Bobos, Les nouveaux bouc-émissaires

Et bien choisissez votre camp, les gens.

Ce qu'il y a de bien dans la société de consommation, c'est qu'on peut catégoriser facilement la population en fonction de ce qu'elle achète ou apprécie au quotidien.

Le qualificatif est rarement élogieux, qu'on soit beauf, bobo, jeune cadre dynamique, bourgeois, prolétaire, on a toujours une bonne raison d'avoir honte d'être ce qu'on est.

Mais, n'oubliez pas les bobeaufs. Hein ? Qui sont ils?

Des gens parfaitement incultes mais qui, s'ils ne l'étaient pas, feraient tout exactement comme les bobos. Et qui, finalement, représentent une lourde, très lourde tendance de la population. Leurs meilleur représentants?

Nos politiques, évidemment! C'est ça, la morale de l'affaire: la plupart de ces grands esthètes qui nous font la leçon sont des bobeaufs! Le bobeauf a gagné!

Les bobos n'ont plus qu'à se rhabiller !

Comme pour les cons, on est le bobo d'un autre.

Je me suis fait traiter de bobo par une proche

alors que je ne suis pas de gauche, pas écolo,

pas à idolatrer le métissage,rien à foutre de la nuit blanche,pas envie de passer

mes vacances d'été à construire gratuitement une école en bouse séchée pour

les chtits africains et surtout je n'habite pas à paris intra-muros

et je ne gagne pas des mille et des cents.

Cela ne me dérange pas d'être considéré comme un bobo, cela me flatte et je dis merde aux beaufs..

Ce sujet de discussion n'a en réalité aucun sens. Aucune étiquette sociologique (bobo, beauf, aristo, réactionnaire, etc...) ne sera jamais positivement connotée, parce que la sociologie étudie des rapports de force purs (conflictuels assumés ou inconscients) entre des catégories de populations qui sont dépendantes les unes des autres pour se définir.

Comme disait Bourdieu, la réalité sociologique est toujours d'une extrême violence.

Bah, le bobo est un con arrogant, et personne n'aime ni les cons ni les arrogants, alors les deux ensemble.

Le bobo fait partie d'une minorité des privilégiés qui disserte sur le reste de la nation dont ils ne connait rien sinon quelques clichés et qu'ils méprise profondément. Le bobo trouve ça trop cool de lutter pour les droits des maliens mais suspecte son voisin au RSA d'être un électeur FN parce qu'il est blanc.

Enfin, le bobo est un éternel vaincu, un soumis, qui pense le monde comme un gosse de 5 ans avec l'arrogance d'un adulte de 20 ans.

Le bobo se croit rebelle en clamant qu'il "n'a pas la tv" mais c'est parce qu'il a tous les chaînes sur son ordi. De même que ses références sont des écrivains et philosophes dont il n'a que pioché quelques citations sur internet pour faire le malin dans les dîners en ville mais dont il n'a lu ni l'oeuvre ni saisit le message et la profondeur.

Bref, le bobo c'est celui qui est pour la guerre parce qu'il ne la fera pas, qui trouve que la musique africaine est cool parce que c'est là qu'il puise la légitimité de son antiracisme, qui a construit sa philosophie pro-gay autour des quelques couples qui se baladent dans les fromagerie du marais, qui voudrait qu'on donne des papiers à tout le monde parce que l'immigration est un problème qu'il ne subit pas, et qui surtout... surtout regarde canal plus et aime "le petit journal", je crois que c'est ça le plus grave. ^^

En gros, c'est yorgat :'(

Comme disait Bourdieu, la réalité sociologique est toujours d'une extrême violence.

La sociologie est un sport de combat !

Dit celui qui vous menace de délation et passe son temps à vous rappeler à la loi...

Je vais commencer à valider certaines théories sur la boboïte aigüe.

Les bobos : BOurgeois BOhêmes

Si j'essaye de trouver une sorte de résumé de tout cela, je tombe sur l'idée de la contradiction.

