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Peut-on honnêtement pratiquer une philosophie de qualité en faisant l'impasse sur les connaissances scientifiques


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Si les humains croient, c'est parce qu'ils ignorent et que la quiétude de l'âme exige une réponse.

Une fois n'est pas coutume, nous sommes en phase.

Effectivement le stress ou l'angoisse de l'ignorance nous impose pour être soulagé une réponse, et ce quelle qu'elle soit, seuls les plus patients, les plus endurants, les plus motivés, iront au-delà de la première réponse tombée sous la main, un vrai travail philosophique, mais de là à renoncer ou combattre toutes les croyances, aussi insignifiante soient-elles, il y a encore matière à travailler, comme il est plus facile de ramasser les gros morceaux d'un objet s'étant fracassé parterre, et que les plus petits risquent fort d'y rester car demandant un effort important pour un résultat comparativement moins significatif. Donc ce qui pousse plus loin sera une conviction, un principe/hygiène de vie, ce qui constitue en soi une croyance paradoxalement!

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Membre, Posté(e)
homerehr Membre 1 014 messages
Baby Forumeur‚
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Je ne peux être que d'accord:

La vérité entendue comme adéquation entre nos représentations et les faits, ce qui rejoint le but scientifique, mais le philosophe ne se contente pas de cette modélisation pour ma part, il veut aussi réfléchir sur cette vérité elle-même, ses origines, ses développements, ses interactions, ses domaines de validité, sa véracité, son impact sur la vie humaine, etc...

Là je ne suis pas d'accord avec cette vision non confirmée par l'observation, les idées ne sont pas de l'ordre de se "rappeler" mais de la simple "création", entendu comme l'élaboration de nouvelles catégories, car notre cerveau est taillé pour ce fonctionnement, en plus des associations, comparaisons, il possède cette faculté innée de faire des catégories, il n'a besoin que de grains à moudre.

La raison sert à postériori à reconnaitre ces catégories, mais surtout à s'en servir plus méthodiquement grâce aux autres qualités innées.

Cette notion de réminiscence se comprend facilement à la lumière de l'inconscient, ce qui effectivement donne l'impression de faire revenir à la conscience, donc à la raison les idées, qui en réalité ont été élaborées à notre insu bien souvent dans cette partie inconsciente de notre cerveau, à un âge où tout souvenir est corrompu au point de ne plus pouvoir en faire le rapprochement, même par les lapsus et les rêves, seule l'observation de nourrissons/bébés permet de s'en faire une idée précise, ou plus pragmatiquement, en observant attentivement grandir ses enfants.

Pourquoi l'empirisme serait à combattre?, selon moi c'est un synonyme de connaissances expérimentales, d'ailleurs je l'ai signalé autre part, le progrès est essentiellement issu de l'empirisme!

J'entends empirisme au sens strict du terme, il affirme que toute idée (et par suite toute connaissance) ne dérive que de l'expérience et ne peut prétendre de dépasser les limites qui sont celles de l'expérience. Il me semble que tu suis la thèse de Locke: notre esprit n'est à l'origine qu'une table rase, vide de tout contenu. Ce n'est qu'à force d'expérience et d'habitude que naît la connaissance.

Mais comment alors expliquer l'existence de concepts de relation dans notre esprit ? La causalité, par exemple, n'est pas donnée par l'expérience: j'aurais beau observer le feu et la fumée qui s'en échappe, je ne verrais que du feu et de la fumée, non du feu donc de la fumée.

Quant à moi, je suis l'hypothèse de Kant. Ce dernier résout l'opposition entre empiristes et rationalistes: "si toute notre connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive de toute l'expérience." Elle relève également d'un travail de l'esprit. En effet, par la sensibilité, les objets nous sont donnés (dans le temps et l'espace). Par l'entendement (faculté de comprendre et d'ordonner les données de l'expérience), ils sont connus. J'en viens à ma conclusion : l'expérience seule, non ramenée à une idée générale, ne constitue pas plus de conaissance qu'une idée ne se rapportant à aucune expérience. Et encore dans ce dernier cas, Einstein nous a bien prouvé le contraire !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J'entends empirisme au sens strict du terme, il affirme que toute idée (et par suite toute connaissance) ne dérive que de l'expérience et ne peut prétendre de dépasser les limites qui sont celles de l'expérience. Il me semble que tu suis la thèse de Locke: notre esprit n'est à l'origine qu'une table rase, vide de tout contenu. Ce n'est qu'à force d'expérience et d'habitude que naît la connaissance.

