Aller au contenu

Cinq intox sur la théorie du genre

Noter ce sujet


Invité lobotomie_

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

@ per_vers... hehe3.gif

c'est un texte sur l'instruction publique. Tu te trompes de registre.

C'est ce dont parle l'article 26 de la DUDHC.

"Les parents ont priorité" peut on lire.

Est-ce que l'éducation c'est aussi refréner, orienter les désirs de l'enfant ?

Si oui qui fixe les limites ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Je commentais ceci :

Peu d'homosexuels imposeraient à leurs enfants de se marier plus tard avec des personnes du même sexe.

Quelles sont les sources qui te permettent pareille affirmation ? C'est de la discrimination positive.

Ca implique en retour que les hétérosexuels (si tant est que ce soit une communauté) "impose" l'hétérosexualité. En gros l'hétérosexualité serait suspecte (potentiellement imposée) alors que l'homosexualité non. Il y aurait un modèle imposable, l'autre non-imposable uniquement pour des raisons qui me semblent relever de l'essentialisme, c'est ça que je relève.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Ben en fait, dans son article, Onfray reprend mot pour mot les paroles Farida Belghoul. J'ai entendu dans sa bouche il y a 7 ou 8 mois les exactes références qu'utilise Onfray dans son billet. Simplement, Farida Belghoul a deux torts : elle est croyante et proche de Soral. Ca veut dire qu'à partir de là ( et le pouvoir le sait et s'en sert) il suffit de brandir cet épouvantail pour empêcher toute discussion.

Poster une vidéo où F. Belghoul dit sur une vidéo produite par ERTV la même chose qu'Onfray ici sera reçu avec dédain selon qui en est l'auteur et ses intentions jugées suspectes ou non.

Tu as l'impression qu'elle dit la même chose mais non. L'ensemble du discours de Farida Belghoul comporte beaucoup d'approximations, d'exagération et d'alarmisme excessif. Il verse allègrement dans le complotisme et dans l'anxiogène. Michel Onfray, lui, ne s'adresse pas aux parents d'élèves pour les faire flipper mais combat des idées et des élucubrations. Leur parole n'a pas la même résonance, quand bien même ils peuvent utiliser les mêmes histoires. Et j'aime bien Alain Soral, sauf sur certaines questions dont celle-ci.

Comme tu dis, je crois qu'il y a deux discours imbriqués l'un dans l'autre, mais une idéologie reste une idéologie, et le pouvoir n'est pas censé être naïf : il est le pouvoir ! Il est censé être au courant des choses qu'il décide d'enseigner à l'école et d'où et de qui elles proviennent. J'ai peu de croyances en un pouvoir qui pêcherait par incompétence. Qu'il y ait des incompétents au pouvoir, sans aucun doute. Mais que tout cela arrive par hasard, je n'y crois pas une seconde.

Je me demande combien de temps Onfray mettra avant d'avoir à se justifier de son homophobie potentielle à cause de cette note.

Onfray a raison de s'exprimer : il est beaucoup plus dur à attaquer et à diaboliser qu'un Soral ou une Belghoul. C'est bien aussi de se prononcer contre les dérives et contre les voies extrêmes où aimeraient nous emporter certains idéologues.

Après, que l'on engage un plan de lutte contre les stéréotypes sexués, dans le but de former de futurs adultes plus tolérants et non pas la destruction des sexes, ça n'est pas un cheval de Troie pour faire entrer la Théorie du Genre. Et vu comment les opposants hurlent, il est impossible de ne pas peser la question, surtout pour un gouvernants. Ça peut faire se frotter les mains aux gender-maniaques mais c'est tout.

A moins d'estimer le gouvernement déjà vendu à cette idéologie, ce qui reste à prouver...

Voilà yop! (et je promet que je n'avais pas lu l'intervention d'Alain75 avant la tienne) , ce que je te disais : il suffit d'un mot au détriment du discours pour "discréditer". Onfray dit "bien-pensance" , Le Pen dit "bien-pensance" dont Onfray vote Le Pen.

Pourquoi le pouvoir se gênerait à manipuler des gens si prompts et volontaires à l'être ?

