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Et si tout passait par le regard ?


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Et si tout passait par le regard ?

Tous les animaux, y compris les primates supérieurs, s’observent, tantôt attentivement, tantôt furtivement, mais ne se regardent jamais. Le regard focal étant perçu comme le déclenchement probable d’une attaque, ils le détournent, en signe de non-agression. Rien de tel chez les humains. Dès l’instant où un nouveau-né ouvre grand ses yeux interrogateurs, il cherche un regard. La mère, fascinée par cette quête, se plonge à son tour dans la pureté limpide du regard de son bébé et s’empresse de lui transmettre ses premières impressions. Plus tard, on cherche le regard de l’autre pour obtenir son approbation ou ses encouragements, pour se sourire et partager une émotion ou encore, pour se dévoiler et s’offrir à l’autre. Tous ces échanges tissent le quotidien de nos vies et sont indispensables à notre bien-être.

http://www.levif.be/info/actualite/sciences/moi-je/et-si-tout-passait-par-le-regard/article-4000496657805.htm

Les humains sont les seuls êtres vivants à se regarder durablement dans les yeux. Or, les technologies modernes, en nous permettant de nous soustraire au regard de l’autre, ne risquent-elles pas à la longue de nous déshumaniser ?

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Jean-Jacques Rousseau a partagé les hommes en deux catégories : ceux qui n’ont pas besoin du regard des autres et ceux qui éprouvent le besoin et la nécessité d’être regardés. A quoi est dû ce paradoxe ?

C’est une bonne définition de ce qu’on appelle le narcissisme. Les personnes qui souffrent d’une défaillance de la considération se nourrissent du regard des autres. D’autres, en revanche, habités d’une richesse intérieure, n’ont besoin de personne. Ce phénomène est flagrant chez les adolescents. Quand leur identité est bien assumée, ils n’ont pas besoin du regard des autres. Qui est nécessaire pour combler les failles de l’identité.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Jean-Jacques Rousseau a partagé les hommes en deux catégories : ceux qui n’ont pas besoin du regard des autres et ceux qui éprouvent le besoin et la nécessité d’être regardés. A quoi est dû ce paradoxe ?

C’est une bonne définition de ce qu’on appelle le narcissisme. Les personnes qui souffrent d’une défaillance de la considération se nourrissent du regard des autres. D’autres, en revanche, habités d’une richesse intérieure, n’ont besoin de personne. Ce phénomène est flagrant chez les adolescents. Quand leur identité est bien assumée, ils n’ont pas besoin du regard des autres. Qui est nécessaire pour combler les failles de l’identité.

J'aurai tendance à penser l'inverse. Une personne ouverte, à l'écoute, et habitée d'une richesse intérieure ne craint pas d'affronter le regard des autres. Son regard est droit, profond, sans être ni effronté ni fuyant.

Mais un regard, cela se donne à qui le mérite. En Amérique latine, refuser de regarder l'autre est une punition terrible, c'est la négation méprisante de l'autre (el "ninguneo").

Le partage d'émotions entre petit-enfant et mère, mentionnée par Théia, est aussi l'occasion d'apprendre le langage des émotions, avant même d'imiter la langue maternelle. Car certaines émotions, contrairement à ce que l'on pourrait penser, sont déterminées culturellement.

Curieusement, chez les nouveaux chats qui traversent mon petit jardin, pas moyen d'obtenir d'eux un regard, sauf un qui m'a regardé en se roulant sur le dos, comme en signe de soumission. Sinon, j'ai eu un chat, doux compagnon, qui était capable de me regarder droit dans les yeux. Plus fort que certains humains !

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

souvent lorsqu'on est intrigué par une silhouette ,il n'est pas rare de chercher le regard de l'autre ...Beaucoup sont mal à l'aise de supporter une telle intrusion ...

"les yeux sont la fenêtre de l'âme" même que lorsqu'on porte des lunettes on peut parler de fenêtre à double vitrage ...

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Membre+, 53ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 53ans‚
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Les Lascars - Baston de Regard :



Oups, nous sommes en section philosophie. :fille:

Je sors. ------>
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Les humains sont les seuls êtres vivants à se regarder durablement dans les yeux.

