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Qu'est-ce que la Liberté?

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maxime0805

Qu'est-ce que la liberté?  

53 membres ont voté

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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La sensation fallacieuse de liberté s'explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l'inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. C'est ce discours qui nous permet de croire au libre choix. Mais comment un choix pourrait-il être libre alors que nous sommes inconscients des motifs de notre choix,

En considérant que la liberté n’implique pas la connaissance totale de nos tenants et aboutissants ?

et comment pourrions-nous croire à l'existence de l'inconscient puisque celui-ci est par définition inconscient?

Nous n’avons pas conscience de l’inconscient, mais nous pouvons avoir conscience qu’il y a en nous des manifestations de forces qui ne relèvent pas d’un travail conscient; qui ne relèvent pas de la raison, ou d’un choix moral, ou de la logique, etc. Ne serait-ce que dans l’exemple des rêves.

Comment prendre conscience de pulsions primitives transformées et contrôlées par des automatismes socio-culturels lorsque ceux-ci, purs jugements de valeur d'une société donnée à une certaine époque, sont élevés au rang d'éthique, de principes fondamentaux, de lois universelles, alors que ce ne sont que les règlements de manoeuvres utilisées par une structure sociale de dominance pour se perpétuer, se survivre?

En redécouvrant le chemin de notre solitude. Nous collons justement à ces automatismes dont vous parlez parce que nous les adorons aveuglément. Évidemment nous ne les qualifions pas d’automatismes : nous les appelons « raison », « logique », « rationalité », « bon sens », etc. Nous avons complètement oublié l’art de la solitude. Nous faisons dans notre froc dès que nous sommes seuls. Nous sommes pourris par l’époque de la vie de masse.

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Invité
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Invité
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Les sociétés libérales ont réussi à convaincre l'individu que la liberté se trouvait dans l'obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l'institutionnalisation des règles qu'il faut observer pour s'élever dans ces hiérarchies. Les pays socialistes ont réussi à convaincre l'individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d'échanges était supprimée, libéré de l'aliénation de sa force de travail au capital, il devenait libre, alors qu'il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Pourquoi limites-tu donc la liberté à une affaire de potentiel ? Pourquoi la liberté ne toucherait-elle pas aussi l’actuel, le réel ?

Très juste, et mauvaise formulation de ma part, puisque la liberté est affaire d’actualisation 1/ en tant que passage de la puissance à l’acte (actuation), 2/ en tant que passage d’un état virtuel à un état réel. Pour qu’un acte soit réellement fécond, il doit s’exercer et être expérimenté dans le réel. L’exemple du jeu en tant qu’activité naturelle et instinctive chez les petits permet de comprendre en quoi l’agir ludique n’est pas encore libre. Par le jeu, l’enfant apprend à imiter des comportements sociaux mais il ne manipule que des objets fictifs ; il joue avec parfois beaucoup de sérieux, de concentration, voire d’inventivité, mais sans possibilité aucune d’agir librement, c’est-à-dire de prendre réellement des risques et des responsabilités en jouant « pour de bon ». En devenant une finalité chez l’humain, le jeu permet de repousser le moment d’agir librement, et le réel est prié d’aller se faire voir ailleurs. Pour l’homme, deux excès sont donc à éviter : 1/ abréger prématurément cette période d’activité ludique et d’auto-domestication de l’espèce, au risque d’avoir mal intégré la signification des rituels du groupe qui, seuls, permettent de réguler les comportements trop agressifs, ou au contraire, 2/ prolonger démesurément cette période de divertissement à l’âge adulte, avec risque d’infantilisation d’un homme civilisé immature et dépendant familialement.

Je ne suis pas certain de comprendre de ce que tu veux dire par « volonté de concentration dans un espace de liberté déterminé » …

À propos de la relation entre raison / volonté et instincts / spontanéité, je colle ce texte que j’avais commencé à écrire en guise de réponse à Théia mais que j’ai finalement éliminé pour lui faire préciser sa conception...

