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selon la nouvelle loi , les patrons pourront baisser les salaires


saint thomas

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
L’Assemblée Nationale avait voté la loi sur la sécurisation de l’emploi, le sénat l’a approuvé et la nouvelle loisera promulguée pendant ce mois de mai. Un nouveau texte qui autorise les entreprises en difficultés de baisser les salaires et de « jongler » avec le temps de travail.

Ainsi et dès la promulgation de la nouvelle loi sur la sécurisation de l’emploi, votre employeur pourra- le cas échéant- réduire les salaires de ses salariés et/ou modifier leurs temps de travail. En contrepartie, cette loi accorde aux salariés l’avantage d’une garantie qu’ils ne perdront pas leurs jobs, selon un accord de maintien de l’emploi signé entre les partenaires sociaux et les entreprises.

Ce mécanisme n’est pas nouveau, mais existe depuis déjà longtemps ! On a vu ces dernières années, les salariés des entreprises «Bosch » et « Continental » avaient consenti de sacrifier leurs Réduction du tempsde travail (RTT), et de travailler plus pour un même salaire pour faire face aux conditions difficiles que rencontre leurs entreprises, en contrepartie d’une garantie de maintien des emplois. Cette procédure a été très souvent pratiquées dans les années 90 en Allemagne où elle avait permis de sauver plusieurs milliers d’emplois dans les secteurs de l’automobile.

Pour les abus, le texte sur la sécurisation de l’emploi prévoit des garde-fous. L’accord de maintien de l’emploi ne pourra acter une baisse de rémunération horaire en deçà du Smic majoré de 20%. Par ailleurs, l’entreprise devra prouver qu’elle connaît de ‘’graves difficultés économiques conjoncturelles’’. Enfin un tel accord devra être signé par un ou plusieurs syndicats représentatifs, ayant remporté au moins 50% des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections des représentants du personnel.

Plusieurs avocats s’interrogent sur la signification de ‘’graves difficultés’’. Dirigeants et partenaires sociaux vont ils s ‘entendre sur le diagnostic de la situation ? Pour simplifier les procédures, il aurait fallut aller plus loin et fusionner les instances de représentation du personnel, que sont le comité d’entreprise, les délégués syndicaux , le comité d’établissement devenu un méli-mélo trop complexe.

Autre point encore flou : selon le texte de loi, l’effort salarial demandé aux salariés doit être appliqué de façon proportionné. Ainsi, si les salaires sont abaissés de 20% les dividendes doivent-ils diminuer dans lesmêmes proportions ? Et quid de la rémunération des dirigeants et des mandataires sociaux ? La loi ne précise pas les ordres de grandeurs.

http://www.smic-hora...aisse-salaires/

Et oui , c'est la nouvelle gauche et il ne pourra pas y en avoir d'autre vu que l'orientation de la politique économique en France ne nous appartient plus

On dit merci , l'ex des salariés de Continental pour montrer combien cette méthode se pratiquait avant cette loi , est risible quand on sait comment ça a fini

Pour le reste , comme par zazard c'est la politique allemande qui est choisie pour nous vanter le produit , c'est elle qui nous gouverne en sous main il est vrai

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 853 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

j'imagines bien la conversation : "chef, je peux avoir une augmentation?" "non, mais à la place, je te fais baisser de 50% ton salaire" :sleep:

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Membre, 107ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 908 messages
Maitre des forums‚ 107ans‚
Posté(e)

Je pense que si le salaire baisse, la motivation et la productivité baisseront aussi, l'un et l'autre étant très étroitement liés.... biggrin.gif

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Membre, paradoxe sur pattes, 55ans Posté(e)
koadeg Membre 4 279 messages
55ans‚ paradoxe sur pattes,
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Ce qui m'intéresse surtout, c'est dans quelle proportion une entreprise sera jugée en difficulté !

C'est vraiment passé ? Parce que dans le texte il y a mai 2014. Or nous sommes le 30 !

