Bobos, Les nouveaux bouc-émissaires

Est-ce qu'on se moque des citadins partis retaper une ferme en Ardèche et faire des mômes qui jouent KAPLA, ou est-ce qu'on se montre exaspérer par ses cadres sup' qui bouffent du toffus, et vénèrent l'éthique d'Apple, entre deux stages d’œnologie ?

Les deux! ^^

Et bien plus encore

Au final, j'ai fait ce sujet sur les bobos, mais tu peux en faire un sur tout les pseudo groupes sociaux dont on parle tout le temps ces temps ci: racailles, prolo, mecs de droites avec chemises proprettes...

Ça nie toute nuance et toute individualité, au point que c'est plus ta personnalité qui te définit, mais les films que tu aiment et les fringues que tu mets...c'est un minimum oppressant...

C'est bien ça le pire. Du coup si j'ai envie de me regarder un film d'auteur finlandais en me gavant d'un bon mac do, je suis une beauf ou une bobo? En réalité ces classifications sociales sont des caricatures dont on se sert pour dénigrer des personnes.

Les deux! ^^

Et bien plus encore

C'est bien ça le pire. Du coup si j'ai envie de me regarder un film d'auteur finlandais en me gavant d'un bon mac do, je suis une beauf ou une bobo? En réalité ces classifications sociales sont des caricatures dont on se sert pour dénigrer des personnes.

Attention, être classée Beauf ça se mérite...

On t'accuseras de manger du Macdo pour cultiver une image kitsch de façon ironique, donc Hipster (oui, le Hipster est le cousin à HEC du bobo) en totale contradiction avec le moindre souci écolo...

C'est terrible...si Marx savait qu'on bout de 150/200 ans, on en est toujours à la logique de classe, et qu'en plus on a incorporer les gouts et les couleurs dedans...

Bah, les classes existent toujours hein, c'est triste, mais c'est pas un mirage.

http://www.youtube.com/watch?v=AAjF_TS2T2U

À nouvelle économie, nouvelle idéologie. C’est un peu ce qui pourrait résumer l’entreprise de David Brooks, cet écrivain new-yorkais, ancien journaliste au Wall Street Journal. Dans Bobos in Paradise, paru l’an dernier et aujourd’hui traduit en français, Brooks fait le portrait d’une nouvelle classe sociale, née d’un mélange de "bourgeoisie" et de "bohème", d’où le surnom, assez laid d’ailleurs, de Bobos.À nouvelle économie, nouvelle idéologie. C’est un peu ce qui pourrait résumer l’entreprise de David Brooks, cet écrivain new-yorkais, ancien journaliste au Wall Street Journal. Dans Bobos in Paradise, paru l’an dernier et aujourd’hui traduit en français, Brooks fait le portrait d’une nouvelle classe sociale, née d’un mélange de "bourgeoisie" et de "bohème", d’où le surnom, assez laid d’ailleurs, de Bobos. " Ce sont ces Bobos qui définissent notre ère. Ce sont eux, le nouvel establishment. C’est leur culture hybride qui compose l’air que nous respirons tous. Leurs codes sociaux gouvernent aujourd’hui notre vie sociale. Leurs codes moraux structurent notre vie personnelle." Brooks continue ainsi, précisant qu’il fait aussi partie de cette nouvelle élite et que, au fond, ils ne sont pas si mauvais que ça.

D’où viennent les Bobos? Selon Brooks, leurs ancêtres, commerçants et philosophes du dix-huitième siècle, préparaient déjà leur destin. D’un côté, la bourgeoisie naissante exprime alors son goût de réussite sociale, par l’argent et la productivité. – En fait, socialement, elle n’a pas le choix, si elle veut montrer que l’on peut se faire tout seul, et que l’on n’a pas besoin d’être noble pour être quelqu’un. Puis, de l’autre côté, les Romantiques (à prendre dans le sens originel du terme, c’est-à-dire esthétique) vouent un culte à la jeunesse (alors considérée comme un obstacle, on a bien changé) et à l’individu, et s’identifient aux parias de ce monde, aux pauvres, aux criminels.