C'est un mot d'un intervenant sur un sujet dans un forum. :D Il en faut plus pour discréditer quelqu'un. Sur la bien-pensance, il y a une émission intéressante de Franz Olivier Giesbert qui traite du sujet, avec Onfray comme invité, je crois. Les Grandes Questions.

=====

J’approuve l’ensemble de ton post. Mais il y a tout de même une chose qui me dérange : Puisqu’on ne sait mesurer la part du biologique dans la construction de l’identité sexuelle, comment justifier de toucher à la construction de l’identité sexuelle d’un enfant au point d’inclure ce sujet dans un programme d’enseignement de l’école primaire ? Comment justifier de "déconstruire" ce dont on ne sait pas précisément sur quoi c’est construit ? et qui fixe les limites de cette déconstruction ?

Autant je trouve les intentions louables (lutter contre les inégalités H/F), autant les méthodes, elles, sont critiquables. En tout cas je comprends très bien qu'on puisse y voir en filigrane un parti-pris gouvernemental qui dépasse celui de la lutte contre les inégalités.

Pour ce qui concerne les ABCD de l'égalité, il me semble qu'ils s'attachent surtout à des représentations culturelles sexuées. On reste donc dans le terrain de l'homme et la femme en société, comme identité construite par concepts sociaux, qui effectivement peut être amélioré au niveau du sexisme et des préjugés.

Ensuite, il y a des choses qui arrivent : des jeunes qui se découvrent homosexuels, des jeunes mal dans leur identité sexuelle. Je pense qu'on veut apporter une réponse à ça, en abordant le sujet comme une question de société, voire l'évoquer comme théorie en SVT. L'identité sexuelle et l'orientation sexuelle, ce sont des choses déjà évoquées dans les médias, la culture, ce sont des choses vécues.

Ce qui est maladroit, c'est d'aborder ça trop tôt et/ou trop arbitrairement. En primaire, c'est effectivement débile et ça fait "complot pour laver le cerveau des enfants ". Les gens ont d'ailleurs le droit de gueuler contre ça : il n'y a pas de besoin impérieux de confronter à ce sujet à l'école. Par contre, les profiteurs qui attisent les braises, essayent de récupérer politiquement ou idéologiquement la fronde populaire et qui ne font que radicaliser tous les débats, c'est nuisible. Pas besoin de mettre le feu à la ville pour régler cette question.

Les enfants ne sont pas traumatisés par la question du genre, même vue au détour d'un livre. Cependant, les confronter à ces identités complexes à leur jeune âge, ça n'a aucune pertinence.

Laissons-les être des petits garçons et petites filles, même clichés, et évoluer ensuite sur ces questions quand ils seront plus grands et mieux armés... C'est même - à mon avis - le protocole le plus simple par rapport aux messages envoyés par la société, les parents, l'école, etc... Laisser les gamins devant une multitude de choix, avec des messages contradictoires dans tous les sens, aucune logique, ça n'est pas éducatif. Et surtout : on est une société qui restera hétéonormée pendant encore loooongtemps.

Il faut faire avec ça et pas faire un gros pack mélangeant tout.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Tu as l'impression qu'elle dit la même chose mais non. L'ensemble du discours de Farida Belghoul comporte beaucoup d'approximations, d'exagération et d'alarmisme excessif. Il verse allègrement dans le complotisme et dans l'anxiogène. Michel Onfray, lui, ne s'adresse pas aux parents d'élèves pour les faire flipper mais combat des idées et des élucubrations. Leur parole n'a pas la même résonance, quand bien même ils peuvent utiliser les mêmes histoires. Et j'aime bien Alain Soral, sauf sur certaines questions dont celle-ci.

Ben Michel Onfray écrit pour la première fois un billet de 200 lignes alors que Farida Belghoul en a fait un combat politique, c''est sûr que dans la durée elle est en arrive à développer plus que lui. Les toutes premières interventions vidéos de F. Belghoul racontaient ce que raconte Onfray dans son texte, presque mot pour mot.

Onfray a raison de s'exprimer : il est beaucoup plus dur à attaquer et à diaboliser qu'un Soral ou une Belghoul. C'est bien aussi de se prononcer contre les dérives et contre les voies extrêmes où aimeraient nous emporter certains idéologues.