Dans ce sens je comprends ton assertion.

Et non, je ne suis pas la doctrine de Locke. C'est plus proche des connaissances scientifiques en la matière.

Mais comment alors expliquer l'existence de concepts de relation dans notre esprit ? La causalité, par exemple, n'est pas donnée par l'expérience: j'aurais beau observer le feu et la fumée qui s'en échappe, je ne verrais que du feu et de la fumée, non du feu donc de la fumée.

Alors comme je ne me situe pas dans sa continuité, il n'y a pas pour moi incompatibilité, et encore je me demande si dans le cas restreint de sa philosophie, le principe de causalité est aussi valide, puisque c'est un principe hautement empirique, jamais pris en défaut, un des seuls en physique. Donc la causalité est certainement le principe auquel les physiciens tiennent le plus, et je pense qu'aussi loin que l'Homme s'est posé à réfléchir sur son environnement, il n'a pas pu ne pas constater cette régularité, qu'une cause engendre un effet et toujours le même, et lorsqu'il y a exception c'est qu'une autre cause est en jeu.

Quant à moi, je suis l'hypothèse de Kant. Ce dernier résout l'opposition entre empiristes et rationalistes: "si toute notre connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive de toute l'expérience." Elle relève également d'un travail de l'esprit. En effet, par la sensibilité, les objets nous sont donnés (dans le temps et l'espace). Par l'entendement (faculté de comprendre et d'ordonner les données de l'expérience), ils sont connus. J'en viens à ma conclusion : l'expérience seule, non ramenée à une idée générale, ne constitue pas plus de conaissance qu'une idée ne se rapportant à aucune expérience. Et encore dans ce dernier cas, Einstein nous a bien prouvé le contraire !

J'en viens aussi à développer ici ma propre vision, qui est proche de celle de Kant, mais y intègre les dernières trouvailles en sciences humaines:

Si nous découvrons le monde par le truchement de nos sens, et donc par l'expérience, il faut aussi savoir que nous ne naissons absolument pas vierge de tout savoir, ni de tout fonctionnement cérébral!

À partir de là, on peut construire une philosophie qui explique le cheminement entre empiristes et rationalistes, qui ne sont finalement que deux facettes d'une même réalité.

Tout d'abord je vais donner des informations scientifiques qui me permet d'aborder différemment cette problématique:

On sait assez récemment que les bébés ( à partir de 3 mois sous protocole expérimental ) connaissent instinctivement les petits nombres/quantités jusqu'à 5, et qu'ils sont capables de faire naturellement les opérations de base soustraction et addition, ce que l'on a également constater et vérifier chez d'autres animaux en l'occurrence les corvidés. Ce qui montre d'une part que les mathématiques ne sortent pas de nul part, et d'autre part que les fonctions de la réflexions comme la comparaison, l'association, les catégories etc... sont déjà présentes.

Partant de ces constats, il est aisé, via la multiplication des expériences de renforcer jusqu'à une précision, une intensité et des possibilités sans précédent nos facultés innées, comme nous naissons avec des muscles et que l'usage permet de renforcer/développer ( intensité et précision ) et d'en multiplier les possibilités d'utilisation ( nombre ). Le langage ayant un rôle prépondérant avec l'instruction/éducation/héritage dans la progression inouïe entre le petit d'homme et l'adulte, mais qui repose sur des qualités cognitives de base: comme les rudiments du raisonnement, la mémoire et les différents sens qui permettent l'acquisition, et il suffit d'une faille dans la chaine causale pour que la "magie" n'opère pas.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Hume a une approche intéressante du problème sus-cité, mais part avec la même conviction que Locke, mais le reste est assez proche de ce que je pense.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Depuis que je fais, à mon niveau d'amateur sans prétention, de la philosophie, je me suis aperçu à plusieurs reprises, qu'il était plus que nécessaire d'avoir un bagage de connaissances reconnues en science pour avancer sereinement dans cette discipline, et encore mieux si ces connaissances sont liées à un niveau de compréhension également.

