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La sixième crise d’extinction des espèces, c’est maintenant

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)
  • Il y a 500 Ma, à la limite du Cambrien et de l'Ordovicien, l'extinction du Cambrien a éliminé beaucoup de brachiopodes, conodontes, et un grand nombre d'espèces de trilobites.
  • Il y a 435-440 Ma, à la limite entre l'Ordovicien et le Silurien, deux extinctions massives se produisent, peut-être suite à une grandeglaciation qui aurait entraîné des désordres climatiques et écologiques rendant difficile l'adaptation des espèces et écosystèmes au recul de la mer sur des centaines de kilomètres, puis à son retour en fin de phase glaciaire.
  • Il y a 365 Ma, l'extinction du Dévonien élimine 70 % des espèces, non pas brutalement, mais en une série d'extinctions sur une période d'environ 3 Ma.
  • Il y a 245-252 Ma, l'extinction du Permien est la plus massive. Près de 95 % de la vie marine disparaît ainsi que 70 % des espèces terrestres (plantes, animaux).
  • Il y a 200 Ma, l'extinction du Trias-Jurassique marque la disparition de 75 % des espèces marines, et de 35 % des familles d’animaux. Fracturation de la Pangée.
  • Il y a 65 Ma, les extinctions du Crétacé tuent 50 % des espèces, dinosaures non-avien compris.
  • Depuis 13 000 ans, l'extinction de l'Holocène est provoquée par la colonisation de la planète par l'être humain ; elle est parfois surnommée la sixième Extinction par les journaux à sensation2, bien que pour le moment ses dégâts en nombre d'espèces soient considérablement inférieurs aux cinq autres. La notion de désextinction est par ailleurs apparue au contraire dans les conférences TED3. Une inconnue est cependant la taille minimale que doit avoir une population pour échapper au risque de dégénérescence par excessive consanguinité.

Modifié par Alain75
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Membre, Zigbu, 77ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
77ans‚ Zigbu,
Posté(e)

Il n'y a peut être pas de quoi paniquer, mais il est grand temps de prendre le problème à bras le corps. On ne peut pas vivre sans la nature, mais trop de monde s'en fout alors que ce sont leurs propres enfants qui vont prendre une grande claque dans la g....e. :snif:

Modifié par Zigbu
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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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bonjour

tant que les extinctions continues , c'est qu'il y à de la vie sur notre planète .

le jour ou ce sera la dernière , cela voudra peut-être dire que la vie à disparue sur notre belle planète bleue ?

bonne soirée

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Invités, Posté(e)
Invité
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Anyway, voici ce que, toute sceptique que je suis, j'ai trouvé;

Publié le 15 avril 2014 | Par André Desrochers

Une sixième grande extinction?

L’extinction des espèces n’est pas un phénomène nouveau. Plus de 99% des animaux et des végétaux qui ont existé sur Terre ont disparu. Tout de même, un des thèmes favoris des adeptes de la conservation de la biodiversité est la «6e grande extinction». On nous annonce que la biodiversité est en pleine débâcle à cause des humains. Est-ce une autre légende alarmiste ou une réalité?

Tourte.jpg Tourte voyageuse, espèce disparue au 19e siècle. Illustration Louis Agassiz Fuertes. Les 5 autres, et celle-ci

Notre planète bleue en a vu d’autres. À au moins 5 reprises, la majorité des espèces sur Terre a disparu en l’espace d’un clin d’œil géologique, à cause d’un impact (astéroïde, comète) ou d’un événement tectonique majeur1. Heureusement, toute crise offre son lot d’occasions, et après chaque extinction massive, la biodiversité a rebondi avec une vigueur accrue, de sorte qu’après 5 bonnes gifles cosmiques, on se retrouve tout de même avec un beau 9 millions d’espèces.

La Terre nous a laissé tranquille ces derniers siècles, mais près d’un millier d’espèces sont tout de même classées «disparues» depuis 1500. Probablement une mince fraction du nombre véritable. Depuis la dernière glaciation, l’Amérique du Nord a connu la disparition de plusieurs espèces mythiques: mammouths, tigres à dents de sabre, etc. Ces extinctions ont probablement quelque chose à voir avec l’arrivée des Premières Nations dans ce continent, vous savez, celles qui Vivent en Harmonie avec la Nature. Mais les débats persistent quant aux causes réelles de cette hécatombe. Chose certaine, l’arrivée d’humains –eux aussi sans doute en Harmonie avec la Nature– dans de nombreuses îles du Pacifique et de l’océan Indien, a été destructrice, entraînant la perte de nombreuses espèces qui, comme le tigre à dents de sabre, auraient été des plus charismatiques si elles avaient survécu jusqu’à présent.

Nous avons perdu l’innocence environnementale des peuples d’autrefois, mais le fait que nous soyons civilisés n’empêche pas le recul de nombreux écosystèmes. Notre atteinte à la biodiversité a la subtilité de la mort à petit feu, lente mais terriblement efficace (le Death by a thousand cuts des anglais). Nous rétrécissons la superficie de milliers d’écosystèmes naturels comme autant de peaux de chagrin, réduisant du coup les populations de nombreuses espèces à un point de non-retour.

