sur le forum, le dialogue est plus difficile avec les radicaux car ça part de suite en conflit et certains ont donc plus de facilité à accepter un dialogue modéré, la discussion pouvant être plus facile, vu que tout le monde participe sur un forum.

Il est plus facile d’être radicale avec certains interlocuteurs choisis avec qui on sait qu’on peut s’exprimer, ça dépend de plusieurs choses, de l’émetteur et du récepteur, du contexte, du sujet entre autres politique, c’est un sujet qui est assez tendu et suivant comment le dialogue radical est exposé avec diplomatie ou bien le contraire. Le modéré en ayant une retenue peut ne pas aller dans le fond de la discussion qui peut pourtant être importante car des éléments manquants peuvent nuire la compréhension donc un débat qui pourrait s’avérer faussé mais on peut aussi dire qu’il vaut mieux un dialogue modéré que pas de dialogue du tout car ça permet d’y mettre une ouverture.

J'avais hésité à ajouter une pensée à la fin de ma petite ouverture qui était de dire qu'une personne modérée pouvait très bien aussi être radicale. Par exemple, il est possible d'être modéré dans le propos et radical dans ses idées. Les distinctions possibles sont nombreuses. Il est donc possible, oui, de voir le radical comme étant celui qui veut aller tout de suite au bout de l'idée (c'est au fond la différence entre les radicaux et les progressistes sous la IIIème République). Maintenant, quelqu'un de radical, dans nos têtes, incarne souvent davantage son idée que l'autre, comme s'il la vivait en quelque sorte, paraissant ne jamais rien lâcher, même lorsqu'il a tort. Mais on peut être aussi modéré dans ses idées et radical dans son attitude, non ? Avoir des idées qui "choquent" moins en quelque sorte, et tout autant y tenir.

Tu rejoins donc un peu deja-utilisé, ici, je crois. En ajoutant peut-être l'idée qu'il faut s'adapter à la situation : calmer le jeu si l'ambiance est difficile, mais rester droit dans ses bottes quoi qu'il en soit. Etre modéré dans son attitude, en somme. Mais est-ce forcément le plus conciliant qui est le plus convaincant, dans ce cas ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Tu y apportes de la nuance, en effet. Mais il est tout à fait supposable de considérer une position comme aussi nuancée qu'une position modérée, non ?

Et, je ne suis pas convaincu qu'avoir une position très tranchée et très à l'extrême soit synonyme de blanc ou noir. Sauf à en faire peut-être un absolu, je ne sais pas. Mais même dans les positions les plus radicales, on doit bien trouver de la nuance qui empêche de prétendre être dans un ton de couleur ou dans un autre ?

Pas tout à fait, j'ai émis des réserves car je n'ai pas proposé d'exemples précis, ce qui est différent de nuancer mon propos.

Le Yin et le Yang, me semble correspondre à une réalité, rien ne peut être absolument noir ou blanc, mais comme tu parlais d'extrême cela n'avait pas une grande importance.

Avoir une position radicale n'a, en soi, rien de négatif, si par exemple je me donne comme principe de ne jamais plus mentir, c'est une position radicale, est-elle blâmable? Par contre elle est invivable pour les autres.

Si je suis pour la peine de mort envers les meurtriers de sang froid, je suis encore extrémiste mais incohérent cette fois.

Si je me dévoue corps et âme pour les autres, j'ai toujours un comportement radical, mais pour le bien des autres, au détriment de ma propre existence, alors que c'est une chose très bien vu et accepté de tous.

Tu rejoins donc un peu deja-utilisé, ici, je crois. En ajoutant peut-être l'idée qu'il faut s'adapter à la situation : calmer le jeu si l'ambiance est difficile, mais rester droit dans ses bottes quoi qu'il en soit. Etre modéré dans son attitude, en somme. Mais est-ce forcément le plus conciliant qui est le plus convaincant, dans ce cas ?

Ne pas passer pour une girouette est tout aussi important, d'être égal à soi-même, ce qui demande une certaine rigidité, donc de ne pas être modéré/conciliant.

Une personne de confiance, c'est quelqu'un dont on sait/connait ses réactions, on n'attend pas de lui, qu'il modère son comportement, mais qu'il se comporte comme attendu, et peu importe en quoi consiste notre attente, qu'elle soit sur un arrangement ou au contraire une position ferme. Par exemple si je confie un secret à une personne soit-disant de confiance, j'attends d'elle que ne faillit pas, qu'elle soit radicale quelles que soient les circonstances.