Un philosophe quel qu'il soit peut-il vraiment faire l'économie de ce savoir scientifique, voire technique, sans faire fausse route, ou partir dans des spéculations/tergiversations gratuites, subjectives, peu probables/infondées, ou simplement incohérentes ou en contradiction avec celui-ci.

Du temps des lumières c'était encore excusable, de nos jours, cela me semble une hérésie, bien qu'un scientifique n'ait pas nécessairement le don de faire un bon philosophe, mais un philosophe inculte scientifiquement produira facilement des absurdités, ce qui ne veut pas dire que la philo soit une science, mais que pour obtenir quelques vérités il faut s'appuyer sur ce qu'il y a de plus certain, de plus sûr, et quoi d'autre que la science peut fournir cette base, l'expérience personnelle pouvant jouer parfois ce rôle, comme l'intuition qui est la somme d'expériences intériorisées.

Ensuite le travail philosophique pourra se faire plus sûrement, alliant logique et/ou humanisme sur ces fondations expérimentales.

Ou alors un philosophe qui nous fait part de ses élucubrations ne devrait-il tout simplement pas se désigner autrement, comme poète, écrivain d'essais ou romancier...

Bon il est vrai aussi, que l'erreur peut mener aussi à la vérité, que l'on apprend de ses erreurs, à la condition de les reconnaître pour en tirer des leçons.

Quel est le matériau du philosophe ? L’âme de son temps. Un philosophe passe au crible ce qui constitue l’âme de son temps et tente d’en tirer des enseignements, des résolutions éthiques ou des possibilités nouvelles. Par conséquent, un philosophe se doit de connaître l’âme de son temps. Or, la science est l’un des constituants fondamentaux de l’âme du monde d’aujourd’hui. Les hommes voient le monde en grande partie sous le filtre du rationalisme et de l’empirisme, sans compter que les technologies issues de la science sont omniprésentes. Conclusion : un philosophe doit avoir une certaine connaissance des théories scientifiques qui touchent aux sujets qui l’intéressent. De la même manière d’ailleurs qu’il eut été impensable pour un philosophe occidental du XVIIe ou du XVIIIe siècle de n’avoir aucune connaissance de la religion chrétienne.

Maintenant, entendons-nous : il n’y a guère qu’en philosophie de la science qu’un philosophe a besoin d’être très spécialisé. Autrement, on n’a pas besoin de connaître les habitudes sexuelles des neutrinos pour s’interroger sur le sens de la vie au XXIe siècle.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Autrement, on n’a pas besoin de connaître les habitudes sexuelles saveurs des neutrinos pour s’interroger sur le sens de la vie au XXIe siècle.

:smile2:

Bon hormis un décalage volontaire de ta part, es tu sérieux?

Car prendre un pseudo- exemple à contre-pied, on tourne le débat en dérision comme tu viens de la faire, mais celui qui pense/réfléchit très sérieusement sur les développements de la science dans toutes ses branches, sans pouvoir lui-même tout vérifier, peut y voir des processus troublants.

Comme le jeu du dilemme du prisonnier, réitéré ( c'est à dire que les deux compères séparés continuent à jouer après le premier positionnement ), et suivant les stratégies mises en place pour savoir si une technique serait gagnante, à coup de simulation avec beaucoup d'itérations, on s'aperçoit entre autre que c'est celle plutôt gentille qui se positionne le mieux, ou le moins mal, c'est à dire une coopération! C'est stupéfiant que d'un simple dilemme, accaparé par les mathématiciens, on en arrive à trouver un comportement très humains, qui même si à lui seul ne dirige pas toute une vie, il en représente une partie non négligeable.