Ce culte de l’individu et du souci de soi, mêlé au plaisir de l’argent (et de tout ce qu’il représente), c’est exactement l’effet bobo: on achète beaucoup, mais toujours bio et sans danger pour les animaux. Un pouvoir doublé de conscience sociale.

Mais comme l’écrit Brooks avec raison: "Les bourgeois étaient bien plus cultivés" qu’on ne le postulait, et "les rebelles n’ont jamais été aussi immatérialistes qu’ils le prétendaient". Bref, ces deux groupes étaient faits pour s’entendre.

Le point fort du livre de Brooks, c’est son talent pour croquer différents portraits de cette idéologie bobo. Lorsqu’il décrit ces cafés qui poussent comme des champignons aux États-Unis, alors que personne ne connaissait l’espresso la semaine d’avant; ou quand il raconte comment les universités américaines envoient la liste de leurs profs aux médias pour leur signifier qu’ils ont du monde pour commenter telle ou telle controverse; Brooks fait une analyse pertinente des goûts et de leurs significations, le tout avec humour.

Mais l’essayiste va plus loin à la fin de son livre lorsqu’il explique que les Bobos n’ont de bohème que le folklore. Parce que, sur le plan moral, leur esprit est plus étroit que jamais. " Les Bobos sauvent les vieux théâtres, les vieux quartiers, les vieille usines et les vieux entrepôts (…). Ils évoqueront la nécessité de préserver l’identité locale, de lutter contre l’étalement tentaculaire des villes, de combattre la croissance sauvage. Ils mettront en avant la "viabilité" et la "qualité de vie""; mais en regardant de haut ceux qui, comme eux, veulent une belle maison et qui doivent, pour cela, s’exiler en lointaine banlieue.

Les bobos préfèrent donc se retrouver entre eux, ne pas se mélanger à d’autres milieux, d’autres classes économiques. "Encore une fois, ils essaient de préserver l’ordre et la stabilité; et de rétablir le contrôle de la communauté."

Le livre réactualise des idées qui ont toujours fait leur chemin, et ce, depuis des lustres. Il y a toujours quelqu’un, quelque part, pour reprocher aux gens de la classe moyenne de grimper dans l’échelle sociale (et de vouloir manger mieux, prendre soin de soi, s’offrir du luxe, etc.). Si Brooks ne se prête pas au reproche, il semble tout de même éprouver une certaine culpabilité.

C’est qu’il touche, dans cet essai, quelque chose d’important: le virage de sa société vers des valeurs désormais entièrement tournées vers l’argent. Et les Bobos, même s’ils achètent "éthique", ne semblent pas s’en plaindre… Éd. Florent-Massot, 2000, 306 p.

Bah, les classes existent toujours hein, c'est triste, mais c'est pas un mirage.

D'accord les classes existent toujours mais elles obéissent pas à cette sociologie de comptoir qui dit que les riches vont forcément au cinoche d'art et d'essais en snobant les pauvres qui lisent public.

Perso, j'estime être une personne cultivée et active quotidiennement à ce niveau là...et mon budget culture est de zéro.

Je connais beaucoup de gens aux RSA qui lisent des trucs que les gens attribuent à longueur de journée aux bobos.

Et des gens à plus de 4000€/mois qui ma tape dans le dos en parlant de Marc Lévy et de Dany Boon.

Que les choses soient claires, je méprisent personne dans l'histoire, mais ça me gêne qu'on politise tout, la musique (même sans parole), les couleurs des fringues, les aliments qu'on aiment...

C'est de la connerie pure. Autant je trouve ridicule les gens qui payent une fortune en essence, et encore une fortune en salle de sport parce que du coup ils sont sédentaire, j'aime pas les gens qui me disent que leurs macbook vaut mieux que mon HP, j'aime pas qu'on me disent ce qu'il ya dans les donuts et le coca...

Mais que la dictature de la connerie viennent me dire que si j'ai aimé tel film, c'est un truc de bobo.... mais où va-t-on ?

Quand tu connais le prix d'une place dans un ciné de quartier, et le prix d'une place au Multiplex de la zone commerciale...tu sais où il est le bourgeois...