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Membre, Posté(e)
Cristal07 Membre 154 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tout le monde n'est pas prêt à faire ce sacrifice. On préfère s'accrocher à ses acquis coûte que coûte. Pour preuve cet article qui me revient en mémoire. Il date du 16 décembre 2013 :

http://www.lindependant.fr/2013/12/16/couts-et-concurrence-allemande,1825318.php

Laurent Spanghero y déclarait :

"Alors que l'entreprise est en convalescence, on me réclame le 13e mois. Bon… c'est un acquis donc nous le verserons, ce n'est pas la question mais cette attitude m'a surprise". Le patron ne désespère pas cependant. Tous les mois il informe son personnel de la situation financière et chez une bonne partie d'entre eux, il "retrouve petit à petit l'esprit d'entreprise".

On voit aujourd'hui où ça les a mené...

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Membre, 77ans Posté(e)
Scrongneugneu Membre 6 167 messages
Forumeur vétéran‚ 77ans‚
Posté(e)

http://www.smic-hora...aisse-salaires/

Et oui , c'est la nouvelle gauche et il ne pourra pas y en avoir d'autre vu que l'orientation de la politique économique en France ne nous appartient plus

On dit merci , l'ex des salariés de Continental pour montrer combien cette méthode se pratiquait avant cette loi , est risible quand on sait comment ça a fini

Pour le reste , comme par zazard c'est la politique allemande qui est choisie pour nous vanter le produit , c'est elle qui nous gouverne en sous main il est vrai

On peut tourner les choses de n'importe quelle manière, une entreprise, quelques soit sa taille ne peut vivre qu'avec des clients et le travail de ses salariés. Or, taxer le travail c'est aussi taxer le salarié qui doit produire davantage pour compenser les taxes "infligées" à son entreprise. Nier celà, c'est à la base, ignorer le fonctionnement de tout commerce. Maintenant, le partage des richesses créées est une toute autre affaire, surtout quand la politique dogmatique et les donneurs de leçons ont "leur" solution, en montrant du doigt l'autre, car c'est toujours à cause de l'autre si çà va mal. Nous, on y est pour rien...

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

baisser les salaires lorsque l'entreprise est en difficulté pourquoi pas ???

est ce que la réciprocité existe ? est ce que l'entreprise augmente les salaires en fonction des résultats ??? ...

Il faudrait que les entreprises qui adoptent les salaires comme variable d'ajustement soient obligées de le faire dans les deux sens ....

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ce qui m'intéresse surtout, c'est dans quelle proportion une entreprise sera jugée en difficulté !

C'est vraiment passé ? Parce que dans le texte il y a mai 2014. Or nous sommes le 30 !

Apparemment c'est passé en 2013

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Membre, Posté(e)
slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mieux vaut une baisse momentanée de salaire et un espoir d’amélioration ou un dépôt de bilan direct ?

C'est grâce a la connerie de toujours vouloir sauvegarder de pseudo acquis qu'ont se tapent actuellement plus de 10% de chômage....

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Je pense que si le salaire baisse, la motivation et la productivité baisseront aussi, l'un et l'autre étant très étroitement liés.... biggrin.gif

Ça s'appelle le salaire d'efficience : augmenter le salaire pour obtenir du salarié une meilleure productivité. wink1.gif

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Membre, 107ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 908 messages
Maitre des forums‚ 107ans‚
Posté(e)

Ça s'appelle le salaire d'efficience : augmenter le salaire pour obtenir du salarié une meilleure productivité. wink1.gif

Tout à fait ! Quand tu achètes un produit de meilleure qualité tu le paie plus cher, si un salarié est plus productif qu'un autre tu le paie plus cher, normal......

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Tout à fait ! Quand tu achètes un produit de meilleure qualité tu le paie plus cher, si un salarié est plus productif qu'un autre tu le paie plus cher, normal......

En fait, la logique du salaire d'efficience est inversé. Dans le concret ça donne :

- Je suis patron d'une usine

- Je recrute une personne à un poste

- Ce salaire est, à la base, équivalent au salaire moyen sur le marché du travail

- Pour motiver mon employé, je décide d'augmenter à un certain seuil le salaire pour obtenir de lui une meilleure productivité

Maintenant, si on étend cette pratique à une majorité d'entreprise, ça créé une course au salaire. Problème : cette course au salaire d'efficience conduit à un surcoût du travail, ce qui implique en conséquence que je ne peux plus potentiellement recruter davantage de personnel. Cela explique en bout de course un déséquilibre : les salaires trop élevé conduisent à une baisse de l'offre, donc à un équilibre de sous-emploi (faible offre, forte demande) et donc à du chômage. Et comme on le sait, le chômage tend à faire stagner, voire baisser les salaires.

Le problème est d'essayer de conjuguer une hausse raisonnable des salaires, maintenir la productivité à un niveau acceptable et limiter les risques d'un équilibre de sous-emploi. C'est là que l'Etat a un rôle (contrairement à ce que disent les p'tits néolibéraux du coin qui se félicitent de pouvoir baisser les salaires) avec un coup de pouce possible : engager des chantiers publics, stimuler la demande des biens de consommation, développer une politique industrielle, etc.

- Mais la première solution pose problème : les chantiers publics doivent être justifiés (bon, dans notre cas, j'pense que c'est pas un souci en France) et financés (ah, là, c'est la galère). Et on a pu observer le faible impact économique de tels projets, bien que cela peut améliorer globalement le niveau de vie (HLM, rénovation de voirie, entretien des espaces publics, etc.).

- La seconde option est intéressante, mais pas très efficace si nous importons les biens que nous consommons (et si c'est le cas, alors on relance l'économie des pays exportateurs, pas le nôtre !). Ce n'est efficace que si nous consommons les produits que nous fabriquons.

- La troisième peut être la plus efficace, mais coûte trèèèèèèèèèès cher (mais peut-être efficace, car avec de l'innovation technique, l'investissement dans des industries non-délocalisables comme l'électricité, l'eau, etc. permet de créer des emplois, de gagner en efficacité et de potentiellement nous placer en spécialiste de ces questions).

Il existe après des astuces plus minimes. Mais concrètement...

Le gouvernement vient ici de défendre la position néo-libérale classique : plutôt que de corriger les imperfections du marché (parce que la concurrence pure et parfaite est un mythe), il accepte que le marché s'équilibre de lui-même, même si ce jeu d'équilibre se fait au détriment des travailleurs et ne fera que osciller sans jamais atteindre un équilibre disons "parfait"...

Pour faire simple : on l'a dans l'cul lulu.

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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Une autre solution serait de lier les rémunérations à une part variable liée au résultat.

Ainsi elles fluctueraient suivant la santé de l'entreprise;

Plus globalement, toutes ces solutions qui cherchent à résoudre les problèmes issues d'un marché qui ressemble à une foire d'empoigne, commencent à lasser. Elles ne résoudront rien et continueront à déréguler l'économie.

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
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Une autre solution serait de lier les rémunérations à une part variable liée au résultat.

Là tu vas te mettre les syndicats à dos. ;) D'un autre coté, si tu lies les rémunérations au résultat net, il y a des boites où tu ne seras jamais augmenté car les moyens de faire baisser les résultats sont légion (investissements, filiales déficitaires...). Par contre de plus en plus il existe une part variable liée aux objectifs fixés, ce qui me semble plutôt juste.

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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Là tu vas te mettre les syndicats à dos. ;) D'un autre coté, si tu lies les rémunérations au résultat net, il y a des boites où tu ne seras jamais augmenté car les moyens de faire baisser les résultats sont légion (investissements, filiales déficitaires...). Par contre de plus en plus il existe une part variable liée aux objectifs fixés, ce qui me semble plutôt juste.

Je suis daccord avec vous, je citais cette solution sans conviction, sachant que l'on peut corriger un bilan comme on veut.

D'une manière générale, je n'aime aucune solution dont le salarié est la variable d'ajustement. Il existe bien d'autres solutions hors masse salariale.

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