Pour moi, bobo est un terme péjoratif qui signifierai "bourgeois bohème", un titre qui porte bien la marque de la contradiction. En effet, comment peut on être bourgeois et bohème à la fois ? ...

Le bobos est donc un personnage exaspérant à qui on a envie d'arracher les yeux parce qu'il vit dans une eternelle contradiction : il veut supprimer les centrales nucléaires, mais il veut plus de prises pour brancher sa voiture électrique et plus de train, il aime les produit bio, mais préfère les acheter en super marché, il aime la campagne et les animaux, mais ne lacherait pour rien au monde son appart dans le 5ème... Bref, le type qui n'arrête pas de contredire ses idées par ses actes, et qui se permet quand même de venir donner des leçons.

C'est un personnage fictif. Une manipulation qui consiste à concentrer la plupart des idées estimées à gauche (écologie, politique intérieur, société, etc...) et y coller automatiquement des contradictions (pollueur, surprotégé, soumis, etc...). De cette manière, n'importe qui ayant un peu d'affection pour "le petit journal" possède 1 attribu du bobo, et est donc un bobo. C'est donc quelqu'un plein de contradiction avec une vision etriquée, voire auto centrée du monde. Ce personnage évolue au gré des besoin. On lui ajoutera selon la saison quelques caractéristiques : il sera le modéré qui tente de ne pas tomber dans les extrèmes, le type qui va faire grève pour sauver les pinguoins, celui qui aime l'art moderne qui dénature nos monuments, celui qui rigole devant un plug anal géant. Parfois, il sera même modérateur, hypocrite, fayot, etc...

Ainsi, lorsqu'un intervenant défendra n'importe laquelle des idées que certains classe "de gauche" (prenons par exemple la défence de la fonction publique), il passera pour être un écolo pollueur, adepte de la théorie du genre, etc, etc.

Le bobo est pour moi, donc, un outil de communication démagogique puissant inventé pour décrédibiliser un certain nombre d'idées difficiles à attaquer sur le plan objectif, en leur accolant d'autres idées éminemment contradictoires.

(au regard de ces paragraphes, je vous invite à consulter la section "débat" du forum pour illustrer le propos)

Le bobo passe pour être une tranche dominante de la popullation, dictant la pensée, manipulant "les autres". C'est à dire presque tout le monde puisque cette tranche de population est très largement minoritaire...

L'outil n'est pourtant pas tout neuf. Largement utilisé dans beaucoup de propagandes, on peut pour moi le comparer à d'autres du point de vue qu'il est un bouc émissaire parfait à tous les maux en plus d'être une (fausse) arme argumentative. On pensera au mécréant, au méthèque, à l'hérétique, au terrorriste, au soviétique mangeur d'enfant, au Juif, le bauf', l'assisté, etc...

Le bobo ? Un nouveau mot pour désigner un empillement de cliché sensé représenter l'ennemi du bien.

Je trouve le bobo marrant et sympathique. Pas Wiezmann ou autres arrogants télévisuels, y'a aussi des bobos du quotidien.

Celui qui se la joue fine mais vous demande du rabbe de carbonade ou de carbonara lardons quand il bouffe chez vous.

En sortant du repas, après vous avoir qualifié de pétainiste pour faire bien devant la tablée, il viendra fumer une clope avec vous et vous donnera en partie raison. ("je comprends le point de vue, c'est juste que...").

C'est un type qui a fait revivre des quartiers, à New-York par exemple on cite les bienfaits de son retour dans certaines zones qui revivent après coup. Pour le bonheur des uns, pour le malheur (parait-il) des autres.

Pas méchants pour deux sous, leur physique étant souvent en adéquation avec leur vision de la société, lisse et en une partie. Pavoisent quand ils sont éloignés du risque physique de prendre un pain.

Le bobo n'est pas forcément de gauche, même si la tendance penche plutôt vers ce côté de l'échiquier politique.