Or, les technologies modernes, en nous permettant de nous soustraire au regard de l’autre, ne risquent-elles pas à la longue de nous déshumaniser ?

Non les humains ne sont pas les seuls à se regarder dans les yeux, il suffit de les ouvrir, pour voir d'autres animaux très familiers nous contempler droit dans les yeux, par expérience je peux te dire que les chats et les chiens le font très bien, et les vaches et les chevaux d'un oeil nous regardent aussi, et au zoo, les chimpanzés le pratiquent également. Partant d'un postulat erroné, je ne sais si la suite se tient!

Ce qui "déshumanise", c'est le manque d'intérêt vers l'autre, puisqu'il est facile d'avoir, sans son aide, ainsi qu'un individualisme exacerbé, la technologie n'étant qu'un corollaire de tout ceci, c'est donc l'inverse notre "déshumanité" se manifeste/s'exprime dans nos nouvelles activités.

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Invité sfc
Invités, Posté(e)
Invité sfc
Invité sfc Invités 0 message
Posté(e)
"les yeux sont la fenêtre de l'âme" même que lorsqu'on porte des lunettes on peut parler de fenêtre à double vitrage ...

quand tu regarde les pupilles de tes yeux a travers une glace , tu y voie le reflet de ton visage a l’intérieur même du reflet de tes pupille , de tel façon que ton reflet te voie , tout a un reflet comme tout élément vivent a une partie droite et une partie gauche ou chaque élément a sont opposé , un élément ne fonctionnant pas seul , une successions de reflet dont l'univers même aurais sont reflet , qui fait que le temps existe , tous serrais vibrassions comme un courant Electrique , qui avance dans le temps par une succession d’impulsions qui sont des reflets , l'univers et sont soleil est une réaction atomique et tout fonctionne comme ceci .

mais il y aurais une certaine perte comme une balle qui rebondit et qui ralentirais le temps , jusqu'au point zéro , la fin d'un temps ou les deux reflet ce rejoigne et s'entrechoc , pour repartir dans l'autres sens , un reflet prenant la place de l'autre , le temps et remonté et repart .

l'absence de reflet est le néant .

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 481 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
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L’honnêteté véritable ...

Toute cette notion me renvoie à une notion plus profonde : l'évidence humanistique^^

Au travers de ce que l'on peut vivre et apprendre des autres ,les seuls moments privilégiés sont ceux ,qui au travers d'un regard profond, transcende l'évidence ...

Ce regard illuminatoire ,non seulement, nous fascine et nous émerveille et rend encore plus profond notre humanisme .

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

J'aurai tendance à penser l'inverse. Une personne ouverte, à l'écoute, et habitée d'une richesse intérieure ne craint pas d'affronter le regard des autres. Son regard est droit, profond, sans être ni effronté ni fuyant.

Mais un regard, cela se donne à qui le mérite. En Amérique latine, refuser de regarder l'autre est une punition terrible, c'est la négation méprisante de l'autre (el "ninguneo").

Le partage d'émotions entre petit-enfant et mère, mentionnée par Théia, est aussi l'occasion d'apprendre le langage des émotions, avant même d'imiter la langue maternelle. Car certaines émotions, contrairement à ce que l'on pourrait penser, sont déterminées culturellement.

Curieusement, chez les nouveaux chats qui traversent mon petit jardin, pas moyen d'obtenir d'eux un regard, sauf un qui m'a regardé en se roulant sur le dos, comme en signe de soumission. Sinon, j'ai eu un chat, doux compagnon, qui était capable de me regarder droit dans les yeux. Plus fort que certains humains !

Même si l'habit fait le moine, une fois n'est pas costume : je suis de l'avis de Tison2feu !

Et j'ai aussi eu un chat qui me regardait bien dans les yeux.

Mais l'oeil est un organe bizarre.

On a parlé du réel quelque part. Est-ce qu'on réalise que le principe de la vision se fonde sur... une erreur ?

Oui ! Dans la mesure où le monde que l'on voit bien à sa place devant nous n'est en fait que son image inversée projetée au fond de l'oeil sur notre rétine ?

C'est ça le réel...

Dans la cas d'autrui (et surtout d'autruite !) notre oeil a donc quasiment avalé son image !

Tu m'étonnes !