C'est vrai que le terme "bobo", c'est un peu flou, ça a tendance à désigner tous ceux que les gens en situation précaire horripilent. Wikipédia dit : Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aiséesdont les valeurs se situent à gauche. C'est devenu péjoratif parce que les valeurs qu'ils défendent en paroles sont contradictoires avec leurs actes, sans qu'ils s'en aperçoivent, ce qui est plutôt un comble. Pour moi, c'est tout un style engendré par la gauche socialiste des années 80, du temps où Jack Lang était ministre de la culture, et qui a commencé à déplaire au fil des échecs de cette même gauche : le sang contaminé, les émeutes urbaines, l'insécurité, etc.. Dès lors, ce qui était perçu au départ comme un vent de tolérance, une société plus libre et plus permissive, bref : tout ce que l'on considérait comme un apport de choses positives, ont été peu à peu perçu comme de l'incurie, une porte ouverte à toutes les dérives. Des termes comme "bisounours", "francophobie", "gôchiste", "gauche caviar", "Marie-Chantal de la gauche", "laxiste", etc. ainsi que "bobo" sont passés dans le langage courant. Bernard Henri-Lévy me semble représenter le modèle-type parfait de bobo, et ce n'est pas sans une certaine malice qu'on l'appelle plus volontiers BHL que par son nom entier.

BHL un bobo ?

Non, mais voilà, je remet pas cet avis en question, mais quand on voit tous les trucs que ce mot est censé recouvrir, faut juste admettre qu'il veut pas dire grand chose.

Suis-je un bobo, cette catégorie que l'on ridiculise?.... hmmmmm.... je ne suis pas un prolétaire, ca c'est clair, je ne suis pas de droite, ça c'est clair, je ne suis pas autoritariste et j'ai un certain idéalisme, je ne suis pas conservateur. Bon, je dois être un bobo, Ceci dit ma culture et ma mentalité valent bien celle des prolétaires qui votent FN, des bourgeois traditionnels qui votent soit FN soit UMP et des cathos coincés du cul qui défilent le dimanche avec leurs gosses pour interdire aux autres les droits dont eux mêmes profitent. Bon j'assume, et le statut que certains me donnent ne me dérange pas plus que ça.

Ce qui me dérange, c'est lorsque certains utilisent des stéréotypes pour discréditer certains groupes dans notre société, alors qu'eux mêmes sont des stéréotypes ambulants.

Ils sont déconnectés de la réalité et bourrés de contradictions. Cela les rends insupportables.

les bobos font partie de la classe moyenne ,ils ne sont pas de droite car leur richesse est plutôt culturelle ...

les stéréotypes classent les bourgeois en trois catégories ,

-les bourgeois classiques incarnés par Fillon

-les bling bling par Dati ou Sarkozy

-Les Bourgeois bohèmes compatibles avec la partie gauche de la droite ,ou celle de la droite de la gauche .....

Il est rare d'en trouver sur les extrêmes ....

Je m'étonne donc qu'on puisse faire du bashing anti bobo puisque cette catégorie sociale est celle qui est le plus représentée

...

En revanche on ne sait pas à partir de quel niveau de culture on peut classer quelqu'un dans cette catégorie ...

traiter quelqu'un de bobo devrait donc lui faire plaisir puisque ce serait une reconnaissance de ses acquis culturels tout en ignorant sa situation matérielle

Sans compter qu'au Fouquet's, la nourriture n'est pas super et c'est pas tellement "bobo" au passage comme ambiance...

Bobo est mot fourre-tout qui sert à s'inventer un coupable, parfois même un repoussoir stéréotypé juste pour se placer en opposition à cette image, bien qu'aux yeux des autres on puisse en être un [de bobo]. Combien de fois m'a-t-on qualifié de bobo et de son contraire ? Parfois par des gens eux-même correspondant aux critères bobos qu'on peut inventer.

Bref, c'est juste une facilité intellectuelle qui permet d'éviter de faire travailler 5 secondes les neurones.

à avoir connu avant les autres C2C

J'ai!

A l'époque où ils s’appelaient encore Coup2Cross, faisant des feat avec le groupe nantais Clone Inc et faisant aussi de l'animation radio sur la station où j'animais également il y a déjà quelques années de ça.