Ce qui à mes yeux justifie de s'intéresser plus que sommairement aux dernières découvertes scientifiques!

Mais je t'invite aussi à voir les limites d'une approche scientifique dans le topic sur le scientisme que j'ai initié, mais qui ne fait pas fureur, d'un point de vue philo, puisqu'il y en a un autre en session science, mais d'un point de vue scientifique cette fois.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Bon hormis un décalage volontaire de ta part, estu sérieux?

Car prendre un pseudo- exemple à contre-pied, ontourne le débat en dérision comme tu viens de la faire, mais celui quipense/réfléchit très sérieusement sur les développements de la science danstoutes ses branches, sans pouvoir lui-même tout vérifier, peut y voir desprocessus troublants.

Comme le jeu du dilemme du prisonnier, réitéré (c'est à dire que les deux compères séparés continuent à jouer après le premierpositionnement ), et suivant les stratégies mises en place pour savoir si unetechnique serait gagnante, à coup de simulation avec beaucoup d'itérations, ons'aperçoit entre autre que c'est celle plutôt gentille qui se positionne lemieux, ou le moins mal, c'est à dire une coopération! C'est stupéfiant que d'unsimple dilemme, accaparé par les mathématiciens, on en arrive à trouver uncomportement très humains, qui même si à lui seul ne dirige pas toute une vie,il en représente une partie non négligeable.

Ce qui à mes yeux justifie de s'intéresser plusque sommairement aux dernières découvertes scientifiques!

Je suis très sérieux, mais je crains que tu n’aies extrapolé de ma réponse toutes sortes de conséquences qui n’appartiennent qu’à toi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je suis très sérieux, mais je crains que tu n’aies extrapolé de ma réponse toutes sortes de conséquences qui n’appartiennent qu’à toi.

Pas tant que cela, puisque tu laissais entendre que l'on pouvait débattre sans faire appel à la science, hormis dans la philosophie des sciences, ce pourquoi je t'ai donné ce jeu mathématique qui débouche sur une réalité de la vie humaine, je n'ai donc rien extrapolé, juste répondu à ton objection:

Maintenant, entendons-nous : il n’y a guère qu’en philosophie de la science qu’un philosophe a besoin d’être très spécialisé. Autrement, on n’a pas besoin de connaître les habitudes sexuelles des neutrinos pour s’interroger sur le sens de la vie au XXIe siècle.

Alors petit défit de ma part, donne moi un sujet, où je ne puisse apporter les lumières des sciences, humaines ou dures/molles, pour faire avancer le débat, reculer l'ignorance, apporter des bases solides, des vérités, des points de départ, réfuter des spéculations, etc...!

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour déjà-utilisé!

Les rapports de la science et de la philosophie sont compliqués, mais il me semble que lorsque les sciences veulent nous rendre le monde compréhensible, l'objectif de la philosophie est toujours, à un niveau ou un autre, de nous dire comment nous devrions vivre ou penser. Autrement dis, la science est descriptive, et la philosophie est prescriptive.

Et c'est même, comme j'ai fréquemment eu l'occasion de le déplorer ici, le problème de notre temps où la science est devenue toute puissante : nous n'avons plus avec les techno-sciences qu'un idéal abstrait et vide de libération et de progrès, quand par ailleurs toute communauté morale globale paraît utopique.

Alors petit défit de ma part, donne moi un sujet, où je ne puisse apporter les lumières des sciences, humaines ou dures/molles, pour faire avancer le débat, reculer l'ignorance, apporter des bases solides, des vérités, des points de départ, réfuter des spéculations, etc...!

Désolé d'intervenir ainsi de façon impromptue, mais j'ai envie de te retourner la question : sur quelle question philosophique la science permet-elle jamais de trancher?

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Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

"Une philosophie de qualité..."

C'est quoi pour toi une philosophie de qualité?

huh7re.gif

Tu classe les gens par type de philosophie?

...