Après, que l'on engage un plan de lutte contre les stéréotypes sexués, dans le but de former de futurs adultes plus tolérants et non pas la destruction des sexes, ça n'est pas un cheval de Troie pour faire entrer la Théorie du Genre. Et vu comment les opposants hurlent, il est impossible de ne pas peser la question, surtout pour un gouvernants. Ça peut faire se frotter les mains aux gender-maniaques mais c'est tout.

A moins d'estimer le gouvernement déjà vendu à cette idéologie, ce qui reste à prouver...

Oui, je crois que l'actu en Ukraine endort le débat sur le genre, et je me demande combien de temps sa petite note mettra avant de ressurgir.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

La déconstruction ne concerne pas l'enfant, mais l'entourage éducatif : il s'agit plus de laisser faire ce qu'il veut à l'enfant, plutôt que l'aiguiller vers nos propres préjugés.

Non, il ne s’agit pas de laisser faire à l’enfant ce qu’il veut, ce programme a pour objectif de déconstruire des préjugés et des stéréotypes. Alors je pose la question suivante : dans la mesure où on ne sait pas distinguer la part du biologique et du culturel dans l’identité sexuelle, comment un ministère peut-il justifier de déconstruire l’image que l’enfant – en pleine construction de sa propre identité sexuelle – est en train de se faire de lui-même et de ceux qui l’entourent ?

Il y incohérence (ou énorme maladresse). Soit on connaît précisément la part de l’inné et alors on peut se lancer dans un programme de déconstruction des préjugés, soit on ne la connait pas et c’est jouer avec le feu que d'imposer officiellement un tel programme à un si jeune âge. Ce que je dis, c’est que de ce choix gouvernemental, on peut parfaitement y voir un parti-pris pour la théorie selon laquelle l’identité sexuelle est strictement culturelle, pas innée.

Car ce que sous-tend ton propos, c'est qu'il serait dangereux pour les enfants qu'on ne leur inculque pas une vision particulière du sexe, stéréotypée, et donc que de manière innée, un enfant ne pourrait pas se développer normalement par rapport à son sexe.

Je me demande comment, de mon propos, tu as pu arriver à une telle conclusion. Je dis surtout qu'il est difficilement justifiable d'en faire un programme d'enseignement à un si jeune âge.

Modifié par Théia
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

@Yop! d'accord sur toute la ligne de ta réponse à mon post!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Laissons-les être des petits garçons et petites filles, même clichés, et évoluer ensuite sur ces questions quand ils seront plus grands et mieux armés... C'est même - à mon avis - le protocole le plus simple par rapport aux messages envoyés par la société, les parents, l'école, etc... Laisser les gamins devant une multitude de choix, avec des messages contradictoires dans tous les sens, aucune logique, ça n'est pas éducatif. Et surtout : on est une société qui restera hétérocentrée pendant encore loooogntemps.

Ben tu vois Yop, moi je suis pas d'accord avec toi, quand j'ai découvert en fouinant dans des cartons (on venait de déménager), la copulation hétérosexuelle dans un bouquin de mon père (photos de coït hétérosexuelle), vers 10 ans, et que cela ne convenait pas à mon paradigme interne, mon père m'avait dit en bon soldat de la culture dominante, "c'est comme ça !" d'un ton sentencieux et sans appel. Ce jour là, son injonction tonitruante, ça a brisé quelque chose en moi, ce non respect de ma subjectivité, ce refus de me laisser choisir, construire ma sexualité à ma façon, alors que je n'avais pas encore assez de vocabulaire, d'expérience, pour pouvoir contrer sa parole, je trouve cela dégueulasse de sa part. Après je me rends compte qu'il a été conditionné pour véhiculer ce message, car je me souviens qu'il m'avait aussi raconté une fois que dans l'école de curé( pour garçon), où il avait passé la grande partie de sa scolarité, un jour toutes la classe et le professeur c'était moqué de lui, car lors d'une rédaction, il avait fait un bel "éloge" d'un copain de sa classe, et cela n'avait pas plu à son professeur, qui avait peut être vu dans sa rédaction "une éloge homosexuelle" peut être, et il avait été vite rappelé à l'ordre ! au cas où, je suppose !