Une loi centrale en écologie

Depuis les travaux centenaires du suédois Arrhenius (aussi père de la théorie de l’effet de serre), on sait que le déclin du nombre d’espèces se précipite quand la superficie de leur milieu s’amenuise2. En se basant sur cette relation, on estime que c’est 140 000 espèces qu’on perdrait annuellement. Il y a bien sûr une énorme incertitude quant à ce chiffre, la relation superficie-diversité étant dépendante du type d’organisme considéré, de l’échelle spatiale, etc.3. Néanmoins, on parle de pertes importantes, comparativement au taux historique moyen d’extinction d’espèces, grosso modo une à dix espèces perdues par année. Ce désolant constat semble faire consensus chez les défenseurs de la biodiversité. Je partage leurs préoccupations, même si vous savez ce que je pense des consensus entre scientifiques, surtout quand cette unanimité sent l’agenda politique à plein nez…

Comment prouver une disparition?

Il y a un problème important cependant avec les statistiques de disparition d’espèces: il est très difficile d’observer ce phénomène. On ne peut pas prouver l’inexistence de quelque chose, comme enseigne le dicton populaire4. Il est donc naturel que de nombreuses personnes demeurent sceptiques devant tous ces chercheurs-environnementalistes qui crient au loup encore une fois, en parlant de 6e grande extinction. Certaines disparitions ne pourraient pas passer inaperçues, pensons à la tourte, au grand pingouin ou à la baleine grise de l’Atlantique. Mais dans la grande majorité des cas, le drame se produit à l’insu de tous. Un moucherolle rare d’Amazonie, un minuscule poisson du lac Victoria, un ver plat des Philippines ou un protozoaire quelconque dans une rivière australienne. Résultat: même si on était en pleine crise d’extinction, on ne pourrait cataloguer que la pointe de l’iceberg.

La cour est pleine

Pour sonner l’alarme, les chercheurs qui ont la biodiversité à cœur ont recours à une autre tactique pour se faire entendre, celle de «hausser» le statut des espèces à un niveau de préoccupation plus critique. Dans l’industrie qu’est devenue la gestion des espèces en péril, il existe une nomenclature pas très festive des statuts: «vulnérable», «menacée», «en péril», «susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable», etc., selon le nombre de pas requis avant de tomber dans le précipice. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), autorité en la matière, se sert de ces statuts pour sonner l’alarme un peu plus fort à chaque nouvelle mise à jour de sa liste mondiale d’espèces menacées, la «liste rouge». Tiens, cela vous rappelle-t-il une autre organisation5?

En l’absence de démarches sérieuses de protection, ce qui ressemble assez bien à la réalité, on peut imaginer un passage linéaire des espèces allant d’une situation correcte à une situation de plus en plus précaire, pour finalement se rendre à l’extinction. Mais ce n’est pas ce qui se passe avec la liste rouge de l’UICN. Elle ressemble plutôt à un autobus en début de parcours: on remplit à l’avant (ajout d’espèces), «on avance par en arrière» (hausse du statut de préoccupation), mais presque personne ne sort (peu d’extinctions). Par exemple, en 2012, la liste rouge de l’UICN présentait 2000 nouveaux arrivants, mais juste 4 nouvelles espèces déclarées disparues, et 2 «résurrections» (espèces qu’on croyait erronément disparues). Est-ce que cette accumulation relative d’espèces dans l’antichambre est le résultat du succès à les sauver de l’extinction? Certainement pas, vu les ressources très modestes investies et la faible volonté politique. Cette accumulation est sans doute le résultat de notre plus grande capacité à déceler des problèmes. Peut-être aussi d’un alarmisme croissant des personnes qui listent ces espèces?

Compte tenu de la réalité et de l’ampleur de la perte et de la fragmentation de nombreux écosystèmes naturels, la préoccupation actuelle devant le sort de milliers d’espèces est fondée. Je peux comprendre l’empressement de l’UICN et d’autres organisations comme le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) de lister des espèces dont la situation semble préoccupante. Mais j’espère que ces organisations économiseront leurs cartouches et ne souffriront pas du même fléau qui entache d’autres groupes de pression comme le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC), celui de crier au loup en annonçant encore une fois l’apocalypse.

On compte 5 grandes extinctions: celle de l’Ordovicien-Silurien (-440 millions d’années (Ma)) qui a surtout touché la vie marine (la vie terrestre était rare à ce moment); celle du Dévonien (-365 Ma) où 70% des espèces se sont éteintes sur 3 Ma; celle du Permien (-250 Ma), qui fut la pire avec la disparition de 95% des espèces marines et de 70% des espèces terrestres; celle du Trias-Jurassique (-200 Ma) où 75% des espèces marines et 35% des familles d’animaux ont disparu; et celle du Crétacé (-65 Ma) avec l’extinction de 50% des espèces, incluant les dinosaures. Ouch!

2 La relation est Diversité = C x (superficie)Z , où C et Z sont des constantes.

3 Drakare, S., J. J. Lennon, and H. Hillebrand. 2006. «The imprint of the geographical, evolutionary and ecological context on species–area relationships.» Ecology Letters 9:215-227.

4 À ce propos, je vous invite à découvrir l’analogie de la théière céleste de Bertrand Russell sur Wikipedia. J’adore!

5 Roulement de tambour: le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) et ses rapports récurrents.

http://www.contact.ulaval.ca/article_blogue/sixieme-grande-extinction/#return-note-8885-5

Sinon heu oui, un jour l'espèce humaine disparaitra, so what? Nous ne sommes pas des Dieux au cas ou vous l'auriez pas remarqué.