Je ne m'intéresse pas à la politique, mais j'imagine qu'il en va de même, entre les électeurs et l'élu, qu'il soit comme il l'a laissé entendre.

*************

J'ai une position radicale, je ne supporte pas la médiocrité, pas qu'une personne en sache moins que moi, mais que sa démarche se situe à se complaire dans la bassesse, dans la dépravation, l'abrutissement... Et je ne vois pas pourquoi je mettrai de l'eau dans mon vin, l'autre ne faisant aucun effort, je n'ai aucune raison d'en faire, un comportement extrême en entraine bien souvent un autre, opposé!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Baby Forumeur, 30ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
30ans‚ Baby Forumeur,
Posté(e)

Jedino, la nature aime l'équilibre.

Le but est donc de convaincre ?

Oui, plus que de détenir la vérité.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Jedino, la nature aime l'équilibre.

Comment crois tu que va finir une moisissure sur, par exemple, une orange oubliée sur une étagère? Ou se situe l'équilibre?

Ou le poisson rouge oublié dans son bocal? Et que dire de l'Homme qui s'oublie sur sa planète?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Le but est donc de convaincre ?

Dans un débat, en général oui. Et quand on transmet une idée, on peut supposer que la personne y croit un minimum. Le problème serait qu'elle se ferme à la démonstration qu'elle a tort.

Mais oui et non. Ce n'est pas tout à fait le but. En philosophie, convaincre est un moyen pour arriver au but que serait la vérité (avec toutes le réserves que j'ai déjà pu émettre sur le terme par le passé). Et convaincre se fait par l'exposition d'idée, et par leur force. La personne qui l'expose n'est pas le seul facteur en jeu. Mais oui, convaincre est nécessaire à qui veut partager son idée à d'autres. Il faut montrer, précisément, qu'elle est meilleure qu'une autre, selon des critères de jugement qui dépendent de la question.

Pas tout à fait, j'ai émis des réserves car je n'ai pas proposé d'exemples précis, ce qui est différent de nuancer mon propos.

Le Yin et le Yang, me semble correspondre à une réalité, rien ne peut être absolument noir ou blanc, mais comme tu parlais d'extrême cela n'avait pas une grande importance.

Avoir une position radicale n'a, en soi, rien de négatif, si par exemple je me donne comme principe de ne jamais plus mentir, c'est une position radicale, est-elle blâmable? Par contre elle est invivable pour les autres.

Si je suis pour la peine de mort envers les meurtriers de sang froid, je suis encore extrémiste mais incohérent cette fois.

Si je me dévoue corps et âme pour les autres, j'ai toujours un comportement radical, mais pour le bien des autres, au détriment de ma propre existence, alors que c'est une chose très bien vu et accepté de tous.

Je me suis surement mal exprimé, oui, merci d'avoir corrigé.

Ce qui tend à prouver ce que tu avançais, oui. Il faut donc juger au cas par cas, ou y a-t-il quelque chose qui puisse tout lier ? Le cas de l'incohérence me semble convaincant. Mais celui du menteur, un peu moins : faut-il abandonner une conviction qui semble au demeurant bonne sous prétexte que cela choque et rend difficilement vivable une situation ? Tu poses la question des limites, ici, il me semble. Faut-il privilégier l'équilibre ou l'idée ? Je ne suis pas forcément convaincu que privilégier l'ordre du grand nombre est toujours le choix à faire, justement.

Ne pas passer pour une girouette est tout aussi important, d'être égal à soi-même, ce qui demande une certaine rigidité, donc de ne pas être modéré/conciliant.

Une personne de confiance, c'est quelqu'un dont on sait/connait ses réactions, on n'attend pas de lui, qu'il modère son comportement, mais qu'il se comporte comme attendu, et peu importe en quoi consiste notre attente, qu'elle soit sur un arrangement ou au contraire une position ferme. Par exemple si je confie un secret à une personne soit-disant de confiance, j'attends d'elle que ne faillit pas, qu'elle soit radicale quelles que soient les circonstances.

Je ne m'intéresse pas à la politique, mais j'imagine qu'il en va de même, entre les électeurs et l'élu, qu'il soit comme il l'a laissé entendre.