Donc tu dis ne pas s'insinuer trop tôt dans la construction sexuelle des enfants, ok, je veux bien, mais au moins laisser à un enfant la possibilité d'exprimer sa subjectivité, ses affinités sans le brimer même si cela ne cadre pas avec l'hétérosexualité dominante,et d'avoir des choix d'activités non stéréotypés, d'autres choix de bouquins, que uniquement la princesse qui attend son prince, et le prince qui combat les dragons, et ne pas empêcher un garçon de jouer avec une poupée si il en a envie, ou une fille de bricoler. Laisser la diversité s'exprimer !

Modifié par eklipse
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Donc tu dis ne pas s'insinuer trop tôt dans la construction sexuelle des enfants, ok, je veux bien, mais au moins laisser à un enfant la possibilité d'exprimer sa subjectivité, ses affinitéssans le brimer même si cela ne cadre pas avec l'hétérosexualité dominante,et d'avoir des choix d'activités non stéréotypés, d'autres choix de bouquins, que uniquement la princesse qui attend son prince, et le prince qui combat les dragons, et ne pas empêcher un garçon de jouer avec une poupée si il en a envie, ou une fille de bricoler. Laisser la diversité s'exprimer !

Attendez mais où est le problème alors puisque l'école le fait déjà ?! Elle n'a pas attendu les ABCD pour ça.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Laisser la diversité s'exprimer !

Je pose une question conne mais c'est pour pousser la logique à fond.

Il faudrait interdire aux parents de réprimer certains comportements ?

Exemple : Les enfants d'untel peuvent jouer à la console le soir après les devoirs, les enfants d'un autre ne peuvent pas jouer à la console après les devoirs car les parents veulent qu'ils apprennent le solfège.

C'est une injustice.

Qui dit qui a raison ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Le problème c'est qu'on extirpe l'homosexualité à l'origine. Il ne faut pas. L'homosexualité doit être (enfin) accepté et non pas entravé.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Attendez mais où est le problème alors puisque l'école le fait déjà ?! Elle n'a pas attendu les ABCD pour ça.

Dans toutes les écoles ? tu es sûre ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Dans toutes les écoles ? tu es sûre ...

Comment le saurais-je. Je ne connais pas toutes les écoles. Mais dans celles que je connais, oui. Quoiqu'il en soit ce que tu préconises - si tant est que ce ne soit pas déjà le cas dans toutes les écoles - relève d'une sensibilisation auprès des enseignants, pas d'un enseignement aux enfants.

(edit: retrait d'un détail)

Modifié par Théia
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, l'âme d'un français, l'esprit d'un Bonaparte, Posté(e)
anthony sindicco Membre 5 079 messages
l'âme d'un français, l'esprit d'un Bonaparte,
Posté(e)

On devrait s'occuper de certaine personne qui se sentent mal dans leur corps d"homme ou de femme (certain homme se sentent plus femme et vice versa) et non à apprendre aux enfant qu'il sont des homme mais en même temps peut très bien être un peu femme (vice versa)

c'est complétement délire :mef2:

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Ben tu vois Yop, moi je suis pas d'accord avec toi, quand j'ai découvert en fouinant dans des cartons (on venait de déménager), la copulation hétérosexuelle dans un bouquin de mon père (photos de coït hétérosexuelle), vers 10 ans, et que cela ne convenait pas à mon paradigme interne, mon père m'avait dit en bon soldat de la culture dominante, "c'est comme ça !" d'un ton sentencieux et sans appel. Ce jour là, son injonction tonitruante, ça a brisé quelque chose en moi, ce non respect de ma subjectivité, ce refus de me laisser choisir, construire ma sexualité à ma façon, alors que je n'avais pas encore assez de vocabulaire, d'expérience, pour pouvoir contrer sa parole, je trouve cela dégueulasse de sa part. Après je me rends compte qu'il a été conditionné pour véhiculer ce message, car je me souviens qu'il m'avait aussi raconté une fois que dans l'école de curé( pour garçon), où il avait passé la grande partie de sa scolarité, un jour toutes la classe et le professeur c'était moqué de lui, car lors d'une rédaction, il avait fait un bel "éloge" d'un copain de sa classe, et cela n'avait pas plu à son professeur, qui avait peut être vu dans sa rédaction "une éloge homosexuelle" peut être, et il avait été vite rappelé à l'ordre ! au cas où, je suppose !