On emploie souvent ce mot pour désigner un lili (libéral-libertaire) proche du bobo mais c'est différent. Les lili-bobo existent aussi. les deux termes se rapprochent.

Le bobo a chaque semaine des découvertes (pourries) qui m'ont fait beaucoup rire le week-end. Les "vins du nouveau monde" (de la piquette...), les auteurs inconnus (qu'il croit avoir déniché mais c'est juste que c'est complétement imbuvable comme lecture), chaque semaine un nouveau style musical (jazz-machin, funky-truc...) ou un nouvel artiste "branchouille" qu'il kiffe.

L'avantage : il ne prend pas la mouche quand vous éclatez de rire.

Il n'a pas une mentalité de bourgeois, il cherche juste un peu de raffinement intellectuel et dans sa façon d'être.

On m'a déjà sortie que voyager était un truc de bobo, et que Antoine de Maximy ( de l'émission "J'irais dormir chez vous") en était un.

On va aussi catégoriser "bobo" les gens qui comment dire... vont vouloir se distraire de matière plus enrichissante qu'en regardant Bigard ou qu'en regardant "les anges". Même si cette personne n'est pas riche.

Je suis complètement d'accord avec ça.

Le bobo n'est pas un sujet politique défini. Il se caractérise essentiellement par sa curiosité intellectuelle. Héritier et même dépositaire de plusieurs civilisations et avant tout de l'euro-méditerranéenne, il est essentiellement urbain (car la Civilisation, depuis Sumer, est avant tout urbaine, c'est à dire détachée de la pure production alimentaire). Si son lieu de vie s'accommode mal d'une complète absence de finances, il n'est pas toujours bien fortuné et oscille bien souvent entre les différentes classes moyennes, dont la petite.

Son éclectisme intellectuel et artistique peut parfois verser dans le snobisme voire prendre des directions politiques, bien que diverses selon les personnes en ce cas, mais il est avant tout avide des curiosités du Monde.

Le bobo aspire à la Connaissance. Il ne se confond pas toujours avec l'érudit ou même avec le pur esthète, mais il reste perpétuellement en quête d'amélioration spirituelle. Il est un éternel apprenant, les yeux ouverts sur chaque pan de culture pouvant s'offrir à lui.

En cela, le bobo, bien que souvent faillible, mérite tendresse et même respect.

Vous parlez d'eux comme si c'était des animaux.

Tiens, je devrais peut-être appeler mon prochain teckel à poil long "Hipster"...

Hipster c'est bien, non?

Mes gamins ont un greffier nommé Crash

Crash Bandicoot le vieux jeu PS2.......c'est-y pas hype ?

J'ai eu un chat nommé Pixel.....shame on me....

Mais notre famille s'est installée à Paname avant la Révolution ( vers 1750 artisans dan le bois dit la légende familiale)

La population parisienne est variée, tout le monde n'y croule pas sous l'or non plus. Il n'y à pas que du bourge..

C'est un gros cliché Bobo surtout. J'en connais pas qui en ont tous les traits que véhicule la caricature. ( Qui comme toute caricature part d'éléments ou de situations réels )

Vous parlez d'eux comme si c'était des animaux.

+1

Je n'ai jamais compris cet acharnement. Ce sont des gens très sympathiques en général.

C'est vrai qu'ils ont provoqué la flambée des prix dans certains quartiers populaires (à la base) mais sans eux, le secteur de l'immobilier s'en serait chargé de toutes manières.

Et +1 à Benbow, très bon résumé. (cependant ils ont aussi un petit côté ridicule quelques fois, comme pour tous, comme chez le grand bourgeois, le beauf, le petit cadre qui répète servilement ce qu'il a lu dans l'Express le matin même, etc...).

Au contraire, je trouve l'analyse de Benbow assez méprisante. "Ce sont de braves bêtes, il faut les aimer..." :gurp: