Alcoolisme > que faire pour l'aider ?

A savoir aussi et ça c'est le psychiatre de papa qui me l'a expliqué, un alcoolo, même si il ne boit plus, il le reste. Sa vie tournera toujours autour de l'alcool au moindre souci, il devra se battre pour ne pas retomber dedans. La bouteille est bien ancrée en son cerveau.

Hum ,faut relativiser,au bout d'un moment si le clean est bien gèré les combats du quotidien même les gros ne mène pas forcément à la bouteille (ou au autres drogues pour les autres dépendences stabilisées!!).

Si et on dit bien "si" , malheureusement, il faut du soutien de toutes parts pour se faire....perso, j'ai vu le pire avec papa, il a été au fond du fond je l'ai accompagné partout ( laissant mari et enfant se débrouiller)et il a même eu droit a des greffons ( cirhose, on le voyait mort), la chance de sa vie ! . Eh bien , monsieur recommence .... la bouteille de vin blanc traîne de nouveau dans le frigo. Il est toujours suivi ( psychiatre, médoc de rejet et j'en passe), mais moi, je jette l'éponge... Je vais le voir une fois semaine, prépare ses dosages médoc et basta, j'en ai trop vu/bavé.

C'est sa vie, pas la mienne .

Voila,lâche prise personne ne maitrise la maladie des autres!

Ah ça s'est sûre, par contre des cons pour te culpabiliser, ça y en a ! Vilaine fille à son papa que je suis !

Pareil lâche prise sur les cons aussi!!:smile2:

A savoir aussi et ça c'est le psychiatre de papa qui me l'a expliqué, un alcoolo, même si il ne boit plus, il le reste. Sa vie tournera toujours autour de l'alcool au moindre souci, il devra se battre pour ne pas retomber dedans. La bouteille est bien ancrée en son cerveau.

Les psychiatres sont certainement des gens très bien, mais je pense qu'il faudrait en trouver un qui ait connu la bouteille et qui ait arrêté, à celui-là je ferais confiance, mais ceux qui n'ont pas connu ça, ne font que répéter ce qu'ils ont apprit dans les livres, ça ne suffit pas.

En ce qui concerne les produits de substitution, qu'ils soient "naturels" ou pharmaceutiques, ne font pas avancer les choses puisqu'ils masquent l'effet de manque et donc, le jour où on les arrête, retour à la case départ. Pour les sevrages que j'ai connu, la clope et l'alcool, il y a une période de manque, c'est un phénomène biochimique, il faut simplement attendre que le cerveau qui avait l'habitude de recevoir sa dose d’alcool ou de nocotine, retrouve un fonctionnement normal, ça prend une semaine voire 10 jours, ensuite ce qu'il reste certainement toute la vie, c'est l'envie qui s'atténue bien sûr avec le temps mais qui reste présente. Ne pas céder à cette envie, est difficile au début, d'où l'intérêt de bien se préparer à avoir ce phénomène et avoir mis en place dans sa tête les moyens d'y résister. Dans presque tous les cas, ces envie ne durent que quelques minutes.

Deux mots sur le coté antidépresseur de l'alcool, c'est incontestablement une évidence, l'alcool fait voir la vie en rose comme les AD. Pour pouvoir s'en passer plus facilement, il faut avoir un avenir, tous les gens que j'ai pu aider avaient un point en commun, leur avenir était noir, pas de projet. Le moment le plus difficile reste le réveil parce qu'il faut affronter une nouvelle journée qui sera vide et effrayante le mot n'est pas trop fort. Pour aider un alcoolique il faut lui donner des envies des projets, lui donner un avenir. Vous voyez qu'on est loin des médicaments....

Cdt, JP

L'entourage en souffre aussi ,confert les deux petites que mon pote a laissées orphelines .

Enfin tel n'est pas le sujet les alcooliques anonymes préconisent un sevrage et une abstinence .oui ,il faut arrêter l'alcool .

Avec l'entraînement social et la fréquentation de certains copains ,la démocratisation de l'alcool à tous les niveaux les tentations seront grandes .D'autant que l'état qui perçoit des taxes sur les consommations n'est pas "freinateur" du phénomène (il existe ce mot ???).Je pense que globalement on doit faire la différence entre boire un verre ,un apéro deux fois par mois avec des amis et se mettre minable tous les soirs .

:) Merci à tous pour vos réponses très intéressantes !

Peux-tu situer le début de la prise d'alcool régulière en dehors d'une consommation "normale"?

Depuis que j'ai l'âge de m'en souvenir très jeune, mais depuis mes 14ans c'est sur donc 10ans.:gurp:

Peux-tu savoir quel événement à pu provoquer cette consommation?

Non, apparemment d'après mon entourage il boit ( hors normal) depuis qu'il est tout jeune ...

Prent-il en quelque sorte conscience lui-même de ce soucis?

Oui, parfois il s'en rend compte mais cela reprend disons le lendemain ou surlendemain ... sauf que pour lui il boit pas tellement (5g quand même)

Car souvent la personne qui boit ne reconnaît pas lui-même le problème.

Là, de fait ayant été conduit à l’hôpital, il a dû faire face à son comportement, mais en parle-t-il?

Je ne vis plus chez mes parents pour le confirmer, d'après ce qu'on m'a dit il sait car il ne veut pas qu'on en parle à ses parents mais sans en dire trop ...

Tu dis qu'il bois en cachette, sais-tu comment il se fourni en alcool?

Par lui même en allant chercher les courses, le matin quand ma mère bosse ..

Va-t-il le chercher lui-même ou quelqu'un d'autre fait les "courses" pour lui? personne fait les courses pour lui, donc vraiment lui seul.

Cela te semblera étrange cette question, mais elle a son importance: si ta mère, ou ses enfants remplissent le caddy pour lui même si c'est pour une consommation familiale et festive, ça le dédouane de sa responsabilité et c'est en quelque sorte avec "votre" accord qu'il boit!

Du coup non, il fait toujours les courses seul car ma mère en postes n'a jamais trop le temps donc il se sert seul ! quand elle les fait elle, pas d'alcool dans le caddie en boissons.

Boit-il de tout, ou a-t-il une très nette préférence?

Apparemment d'après les restes trouvés : vin, schnaps , alcool fort et bière ...

:gurp:Désolé si j'ai zappé des questions ... beaucoup de réponses en même temps et je vous remercie de l'attention portée à mon message.

Ne portez pas tous les malheurs du monde sur vos épaules, c'est impossible, votre mère doit l'aider, apparemment c'est elle qui travaille.

Il travaille aussi mais il est en arret depuis février 2014, car il a développé à côté des angoisses diverses dont celle de conduire :gurp:...

J'ai arrêté de boire de l'alcool depuis bientôt 10 ans. Surmenage; drames familiaux... 12 ans de bouteille.

En 2004, un cousin de ma femme s'est suicidé. La goutte qui a fait débordé le vase. J'ai sombré encore plus. Ma femme m'a dit : "C'est ta famille ou la bouteille". J'ai réfléchi et je me suis dit que je n'allais quand même pas choisir la bouteille !

Trois semaines en psy. Et traitement antidépressif ensuite. J'en ai pour la vie. Mais je suis beaucoup beaucoup mieux. Inutile de le dire.

Un truc : il faut de la VOLONTE. Huit malades sur dix replongent.

Il faut s'occuper; trouver des produits de remplacement (café, biscuits...)

Mais on peut y arriver !!!

Bon courage.

bonjour miss5701,

Peux-tu situer le début de la prise d'alcool régulière en dehors d'une consommation "normale"?

Peux-tu savoir quel événement à pu provoquer cette consommation?

Il est très difficile pour la famille et les amis de subir l'alcoolisme d'un proche, je connais cela des deux cotés de ce problème.

Prent-il en quelque sorte conscience lui-même de ce soucis?

Car souvent la personne qui boit ne reconnaît pas lui-même le problème.

Là, de fait ayant été conduit à l’hôpital, il a dû faire face à son comportement, mais en parle-t-il?

Tu dis qu'il bois en cachette, sais-tu comment il se fourni en alcool?

Va-t-il le chercher lui-même ou quelqu'un d'autre fait les "courses" pour lui?

Cela te semblera étrange cette question, mais elle a son importance: si ta mère, ou ses enfants remplissent le caddy pour lui même si c'est pour une consommation familiale et festive, ça le dédouane de sa responsabilité et c'est en quelque sorte avec "votre" accord qu'il boit!

Boit-il de tout, ou a-t-il une très nette préférence?

Un alcolo boira tout ce qui passe a sa portée sans réellement "apprécier" ce qu'il consomme.

Je n'avais pas lu cette réponse qui a comme un parfum inquisiteur. Je dis encore une fois, quand on ne connais rien au sujet on se tait. Je ne vois que de la culpabilisation de celui qui boit. Tu risque en écrivant cela d'être à l'origine d'un drame

J'ai mis en rouge ce que je pourrais commenter, mais je vous laissent apprécier , mais le mot que je voudrais mettre en exergue, c'est le mot alcoolo, diminutif que vous apprécierez, qui résume bien que l'on pense de l'alcoolisme, ce type abjecte qui jette le déshonneur, la honte, la déchéance sur toute une famille, alors que, je le répète, que dit-on de celui qui fume deux paquets de clope par jour, l'alcoolo devrait être mis en cage loin des regards, loin du mépris;

Si je me permets de dire cela, c'est parce que je l'ai vécu, et croyez-moi, ça fait très mal

JP

A titre personnel, le terme alcoolo m insupporte. On parle d un humain qui a droit au respect comme tout le monde. C est tout. A bon entendeur.