Au fond, ouais, tout les humains n'ont pas la même valeurs, c'est ca?

Ca peut s'arrenger par des camps aussi...

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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La philosophie, je pense, est la pointe dorée de l'édifice bien plus vaste de la biologie, où sont intégrées la psychologie et la sociologie.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Pas tant que cela, puisque tu laissais entendre que l'on pouvait débattre sans faire appel à la science, hormis dans la philosophie des sciences, ce pourquoi je t'ai donné ce jeu mathématique qui débouche sur une réalité de la vie humaine, je n'ai donc rien extrapolé, juste répondu à ton objection:

"Maintenant, entendons-nous : il n’y a guère qu’en philosophie de la science qu’un philosophe a besoin d’être très spécialisé. Autrement, on n’a pas besoin de connaître les habitudes sexuelles des neutrinos pour s’interroger sur le sens de la vie au XXIe siècle."

Mais j'ai aussi affirmé ceci:

Par conséquent, un philosophe se doit de connaître l’âme de son temps. Or, la science est l’un des constituants fondamentaux de l’âme du monde d’aujourd’hui. Les hommes voient le monde en grande partie sous le filtre du rationalisme et de l’empirisme, sans compter que les technologies issues de la science sont omniprésentes. Conclusion : un philosophe doit avoir une certaine connaissance des théories scientifiques qui touchent aux sujets qui l’intéressent.

Alors petit défit de ma part, donne moi un sujet, où je ne puisse apporter les lumières des sciences, humaines ou dures/molles, pour faire avancer le débat, reculer l'ignorance, apporter des bases solides, des vérités, des points de départ, réfuter des spéculations, etc...!

Tous les sujets, hormis les sujets d'exégèse, peuvent potentiellement faire intervenir des connaissances scientifiques. Mais ça ne signifie pas que chaque discussion doit les faire intervenir ou même en bénéficierait, dépendamment de la nature exacte de la discussion.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

"Une philosophie de qualité..."

C'est quoi pour toi une philosophie de qualité?

huh7re.gif

Tu classe les gens par type de philosophie?

Tu poses une question fondamentale.

Qu'est ce qu'une philosophie de qualité ?

Je pense que la réponse à cette question ne peut être que personnelle.

Ceci étant, à titre personnel donc, après avoir longtemps pensé que la connaissance, la reconnaissance, la réussite étaient les moteurs de ma vie, je me suis aperçu que la philosophie qui vaille le coup de se battre pour elle et serait-elle une quête inaccessible est la philosophie du Bonheur.

Carpe Diem, cueille le jour présent sans te soucier du lendemain, un amour de la sagesse ou une sagesse de l'amour perpétuellement à la recherche du temps présent qui est là, sous nos mains, qui file, inexorable.

Arriver sur ses vieux jours et se dire qu'on a vécu, privilégier la qualité à la quantité.

Réapprendre l'amour, l'échange, le partage.

Epicure avait raison, Horace aussi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Les rapports de la science et de la philosophie sont compliqués, mais il me semble que lorsque les sciences veulent nous rendre le monde compréhensible, l'objectif de la philosophie est toujours, à un niveau ou un autre, de nous dire comment nous devrions vivre ou penser. Autrement dis, la science est descriptive, et la philosophie est prescriptive.

Et c'est même, comme j'ai fréquemment eu l'occasion de le déplorer ici, le problème de notre temps où la science est devenue toute puissante : nous n'avons plus avec les techno-sciences qu'un idéal abstrait et vide de libération et de progrès, quand par ailleurs toute communauté morale globale paraît utopique.

Salutations,

Je ne sais pas si on peut généraliser à ce point, car la philosophie n'a pas toujours vocation à prendre des positions morales ou éthiques, je la prends beaucoup comme un lien de coalition entre les différents savoirs, une pluridisciplinarité qui commence tout juste à se faire en science, mais pas uniquement non plus.

Pour ce second point, je t'invite justement à participer à l'autre topic sur le scientisme ici en philo, constat qui semblent être un bon point de départ.