A mon avis, l'évolution a inventé l'oeil pour simuler virtuellement et donc sans danger une première dévoration du monde "pour rire".

Et si l'oeil acquiesce : "à table" !

(Autruite comprise !!!)

Hier, j'ai regardé la passation de pouvoir au ministère de l'éducation.

Peillon a fait en quelque mots l'éloge de son successeur Hamon à côté de lui sans lui jeter le moindre regard.

Qu'est-ce qu'il faut en penser ?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Non les humains ne sont pas les seuls à se regarder dans les yeux, il suffit de les ouvrir, pour voir d'autres animaux très familiers nous contempler droit dans les yeux, par expérience je peux te dire que les chats et les chiens le font très bien, et les vaches et les chevaux d'un oeil nous regardent aussi, et au zoo, les chimpanzés le pratiquent également. Partant d'un postulat erroné, je ne sais si la suite se tient

Mais personne n’a dit que seuls les humains se regardaient dans les yeux, tu contestes encore ce qui n’est pas affirmé. Ici tu occultes le "durablement" de la phrase. Les animaux s’observent, c'est indéniable. J’ai un chat aussi et il me regarde dans les yeux, surtout quand il attend de moi que je comprenne ce qu’il veut. Simplement le regard, chez l’homme, a une fonction sociale infiniment plus développée que chez l’animal. La question qui est posée ici est celle de la déshumanisation possible des relations du fait du développement des technologies modernes qui nous privent de ce regard.

Ce qui "déshumanise", c'est le manque d'intérêt vers l'autre, puisqu'il est facile d'avoir, sans son aide, ainsi qu'un individualisme exacerbé, la technologie n'étant qu'un corollaire de tout ceci, c'est donc l'inverse notre "déshumanité" se manifeste/s'exprime dans nos nouvelles activités.

Le regard ayant chez l’être humain une fonction essentielle de partage et de communication non verbale, quand les activités humaines s’installent et s’accoutument sans la participation du regard, on peut se demander quelle influence cet absence de partage émotionnel pourrait avoir à long terme sur les relations humaines. Tu vois ? (;p)

"Le regard est le souffle, la respiration du cerveau. Il est l’organe psychique du sens et du partage avec l’autre des intentions et des émotions. (...) Plus on s’élève dans l’évolution des espèces, plus on partage les relations sociales." (Daniel Marcelli, pédopsychiatre)

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Les yeux sont peut-être les organes les plus transparents de notre anatomie, en ce sens qu'ils mentent difficilement et qu'ils expriment parfois les nuances les plus subtiles de notre psyché, parfois même à notre insu. Tout ne passe évidemment pas par le regard mais il y a tout de même là une fenêtre unique, ouverte sur l'intimité des êtres, et j'oserais même dire sur leur étrangeté.

***

C'est vrai que les regards échangés avec les nouveaux-nés sont aussi fascinants qu'importants. Durant les boires de ma fille, nous passons de longues minutes à ne rien faire d'autre qu'à nous regarder. C'est comme si nous communiquions à un niveau extrêmement primitif, comme si nos êtres travaillaient à se mettre sur la même fréquence, sur la même longueur d'onde spirituelle. À établir une sorte d'espace spirituel où une relation profonde deviendra possible. C'est une sorte d'arpentage mutuel des âmes.

***

Lorsque l'on veut être bien entendu et bien compris d'un autre, il n'y a pas de méthode plus efficace que de lui demander de nous regarder directement dans les yeux. Il y a alors, comme je le disais, une sorte d'accord spirituel qui se crée, un arpentage préalable à l'introduction du discours intellectuel. Les étrangetés se connectent. L'étoffe des costumes qui fait ordinairement la substance de nos relations se déchire en un certain point, suffisant pour y laisser passer une sorte de langage parallèle, moins précis sans doute, mais plus solide car spontané et particulier aux deux êtres qui se regardent.