*************

J'ai une position radicale, je ne supporte pas la médiocrité, pas qu'une personne en sache moins que moi, mais que sa démarche se situe à se complaire dans la bassesse, dans la dépravation, l'abrutissement... Et je ne vois pas pourquoi je mettrai de l'eau dans mon vin, l'autre ne faisant aucun effort, je n'ai aucune raison d'en faire, un comportement extrême en entraine bien souvent un autre, opposé!

J'ai pris l'exemple de la politique parce qu'il me venait en tête, je n'ai pas pour souhait de le diriger plus que ça sur ce cas-là. Je suis d'accord avec ton paragraphe, en tous les points. Qu'importe sa position, il s'agit d'être soi et de surtout le rester.

Et tu es assez inattaquable. Mais je ne sais pas si nous avons raison de confondre à ce point radical et extrême. Par exemple, un professeur peut avoir une position radicale, c'est-à-dire être exigeant et sévère si l'élève ne fait pas ce qu'il faut pour sa réussite. Cela ne fait pas de lui quelqu'un d'extrême, sauf à user de méthodes peu recommandables. Est-ce que définir l'extrême comme un "trop" radical conviendrait ? Du coup, tu es en droit d'être radical, et de ne pas discuter avec ces personnes quand elles ne souhaitent pas se grandir. Mais il ne s'agit pas d'être extrême pour autant.

Jedino, la nature aime l'équilibre.

Ah ça ! Je n'en suis pas si sûr. La preuve : notre univers proviendrait d'un déséquilibre initial entre matière et antimatière. Ce serait un questionnement tout à fait intéressant, cela dit.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Crois tu que nous sommes partis pour des échanges qui durent non seulement en longueur dans le dialogue mais aussi dans les réponses, dont nous seuls avons la secret?!

Aller, c'est parti!

Je me suis surement mal exprimé, oui, merci d'avoir corrigé.

Ah, je n'en suis pas encore à donner des corrections en ligne! ^_^

Ce qui tend à prouver ce que tu avançais, oui. Il faut donc juger au cas par cas, ou y a-t-il quelque chose qui puisse tout lier ? Le cas de l'incohérence me semble convaincant. Mais celui du menteur, un peu moins : faut-il abandonner une conviction qui semble au demeurant bonne sous prétexte que cela choque et rend difficilement vivable une situation ? Tu poses la question des limites, ici, il me semble. Faut-il privilégier l'équilibre ou l'idée ? Je ne suis pas forcément convaincu que privilégier l'ordre du grand nombre est toujours le choix à faire, justement.

Je crois que le cas par cas, est inévitable, tellement, il peut se présenter de situations fort différentes avec des tenants et des aboutissants sans commune mesure.

Pour le mensonge, comme beaucoup de choses, c'est une question de point de vue bien sûr, mais aussi des conséquences concrètes que cela a, il ne suffit pas de se positionner en oubliant son entourage, comme le ferait un passionné ou un joueur compulsif, en négligeant tout le reste, y compris son entourage proche, sa famille.

Des limites ou des objectifs de chacun, qui ne sont pas toujours compatibles ou convergents, c'est pourquoi à un moment, il faut agir en son âme et conscience, lorsque l'on est parent par exemple, le résultat de l'éducation parentale ne se fait sentir que lorsque l'enfant est jeune adulte, à un moment où il est déjà trop tard pour agir différemment.

L'équilibre, en soi ne veut rien dire, l'équilibre de quoi? d'une bonne entente, d'un maintien psychique, de conserver un état antérieur, etc, on peut raisonner en terme de bénéfices, qu'est ce que cela m'apporte de me comporter comme ceci, et identiquement chez les autres, ce qui oblige à voir la double contrainte d'optimiser ses avantages ainsi que ceux des autres, sous peine de déclencher des hostilités, à moins d'en assumer les conséquences pour soi ou les autres, de même défendre une idée vide, n'a strictement aucun intérêt si ce n'est ce donner bonne figure à soi mais surtout aux autres, ou alors cette idée nous parle, nous inspire profondément, et dans ce cas, c'est presqu'une partie de nous que nous engageons ainsi.

Je ne disais pas qu'il faut se ranger du coté du plus grand nombre, toute cela n'était que pour illustrer la complexité des cas possibles, où il y a des croisements entre bénéfices/inconvénients personnels, pour un autre, pour les autres, ou encore la société entière, et on peut rajouter une dimension dynamique, entre ici et maintenant, et ailleurs et plus tard, voyons nous identiquement à 16ans, à 25ans, à 40ans ou 60ans, 90ans, pour nous mêmes ou notre descendance!

J'ai pris l'exemple de la politique parce qu'il me venait en tête, je n'ai pas pour souhait de le diriger plus que ça sur ce cas-là. Je suis d'accord avec ton paragraphe, en tous les points. Qu'importe sa position, il s'agit d'être soi et de surtout le rester.

Ok, mais si j'ai bien compris, c'est ce qui t'avais inspiré ce topic.

Rester soi, oui, mais combien de temps? Personnellement, je me suis donné/fixé des principes de vie, qui sont une constance de ma personnalité, même si ma personne continue a évolué, sur mon caractère, mon tempérament, mes ressentis, mes émotions, mon intellect, etc... Rien n'est vraiment stable/durable, sauf à le souhaiter ardemment, avec conviction, et donc sans modération, ( euh, la conviction pas l'alcool -_o ).

Et tu es assez inattaquable. Mais je ne sais pas si nous avons raison de confondre à ce point radical et extrême. Par exemple, un professeur peut avoir une position radicale, c'est-à-dire être exigeant et sévère si l'élève ne fait pas ce qu'il faut pour sa réussite. Cela ne fait pas de lui quelqu'un d'extrême, sauf à user de méthodes peu recommandables. Est-ce que définir l'extrême comme un "trop" radical conviendrait ? Du coup, tu es en droit d'être radical, et de ne pas discuter avec ces personnes quand elles ne souhaitent pas se grandir. Mais il ne s'agit pas d'être extrême pour autant.

Oui je sais ( fausse vanité ).

Là je suis d'accord avec toi, nous devons bien évidemment faire le distinguo entre radical et extrémiste.

Alors radical, serait synonyme de profond, complet. Et extrême, serait démesuré, à la limite.

Ce qui correspond bien, à la compréhension intuitive de ces mots, l'un est à connotation négative, quand l'autre n'a pas cette saveur. Mais le frontière me semble mince, un jugement de valeur différent et on passe d'une position encore tolérable à celle de trop, comme tu le soulignes. En tout cas dans les affaires humaines, car en mathématiques ce terme d'extrême n'a pas ce coté négatif.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir !

En parcourant ici et là des sujets sur le forum, j'ai lu une réponse qui m'a interpelé : la personne y expliquait que la mesure sa réponse témoignait de la justesse de sa réponse. Autrement dit, que le fait même de ne pas aller dans une réponse radicale sur un sujet précis pour préférer un entre-milieu prouve qu'elle est de bonne foi. Je pense par exemple à la politique où, souvent, la meilleure position est vue comme étant celle du consensus. Les extrêmes seraient donc des entités nécessaires afin de faire émerger un "milieu" censé être ce qu'il faut à un pays. Bien entendu, je caricature un peu le tableau puisque si les positions politiques sont prises en fonction des autres, elles le sont aussi en fonction de nos convictions qui peuvent être, peut-être, naturellement modérées.

Ma question initiale, qui pose le problème de savoir si ce qui est radical est toujours éclipsé par ce qui est modéré, et à laquelle nous serions tentés de répondre non, n'est pas tout à fait où je souhaite arriver.

J'aimerais avoir votre avis sur deux choses liées à cela (même si vous pouvez tout à fait répondre à la question du dessus aussi) : d'une part, pourquoi nous accordons plus aisément crédit à ce qui est modéré qu'à ce qui est plus radical, sauf à partager cette radicalité. Mais j'imagine une situation neutre où nous avons à donner raison à quelqu'un : nous irons plus aisément créer un consensus que donner raison ou tort à quelqu'un, par crainte de s'en faire un adversaire, ou par besoin de toucher un public plus vaste (une idée moins radicale ayant plus de facilité à être admise par ceux qui n'y adhèrent pas au départ).

D'autre part, si le paragraphe précédent est vrai, s'il est bon ou non que les choses soient ainsi. Autrement dit, si être radical n'est pas une façon de s'affirmer vraiment, montrant sa réelle position (au lieu de la lisser), et donc d'agir conséquemment avec force, proportionnellement à la force de l'idée en elle-même. Je ne sais pas si je suis parfaitement clair, par contre.

Merci !

Humm... Il me semble que la forme de toute réponse est inséparable de la forme de la question correspondante.

Lorsque la réponse devient sensible, que je l'entends, que vous l'entendez, c'est que la question est devenue sensible aussi. Il me paraît donc inévitable, nécessaire, urgent, d'être disponible au plus haut niveau afin d'entendre la nature de la question, son énergie interne, avant même que d'entendre la forme de son expression.

Or toute question, avant d'être exprimée (sortie de), dans le silence qui la précède, contient un message essentiel éclaireur. A cet instant, il convient de toucher la vérité qui dit que l'on ne répond pas pour soi-même tout d'abord mais bien pour l'autre, et c'est donc bien ce que l'on va être en mesure de percevoir chez l"autre qui sera le déterminant de la forme de notre propre expression.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Humm... Il me semble que la forme de toute réponse est inséparable de la forme de la question correspondante.

Lorsque la réponse devient sensible, que je l'entends, que vous l'entendez, c'est que la question est devenue sensible aussi. Il me paraît donc inévitable, nécessaire, urgent, d'être disponible au plus haut niveau afin d'entendre la nature de la question, son énergie interne, avant même que d'entendre la forme de son expression.

Or toute question, avant d'être exprimée (sortie de), dans le silence qui la précède, contient un message essentiel éclaireur. A cet instant, il convient de toucher la vérité qui dit que l'on ne répond pas pour soi-même tout d'abord mais bien pour l'autre, et c'est donc bien ce que l'on va être en mesure de percevoir chez l"autre qui sera le déterminant de la forme de notre propre expression.

Donc, si je comprends parfaitement, dès qu'une question est posée, elle détermine en quelque sorte la ou les réponses ? Et ces réponses ne sont pas données pour soi, mais bien pour ceux qui les entendront ou liront ? Nous parlons du coup d'un échange, vertueux qui plus est, ne serait-ce que parce que l'autre sera en mesure de nous répondre en percevant notre réaction et en écoutant notre propre réponse.

Il me semble que nous sommes d'accord, dans ce cas-là. Mais est-ce que toute question appelle vraiment à une réponse, et si oui, est-ce qu'elle a vraiment pour but d'être une ouverture vers l'autre ? Autrement dit, n'y a-t-il pas souvent des discussions qui sont davantage des appels personnels des uns et des autres à venir vers nous que des ouvertures réelles vers l'autre ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 177 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

La modération c'est comme tout, faut pas en abuser.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Crois tu que nous sommes partis pour des échanges qui durent non seulement en longueur dans le dialogue mais aussi dans les réponses, dont nous seuls avons la secret?!

Aller, c'est parti!

On ne se refait plus, voyons ! Mais tout dépend à quel point nous sommes en désaccord ou non. Maintenant, c'est aussi la meilleure manière d'être sûr de comprendre l'autre parfaitement (vu que le détail va avec, même s'il peut s'éloigner ici et là). L'idée, c'est d'avoir un échange, et un échange est en général assez long parce que même si nous en avons l'impression, j'ai le sentiment qu'il nous faut pas mal de temps pour comprendre réellement la personne en face. S'expliquer prend du temps, quoi ! Surtout à l'écrit.

Ah, je n'en suis pas encore à donner des corrections en ligne! ^_^

C'est bénévole ? Admirable !

Je crois que le cas par cas, est inévitable, tellement, il peut se présenter de situations fort différentes avec des tenants et des aboutissants sans commune mesure.

Pour le mensonge, comme beaucoup de choses, c'est une question de point de vue bien sûr, mais aussi des conséquences concrètes que cela a, il ne suffit pas de se positionner en oubliant son entourage, comme le ferait un passionné ou un joueur compulsif, en négligeant tout le reste, y compris son entourage proche, sa famille.

Des limites ou des objectifs de chacun, qui ne sont pas toujours compatibles ou convergents, c'est pourquoi à un moment, il faut agir en son âme et conscience, lorsque l'on est parent par exemple, le résultat de l'éducation parentale ne se fait sentir que lorsque l'enfant est jeune adulte, à un moment où il est déjà trop tard pour agir différemment.