Ce n'est pas exactement le même sujet. Au sein des familles, on ne pourra pas empêcher ce genre d'autoritarisme sur certaines questions.

L'école, elle, n'a pas vocation à être aussi autoritaire. Elle propose les bases de l'éducation et en effet, on commence par apprendre l'homme et la femme classiques avant de voir plus loin. Comme l'alphabet : on apprend d'abord à tracer le A conventionnel avant de pouvoir écrire à sa façon. D'ailleurs, si on parle de modèle standard, on ne parle pas de modèle unique.

En fait, je suis de ceux qui pensent que tout le monde se construit par rapport à la norme, qu'on y corresponde ou pas. La tolérance et l'ouverture à l'altérité, c'est très bien et il n'est pas nocif de dire que "des gens peuvent être autrement dans leur peau ou leurs amours ", même aux écoliers. Ce qui est nocif, c'est de vouloir tout remettre à plat et dire aux enfants : liberté totale, rien n'est rien, tout est au choix...

D'une, c'est faux : la tendance majoritaire est le modèle traditionnel. De deux, trop de libertés = pas de cadre = confusion.

Donc tu dis ne pas s'insinuer trop tôt dans la construction sexuelle des enfants, ok, je veux bien, mais au moins laisser à un enfant la possibilité d'exprimer sa subjectivité, ses affinités sans le brimer même si cela ne cadre pas avec l'hétérosexualité dominante,et d'avoir des choix d'activités non stéréotypés, d'autres choix de bouquins, que uniquement la princesse qui attend son prince, et le prince qui combat les dragons, et ne pas empêcher un garçon de jouer avec une poupée si il en a envie, ou une fille de bricoler. Laisser la diversité s'exprimer !

Je n'ai rien contre tout ça. On peut changer les modèles hommes et femmes en proposant d'autres versions que la femme à la cuisine et l'homme à l'aventure... mais pour nouvelles qu'elles soient elles restent des versions canoniques homme-femme, de nouveaux archétypes. Les humains - et surtout les enfants- ont besoin de norme et d'ordre avant de se positionner. Si on abolit trop tôt toute base, il n'est pas dit que ça va aider à l'épanouissement général.

On parle de subjectivité des enfants mais c'est surtout aux adultes d'apprendre à les gérer - pas à la société de tout aplatir dans un brouillon conceptuel à choix multiples non-éducatif pour prétendre régler les problèmes. A offrir trop de choix et de pistes, trop tôt, on va perdre tout le monde. Mais il faut bien essayer, oui. Je ne vois pas de conséquences très dramatiques aux expériences actuelles et l'école a fait de gros progrès.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le problème c'est qu'on extirpe l'homosexualité à l'origine. Il ne faut pas. L'homosexualité doit être (enfin) accepté et non pas entravé.

Qu'on perturbe la construction de l'identité de l'enfant est un fait indéniable, mais ça ne concerne pas que le genre ou l'orientation sexuelle, ça peut concerner l'orientation dans la musique plutôt que dans les sciences qui a été brimée, dénigrée.

Et ça, même si l'éducation nationale fait tout son possible pour offrir un environnement neutre, elle ne peut pas remplacer des parents qui n'accepteraient pas telle ou telle orientation.

D'ailleurs, ça se concrétise par exemple avec les écoles confessionnelles privées sur le plan des croyances.

Les parents ont le dernier mot.

L'enfant devenu adulte aussi mais avec "un poids sur le coeur".

Si on voulait avoir des parents ouverts à la liberté de l'enfant à choisir qui il veut être, il vaudrait mieux s'en prendre aux parents plutôt qu'aux enfants shrunkface.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 30ans Posté(e)
maxime0805 Membre 767 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

On devrait s'occuper de certaine personne qui se sentent mal dans leur corps d"homme ou de femme (certain homme se sentent plus femme et vice versa) et non à apprendre aux enfant qu'il sont des homme mais en même temps peut très bien être un peu femme (vice versa)

Tiens ça tombe bien, puisque c'est pas le but.