***

Le regard qu'implique le phénomène du narcissisme contemporain n'appartient pas à la catégorie dont je parle. Pour différencier lexicalement ces deux catégories, il faudrait peut-être parler du regard en opposition au voir. Le voir peut être entendu comme l’activité passive de l’œil et de la partie de l’entendement qui régit le fonctionnement de la vision, alors que le regard implique une certaine concentration, un investissement supérieur de l’être dans l’acte de voir. Les technologies médiatiques, lorsqu’elles s’ancrent dans le quotidien, risquent effectivement de rendre l’oeil plus superficiel. Elles habituent l’œil à surfer sur les images, plutôt qu’à nager dans leurs eaux mystérieuses par le regard. Il se forme alors des communautés de surfeurs, de voyeurs qui se battent pour être vus et occuper l’espace techno-médiatique et qui perdent l’art de se regarder. Est-ce que cela est un processus déshumanisant ? Pas si l’on admet que l’homme redéfinit constamment ce qu’est l’humanité. Mais à prendre le concept d’humanité sous le sens d’un idéal vers lequel les hommes puissent tendre, on peut effectivement déplorer le phénomène.

***

Ce ne sont pas tant les technologies médiatiques qui rendent l'oeil superficiel que l'inflation de l'offre et de la demande visuelle qui n'est au fond que supportée par la multiplication des plate-formes médiatiques. L'individu est exposé à un nombre grandissant d'images et son appétit s'en décuple tout autant. Certes, les technologies facilitent la croissance de ce phénomène et imposent leurs règles d'opérabilité aux contenus, les allégeant, les affadissant aussi souvent. Mais la vraie question qu'il faut se poser, c'est celle de la source de cette inflation visuelle.

Salutation aux lobes préfontaux de Théïa.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Peut être qu'un regard ne dit rien.

Peut-être qu'il ment.

On en a vu récemment des exemples :

"Les yeux dans les yeux je vous assure que..."

Et peut-être enfin qu'on y lit ce qu'on veut bien y lire...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Merci de ton intervention,

Simplement le regard, chez l’homme, a une fonction sociale infiniment plus développée que chez l’animal.

La question qui est posée ici est celle de la déshumanisation possible des relations du fait du développement des technologies modernes qui nous privent de ce regard.

Le regard ayant chez l’être humain une fonction essentielle de partage et de communication non verbale, quand les activités humaines s’installent et s’accoutument sans la participation du regard, on peut se demander quelle influence cet absence de partage émotionnel pourrait avoir à long terme sur les relations humaines. Tu vois ? (;p)

Oui en quelque sorte, je pense plus que l'on se sert du "regard" pour exprimer un ressenti intérieur ( comme on se sert de notre main pour, et non que la main soit faite pour ce quelque chose! ), mais pour être puriste c'est le visage entier qui participe, car si on devait parfaitement isoler uniquement les yeux ( comme on peut le faire inversement avec le coronaire d'un télescope spatial ) et les ( images/photos ) soumettre à l'appréciation de testeurs, je suis sûr qu'ils n'y verraient rien de particulier, donc je traduis regard par expression faciale!

Donc dans ce sens là je peux dire autre chose, les technologies dont tu parles, nous privent aussi de la simple présence physique des gens, de leurs odeurs, mimiques, comportements, gémissements/interjections, en plus de leurs expressions faciales et verbales, ce qui rend difficile l'analyse du facteur le plus impactant/dégradant sur nos relations humaines!

D'un autre coté, quand la technologie n'est pas une entrave, je trouve tout de même une dégradation des valeurs, du savoir vivre, respect etc... C'est pour cela que j'incrimine plus volontiers l'interaction des phénomènes de l'individualisme et de la grande consommation, puisqu'à partir du moment où autrui n'est plus indispensable dans l'épanouissement de chacun, pourquoi faire un effort, perdre son temps à entretenir de bonnes relations avec tout le monde, lorsque l'on peut se contenter de gens proches?

Et peut-être enfin qu'on y lit ce qu'on veut bien y lire...

C'est ça, une projection!

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Oui en quelque sorte, je pense plus que l'on se sert du "regard" pour exprimer un ressenti intérieur ( comme on se sert de notre main pour, et non que la main soit faite pour ce quelque chose! ), mais pour être puriste c'est le visage entier qui participe, car si on devait parfaitement isoler uniquement les yeux ( comme on peut le faire inversement avec le coronaire d'un télescope spatial ) et les ( images/photos ) soumettre à l'appréciation de testeurs, je suis sûr qu'ils n'y verraient rien de particulier, donc je traduis regard par expression faciale!

Donc dans ce sens là je peux dire autre chose, les technologies dont tu parles, nous privent aussi de la simple présence physique des gens, de leurs odeurs, mimiques, comportements, gémissements/interjections, en plus de leurs expressions faciales et verbales, ce qui rend difficile l'analyse du facteur le plus impactant/dégradant sur nos relations humaines!

D'un autre coté, quand la technologie n'est pas une entrave, je trouve tout de même une dégradation des valeurs, du savoir vivre, respect etc... C'est pour cela que j'incrimine plus volontiers l'interaction des phénomènes de l'individualisme et de la grande consommation, puisqu'à partir du moment où autrui n'est plus indispensable dans l'épanouissement de chacun, pourquoi faire un effort, perdre son temps à entretenir de bonnes relations avec tout le monde, lorsque l'on peut se contenter de gens proches?

Je ne suis pas certain que tu aies un point à exprimer, à part le fait que la question de l’image et du regard s’inscrit dans un cadre plus large. Or, cela va de soi et ça n’empêche pas qu’il soit possible de parler particulièrement des rapports de l'image et du regard dans notre monde.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Désolé si coupe court à la poésie de la scène, même si c'est touchant et je partage le ressenti pour l'avoir également vécu, plusieurs fois...

C'est comme si nous communiquions à un niveau extrêmement primitif, comme si nos êtres travaillaient à se mettre sur la même fréquence, sur la même longueur d'onde spirituelle. À établir une sorte d'espace spirituel où une relation profonde deviendra possible. C'est une sorte d'arpentage mutuel des âmes.

C'est l'impression que cela te laisse, avec tout le développement de ton être dont tu as fait preuve depuis toutes ces années d'expérimentations. Mais d'un point de vue plus pragmatique, c'est avant tout l'organe qui permet de se rendre compte de la "vie" de l'autre, l'oeil est particulièrement mobile, l'iris/pupille se détache très bien du fond blanc du globe, il est le meilleur représentant de notre vitalité surtout lorsque l'on ne bouge presque pas les membres ou lentement, le fait qu'ils brillent participe dans une moindre mesure, mais le reflet sur la cornée augmente la vivacité de nos yeux, aucune autre partie de notre corps permet une telle approche.

Donc ce qui te fascine ( les sentiments que tu projettes et que tu fixes sur ses yeux ), n'est pas ce qui fascine l'enfant ( le plus attrayant pour lui/elle ), il n'y a pas d'échanges spirituels, juste une réaction animale, point de magie... mais on a le droit d'y croire quand même si ça fait du bien.

Lorsque l'on veut être bien entendu et bien compris d'un autre, il n'y a pas de méthode plus efficace que de lui demander de nous regarder directement dans les yeux. Il y a alors, comme je le disais, une sorte d'accord spirituel qui se crée, un arpentage préalable à l'introduction du discours intellectuel. Les étrangetés se connectent. L'étoffe des costumes qui fait ordinairement la substance de nos relations se déchire en un certain point, suffisant pour y laisser passer une sorte de langage parallèle, moins précis sans doute, mais plus solide car spontané et particulier aux deux êtres qui se regardent.

Le regard a acquis d'autre fonction que la vue, et dans notre société, le fait de regarder ( dynamique et non image fixe Théia ) dans les yeux le locuteur exprime une sorte de politesse, de respect, d'acceptation d'écoute ou de soumission, puisque l'on oblige l'autre à se focaliser sur soi, à accepter l'échange sans qu'il puisse se rétracter/feindre/ne pas écouter. Mais aussi témoigne de la défiance, de la non soumission suivant le contexte, de rentrer en contact/d'obtenir l'attention ( demande ). Mais le regard lui même ne véhicule rien, il est utilisé pour/dans une/des situations particulières, dans d'autres sociétés il pourrait avoir un usage fort différent je pense.

... Mais la vraie question qu'il faut se poser, c'est celle de la source de cette inflation visuelle.

Voir éventuellement ma réponse précédente à Théia, ( Cf.: individualisme et consumérisme ).

Je ne suis pas certain que tu aies un point à exprimer, à part le fait que la question de l’image et du regard s’inscrit dans un cadre plus large. Or, cela va de soi et ça n’empêche pas qu’il soit possible de parler particulièrement des rapports de l'image et du regard dans notre monde.

Ce que je viens de faire à l'instant en t'écrivant au-dessus!

P.S.: j'attends également ta réponse, si tu le veux bien, sur un autre Topic (" sagesse philosophique " )

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Et peut-être enfin qu'on y lit ce qu'on veut bien y lire...

Oui. On y lit ce qu'on veut bien y lire. On s'y projette. Personne ne peut prétendre à une parfaite objectivité. Tout est relatif. Etc. Etc. Tout cela est exact et fort instructif.

Autre chose Blaquière ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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nothing.pngDompteur de mots, le 03 avril 2014 - 18:08, dit :

... Mais la vraie question qu'il faut se poser, c'est celle de la source de cette inflation visuelle.

Voir éventuellement ma réponse précédente à Théia, ( Cf.: individualisme et consumérisme ).

Il y a aussi une autre chose à rajouter et qui permettra de faire le lien avec plusieurs sujets.

Il faut savoir que dès notre plus jeune âge ( bébé que tu cites ), l'être humain est attiré par ce qui bouge, ce réflexe reptilien est conservé adulte, quand un objet est en mouvement dans notre champ de vision, on détourne la tête et on le regarde ( source de l'inflation visuelle toujours plus facilement disponible ). Mais contrairement au très jeunes enfants qui sont de véritables petits scientifiques, les adultes ne retiennent ou en restent à l'état le plus primitif de réaction aux stimuli, ce qui dit en passant explique aussi qu'une minorité fasse l'effort de rechercher le contenu dans un forum de philosophie ( le peu de succès des forums de philo ) plutôt que les impressions/apparences ailleurs, ou qu'ils utilisent leur curiosité dans un registre beaucoup plus restreint ( topic sur la lucidité ).

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
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C'est l'impression que cela te laisse, avec tout le développement de ton être dont tu as fait preuve depuis toutes ces années d'expérimentations. Mais d'un point de vue plus pragmatique, c'est avant tout l'organe qui permet de se rendre compte de la "vie" de l'autre, l'oeil est particulièrement mobile, l'iris/pupille se détache très bien du fond blanc du globe, il est le meilleur représentant de notre vitalité surtout lorsque l'on ne bouge presque pas les membres ou lentement, le fait qu'ils brillent participe dans une moindre mesure, mais le reflet sur la cornée augmente la vivacité de nos yeux, aucune autre partie de notre corps permet une telle approche.

Donc ce qui te fascine ( les sentiments que tu projettes et que tu fixes sur ses yeux ), n'est pas ce qui fascine l'enfant ( le plus attrayant pour lui/elle ), il n'y a pas d'échanges spirituels, juste une réaction animale, point de magie... mais on a le droit d'y croire quand même si ça fait du bien.

Tu me prends vraiment pour un con Déjà ! ;)

Je ne suis pas ton premier hurluberlu new-age venu. Lorsque j’utilise le mot « spirituel », je n’y accole absolument pas de connotation magique. Et j’y inclus certainement tout ce que notre vie peut compter d’animal. Pour moi, l’esprit n’est pas une chose radicalement distincte du corps comme chez cette andouille de Descartes.

Je l’ai déjà dit à Blaquière : ce que j’écris est en effet ma vision des choses, mes impressions sur la question du regard. Je n’ai aucun droit de me proclamer maître de l’objectivité. Ce qui ne m’empêche pas d’exprimer ma vision des choses et de prétendre qu’elle puisse avoir quelque valeur. Le relativisme est une arme utile contre les esprits étroits, convaincus de se tenir au centre du monde. Autrement, cela devient l’arme des paresseux et des faibles. Contre moi, c’est carrément du dernier ridicule.

Le pire c’est que ce que tu dis ne s’oppose absolument pas à ce que j’écris. Au contraire, nous disons la même chose, mais dans des langages différents. Un langage de l’extériorité des choses en ce qui te concerne et de l’intériorité en ce qui me concerne. J’essaie de dégager mon expérience sans en biffer l’intériorité. J’essaie de l’articuler selon des concepts afin de voir ce qu’on peut en tirer. C’est une démarche exploratoire. L’expérience empirique des choses donne certes des résultats plus précis, plus probants lorsque l’on recherche une efficacité opératoire. En revanche, une expérience plus psychologique fournit une matière plus ample susceptible d’ouvrir des pistes de réflexion éthique et philosophique en général. Sans doute suis-je un moraliste dans l’âme – non pas au sens de donneur de leçon mais bien au sens d’esprit philosophique féru de la conduite humaine. En ce sens, l’expérience humaine m’importe davantage que l’expérience empirique même si je demeure très sensible à l’utilité de la science. Mon background intellectuel est essentiellement scientifique. J’ai porté la croix du scepticisme et mon dégoût pour la superstition est total. Je ne suis devenu philosophe que sur le tard.

Mais le regard lui même ne véhicule rien, il est utilisé pour/dans une/des situations particulières, dans d'autres sociétés il pourrait avoir un usage fort différent je pense.

Que de remarques ennuyantes ! Évidemment que le « voir » de l’œil ne véhicule rien en tant que tel. Dans le regard, il faut évidemment inclure l’expression de la pupille, des paupières, des sourcils et des muscles faciaux qui entourent les yeux. Le regard peut se définir comme un aspect de l’attitude individuelle, aspect dont l’axe est centré sur les yeux. Plusieurs vecteurs de force influent sur l’expressivité de la physionomie humaine : certains de ces vecteurs partent des organes génitaux, de l’appareil digestif, des poumons. L’un d’eux part des yeux. Ce vecteur, et tous les effets qui le concernent peut être appelé à bon droit « regard ». Même les pieds peuvent participer du regard. Maintenant, le regard avec le poupon nous ramène à la composante la plus élémentaire du regard, c’est pourquoi il constitue un cas très intéressant.

Également, le regard est un phénomène dynamique - comme tu l'indiques - et on doit y inclure l'objet regardé, c'est-à-dire ce qui alimente le regard.

Je pensais que l'on pouvait se passer de tous ces préambules ennuyants.

P.S.: j'attends également ta réponse, si tu le veux bien, sur un autre Topic (" sagesse philosophique " )

J’ai déjà commencé une réponse. C’est un sujet difficile et les mots coulent lentement.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Il faut savoir que dès notre plus jeune âge ( bébé que tu cites ), l'être humain est attiré par ce qui bouge, ce réflexe reptilien est conservé adulte, quand un objet est en mouvement dans notre champ de vision, on détourne la tête et on le regarde ( source de l'inflation visuelle toujours plus facilement disponible ).

Certes. Mais il n'en reste pas moins que certains cèdent à cette frénésie visuelle alors que d'autres y résistent. La réponse scientifique à ceci pourrait être d'affirmer que le pool génétique de l'humanité connaît une variabilité quant à la sensibilité visuelle. La réponse philosophique et éthique consisterait à développer un réseau conceptuel nous permettant d'établir des ponts entre les différentes cultures visuelles et peut-être même à induire un influx dans un sens ou dans l'autre (ce qu'on appelle "valeur"). L'argument scientifique peut être utilisé pour clarifier ou établir certains points mais il ne doit pas être la destination de la discussion.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Je pensais que l'on pouvait se passer de tous ces préambules ennuyants.

Ce n'était évidemment pas mon intention de t'ennuyer ou de te sous-estimer, disons que la douce mélodie que tu distilles n'est pas accessible directement à mon entendement, et que j'ai besoin de plus de rigueur lexicale, car une approche trop poétique me cause quelques difficultés d'interprétation, alors que déjà avec un langage moins métaphorique j'ai parfois les plus grandes peines à bien comprendre mon interlocuteur.

Mais surtout ne change rien de ton coté, simplement sois indulgent avec moi, je l'ai déjà signalé ailleurs j'ai aussi mes petites exigences, la forme que toi tu rajoutes au fond, devient un voile pour moi, c'est très agréable à lire, mais me rend confusionnel le contenu. D'un autre coté, beaucoup de membres lisent sans participer nécessairement, il me semble cohérent de faire les efforts que nous estimons utiles à la compréhension pour tous, non?

Et j'ai vu que tu avais repris plus pragmatiquement ton discours, je t'en remercie, et n'ai rien à y rajouter, puisque nous sommes d'accord.

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