Désolé d'intervenir ainsi de façon impromptue, mais j'ai envie de te retourner la question : sur quelle question philosophique la science permet-elle jamais de trancher?

Mais tu es tout excusé, et j'y vois aucune importunité, d'une part nous sommes sur un forum public, et d'autre part, j'apprécie toujours tes interventions.

En revanche je ne peux pas répondre à ton interrogation, puisque cela reviendrait à répondre à la mienne par la même occasion, donnant le bâton pour me faire battre! ;) . Peut être as tu des choses à faire partager sur cet affront?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Mais tu es tout excusé, et j'y vois aucune importunité, d'une part nous sommes sur un forum public, et d'autre part, j'apprécie toujours tes interventions.

En revanche je ne peux pas répondre à ton interrogation, puisque cela reviendrait à répondre à la mienne par la même occasion, donnant le bâton pour me faire battre! ;) . Peut être as tu des choses à faire partager sur cet affront?

A vrai dire, je pense que l'avancée des sciences aura participé à rendre certaines démarches philosophiques moins crédibles que d'autres, mais je ne suis pas persuadé qu'elles en soient parfaitement venues à bout, ni même qu'elles soient rationnellement fondées à le prétendre.

Je pense notamment au finalisme ou encore au vitalisme qui sont d'anciens courants philosophiques franchement moribonds. Les sciences n'y sont certainement pas pour rien.

Je t'avoue que je n'ai jamais vraiment compris cette exigence de connaître les sciences pour faire de la philosophie : les sciences n'offrent-elles pas des solutions temporaires et discutables (puisque réfutables) tandis que les philosophies visent plutôt une forme de vrai ou d'absolu?

Par contre effectivement un certain Kurt Gödel pensait pouvoir démontrer l'existence de Dieu à l'aide des mathématiques (cf. preuve ontologique de Gödel).

Je pense que je vais aller approfondir un peu la question.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Kürt Godel nous a marqué par ses théorèmes d'incomplétude qui ont des répercussions intéressantes.

Concernant la preuve ontologique dont tu parles, ce n'est pas de sa part une volonté de démontrer l'existence de Dieu.

Il ne l'a pas publié de fait en mesurant ses forces et ses limites.

C'est la volonté d'un formidable logicien de mettre à contribution sa compétence mathématique pour apporter sa contribution sur une thématique qui a passionné plus d'un esprit qui est de rationnellement démontrer par la logique l'existence de Dieu en partant d'axiomes acceptables donc la quête d'une preuve ontologique.

Un exercice ludique en somme.

Elle a été abordée par Anselme, Spinoza, Descartes, Berkeley, Leibniz...

Autant d'esprits qui partant de caractéristiques évidentes tentent de démontrer l'existence de dieu par la seule rationalité et la logique.

Si tu t'intéresses à ce raisonnement à partir de son axiomatique, il faut que tu remplaces la notion de "perfection" par une analogie qu'il utilise au "nombre positif".

L'intersection de toutes les propriétés positives étant Dieu lui même puisqu'il a tous les attributs de la perfection.

Au delà de la critique des axiomes et des caractéristiques retenues pour Dieu lui même qui ont été critiqués, c'est la démarche même de la preuve ontologique par la raison pure et par la seule logique que je trouve amusante.

Comment utiliser un raisonnement logique issus d'un système fermé tel que l'est un dispositif d'axiomes pour démontrer l'existence d'un être dit "transcendental" et donc au delà de quelques raccourcis sur des propriétés que les humains lui prêteraient alors que, bien évidemment, notre perception de sa nature ne peut être qu'une vague copie de sa représentation réelle si tenté qu'un tel être puisse exister.

Au dela des critiques de chaque axiome ou des "raccourcis logiques" empruntés par les démonstrations, c'est la démarche elle même que je trouve emprunt de folklore.

Le mérite de la démarche je trouve serait plutôt par cette approche de démontrer ce qu'il ne pourrait pas être dans les perceptions des religions les plus dogmatiques.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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"Une philosophie de qualité..."