L'équilibre, en soi ne veut rien dire, l'équilibre de quoi? d'une bonne entente, d'un maintien psychique, de conserver un état antérieur, etc, on peut raisonner en terme de bénéfices, qu'est ce que cela m'apporte de me comporter comme ceci, et identiquement chez les autres, ce qui oblige à voir la double contrainte d'optimiser ses avantages ainsi que ceux des autres, sous peine de déclencher des hostilités, à moins d'en assumer les conséquences pour soi ou les autres, de même défendre une idée vide, n'a strictement aucun intérêt si ce n'est ce donner bonne figure à soi mais surtout aux autres, ou alors cette idée nous parle, nous inspire profondément, et dans ce cas, c'est presqu'une partie de nous que nous engageons ainsi.

Je ne disais pas qu'il faut se ranger du coté du plus grand nombre, toute cela n'était que pour illustrer la complexité des cas possibles, où il y a des croisements entre bénéfices/inconvénients personnels, pour un autre, pour les autres, ou encore la société entière, et on peut rajouter une dimension dynamique, entre ici et maintenant, et ailleurs et plus tard, voyons nous identiquement à 16ans, à 25ans, à 40ans ou 60ans, 90ans, pour nous mêmes ou notre descendance!

Donc il faut préférer l'altruisme à la passion, si je saisis bien ? Préférer la cohésion (sociale) à la provocation ? Au fond, le mensonge est vu comme un acte "mauvais", en général. Mais lui-même n'est pas si simple. D'où l'idée du paragraphe suivant, je pense, qui explique qu'il nous faut assumer notre choix, qu'importe ce choix ?

Il y aurait ainsi derrière tout ceci une forte influence des "valeurs" que nous souhaitons mettre en avant, défendre ? Et selon celles-ci, nos choix seront faits. Intéressant, intéressant.

Ici la réponse est évidemment non. Nous évoluons dans le temps et avec le temps, et notre vision du monde avec nous.

Ce qui ressort cependant, c'est que tu parles d'un rapport avantage/inconvénient qui serait le moyen utilisé pour estimer si oui ou non il vaut la peine de déranger les autres, et éventuellement soi, ou non. En même temps, tu sembles faire la distinction entre au moins deux types de personnes : celle qui préfère suivre son idée et est prête à assumer des conséquences pouvant être négatives pour elle et son rapport avec les autres, et celle qui a des idées mais préfère maintenir ses liens sociaux, quitte à oublier cette idée, voire à en changer. Le premier ne serait pas concerné par ce rapport avantage/inconvénient, estimant probablement qu'il y a une erreur quelque part à corriger, et l'autre est davantage dans une vision utilitariste, préférant avoir des relations sociales, ce en quoi il n'a pas tort puisque pour faire évoluer quelque chose, il faut le faire avec les gens concernés, et non pas à l'encontre d'eux.

Ok, mais si j'ai bien compris, c'est ce qui t'avais inspiré ce topic.

Rester soi, oui, mais combien de temps? Personnellement, je me suis donné/fixé des principes de vie, qui sont une constance de ma personnalité, même si ma personne continue a évolué, sur mon caractère, mon tempérament, mes ressentis, mes émotions, mon intellect, etc... Rien n'est vraiment stable/durable, sauf à le souhaiter ardemment, avec conviction, et donc sans modération, ( euh, la conviction pas l'alcool -_o ).

En réalité, absolument pas. La personne qui m'a inspiré cette chose-là parlait de tout autre chose, et j'ai volontairement modifié l'exemple pour ne pas avoir à citer la personne (ne la connaissant pas, je préfère ne pas utiliser son pseudo et son commentaire, et cela m'évite également de heurter la personne si jamais le sujet dont nous parlons est mal compris par elle - si elle passe par là, bien entendu). En fait, elle a dit une chose assez banale, que j'avais déjà lu auparavant, mais qui m'a titillé cette fois.

Donc tu n'as pas le sentiment que même tes principes évoluent, même légèrement, avec toi ? C'est vrai qu'un principe est finalement une idée. Elle, elle peut être stable. Mais dans sa manière de l'appliquer, elle peut évoluer (et en général, c'est ça qui bouge). J'ai tendance à lier l'idée à l'action, comme tu le sais. Autrement dit, ici, l'idée et la personne qui donne du sens à cette iéde. Est-ce qu'une façon de l'appliquer n'est- pas, finalement, une évolution de l'idée en elle-même ? Ou est-ce simplement le glissement de ta propre personne qui modifie, oui, la compréhension de celle-ci (et ceci alors même que tu peux penser la comprendre et la porter toujours de la même manière) ?

Oui je sais ( fausse vanité ).

Là je suis d'accord avec toi, nous devons bien évidemment faire le distinguo entre radical et extrémiste.

Alors radical, serait synonyme de profond, complet. Et extrême, serait démesuré, à la limite.

Ce qui correspond bien, à la compréhension intuitive de ces mots, l'un est à connotation négative, quand l'autre n'a pas cette saveur. Mais le frontière me semble mince, un jugement de valeur différent et on passe d'une position encore tolérable à celle de trop, comme tu le soulignes. En tout cas dans les affaires humaines, car en mathématiques ce terme d'extrême n'a pas ce coté négatif.

Tu as tout à fait raison, cela concerne (encore et toujours) les affaires humaines. C'est exactement le même problème que nous avions déjà à l'époque de notre longue, longue conversation.

La modération c'est comme tout, faut pas en abuser.

Haha ! Oui, ce n'est pas faux.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 432 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Résumons…

Entre un élément A qui pose une question à B qui répond.

Le témoin externe de l’échange est C (le spectateur)

Donner raison, c’est s’identifier à A ou B ou C.

C'est facile pour chacun de s'identifier au spectateur C, celui ou celle qui n'est pas directement concernée par la situation.

Donner raison à A ou B, c’est faire preuve d’empathie, mais n’exclu pas une erreur de raisonnement de notre part.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Donc, si je comprends parfaitement, dès qu'une question est posée, elle détermine en quelque sorte la ou les réponses ? Et ces réponses ne sont pas données pour soi, mais bien pour ceux qui les entendront ou liront ? Nous parlons du coup d'un échange, vertueux qui plus est, ne serait-ce que parce que l'autre sera en mesure de nous répondre en percevant notre réaction et en écoutant notre propre réponse.

Il me semble que nous sommes d'accord, dans ce cas-là. Mais est-ce que toute question appelle vraiment à une réponse, et si oui, est-ce qu'elle a vraiment pour but d'être une ouverture vers l'autre ? Autrement dit, n'y a-t-il pas souvent des discussions qui sont davantage des appels personnels des uns et des autres à venir vers nous que des ouvertures réelles vers l'autre ?

Ce que je dis au fond, n'est pas que toute question appelle une réponse, mais que si la réponse n'était pas déjà, on ne verrait pas surgir la question.

En ce qui concerne l'échange, disons que je n'y crois pas, ou bien qu'il ne correspond pas à ce que j'idéaliserais. Nous nous servons des autres -très maladroitement j'entends- pour nous voir nous-mêmes, dans ce cas, nous sommes loin de la définition de l'échange et tant mieux, je n'aime pas que les relations humaines se fondent sur des principes "commerciaux", n'en est-il pas ainsi au cœur même de notre psyché ? J'aime le geste qui se fait lorsque les yeux regardent ailleurs, sitôt la branche saisie, chercher la suivante utile à l’ascension. Quant à l'ouverture vers l'autre, serait-elle dans cette forme d'attention que je lui accorde afin de le comprendre mieux, de le connaître mieux ? Sur ce point encore je crains le malentendu, il y a cette attention en effet si je désire comprendre ou "connaître" l'autre, mais l'ouverture ne se fait pas par ce moyen je crois, l'ouverture la plus grande survient lorsque les questions et les réponses ne sont plus les règles du jeu qui se jouent entre nous. Elle survient lorsque je tourne le dos en laissant sur le sol quelque chose de nous à ramasser.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

« Une réponse modérée est-elle toujours une bonne réponse ? »

Bah ! Une réponse modérée peut laisser supposer que celle/celui qui la donne n’est pas très sûr de la véracité de son contenu ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 665 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Modérée ne veut pas dire hésitante ou ambiguë.

Ça veut juste que la forme n'est ni agressive, ni péremptoire.

Enfin, c'est comme ça que je l'entends....

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Zelig Membre 5 446 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La radicalité d'hier est souvent devenue la doxa d'aujourd'hui... smile.gif

Je vous laisse deviner quelle aurait été la réponse "modérée" concernant des propositions aussi radicales et extrémistes que le féminisme et l'émancipation des femmes il y a deux siècles de cela.

Et ce n'est qu'un exemple.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×