Modifié par Lucy Van Pelt
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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Si c'est pas maintenant ce sera dans 5 milliards d'années avec la disparition de notre soleil... Mais je vote quand même pour dans 5 milliards d'années... ou alors, par pitié, attendez la dernière saison de Game of Throne!!!!!!!! Je veux pas mourir avant.... :gurp:

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Invité
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Le particulier de la race humaine c'est qu'elle peut provoquer sa propre extinction, par pollutions diverses ( diurne et nocturne blush.gif) ou par la méthode dite du " Champignon Définitif " ( comme disait Desproges )

On y passera un jour......si on peut demander quelques millions d'années de délai de paiement, ça serait sympa quand même.

Modifié par Alain75
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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonsoir

disons que notre ou nos civilisations non que , quelques dix ou douze milles ans ( suivant nos connaissance actuelles ) . imaginer l'évolution de l'espèce humaine et de la nature sur des millions d'années ou plus à venir est , à mon sens impossible .

est ce que l'homme réussira à maintenir un équilibre vitale entre ce qu'il entreprend et la logique et raison de

l'existence toute espèce confondue ?

peut-être que l'extinction de l'humain était ( programmée ) par l'évolution s'il était resté au statut d'animale suivant son court normal ?

mais la , la confusion semble totale car ,notre civilisation repose sur des bases fragiles aux pieds d'argile qui , comme un barrage , pourrait céder sans prévenir et emporter toutes nos illusions et nos espoirs .

bonne soirée

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

Le particulier de la race humaine c'est qu'elle peut provoquer sa propre extinction, par pollutions diverses ( diurne et nocturne blush.gif) ou par la méthode dite du " Champignon Définitif " ( comme disait Desproges )

On y passera un jour......si on peut demander quelques millions d'années de délai de paiement, ça serait sympa quand même.

Je ne sais pas si l'Homme est si puissant que cela, comme je l'évoque plus loin ou si nous ne souffrons pas, nous étant les écolos, le syndrome de l'arche de Noé. Je poste ici un article de Claude Villeneuve, http://www.google.ca....71778758,d.aWw Scientifique que j'aime beaucoup lire et entendre de par ses opinions nuancées car autant il n'a "pas de temps à perdre avec les déclarations creuses de ceux qui voudraient en fait que l'on continue comme si de rien n'était" autant il se méfie des " éternelles condamnations des purs et durs." Voici donc ce qu'il pense de la biodiversité;

La conservation de la biodiversité

La perte de biodiversité est actuellement l'une des dimensions les plus à la mode dans l'étude des changements environnementaux à l'échelle du globe. Qu'en est-il en réalité et comment conserver les diverses formes de vie à l'échelle planétaire? La responsabilité de l'humanité passe par un changement de paradigme.

La prise de conscience écologique des trois dernières décennies nous a amenés à découvrir avec consternation les conséquences de l'industrialisation et du développement économique sur l'environnement planétaire. La métaphore du «vaisseau spatial Terre», chère à Buckminster Fuller est devenue un lieu commun et dès l'école primaire, on enjoint les enfants d'aimer leur planète et de combattre la pollution qui menace de la détruire.

Nous découvrons aujourd'hui que le développement de l'espèce humaine, par ses dimensions planétaires, conduit à une disparition accélérée des espèces vivantes et de la diversité génétique à l'intérieur des espèces. Cette découverte, fortement médiatisée, est d'autant plus dramatique que les balbutiements des biotechnologies auxquels nous assistons depuis moins d'une décennie nous laissent entrevoir le potentiel fabuleux du patrimoine génétique des espèces vivantes. Le récent ouvrage de Michael Chrichton, Jurassic Park, est un excellent indicateur de l'effet que peut avoir la découverte du potentiel des biotechnologies sur l'imagination humaine. Heureusement, la science se heurte à des contraintes que la pensée magique est loin de saisir.

La perte de biodiversité actuelle, qui prend l'allure d'un épisode d'extinction massive comparable selon certains auteurs à une glaciation, ou même à une catastrophe comme celle du crétacé(2), nous force à une réflexion sur les mécanismes du fonctionnement de la vie et du maintien des équilibres dans la biosphère.

La perte de biodiversité est actuellement l'une des dimensions les plus à la mode dans l'étude des changements environnementaux à l'échelle du globe. En effet, les scientifiques constatent que la liste des espèces en voie de disparition s'accroît de façon exponentielle depuis le début de la révolution industrielle. Or, une courbe exponentielle s'accélère constamment et on nous prédit de plus en plus de disparitions, à mesure que se réaliseront des prédictions d'augmentation de la population humaine et d'accélération de changements globaux comme le réchauffement planétaire ou la diminution de la couche d'ozone.

Qu'en est-il en réalité et quelles sont les difficultés auxquelles on peut s'attendre pour conserver la biodiversité planétaire?

La biodiversité, une réalité difficile à cerner

La biodiversité se définit à la fois comme la variété des formes du vivant et celle des écosystèmes dans lesquels on retrouve les organismes vivants. Pour les scientifiques, elle se mesure par la variété des espèces dans les écosystèmes, et même par la variété des paysages et des associations végétales d'un milieu donné.

Pour le profane toutefois, la réalité est beaucoup plus difficile à appréhender. Si on peut assez bien apprécier la diversité des paysages et des animaux supérieurs, la diversité des formes génétiques ou des variétés est hors de portée de l'évaluation du commun des mortels. Que dire alors des insectes, des acariens, des champignons mycorhiziens ou des algues microscopiques qui constituent la majorité des organismes vivants?

La réduction de la biodiversité est aussi un phénomène difficile à saisir. En effet, les espèces ne disparaissent généralement pas brutalement. C'est souvent la résultante d'un long processus de raréfaction qui fait que les derniers représentants d'une espèce ne peuvent plus résister aux pressions du milieu. Et ce sont souvent les espèces les plus discrètes qui disparaissent les premières, sans que les paysages en soient notablement modifiés.

Enfin, le monde moderne nous impose des idées fortes, inféodées à des objectifs de mise en marché et de production industrielle. Ces idées fortes réduisent la diversité nécessaire à la satisfaction des besoins humains à une diversité superficielle. Les impératifs de la production industrielle et de la distribution à large échelle imposent des contraintes dont ne s'accommodent que quelques variétés de plantes ou d'animaux résistants aux conditions difficiles de l'agriculture intensive ou de l'élevage en batterie. On tend ainsi à diminuer la diversité culturelle liée à l'usage de variétés locales et aux usages traditionnels des ressources naturelles, phénomène renforcé par la culture de masse internationale.

Dépouillés de leurs contacts avec les écosystèmes caractéristiques de leur environnement immédiat, les citadins, qui représenteront plus de 80% de l'humanité en 2025, ne peuvent plus aborder la biodiversité que par la télévision, leurs lectures ou leurs visites aux jardins botaniques ou zoologiques. Au mieux, les banlieusards pourront cultiver sur leurs terrains diverses variétés d'arbres ou de plantes exotiques protégées à grands coups d'herbicide et d'insecticides contre les invasions de la flore et de la faune locale. Les agriculteurs, traditionnellement plus proches des ressources génétiques, doivent quant à eux abandonner leurs connaissances traditionnelles et appliquer les recommandations des agronomes et des vendeurs de semences pour placer leurs produits sur des marchés de plus en plus mondialisés et réducteurs quant à leurs exigences de «qualité».

Le paradoxe de l'arche de Noé

Nous vivons sur une planète finie. C'est-à-dire que notre espèce partage avec de très nombreuses autres espèces un espace vital restreint et virtuellement inextensible. Il faut en effet des artifices technologiques exceptionnels pour réussir à recréer des écosystèmes «sur-simplifiés», même en milieu terrestre confiné et à plus forte raison dans un espace abiotique et abiogène.

Le monde vivant que nous explorons encore est le résultat de plus de trois milliards d'années d'évolution, plus souvent destructrice que constructrice pour les espèces telles que nous les concevons en systématique. En effet, la compétition est l'instrument primaire de la sélection naturelle. Or, la compétition fait toujours des perdants, qu'ils soient des individus, des populations ou des espèces.

L'humanité prend conscience depuis peu de temps à la fois de la finitude de la planète et d'une accélération de la disparition des espèces qu'elle connaît le mieux. Les scientifiques, pour leur part, sachant que nous ne connaissons pas encore la plupart des espèces vivantes, s'inquiètent des effets de l'activité humaine sur les millions d'espèces qui leur restent à découvrir. L'inquiétude des scientifiques se traduit par des appels à la sauvegarde des espèces menacées. Ces appels sont repris par les mouvement écologistes férus de protection de la nature.

La motivation des protecteurs de la nature est légitimée par diverses opinions: les espèces menacées constituent des indicateurs de ce qui pourrait arriver à notre espèce si nous ne cessons pas de polluer la biosphère; les sources d'alimentation de l'humanité reposent sur un faible nombre d'espèces dont l'appauvrissement génétique risque de fragiliser les individus devant de nouvelles infections; le génie génétique nous permettra de trouver, dans le patrimoine biochimique inexploré des plantes de la forêt tropicale, des remèdes contre les maux qui nous affectent...

En se portant au secours des espèces menacées, l'homme se pose en sauveteur de la biodiversité, de la même façon que le patriarche de la Bible devait sauver les animaux de toutes les espèces (sauf les poissons, bien sûr) contre le déchaînement de la colère aquatique du Créateur. Cela renforce notre sentiment de supériorité envers la nature.

Ogrizec (1993) qualifie le thème de la protection des espèces en voie de disparition de «complexe de Noé» qu'il résume en quelques mots: face à la menace extérieure, l'homme reste le seul recours possible de l'animal, sa seule chance d'être sauvé d'une mort certaine.

Or, la mort est la règle dans la nature (Villeneuve, 1992). Mort des individus, mort des espèces, rien ne subsiste à l'usure du temps. La vie est une longue suite d'assassinats interspécifiques et c'est la vie elle-même qui pose un constant défi aux principes de l'entropie.

Si les espèces disparaissent depuis toujours, c'est pour des causes naturelles. Or, l'homme est apparu parce que d'autres espèces étaient disparues. Heureusement que les dinosaures ne sont plus la forme de vertébrés dominante sur la planète!

Par ailleurs, pendant les derniers millénaires de notre évolution, nous avons chassé des dizaines d'espèces de mammifères jusqu'à l'extinction, pour nous protéger contre leur appétit ou pour faire place à nos espèces domestiques favorites. Nous sommes donc nous-mêmes un facteur naturel de disparition des espèces... Également, lorsque nous protégeons un territoire ou une espèce contre ses prédateurs ou en cultivant de façon exclusive une autre espèce qui aurait été condamnée à disparaître, nous en empêchons d'autres de connaître leur plein potentiel de développement et nous intervenons dans un processus évolutif.

L'histoire que nous relate la Bible au sujet de l'arche de Noé ne parle pas du menu qu'on servait à la table du capitaine pendant les quarante jours et les quarante nuits que dura le déluge et encore moins de l'état des relations alimentaires entre les animaux contraints de cohabiter dans l'arche.

Le complexe de Noé est à la source d'un paradoxe: protéger le statu quo, c'est se protéger soi-même. Mais se protéger soi-même (et les espèces qu'on préfère), c'est aussi détruire certaines autres espèces. Et cette destruction est inévitable et incontournable pour assurer la survie quotidienne de millions de personnes dont on ne peut nier le droit à l'existence.

L'exemple de la variole est éloquent à cet égard. En faisant disparaître volontairement cette espèce bactérienne du monde vivant, combien de souffrances et de morts avons-nous évitées à l'humanité... Quel écologiste s'opposerait à la disparition du virus de la grippe ou d'un ver parasitaire qui provoque l'oncocercose ou l'éléphantiasis? Trouvera-t-on des membres à la Société de défense du ténia?

Mais protéger la nature telle qu'elle existe à l'heure actuelle, c'est aussi se protéger contre soi-même. Puisque réduire la diversité du monde vivant, c'est aussi réduire les possibilités d'adaptation du monde naturel, tant au cours de son évolution générale qu'en réponse aux modifications d'origine humaine, la réduction de la biodiversité provoque une réduction des capacités de l'homme lui-même face aux besoins qu'il se crée en tant qu'espèce au fil de son histoire.

Le dilemme de Noé, c'est-à-dire choisir entre, d'une part, qui devra être mangé pour permettre la survie de l'ensemble ou, d'autre part, protéger l'ensemble au risque de voir disparaître le capitaine et son navire, reflète le dilemme auquel est confronté l'humanité moderne: comment répondre aux besoins de la population humaine actuelle tout en respectant la capacité de charge de la biosphère?

La biodiversité, un concept difficile à expliquer

Pour les décideurs et pour les citoyens, protéger la biodiversité n'est pas chose facile. En effet, les difficultés conceptuelles et scientifiques reliées à la perception que les gens se font du rôle des espèces dans leur environnement et l'ignorance dans laquelle nous nous trouvons vis-à-vis du rôle et de l'utilité potentielle d'espèces que nous n'avons même pas encore décrites entraînent un certain nombre de blocages que nous devons identifier ici.

L'ignorance du nombre d'espèces et de leur rôle dans les écosystèmes

Il est impossible à l'heure actuelle d'obtenir un décompte fiable des espèces existant dans la biosphère, les estimations variant de deux à dix millions d'espèces, certains auteurs (May, 1988) annonçant même le chiffre de cinquante à soixante millions. Ces incertitudes rendent difficile la sensibilisation des décideurs qui sont incapables de prendre en considération des calculs faisant appel à de telles marges d'incertitude. Par ailleurs, des chiffres trop précis, tels ceux qu'on retrouve dans certaines publications de vulgarisation ne supportent pas la critique... Y a-t-il réellement 33 345 223 espèces vivantes? Et s'il y en avait deux fois plus, la perte de 1 000 espèces par année serait-elle plus dramatique que la perte de deux espèces par jour? Les espèces ont-elles toutes la même valeur intrinsèque?

De plus, comme nous l'avons mentionné plus haut, le rôle de la plupart des espèces dans les écosystèmes est absolument inconnu. Les relations des parasites, des commensaux ou des symbiotes nous sont généralement accessibles après des recherches spécifiques. Or, la complexité des écosystèmes à haute diversité comme les mangroves, les forêts tropicales ou les récifs coralliens rend extrêmement difficile la description du rôle joué par chaque espèce ou association d'espèces. La complexité des cycles vitaux de certains organismes ne nous permet pas de prédire l'effet de leur disparition sur la destinée d'un écosystème. En général, ce n'est que lorsqu'on constate la disparition d'une espèce ou d'un groupe d'organismes qu'on peut en évaluer les effets sur le devenir de l'écosystème.

Le manque de connaissances scientifiques généralisé de la population et des décideurs

Les bases d'explication de la biodiversité sont aussi les bases d'explication de la génétique, de la biologie moléculaire, de l'évolution et de l'écologie. Plusieurs de ces sciences sont difficilement accessibles au profane et leur vocabulaire est rébarbatif.

La vulgarisation de ces sciences pose en soi des défis importants et la complexité des relations mises en cause s'accommode mal du réductionnisme médiatique ou des simplifications abusives qui sont l'ordinaire de la communication de masse.

Nous en sommes donc réduits à convaincre avec des slogans plutôt que des arguments... Et quand le slogan tient lieu de raisonnement, bonjour les dégâts!

Le syndrome de Minimus

C'est l'ensemble des comportements et des croyances qui caractérisent ceux qui veulent fonctionner avec le minimum dans un système complexe. On pourrait aussi l'appeler le syndrome des coupures. Ce paradigme s'organise autour de la certitude qu'un système peut être privé de la plupart de ses constituantes et continuer de fonctionner, de rendre les services qu'on en attend.

On peut l'illustrer par l'image de l'homme qui décide de vendre son sang et certains de ses organes pour se procurer un revenu. Chaque fois qu'il se prive d'un de ses organes, il peut survivre à l'opération, mais l'ensemble des coupures fragilise son organisme et il est probable qu'à la première infection, il ne pourra mobiliser les réserves de son organisme, puisque celui-ci n'en a plus.

Malheureusement, ce paradigme technocratique est très répandu et il tend à devenir dominant lorsqu'on rencontre des situations de récession. Dans la perspective d'un monde où on s'apprête à accorder une valeur économique aux espèces, il est à craindre qu'une telle façon de penser soit destructrice.

Ainsi, lorsqu'on se pose la question sur les effets de la disparition d'une espèce, il se trouve quelqu'un pour répondre que cela n'a pas une grande importance, puisque tout fonctionnera à peu près de la même manière par la suite. Ce genre d'opinion est très répandu chez les décideurs, pour qui il est généralement plus commode d'ignorer la valeur de la diversité dans leurs modèles de gestion.

Le manque de perspective spatiale et temporelle des mécanismes de prise de décision

Les phénomènes affectant la biodiversité agissent sur des périodes qui vont du siècle au millénaire. La disparition du dodo (Raphus cucullatus), par exemple, s'est traduite par la quasi-extinction d'un arbre précieux (Clavaria major) à l'Île Maurice, deux siècles plus tard. Ainsi, la disparition de certains colibris pollinisateurs ou de chauves-souris frugivores peuvent-elles aussi avoir des effets sur certains arbres de la forêt tropicale dans un avenir difficile à prévoir.

Malheureusement, les prises de décision se font en fonction de territoires politiques et de mandats électoraux. Il est facile de reporter les conséquences d'un manque de clairvoyance sur les générations futures ou sur les populations situées en aval des tuyaux ou des cheminées.

Par ailleurs, la protection des espèces sur la base de territoires politiques peut entraîner des biais importants. Une espèce transfrontalière peut être considérée comme rare ou menacée au nord de la frontière, alors qu'elle est relativement abondante plus au sud. Les efforts de protection d'une population à la limite de son aire peuvent se faire au détriment d'autres espèces plus fragiles.

Au contraire, le manque de protection d'une espèce abondante peut se traduire par sa destruction rapide, comme l'ont démontré les massacres du bison d'Amérique ou des tourtes au siècle dernier.

La pauvreté

Pauvreté et dégradation de l'environnement sont des phénomènes à rétroaction positive, c'est-à-dire que les conséquences de l'une rendent l'autre inévitable. Dans plusieurs pays où l'on retrouve des écosystèmes à haute diversité, les conditions de l'existence humaine obligent les populations à se procurer à tout prix des ressources nécessaires à leur subsistance dans le milieu naturel au détriment de la survie de certaines espèces ou de certaines populations animales ou végétales.

Aucune éthique envers la nature ne peut nous faire négliger l'éthique envers les humains. Or, la population dans les pays pauvres a tendance à s'accroître plus rapidement que dans les pays riches et on tend à rejeter dans les régions périphériques et dans les zones fragiles une pauvreté croissante partout dans le monde. Ces phénomènes obligent une population de plus en plus nombreuse à satisfaire l'essentiel de leurs besoins à partir des milieux naturels et à y exercer des pressions hors de proportion avec la capacité de support des écosystèmes.

On risque donc de voir détruire des milieux fragiles parce qu'on n'a pas su assurer le nécessaire à des populations défavorisées. La conservation de la nature passe donc par la résolution des problèmes de pauvreté, puisqu'on ne pourra jamais en vouloir à une mère de cueillir la dernière plante d'une espèce comestible pour nourrir son enfant.

Une certaine conception de l'esthétique

Il est beaucoup plus facile de soulever l'intérêt des populations pour la protection d'un mammifère que pour la protection d'un poisson, d'un amphibien ou d'un reptile. Que dire alors de la protection d'un invertébré? La campagne internationale pour le bannissement de la chasse aux phoques du Groenland aurait sûrement eu moins de succès si l'on avait voulu abolir la pêche à la morue ou au sébaste. La protection du panda est une cause beaucoup plus mobilisatrice que celle du rhinocéros ou du crocodile.

Malheureusement, le grand public reconnaît difficilement que chaque plante ou animal résulte de milliers d'années d'évolution et que ses adaptations lui permettent de fonctionner de manière optimale dans son écosystème. C'est ce qui fait la vraie beauté de la nature...

La biodiversité: une question d'avenir

La responsabilisation de l'humanité vis-à-vis du devenir de la vie dans toute sa diversité est un changement de paradigme nécessaire à une nouvelle alliance avec la biosphère à laquelle nous devons notre existence.

Notre potentiel d'utilisation des écosystèmes et des ressources potentiellement renouvelables qu'ils abritent sera d'autant mieux optimisé que nous nous garderons la plus grande marge de manoeuvre pour permettre aux générations futures de bien utiliser la biodiversité planétaire.

Il est indispensable de poser aujourd'hui des gestes, en particulier dans le domaine de l'éducation relative à l'environnement, pour que les citoyens, pas seulement les jeunes, mais aussi les jeunes-cadres-dynamiques-stressés-dans-la-circulation-matinale apprennent à découvrir la variété des formes de vie qui nous sont accessibles et les merveilleuses adaptations de ces compagnons négligés et ignorés qui nous accompagnent dans le trajet de notre vaisseau spatial vers des destinations inconnues.

http://agora.qc.ca/d...aude_villeneuve

Modifié par Lucy Van Pelt
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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plus.gif site intéressant à explorer et article bien documenté et argumenté.
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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La Terre est le berceau de l'humanité. Mais personne ne passe toute sa vie dans un berceau.

Levez la tête et regardez la voûte étoilée. L'avenir de l'Homme s'y trouve.

Un gamin qui naîtra dans X milliers d'années sur une autre planète n'aura pas la nostalgie de ce que fut la Terre.

Qui peut être nostalgique de ce qu'il n'a pas connu?

Qui d'entre-nous s'ennuie des mammouths, d'une "belle" Pithécanthrope aux courbes velues?

Je suis? Une vie éphémère.

Un jour? Je serai poussière.

Un temps encore? Atome.

Invité au bal des Galaxies.

À la fin? Électronique libre.

Mortier d'un éternel recommencement.

Con testeur, De la source à la source (extrait), Montréal, 16 janvier 1994.

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Membre, Zigbu, 77ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
77ans‚ Zigbu,
Posté(e)

Levez la tête et regardez la voûte étoilée. L'avenir de l'Homme s'y trouve.

Un gamin qui naîtra dans X milliers d'années sur une autre planète n'aura pas la nostalgie de ce que fut la Terre.

T'es un sacré optimiste ! Tu penses vraiment que dans X milliers d'années il y aura encore des humains sur la terre ? Ouvres les yeux et regarde ce qui se passe autour de toi. Pas seulement jusqu'au fond de ton jardin, mais sur tous les continents : Tout est pollué, l'air, l'eau, la terre, il ne reste rien de vierge. La nature a été sauvagement violée et elle ne peut pas porter plainte. Sa revanche sera quand on en aura tous crevé. Parce qu'on va en crever, qu'on le veuille ou non, c'est une évidence tellement lumineuse qu'il y en a qui ne voient rien et continuent de penser que tout va bien et qu'on arrivera toujours à s'en sortir.

C'est beau l'optimisme, mais pas quand il tourne à l'aveuglement !

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cher Zigbu.

Ta vision idyllique d’une nature inviolée, vierge de toutes souillures du passage des hommes est d’une bêtise sans nom. À quoi sert la beauté d’une nature, le bleu d’un ciel cristallin, sans le regard des hommes pour en témoigner? Qu’est-ce qui fait la beauté d’Iguaçu ou des chutes du Zambèze? L’absence de l’Homme ou le regard qu’ils leur portent?

Un pissenlit a t’il déjà chanté les louanges d’un lever de Soleil? Non. L’Homme si.

Un lombric a t’il déjà peint un paysage de montagne? Non. L’Homme si.

Un ruisseau a t’il déjà mit en musique ou chanter en vers l’Après-midi d’un faune? Non. L’Homme si.

Tu dis être grand-père? Tu leurs racontent quoi à tes petits-enfants? Qu’un jour ils seront à leur tour des hommes et des femmes semblables à des millions avant eux? Que là où il y aura des hommes ils verseront à leur tour dans l’hommerie? Qu’à leur tour eux aussi ils seront de mécréants hommes et femmes, et qu’il eut mieux fallu pour la gloire de la nature qu’ils ne soient point nés?

Pauvres petits enfants zigbus! Leur devenir est complètement bouché. Déjà coupables parce qu’ils sont d’une race maudite par leur grand-père. Celle des Hommes.

Oh! Comme vous avez de grandes oreilles Père-Grand!

Comme vous avez un grand nez itou!

Comme vous avez de grandes dents!

Boughh!!! Dégage grand-père!

Je m’étonne que tu préfères les rondeurs de La Terre aux courbes des femmes, nos communes semblables.

Con testeur.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 182 messages
scientifique,
Posté(e)

Des espèces vivantes qui disparaissent, il y en a toujours eu.

Mais ce qui est alarmant c'est la vitesse avec laquelle les espèces disparaissent actuellement et surtout que les différents écosystèmes sont détruits.

Le destructeur en chef n'est pas un cataclysme volcanique ou météoritique : c'est l'homme et les espèces qu'il développe à son usage.

En tête, l'homme à la population galopante.

ensuite le mode "homo occidentalis".

Celui-là veut de grands logements, une température constante, veut se déplacer vite et partout, mange quelques types d'aliments seulement et trop de viande en particulier.

Il salit l'eau et l'air, gaspille les ressources, fabrique des poisons pour tuer la concurrence biologique.

Bref l'homme fait comme si la terre était à lui depuis toujours.

Donc la 6° grande extinction est en cours.

Le patrimoine génétique des espèces disparues nous fera défaut un jour : qu'on pense à la pharmacopée extraite des plantes tropicales et rares.

La biosphère est un immense château de cartes. retirer une carte peut ne pas faire s'écrouler l'ensemble de suite mais cela crée une fragilité que l'on paiera un jour ou l'autre

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Membre, Zigbu, 77ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
77ans‚ Zigbu,
Posté(e)

Ta vision idyllique d’une nature inviolée, vierge de toutes souillures du passage des hommes est d’une bêtise sans nom.

Tu es un vrai poète con testeur.

Quand je parle de nature vierge, je ne parle pas de nature que l'homme n'a jamais foulée, tu le sais très bien, on a assez bataillé là dessus. Je parle d'une nature vierge de pollution. Partout où il passe, l'homme ne peut pas s'empêcher d'y laisser son empreinte comme s'il était indispensable qu'on sache que quelqu'un est déjà passé là. Quand il s'installe dans un endroit qui lui plait, il le transforme en cloaque.

Tu vas me rétorquer que j'exagère et pourtant, on ne peut plus boire l'eau d'une rivière sans prendre de risque. On ne peut plus faire 10km sans rencontrer des habitations, des usines, des grandes surfaces... (Je parle de la France, pas du Canada). L'été, avant d'aller te baigner, il faut te renseigner pour savoir s'il n'y a pas de germes dans la mer.

