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Le cercle vicieux des pensées moribondes !

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deja-utilise

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Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

c'est ainsi que certains n'ont pas peur, car ils n'ont rien à perdre, soit dans un acte de violence envers d'autres, soit envers eux-même pour le suicide ( ils ont même à y "gagner" pour faire cesser la torture psychique ou physique ).

Oui. Celui qui considère qu'il n'a rien à perdre semble donc en toute logique plus léger face à l'idée de la mort. Et il s'agit moins de n'avoir rien que de considérer que l'on n'a rien. Et là le verbe "avoir" a toute son importance. Dans une société où la plupart de notre énergie est consacrée à l'acquisition et à la sauvegarde de biens, on comprend aisément d'où viennent nos angoisses démesurées à l'idée de la plus grande perte qui soit… Toute peur n'est-elle pas au fond une peur de perte? Perdre un être cher, perdre la santé, perdre de l'argent, perdre son boulot, perdre ses moyens, perdre la face… Nous nous définissons tellement au travers de ce qui n'est pas nous, qu'il serait presque étonnant que nous appréhendions la mort sereinement...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

édit : Veuillez excuser mon intrusion. Je ne comprends pas la phrase que je vous ai soulignée. Comment peut-on être pratiquement immortel ? A partir de quand (an, siècle, autre) évaluez-vous l'immortalité ?

Aucun souci.

L'immortalité potentielle, viendra du fait de pouvoir réparer chaque organe, d'inverser la dégénérescence cellulaire, de remplacer n'importe quelle cellule, ou de la reprogrammer, tout cela grâce aux progrès de la science et de la médecine.

Il existe déjà des organismes répondant en partie à ces processus, comme une sorte de plante qui se clone elle-même depuis presque 10 000ans, dont je ne me souviens plus du nom, et l'hydre qui se régénère à tout point de vue, sans oublier les cellules totipotentes tapies partout dans notre corps.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Plus avant, tu défendais l'idée que l'on peut expérimenter la mort et désormais, tu affirmes l'inverse... honnêtement, c'est très compliqué (pour moi) de te répondre et plus généralement de développer un sujet avec toi, alors, le premier paragraphe dont tu parles, c'est lequel, au juste ?

Je comprends Anna, tu as raison de faire cette remarque et t'en remercie, tu soulèves un quiproquo de mon fait, bien sûr.

Expérimenter la mort, ne serait pas quelque chose de transcendantal pour moi, d'une part, et puis lorsque j'en parle, il faut effectivement découpler l'action qui conduit à la mort, c'est à dire de mourir, et l'état de mort, qui s'en suit immédiatement, la perte irréversible de la vie, le non maintien de ce qui luttait contre justement l'anéantissement/la dégénérescence/le désordre interne. C'est donc bien l'agonie inéluctable de notre être qui est l'objet de mes propos, l'expérience renvoie à ce stade dans mes commentaires, bien que l'on peut aussi suivre l'après décès ( frontière ) et en avoir aussi une expérience ( le dessèchement, le pourrissement, la décomposition ) de l'être mort, pas du mort par lui même!

Le paragraphe en question auquel je te renvoyais était directement en prise avec celui de ta réponse, mais ce n'était pas si clair que ça à la réflexion, je te l'accorde, voici donc:

Je vais donc commencer par la quantité, supposons que j'ai vécu un nombre d'accouchements supérieur au tien, ou qu'une sage-femme homme bien plus que n'importe quelle femme, qui aura le plus d'expérience? Celles qui l'ont vécu en leur for intérieur ou le professionnel ou l'individu qui y aura assisté plus?

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Et il s'agit moins de n'avoir rien que de considérer que l'on n'a rien.

Très bonne remarque/précision, effectivement!

Et là le verbe "avoir" a toute son importance. Dans une société où la plupart de notre énergie est consacrée à l'acquisition et à la sauvegarde de biens, on comprend aisément d'où viennent nos angoisses démesurées à l'idée de la plus grande perte qui soit… Toute peur n'est-elle pas au fond une peur de perte? Perdre un être cher, perdre la santé, perdre de l'argent, perdre son boulot, perdre ses moyens, perdre la face… Nous nous définissons tellement au travers de ce qui n'est pas nous, qu'il serait presque étonnant que nous appréhendions la mort sereinement...

Je vais à mon tour préciser ton propos, si tu veux bien, lorsque un peu avant j'ai parlé de la peur de souffrir par exemple, cela ne peut pas s'apparenter à une peur de perte, au contraire c'est un "gain", mais ceci n'enlève pas de l'intérêt de ta vision, car cette exception est sans doute la seule.

De plus, j'avais dit aussi, que la peur de passer l'arme à gauche, pouvait venir d'un vide non complété, de regrets, d'accomplissements non réalisés, donc pas de perdre ce que l'on n'a pas encore, mais de ne pas avoir acquis/fait/délié ces choses. Enfin si c'est clair ce que je dis.

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

Aucun souci.

L'immortalité potentielle, viendra du fait de pouvoir réparer chaque organe, d'inverser la dégénérescence cellulaire, de remplacer n'importe quelle cellule, ou de la reprogrammer, tout cela grâce aux progrès de la science et de la médecine.

Il existe déjà des organismes répondant en partie à ces processus, comme une sorte de plante qui se clone elle-même depuis presque 10 000ans, dont je ne me souviens plus du nom, et l'hydre qui se régénère à tout point de vue, sans oublier les cellules totipotentes tapies partout dans notre corps.

Bonjour,

Je vous remercie de m'avoir répondu mais vous me répétez les procédures scientifiques pour parvenir à être pratiquement immortel (ce qui était vos termes précédemment), ce qui n'est pas l'objet de ma question.

On est mortel ou on ne l'est pas, non ?

A partir de quand (an, siècle, autre) évaluez-vous l'immortalité ?

Et puisqu'à présent vous me parlez de immortalité potentielle, cette perspective vous réjouit-elle ?

Concernant la plante qui se clonerait depuis 10 000 an et dont vous ne vous souvenez plus le nom, je n'ai rien trouvé ci ce n'est ces articles :

Toutefois, 10 000, 13 000 ou 200 000, ect. Cela ramène à mes questions.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Je comprends Anna, tu as raison de faire cette remarque et t'en remercie, tu soulèves un quiproquo de mon fait, bien sûr.

Expérimenter la mort, ne serait pas quelque chose de transcendantal pour moi, d'une part, et puis lorsque j'en parle, il faut effectivement découpler l'action qui conduit à la mort, c'est à dire de mourir, et l'état de mort, qui s'en suit immédiatement, la perte irréversible de la vie, le non maintien de ce qui luttait contre justement l'anéantissement/la dégénérescence/le désordre interne. C'est donc bien l'agonie inéluctable de notre être qui est l'objet de mes propos, l'expérience renvoie à ce stade dans mes commentaires, bien que l'on peut aussi suivre l'après décès ( frontière ) et en avoir aussi une expérience ( le dessèchement, le pourrissement, la décomposition ) de l'être mort, pas du mort par lui même!

Le paragraphe en question auquel je te renvoyais était directement en prise avec celui de ta réponse, mais ce n'était pas si clair que ça à la réflexion, je te l'accorde, voici donc:

Entendu, n'en parlons plus.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Contre la mort

Je m’arrache à mes visions et je m’arrache les yeux chaque jour qui passe.

Je ne veux pas voir, je ne peux pas voir les hommes mourir chaque jour.

Je préfère être de pierre, être sombre,

à supporter le dégoût de me ramollir en dedans et sourire

à droite et à gauche afin que prospère ma petite affaire.

Je n’ai d’autre affaire que d’être ici à dire la vérité

au milieu de la rue et à tous les vents :

la vérité d’être vivant, rien que vivant,

avec les pieds sur terre et le squelette libre dans ce monde-ci.

Que diable gagnons-nous à bondir jusqu’au soleil avec nos machines

à la vitesse de la pensée ; que gagnons-nous

à voler au-delà de l’infini

si nous continuons à mourir sans aucun espoir de vivre

hors du temps des ténèbres ?

Dieu ne me sert à rien. Personne ne me sert à rien.

Mais je respire, et je mange, et je dors même

en pensant qu’il me reste dix ou vingt ans avant de m’en aller

les pieds devant, comme tout le monde, dormir dans deux mètres de

ciment sous terre.

Je ne pleure pas, je ne me pleure pas sur mon sort. Tout sera comme il se doit,

mais je ne peux pas voir des cercueils et des cercueils

passer, passer, passer, passer à chaque minute

pleins de quelque chose, emplis de quelque chose, je ne peux pas voir

le sang encore chaud dans les cercueils.

Je touche cette rose, j’embrasse ses pétales, j’adore

la vie, je ne me lasse pas d’aimer les femmes : je me nourris

d’ouvrir le monde en elles. Mais tout est inutile,

parce que moi-même je suis une tête inutile,

bonne pour l’échafaud, parce que je ne comprends pas ce que c’est

que d’attendre un autre monde depuis ce monde.

On me parle de Dieu ou on me parle de l’Histoire. Je me moque bien

d’aller chercher si loin l’explication de la faim

qui me dévore, la faim de vivre comme le soleil

dans la grâce du ciel, éternellement.

***

Gonzalo Rojas (1917-2011) poète chilien

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Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Je vais à mon tour préciser ton propos, si tu veux bien, lorsque un peu avant j'ai parlé de la peur de souffrir par exemple, cela ne peut pas s'apparenter à une peur de perte, au contraire c'est un "gain", mais ceci n'enlève pas de l'intérêt de ta vision, car cette exception est sans doute la seule.

De plus, j'avais dit aussi, que la peur de passer l'arme à gauche, pouvait venir d'un vide non complété, de regrets, d'accomplissements non réalisés, donc pas de perdre ce que l'on n'a pas encore, mais de ne pas avoir acquis/fait/délié ces choses. Enfin si c'est clair ce que je dis.

Oui c'est vrai, après, ce n'est pas pour vouloir à tout prix défendre mon propos, mais lorsque je disais "au fond" toute peur est une peur de perdre, je pensais vraiment "au fond". Je m'explique : la souffrance par exemple, quand se déclenche-t-elle ? Physiquement, lorsqu'on "perd" une partie de notre corps (même la plus minime égratignure = perte d'épiderme). Psychiquement, quand souffre-t-on ? Lorsqu'on perd (ou qu'on a le sentiment de perdre) quelqu'un ou quelque chose.

Peur de passer l'arme à gauche car peur d'avoir des regrets ? C'est en fin de compte la peur d'avoir perdu notre temps, perdu des occasions de...

En bref, c'est l'attachement aux choses qui provoque nos peurs donc nos souffrances. Car si je n'ai plus peur de perdre (un bout de moi par exemple), je ressentirais de la douleur physique certes, mais pas de souffrance.

« La croyance en l'existence de l'ego est la source de toute souffrance dans la mesure où, nous assimilant à une entité limitée, tout ce qui semble en menacer l'intégrité nous fait souffrir ». Bokar Rimpotché

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

On est mortel ou on ne l'est pas, non ?

A partir de quand (an, siècle, autre) évaluez-vous l'immortalité ?

Et puisqu'à présent vous me parlez de immortalité potentielle, cette perspective vous réjouit-elle ?

J'ai eu du mal à comprendre où se situait l'incompréhension, je crois l'avoir détecté, quand j'ai parlé d'immortalité de l'organisme vivant, c'est sous l'angle de la préservation du fonctionnement "normal" de l'être, ce qui exclut les accidents extérieurs "volontaires"/involontaires vitaux, par exemple si un individu tranche la tête d'un autre, il meurt, nous resteront donc mortels! De plus, cette immortalité potentielle, aura un prix, qui, pourquoi, pour quoi et comment, seront des questions pratiquement insolubles à répondre, ce sera donc possible mais je n'en connais pas d'avance les modalités d'application, toutefois, je pense avoir répondu à l'interrogation première, ce n'est pas une question de temps, mais de cause, dans le cadre d'une lutte contre un mauvais fonctionnement, nous pourrions être immortels, mais mortels pour des raisons traumatiques ( où le temps peut avoir un effet important, si il y a hémorragie, il faudra agir vite, comme actuellement ).

C'était un organisme racinaire de mémoire, et c'est par ses racines que le "miracle" opère.

Entendu, n'en parlons plus.

Comme tu veux, it's your choice, je n'oblige personne... ( je reste juste sur ma faim, à moi de le gérer ).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Physiquement, lorsqu'on "perd" une partie de notre corps (même la plus minime égratignure = perte d'épiderme). Psychiquement, quand souffre-t-on ? Lorsqu'on perd (ou qu'on a le sentiment de perdre) quelqu'un ou quelque chose.

En bref, c'est l'attachement aux choses qui provoque nos peurs donc nos souffrances. Car si je n'ai plus peur de perdre (un bout de moi par exemple), je ressentirais de la douleur physique certes, mais pas de souffrance.

Je comprends, et ne suis pas vexé que tu cherches à approfondir tes pensées, au contraire.

Vu comme une perte lorsqu'on avait acquis quelque chose, oui, mais pas quand l'état d'avant était "neutre", la souffrance peut venir d'un manque et non d'une perte, comme ceux qui vivent seuls, et pourtant voudraient connaitre la vie à deux/en couple/des amis, ou celui qui vit très chichement/pauvrement, et qui désirait pouvoir vivre "normalement", celui qui n'a jamais connu l'amour, voulant ardemment connaitre cet état, éprouvant un vide incommensurable qui le ronge. Mais il y aussi le plus, la gain, qui provoque une souffrance, plus d'argent ( provocant des excès et des dérives ), plus de temps libre ( donc plus de temps pour se questionner sur des choses graves ), plus d'années ( apparitions de rides, de cheveux blancs, de kilo, de cholestérol ), plus de problèmes ( pannes, factures, mauvaise rencontre ), comparativement au passé.

Pour la souffrance physique, il y a ceux qui souffrent de leur apparence, ou de ce qu'ils perçoivent comme un défaut, et qui les perturbe au quotidien. Les rhumatismes ou certaines maladies, tant somatiques que psychiques engendrent des douleurs permanentes, au point que la souffrance, la détresse s'installent à terme

J'attends tes objections Marioons! :D

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Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Très bonne remarque/précision, effectivement!

Je vais à mon tour préciser ton propos, si tu veux bien, lorsque un peu avant j'ai parlé de la peur de souffrir par exemple, cela ne peut pas s'apparenter à une peur de perte, au contraire c'est un "gain", mais ceci n'enlève pas de l'intérêt de ta vision, car cette exception est sans doute la seule.

De plus, j'avais dit aussi, que la peur de passer l'arme à gauche, pouvait venir d'un vide non complété, de regrets, d'accomplissements non réalisés, donc pas de perdre ce que l'on n'a pas encore, mais de ne pas avoir acquis/fait/délié ces choses. Enfin si c'est clair ce que je dis.

Je suis peut-être hors sujet et loin de la philosophie, mais j'estime qu'il y a dans la peur de la mort une grande part d'instinct de survie, une sorte de pulsion incontrôlable (mais que certains arrivent à dépasser dans le suicide) qui relève un peu du système douleur nociceptive comme signal d'alarme pour protéger son corps.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je suis peut-être hors sujet et loin de la philosophie, mais j'estime qu'il y a dans la peur de la mort une grande part d'instinct de survie, une sorte de pulsion incontrôlable (mais que certains arrivent à dépasser dans le suicide) qui relève un peu du système douleur nociceptive comme signal d'alarme pour protéger son corps.

Tout à fait, c'est indéniable. Il est vrai que mon sujet était tourné sur un plan cognitif des pensées, mais on peut aller chercher la source de nos peurs, de nos angoisses ou de notre peine plus profondément encore.

La peur serait donc ce que je ressens quand mon corps se défend de périr, le signal perçu, qui permettrait de produire une action réactionnelle contre l'issue prévisible/comprise/perçue comme dangereuse.

Là c'est moi qui vais intégrer la notion de temps dans notre histoire, autant l'instinct se fait sentir dans une situation où il faut réagir promptement, autant je pense que sur un évènement retardé, moins prégnant sur l'instant, notre instinct ne joue pratiquement aucun rôle, si ce n'est lors du passage à l'acte, comme dans ton exemple de suicide, mais face à une mort future inéluctable, les réactions instinctives ne s'enclenchent pas, seules subsistent nos pensées, notre comportement passif, à ce qui n'est pas une action menaçante directe à notre encontre. Et c'est sans doute aussi pour cela, que c'est angoissant, nous ne savons ni où, ni quand, ni quelles condition ou circonstance, comment se préparer à l'inconnu, si le dénouement est connu, c'est le chemin qui va nous y conduire qui ne l'est pas, mais je ne crois pas que cela enlèverait concrètement la peur de mourir malgré tout, juste l'angoisse qui lui est associée.

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Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

J'ai tendance à distinguer ces trois points : angoisse, peur et anxiété.

* l'angoisse est pour moi la sensation oppressante mi-psychologique mi-physique, quand les deux autres créent l'inconfort.

* l'anxiété est un état généralisé relativement chronique sans objet clairement défini,

* tandis que la peur a un objet précis.

Selon le vécu des personnes et/ou les circonstances précises – et il peut y avoir donc variation dans le temps – la mort va générer soit une véritable peur, par sa proximité notamment, soit plutôt une anxiété, liée au paramètre de l'inconnu mais avec perspective d'éloignement dans le temps, pourtant l'angoisse sera la perception que les gens ont avec l'une ou l'autre (plus profonde dans la peur que dans l'anxiété naturellement)

Cependant, je crois qu'il est possible, avec un travail de l'esprit, de se libérer de cette angoisse et peut-être plus profondément de cette peur ou anxiété. La philosophie (par l'épicurisme, par exemple ?), la religion (l'exemple du bouddhisme me vient à l'esprit), la méditation, etc. sont des moyens d'y parvenir.

C'est une théorie plutôt empirique, j'en ai peur, du fait que j'ai pu me libérer de toute anxiété quand je travaillais en soins palliatifs, pourtant en état de dépression je sens cet instinct de survie me ramener à l'anxiété face au néant ou la peur de la douleur de ceux que j'aime, ce qui protège du passage à l'acte. Et l'on voit des gens capables de se libérer entièrement ou presque de tout cela.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Angoisse ou anxiété, deux symptômes d'une perception du monde rendue ingérable, une sensibilité heurtée, qui pose des questions sans réponses.

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

On est mortel ou on ne l'est pas, non ?

A partir de quand (an, siècle, autre) évaluez-vous l'immortalité ?

Et puisqu'à présent vous me parlez de immortalité potentielle, cette perspective vous réjouit-elle ?

J'ai eu du mal à comprendre où se situait l'incompréhension, je crois l'avoir détecté, quand j'ai parlé d'immortalité de l'organisme vivant, c'est sous l'angle de la préservation du fonctionnement "normal" de l'être, ce qui exclut les accidents extérieurs "volontaires"/involontaires vitaux, par exemple si un individu tranche la tête d'un autre, il meurt, nous resteront donc mortels! De plus, cette immortalité potentielle, aura un prix, qui, pourquoi, pour quoi et comment, seront des questions pratiquement insolubles à répondre, ce sera donc possible mais je n'en connais pas d'avance les modalités d'application, toutefois, je pense avoir répondu à l'interrogation première, ce n'est pas une question de temps, mais de cause, dans le cadre d'une lutte contre un mauvais fonctionnement, nous pourrions être immortels, mais mortels pour des raisons traumatiques ( où le temps peut avoir un effet important, si il y a hémorragie, il faudra agir vite, comme actuellement ).

C'était un organisme racinaire de mémoire, et c'est par ses racines que le "miracle" opère.

En conclusion nous sommes mortels et le resterons.

Et pour les questions suivantes, pas de réponse, ok.

A priori, les articles non pas été lus...

Je prends congé du sujet.

Modifié par XYparfoisZ
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Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 344 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

Ca doit être quelque chose d'assez étrange de mourir, se déconnecter du monde a jamais ...

Pour moi la mort c'est le sens de la vie, le reste c'est de l’improvisation. Je pense a tous ces gens qui sont mort dans l’anonymat le plus complet mais les livres d'histoire retiennent les grand lignes de notre époque... qu'est ce que l'histoire retiendra de mon époque ?

Qu'est ce que j'aimerais une société dont un but commun serait d'aller vers quelque chose de plus grand, permettant de créer une force collective... la conquête de l'espace, la philosophie,l'art, les sciences dures, j'aimerais être la quand les scientifiques découvriront la théorie de l'unification... ca me botterait d'appartenir à cette époque ...

Modifié par Docteur CAC
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 874 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

J'apporte aussi mon "comment taire".

(J'ai adoré cette découpe, cette dé-couple quasi Lacanienne.)