Lutter contre des stéréotypes ce n'est pas forcer les garçons a intégré en eux des comportements féminins (ou l'inverse), c'est simplement leur dire qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent et tant pis si ce qu'ils veulent ne rentre pas dans les clichés qu'on se fait des hommes ou des femmes.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 239 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)

Non, il ne s’agit pas de laisser faire à l’enfant ce qu’il veut, ce programme a pour objectif de déconstruire des préjugés et des stéréotypes. Alors je pose la question suivante : dans la mesure où on ne sait pas distinguer la part du biologique et du culturel dans l’identité sexuelle, comment un ministère peut-il justifier de déconstruire l’image que l’enfant – en pleine construction de sa propre identité sexuelle – est en train de se faire de lui-même et de ceux qui l’entourent ?

Mais c'est pourtant exactement ce que nous faisons (et le post d'eklipse en est un exemple) : nous ne laissons pas l'enfant créer sa propre identité sexuelle, nous intervenons.

De par nos remarques, de ce que l'on autorise, interdit, et tout simplement le champ des possibles que l'on offre à tel ou tel enfant : de tout temps, nous inculquons aux enfants, dès leur naissance, une vision de la place de l'homme et de la femme (et pas que de cela d'ailleurs, nous leur inculquons notre société, nos visions idéologiques, etc ). Dans tous les cas, aucun enfant ne grandit en vase clos, et aucun enfant ne se fait sa propre image : il adopte celle qu'on lui renvoie (et l'on ne s'arrête pas après l'enfance, d'ailleurs, à se construire par rapports aux autres et à la société).

Bref, j'ai l'impression que vous partez du principe que notre éducation serait neutre, et la plus proche de ce qui ressemble à un ordre naturel : c'est absolument subjectif. Déjà, nous ne renvoyons plus tout à fait la même image de l'homme et de la femme aujourd'hui qu'il y a un siècle : les mentalités, nos mentalités, ont changé (enfin, majoritairement), et nous avons déjà "déconstruits" l'image que notre société brandissait du rôle de l'homme et de celui de la femme.

Désormais, un enfant grandit avec l'idée que maman travaille : je ne pense pas que ce changement induit un quelconque trouble chez l'enfant, qui du coup ne pourrait plus se repérer sur la notion du travail pour déterminer l'homme de la femme. De plus en plus d'enfants grandissent même sans la notion du père : mais n'ayant connu que cela (je ne pense pas qu'il existe une mémoire sociétale innée chez les enfants qui leur fassent savoir par nature que dans notre civilisation occidentale, le père représente le modèle classique), je ne pense pas que ce soit le réel handicap chez l'enfant : l'handicap ne se produit que lorsque la société renvoie une image négative de cette réalité à l'enfant.

Il en est de même pour nombre de stéréotypes : on "brime" une envie naturelle de l'enfant (jouer avec tel jouet, aimer telle couleur, adopter tel comportement, jouer avec les garçons, les filles, et même plus tard s'orienter vers telles études, tel métier, ...).

Certes, l'école n'interdit peut-être rien, mais les codes en place, le regard, le jugement des autres enfants, hérité de celui des parents, de la culture, des médias, de l'environnement immédiat, etc ... "interdiront" à l'enfant de faire à sa guise ou selon son envie, et c'est cette logique qui entraîne la continuité de ces stéréotypes.

La seule façon de la briser, c'est à un moment donné de casser les codes, de laisser s'exprimer une certaines spontanéité non contrainte, en présentant les choses à contre courant.

Ce que je dis, c’est que de ce choix gouvernemental, on peut parfaitement y voir un parti-pris pour la théorie selon laquelle l’identité sexuelle est strictement culturelle, pas innée.

C'est l'inverse, au contraire.

D'ailleurs, je vois un paradoxe dans ton raisonnement (paradoxe qui doit être totalement subjectif, puisqu'à l'opposé de ce que tu pourrais juger je pense toi-même paradoxal dans mon opinion : c'est juste que nous n'avons pas la même manière de voir les choses).

Si l'on croit (comme c'est mon cas), que l'identité sexuelle repose sur un inné biologique modifié par un acquis culturel, alors les réels risques de "pertes de repères" ou de difficulté à assimiler son identité sexuelle sont avant tout dû à une affirmation trop forte de l'acquis culturel, qui en viendrait à nier ou à s'opposer à notre individualité innée.

En fait, c'est même plus subtil que ça, car il n'y a pas que 2 étages à la fusée : il y a d'abord la construction de soi, propre à chacun, mêlant inné - biologie différente selon les individus (et pas uniquement au niveau sexuel, mais également sur d'autres critères physiologiques transversaux qui vont déterminer d'autres parts innées de l'individu : colérique, calme, etc ... ) - et acquis - environnement familial proche, etc ... A ces deux premiers étages, vient ensuite la confrontation à la norme sociétale plus globale, un "acquis" encore plus imposant, basé sur des stéréotypes bien plus stigmatisants, et donc niant les diversités premières des individus : et cette confrontation, elle se fait dès les premiers pas dans la société, dès l'enfance, à la crèche, à la maternelle, au contact des autres (autres enfants, autres référents adultes, autres expériences et ressentis).

Ne pas s'interroger sur cette confrontation, c'est en quelque sorte nier la part d'innée chez les individus, et croire qu'appliquer le même moule culturel, les mêmes codes ne pose pas de problème, puisqu'ils seraient à l'origine du positionnement de chacun au sein de la société, les façonnant idéalement. Pire, ils seraient même nécessaires selon certains, l'identité sexuelle pouvant même être remise en cause sinon (prouvant par là qu'elle n'aurait aucune caractère acquis).

Bref, ma vision, c'est qu'au contraire les stéréotypes s'opposent à la part innée.

Et que "déconstruire" ne consiste certainement pas à s'attaquer à cette part innée (il serait par exemple absurde de déclarer qu'il n'existe pas de différences biologiques entre l'homme et la femme, ou de nier que les hommes sont généralement plus forts physiquement que les femmes), mais par contre s'attaquer aux excès de l'acquis, à ces stéréotypes, par exemple :

- le rose est une couleur de fille => toutes les filles aiment le rose => un homme qui aime le rose est davantage féminin que masculin

- les femmes sont généralement moins fortes physiquement que les hommes => chaque femme est forcément moins forte physiquement que n'importe quel homme => une femme plus forte qu'un homme est davantage masculine que féminine / un homme plus faible qu'une femme est davantage féminin que masculin

(on peut remplacer fort par doux/compréhensifs en inversant les genres, ça revient au même)

Je penses que dans ces enchaînements de pensées, tu vois à quel moment ou peut commencer à déconstruire une certaine "logique".

Modifié par Pheldwyn
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, l'âme d'un français, l'esprit d'un Bonaparte, Posté(e)
anthony sindicco Membre 5 079 messages
l'âme d'un français, l'esprit d'un Bonaparte,
Posté(e)

Tiens ça tombe bien, puisque c'est pas le but.

Lutter contre des stéréotypes ce n'est pas forcer les garçons a intégré en eux des comportements féminins (ou l'inverse), c'est simplement leur dire qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent et tant pis si ce qu'ils veulent ne rentre pas dans les clichés qu'on se fait des hommes ou des femmes.

Y'a comme une différence, un homme qui se sent pas bien dans son corps et se sent Femme c'est différent d'un homme qui regarde le derrière d'un autre homme.

Pour le cas de l'Homme qui aurait voulu être une Femme le plus souvent doit se faire opérer pour transformer leurs corps plus une prise de médicaments (et certainement une thérapie). Sa rien à voir avec cet foireuse de théorie du genre

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je trouve que c'est bien argumenté mais j'ai une question ^^

Les stéréotypes de la femme qui doit être au foyer ont-ils évolué parce qu'elles ont eu accès au travail (suppression d'une discrimination) ou parce qu'on a expliqué en amont aux enfants que la femme est l'égal de l'homme ? J'ai ma petite idée ...

Je dirais que c'est pareil avec l'homosexualité. Il faut sanctionner les discriminations et ça devrait faire diminuer les stéréotypes.

Après faut se montrer humble, y a des psys qui travaillent sur ces questions H24, mais bon je m'interroge.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×