- amateur d'Arte au Petit Journal de Canal+, de café-théâtre, lecteur assidu (ou du moins en apparence) de classiques littéraires, etc. Avec un dégoût à l'inverse pour certains produits culturels de masse.

Acheter, dire qu'on lit Télérama... et dire aussi ne pas regarder/posséder la télé.

La boboisation de Paris c'est juste des nouveaux propriétaires et locataires de Paris parce que certains quartiers valaient que dalle y a quelques années mais que les prix ont flambés.

Les bobos, c'est les nouveaux arrivants en CSP+ dans l'est parisien qui était d'avantage prolétaire dans le passé. Ce phénomène se remarque aussi dans les proches banlieues.

Y a du monde qui a brodé sur la mode selon les bobos, la politique selon les bobos etc... mais ... Les bobos, c'est des mecs avec un pouvoir d'achat dans des endroits où la plupart ont un faible pouvoir d'achat.

Le bobo au RSA n'existe pas.

La faux culserie de se prétendre de gauche alors qu'on hait les pauvres. La faux culserie de se croire ouvert d'esprit alors qu'on considérè tout ceux qui n'ont pas les mêmes idées que vous d’affreux fascistes/racistes/mysogines. La faux culserie de se croire informé alors que tout ce qu'on sait du monde se résume a quelques clichés moraux que les médias vomissent à longueur de journée notamment sur l'ukraine, et qu'on ne sait absolument rien du pays dans le quel on vie puisqu'on ne dépasse jamais les banlieue de la metropole dans laquelle on vit. Et par dessus tout, la faculté de bénéficier de la mondialisation en tout bonne consciencie pendant qu'elle assassine la majorité des français, et les traiter en retour de salauds de pauvres quand ils votent fn parce qu'ils sont mécontent. Entre autre :)

Mais là tu parles d'un connard, pas d'un bobo.

La boboisation de Paris c'est juste des nouveaux propriétaires et locataires de Paris parce que certains quartiers valaient que dalle y a quelques années mais que les prix ont flambés.

Les bobos, c'est les nouveaux arrivants en CSP+ dans l'est parisien qui était d'avantage prolétaire dans le passé. Ce phénomène se remarque aussi dans les proches banlieues.

Y a du monde qui a brodé sur la mode selon les bobos, la politique selon les bobos etc... mais ... Les bobos, c'est des mecs avec un pouvoir d'achat dans des endroits où la plupart ont un faible pouvoir d'achat.

Le bobo au RSA n'existe pas.

Mais enfin, qu'est ce qu'est devenue l'avenue Foch ?

Je corresponds plus ou moins à la définition du "bobo" sur certains aspects.

Néanmoins, j'ai un problème avec cette partie de la bourgeoisie qui est partie intégrante de l'électorat de gauche, les bobos de gauche, oui.

Ces gens qui prônent la carte scolaire et la mixité sociale, mais qui mettent leurs gamins dans des écoles privées.

Ces gens qui n'aiment pas la réussite sociale et l'esprit de compétition, mais qui se payent les plus beaux appartements et qui fréquentent la Haute.

Ces gens qui adorent le Tiers-Monde mais qui vivent dans des pays bien occidentaux avec l'eau courante et du pain sur la table à foison.

Ces gens qui n'aiment pas le drapeau français et la fierté nationale, mais qui ne se privent jamais de rappeler que la France c'est ceci, c'est cela....

Ces gens qui ne veulent pas d'une politique sécuritaire, qui sont horrifiés quand on emploie le mot "racaille" mais qui ont peur quand ils sortent dans la rue la nuit comme n'importe quel électeur FN.

Ces hypocrites qui donnent des leçons de morale en permanence alors qu'ils ne sont pas plus vertueux et sympathiques que les gens qu'ils haïssent.

Alors, je suis peut-être un bobo moi-même, mais une chose est sûre : je suis violemment critique à l'égard d'une certaine sous-catégorie de bobos.

A bon entendeur.

Mais enfin, qu'est ce qu'est devenue l'avenue Foch ?

SI on actualise le Monopoly, tu vas galérer pour acheter le boulevard de Belleville... Et la rue de la Paix, à moins d'avoir la carte Bill Gates, tu peux retourner à la case départ sans gagner 20 000 francs.