C'est tout cela que j'appelle viol de la nature. Alors, c'est vrai qu'il faut bien qu'on habite quelque part. Que l'on crée des usines pour avoir du travail.... Je le sais bien. Ce qui me désole c'est que la machine ne s'arrête pas. Les bulldozers continuent d'abattre les forêts. Les centrales à béton tournent à plein régime.

Dans le canard du coin, il y a en ce moment deux photos d'un bled chaque jour. L'une a été prise il y a trente ans, l'autre, aujourd'hui. Trente ans, c'est peanut à l'échelle de la terre. Le contraste est saisissant : On passe de petits villages à des lotissements urbains.

Mais, combien de temps cela va t il durer avant qu'il n'y ait plus assez de place pour cultiver ce qui est nécessaire à notre survie ? On va bientôt faire comme les Chinois et les Indiens, louer des terres en Afrique. La planète ne pourra, comme les belles filles, donner que ce qu'elle a et pas plus.

C'est bien beau de regarder les étoiles en se disant, qu'un jour, on ira coloniser d'autres planètes. Mais ce n'est pas au goût du jour. Rien que pour aller sur mars, il faut plusieurs mois, alors les possibles planètes habitables, n'en parlons pas, ce serait des années et encore, à la vitesse de la lumière.

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  • 3 semaines après...
Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 199 messages
forumeuse acharnée,
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Quand on vous fait des cours d'écologie en sciences on vous parle de la place de chacun dans le chaîne alimentaire.quand on vous parle de la prolifération d'une espèce on vous explique que le la survie des autres est compromise . Nous sommes passés de 1 milliard en 1900 à 7 milliards en 2014 ce qui arrive à la Terre est donc envisagé et étudié depuis la nuit des temps.

.D'abord par la bible qui annonce l'apocalypse quand la terre sera habitée tout entière , avec son cortège de fléaux ...

Par Malthus ..;(à taper sur un moteur de recherches)

Plus récemment, lire l'équation du nénuphar (si mes souvenirs sont bons l'auteur en est Albert Jacquard).

Notre planète est un petit vaisseau spatial fragile une exception à des milliards d'années lumière parce que tous les autre mondes sont morts et qu'elle porte la vie Sur cette planète ,toute forme de vie plantes et animaux s'entredévorent et si on ne laisse plus le temps aux espèces de se renouveler soit parce qu'une espèce prolifère ,soit parce que nos appétits et notre orgueil sont trop exacerbés ; soit parce que nous avons changé par nos progrès la nature des choses :on en arrive à des bouleversements notoires .Et ce ne sont pas nos enfants qui paieront la facture ,pauvre inconscient de forumeur précédent , c'est nous .Finis les discours du style "après nous le déluge ..;tu es déjà dans la tourmente ...

On dit déjà que nous avons dévoré en août ce que d'habitude nous avons consommé en décembre ,ça veut dire que l'on puise dans les réserves des générations futures .(s'il en reste encore ).Ca veut dire que l'on s'attaque à des proies trop petites pour se reproduire ,ça veut dire que nos réserves naturelles s'appauvrissent .Ca veut dire que les fleaux guerre ,disette et famine approchent .Ca veut dire que les prix vont monter mais n'ont ils pas déjà monté malgré l'énorme supercherie du passage à l'euro ?

Ne sommes nous pas dans la crise depuis que la population mondiale a dépassé les trois milliards d'individus ?

Les chinois qui comprennent tout , des siècles avant tous les autres pays , ont pressenti l'avantage qu'ils tireraient à ralentir la natalité :ils sont passés à l'enfant unique tandis que nous ,en France on encourage la naissance du 3éme enfant, fous que nous sommes .;Cette politique inconsciente a mis le tiers de la population au chômage à Marseille . A fait grandir la taille des habitations dans lesquelles on nous entasse comme des poulets en batterie .A aggravé les problème de circulation ,de pollution ,de cohabitation ,de survie pure (travail ,nourriture ,santé..;)a bétonné les champs et les forêts qui nous nourrissaient jadis dans tous les coins de France que je traverse ,je vois les dégâts ;moins d'animaux dans les champs arbres malades ,peu d'oiseaux ,champs qui ne bruissent plus sous l'aile des insectes ,...

il faut dire que les chinois savent ce que c'est qu'un air irrespirable dans des villes sans arbre ,ils savent déjà ce que c'est que de manger des sauterelles ,des larves et des petits oiseaux ...

Je vois qu'on accueille encore des femmes venues de pays où l'éducation des femmes est superflue et elles viennent faire une tripotée d'enfants chez nous ,aggraver les problèmes en disant :Dieu me les donne ,Je les prends ..; (même si Dieu ,-drôle de façon d'appeler ainsi le sexe du mari -,leur en a collé une douzaine ).

A ce rythme là nous serons vite 14 milliards mes amis et la situation est tellement urgente ...Qu'elle nécessite la prise de conscience de chacun que ce ne sont pas les décisions de quelques uns qui déterminent la marche du monde mais celles que nous prenons en tant que personnes raisonnables et éclairées en notre fort intérieur .Je fais partie d'une classe d'âge qui a vu l'Inde doubler sa population en 30 ans .Je ferai sans doute partie de celle qui verra la ressource pétrole disparaître de la surface de la Terre .Comment nous nourriront nous sans les précieuses mécaniques qui tournent à 70% avec des énergies fossiles non renouvelables ?

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