Deux mots sur le coté antidépresseur de l'alcool, c'est incontestablement une évidence, l'alcool fait voir la vie en rose comme les AD. Pour pouvoir s'en passer plus facilement, il faut avoir un avenir, tous les gens que j'ai pu aider avaient un point en commun, leur avenir était noir, pas de projet. Le moment le plus difficile reste le réveil parce qu'il faut affronter une nouvelle journée qui sera vide et effrayante le mot n'est pas trop fort. Pour aider un alcoolique il faut lui donner des envies des projets, lui donner un avenir. Vous voyez qu'on est loin des médicaments....

Cdt, JP

Pour ce qu a été dit au dessus, je ne peux qu'être d'accord aussi.

Ensuite, aider, donner un avenir, ok, mais quand tu as quelqu'un qui se bute à ne vouloir rien faire, sinon que de vivre dans ces 4 murs et avoir un semblant de vie.... Tu te creuses à être là, lui proposer monts et merveille et non pas des promesses en l'air, ben t'as touché le fond, ça ne te donne plus envie de l'aider. S'en sortir oui, mais comme dit, faut le vouloir .....

A TABBYE :, j'emploie ce terme " alcoolo" comme je dirais un "psy". J'ai employé ce terme dans mes réponses, ce n'est pas pour ça que je jette la pierre, bien au contraire, je suis trop concernée pour ça.

+1 Rato , à mon avis, mathilde ne connait pas le problème et les représailles, maintenant, si c'est du vécu, qu'elle connait quelqu'un qui s'en est sorti comme ça....ben tant mieux !

Perso,je ne pousserai jamais mon père à quitter une merde, pour en prendre une autre.

Voila le problême des gens qui n'ont pas d'addiction

C'est ça le problême, les gens qui sont alcooliques ou autres aiment

on va dire planner, ou etre dans un trip d'addiction.

Et leur dire de but en blanc arrete, c'est assez difficil

parce qu'ils aiment leur moment de "planne" on va dire,

c'est pour ça qu'ils boient etc...

Donc voila, quelques uns sont accro a leur planne

et c'est pour ça qu'ils boient ou autres

maintenant si i y a moyen de planner sans se rendre trop

malade,

parce que quand on parle d'alccolisme, c'est avant toutes

choses surtout a mon avis une question de santé

et c'est une question de vie ou de mort

il faut pas se leurer

il y en a qui planne avec un somnifere,

et d'autres avec du shit,

bon avoir son accro a un somnifere pas trop dangereux par soir, c'est mieux que de le voir siffler des bouteilles

Comme le shit,

le shit a mauvaise réputation parce que c'est assez nouveau

par apport a l'alcool

mais les dégats au niveau de la santé de quelqu'un qui fumera 3 joints

c'est néant, ça ne fait pas de mal je dis bien 3 joints par jours

C'est ça le calcul queje fais

et qui est pas mauvais

Ok, Evasive. Je comprends et je sais que tu sais ...

Bonsoir mathilde,

je comprends ta façon de penser par apport aux joints, mais je crains que cela n'aille au delà, un accro le reste et il voudra toujours plus au vu que l'accoutumance

Mon père est passé de l'alcool au shit

Même comportement qu' avec une bouteille!

Quand y'en a c'est" cool" (fin j'me comprend), quand y'en a plus c'est juste l'enfer....Donc ce genre de conseil désolée mais c'est juste totalement irresponsable!

Pour ce qu a été dit au dessus, je ne peux qu'être d'accord aussi.

Ensuite, aider, donner un avenir, ok, mais quand tu as quelqu'un qui se bute à ne vouloir rien faire, sinon que de vivre dans ces 4 murs et avoir un semblant de vie.... Tu te creuses à être là, lui proposer monts et merveille et non pas des promesses en l'air, ben t'as touché le fond, ça ne te donne plus envie de l'aider. S'en sortir oui, mais comme dit, faut le vouloir .....

Je sais hélas qu'il est impossible de tirer tous ceux qui se noient sur la rive, sinon tu y passe aussi, mais, avant de partir à l’assaut de "l'ennemi" il faut bien le connaitre, l’alcoolisme reste très difficile à comprendre pour quelqu'un qui ne l'a pas subit Ce n'est pas en accablant quelqu'un qui boit qu'on va lui rendre service, c'est un travail minutieux et long. Il est évident que celui qui ne veut rien faire pour en sortir, c'est son choix, c'est sa vie, mais il faut qu'il sache que ce n'est pas si difficile que ça, une fois la décision prise, ça reste de la technique aussi bizarre que ça puisse paraitre

Bonne soirée, JP