Lacan qui botte en touche (ou tôt en bouche) a la foi sans l'avoir.

Lacan la flèche de Zénon qui s'avance, immobile;

Qui dit en se taisant.

Ma mort ne m'est pas extérieure même si celle d'autrui l'est.

Ma mort ne viendra pas après ma vie.

Ma mort c'est moi mourant.

Une fraction de seconde lapalissade.

Au delà de cette palissade il n'est plus rien.

Pour une fois, l'être a du sens : le non sens du non-être.

Il est vrai que si la mort (=la fin de la vie) n'existait pas, il n'y aurait pas de vie.

Que la vie, le vivant, se sont construits, constitués autour de cette réalité, à cause d'elle.

Mais ça c'est du raisonnement et l'angoisse est ailleurs.

D'où le fantasme d'un immortalité, un jour, peut-être...

Car bien plus que la mort c'est la vie qui m'étonne. .

Le cercle vicieux des pensées moribondes c'est que moi nul en math,

je soie mille fois meilleur compteur qu'un Einstein mort.

A part sur radio nostalgie on n'entend plus jamais

ni Brassen ni le Brel ni Trenet ni Barbara (La liste serait trop longue).

Alors qu"on nous abreuve de nullités sonores et si peu poétiques... vivantes.

La vie est injuste.

Et le mort n'est plus rien.

Le dernier vivant a toujours raison.

"J'ai vingt six ans mon vieux Corneille

Et je t'emmerde en attendant !"

"Comment taire" la mort sinon que d'en parler ?

Et "que philosopher c'est apprendre à mourir."

Les morts eux seuls ne craignent plus la mort.

Et ça nous fait une belle jambe !

Modifié par Blaquière
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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Ben nous voila bien avancés, après toute cette quantité j'apprends qu'on va mourir... Ouf ! j'ai crains que non.

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Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Je comprends, et ne suis pas vexé que tu cherches à approfondir tes pensées, au contraire.

Vu comme une perte lorsqu'on avait acquis quelque chose, oui, mais pas quand l'état d'avant était "neutre", la souffrance peut venir d'un manque et non d'une perte, comme ceux qui vivent seuls, et pourtant voudraient connaitre la vie à deux/en couple/des amis, ou celui qui vit très chichement/pauvrement, et qui désirait pouvoir vivre "normalement", celui qui n'a jamais connu l'amour, voulant ardemment connaitre cet état, éprouvant un vide incommensurable qui le ronge. Mais il y aussi le plus, la gain, qui provoque une souffrance, plus d'argent ( provocant des excès et des dérives ), plus de temps libre ( donc plus de temps pour se questionner sur des choses graves ), plus d'années ( apparitions de rides, de cheveux blancs, de kilo, de cholestérol ), plus de problèmes ( pannes, factures, mauvaise rencontre ), comparativement au passé.

Pour la souffrance physique, il y a ceux qui souffrent de leur apparence, ou de ce qu'ils perçoivent comme un défaut, et qui les perturbe au quotidien. Les rhumatismes ou certaines maladies, tant somatiques que psychiques engendrent des douleurs permanentes, au point que la souffrance, la détresse s'installent à terme

J'attends tes objections Marioons! :D

Pas d'objections, tu m'as convaincue :) il est peut être plus juste de penser en terme d'idéal que l'on se fixe, telle une ligne droite dont on souffrirait dès lors que l'on serait à côté d'elle et non sur elle. Le trop comme le pas assez ferait peur et ferait souffrir. Faut il alors modifier notre idéal ? Faut-il y renoncer ? Ou faut il faire confiance à nos peurs et les considérer au contraire comme des guides...?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Angoisse ou anxiété, deux symptômes d'une perception du monde rendue ingérable, une sensibilité heurtée, qui pose des questions sans réponses.

Pas tout à fait, l'angoisse peut venir aussi d'un évènement connu/identifié, qui va se produire, dans mon cas aller chez le dentiste, plus le moment de la visite approche et plus l'angoisse se fait sentir, nous savons quoi, mais pas comment.

L'anxiété pour ma part, appartiendrait plus à ce que tu viens de décrire, quelque chose nous perturbe, mais nous ne savons, ni quoi, ni comment.

Et je crois que ça rejoint ce qu'a écrit Ocytocine que je viens de survoler.

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