C'est quoi pour toi une philosophie de qualité?

huh7re.gif

Autre que des réflexions purement spéculatives, ou une philosophie de comptoir, du genre " tant qu'il y aura de la bière alors tout ira pour le mieux "

Tu classe les gens par type de philosophie?

Cette manie de vouloir hiérarchiser quand on constate des différences!

Oui il existe des moyens de faire mieux que d'autres sur un domaine particulier, en l'occurrence la philo, mais ça ne sous-entend pas une supériorité, ou de valoir mieux pour l'individu.

Est ce que le champion du monde de décathlon est mieux que le type qui ramasse nos ordures? Est ce qu'une sphère presque parfaite est meilleure que le rouge vif?

Constater et faire un jugement n'est pas du même ordre, on peut même apporter un jugement sans autre prérequis.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Tous les sujets, hormis les sujets d'exégèse, peuvent potentiellement faire intervenir des connaissances scientifiques. Mais ça ne signifie pas que chaque discussion doit les faire intervenir ou même en bénéficierait, dépendamment de la nature exacte de la discussion.

Très bien. ( Mais même la linguistique peut bénéficier de l'apport des sciences, par exemple des chercheurs se sont intéressés à l'origine des langues, et grâce à une méthode inspirée de la génétique, ils ont pu en arriver à la conclusion d'une langue unique source de toutes les autres, qui plus est, montrer les aires géographiques et chronologique des divergences. )

Effectivement une même conversation peut être abordée différemment, tout dépend des buts/aspirations de chacun, sauf que si l'on cherche quelques vérités, il n'y aura pas trente six façons de faire.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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A vrai dire, je pense que l'avancée des sciences aura participé à rendre certaines démarches philosophiques moins crédibles que d'autres, mais je ne suis pas persuadé qu'elles en soient parfaitement venues à bout, ni même qu'elles soient rationnellement fondées à le prétendre.

Non bien sûr et ce n'est pas où je voulais en venir non plus. La science comme aide incontournable à la philosophie, elle même à la rescousse de la science pour l'aider à surmonter ses difficultés. Une coévolution bénéfique, un parasitisme positif/positif.

Je t'avoue que je n'ai jamais vraiment compris cette exigence de connaître les sciences pour faire de la philosophie : les sciences n'offrent-elles pas des solutions temporaires et discutables (puisque réfutables) tandis que les philosophies visent plutôt une forme de vrai ou d'absolu?

Les sciences ne sont pas parfaites, mais il faut reconnaitre que l'on n'a pas trouvé mieux pour accéder à la réalité, aux faits, que les modèles utilisés, ou les théories explicatives soient maladroits, incomplets ou injustes ne change pas l'apport de la recherche scientifique, comme l'a suggéré Popper, à partir du moment que l'on a réfuté une théorie on a déjà progresser puisque l'on sait que ce n'est pas celle-ci qui est juste. Nous progressons toujours par approches successives, la science n'échappant à la règle, mais l'étau se resserre de plus en plus, laissant de moins en moins de degré de liberté à l'erreur, à l'interprétation, à la divagation ou à la spéculation. Les philosophies reposant sur la nature humaine, elles ne peuvent pas prétendre à une quelconque vérité absolue, mais bien à ce qui est vrai en rapport à notre condition ici et présente, et donc soumise à une époque et une culture, par exemple le bonheur d'hier, n'est pas celui d'aujourd'hui, ni celui de demain, pour la bonne raison que celui-ci dépend des comparaisons entre individus, et est donc en partie dépendant de l'évolution de biens matériels, de façons de vivre, de moeurs, etc...

Sachant que juste avant tu reconnais que la science peut évincer des philosophies caduques, comment peux tu en même temps douter de leur nécessité, de plus historiquement le philosophe était aussi mathématicien/physicien, pour ma part il n'y pas lieu à scission, bien au contraire, puisqu'elles concourent ensemble à comprendre le monde.

Je pense que je vais aller approfondir un peu la question.

Quelle question?

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Les sciences ne sont pas parfaites, mais il faut reconnaitre que l'on n'a pas trouvé mieux pour accéder à la réalité, aux faits, que les modèles utilisés, ou les théories explicatives soient maladroits, incomplets ou injustes ne change pas l'apport de la recherche scientifique, comme l'a suggéré Popper, à partir du moment que l'on a réfuté une théorie on a déjà progresser puisque l'on sait que ce n'est pas celle-ci qui est juste. Nous progressons toujours par approches successives, la science n'échappant à la règle, mais l'étau se resserre de plus en plus, laissant de moins en moins de degré de liberté à l'erreur, à l'interprétation, à la divagation ou à la spéculation. Les philosophies reposant sur la nature humaine, elles ne peuvent pas prétendre à une quelconque vérité absolue, mais bien à ce qui est vrai en rapport à notre condition ici et présente, et donc soumise à une époque et une culture, par exemple le bonheur d'hier, n'est pas celui d'aujourd'hui, ni celui de demain, pour la bonne raison que celui-ci dépend des comparaisons entre individus, et est donc en partie dépendant de l'évolution de biens matériels, de façons de vivre, de moeurs, etc...

Je me suis certainement mal exprimé en disant que la philosophie vise le vrai ou l'absolu : exprimons donc les choses différemment.

Les connaissances scientifiques sont sensées être réfutables et temporaires (selon Popper) tout en étant purement descriptives, tandis qu'une philosophie est irréfutable dans l'absolu, tout en étant prescriptive. Et il n'est pas nécessaire pour affirmer cela de limiter la philosophie à la morale : toute philosophie consiste au contraire à fournir une réponse particulière à un certain nombre de questions abstraites, qu'elles soient d'ordre pratique ou théorique (acte et pensée) ; il n'y a pas de philosophie sans enjeux réels sur le déroulement de notre vie, ne serait-ce que dans la façon que nous aurions de structurer nos cognitions (comme l'établissement d'une méthode en philosophie des sciences).

Il est donc impossible que des connaissances réfutables (les connaissances scientifiques) puissent jamais vérifier ou même à minima éliminer certaines alternatives philosophiques.

En effet, les vérités scientifiques étant constamment sur la sellette, elles ne sauraient être elles même vérifiées (c'est l'essence même de la philosophie de Popper et de sa critique du positivisme), et la réfutabilité signifie qu'il est possible d'imaginer que les connaissances scientifiques soient réellement fausses. Mais la philosophie, qui ne saurait se dépourvoir de son idéal de lucidité, est obligée de partir d'une certaine conception du réel et de ses contenus, c'est à dire que là où la science ne se prononce pas, la philosophie est obligée de se mouiller, et c'est ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse.

En bref pour faire simple : une connaissance scientifique, qui est donc hypothétiquement fausse (puisque c'est inhérent à la méthode scientifique) ne peut pas prétendre rigoureusement vérifier ni éliminer la moindre alternative théorique.

Sachant que juste avant tu reconnais que la science peut évincer des philosophies caduques, comment peux tu en même temps douter de leur nécessité, de plus historiquement le philosophe était aussi mathématicien/physicien, pour ma part il n'y pas lieu à scission, bien au contraire, puisqu'elles concourent ensemble à comprendre le monde.

Mon postulat est le suivant : ce n'est pas tant par ses arguments rationnels que la science réussit à évincer certaines formes de philosophie, mais par les habitudes de pensée qu'elle implique. Autrement dis, nous avons là affaire à un préjugé fort répandu qui consiste à affirmer que les sciences sont nécessaires à connaître lorsqu'on veut faire de la philosophie.

Il n'existe aucune preuve scientifique de l'absence de finalité ou de l'absence de souffle vital chez les êtres vivants. La science n'est donc pas légitime à évincer le finalisme ou le vitalisme, même si elle le fait effectivement dans les faits parce qu'elle promeut le déterminisme et le matérialisme comme idéal de vie et que personne ne souhaite avoir l'air ridicule ou être rejeté par ses pairs.

Quelle question?

Celle des rapports entre la science et la philosophie.

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