En effet, mon charabia nécessite de sérieux éclaircissements. Prenons l’exemple du musicien, dont la liberté d’agir semble très enviée. Avant qu’apparaisse l’expression musicale, l’apprentissage d’une multitude de gestes et de règles conventionnelles est rendu nécessaire, et seule la parfaite intégration de ces gestes et règles – devenus naturels par étapes successives – permet à l’artiste de se concentrer non plus sur ses gestes ou règles apprises mais sur ce qui les motive, en voulant faire parler librement ses tripes. C’est dans l’accession à ses ressources instinctives/intuitives (nature), une fois acquise la maîtrise parfaite du geste et de son art (culture) que se trouve l’espace de liberté du musicien : celui-ci opère la synthèse de toutes ses ressources créatives, en puisant au plus profond de son être, avec pour achèvement ultime l’apparition en surface d’un style personnel. Cela semble approcher ta pensée lorsque ce que tu écris : « la raison ne sécrète pas de la volonté… elle est l’extension d’un flux continu qui part de l’instinct ».

L’erreur est bien, me semble-t-il, de considérer qu’il y a opposition entre nature et culture, entre raison et instinct.

En revanche, l'art de la solitude est difficile à tenir compte tenu de la vanité naturelle de l'homme qui a besoin de la présence du groupe où, là seulement, peuvent s'opèrer les prises de risques et de responsabilités, sans lesquelles aucune valorisation de soi par le groupe ne serait possible.

Modifié par tison2feu
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

A toutes considérations déterministes, fussent-elles d'une rigueur scientifique (sociologique, psychologique, physique, etc...) les plus pertinentes, il me semble possible d'affirmer que la liberté n'est pas toujours contraire au déterminisme, mais que c'est sans doute le déterminisme qui est une condition nécessaire de la liberté en acte. Si il est coutume d'affirmer pour une philosophie déterministe que la causalité est le rempart à opposer à l'affirmation de toute liberté humaine, n'opteriez-vous pas alors inexorablement pour une forme ou une autre de fatalisme, refuge des âmes en peine incapables d'assumer leurs responsabilités?

Car si pour les déterministes, tout ce qui se produit doit se produire, alors ce qui se produira sera également ce qui devra se produire. Ma question est peut-être tordue ou naïve pour le philosophe aguerri que j'ai la bienveillance de supposer que tu es, cher lecteur, mais alors, à quoi bon agir ou nourrir des projets quel(s) qu'il(s) soi(en)t? Car ce qui motive toute action c'est d'abord le manque de l'objet qu'elle souhaite se procurer, c'est à dire la possibilité d'agir sur le monde pour en modifier le déroulement ordinaire, qui vraisemblablement eût été différent sans mon acte. Et si possible justement, nous nécessitons pour notre action - et donc pour tout acte libre - d'exploiter plus ou moins consciemment les déterminismes du monde qui nous entoure (p.ex. pour un clown, exploiter la gravité pour jongler et distraire l'assemblée...).

Quand toute forme de déterminisme naturel pousse donc les fatalistes, "inexorablement" oserai-je dire, vers la confirmation de leur hypothèse première, j'ai nommé l'absence de la possibilité même de la liberté humaine, je pense pouvoir affirmer qu'au contraire, ces exemples ne sont là que grâce à la liberté humaine qu'elle permet, et qui a su se rendre maître de l'élément dont elle sait maintenant décrire le comportement. Car n'est-il pas évident qu'un univers indéterminé nous rendrait totalement impuissants et incapables d'une action efficace?

En effet, si le monde ne comportait aucun déterminisme, aucun phénomène stéréotypé, stable, répétitif (et évidemment, rassurant), comment voudriez-vous, en partant du passé, imaginer un avenir qui lui ressemble, et donc envisager de porter sur le monde une action qui soit efficace? Et à quoi bon agir, une fois de plus, si nous étions à jamais voués à l'inefficacité? N'avons-nous donc pas besoin de penser la causalité déterministe, et n'est-ce pas infiniment rassurant (déculpabilisant d'autre part à tous égards, ce qui est bien commode et propre à notre temps) de se penser le pantin d'un dessein cosmique qui nous dépasse?

Aussi vrai donc que la routine est plus rassurante que l'inconnu, nous sommes donc condamnés à penser une forme ou une autre de causalité, si nous souhaitons envisager l'avenir et avoir des projets, quand d'autre part, toute projection qui a cours sur le futur sera, réciproquement, le reflet de ce que nous imaginons être des enchaînements causaux que nous nous plaisons à décrire ou penser comme "naturels" entre tel et tel phénomène.

J'aurai alors une question à poser aux négationnistes forcenés de la liberté humaine : Ne serait-ce pas une coïncidence heureuse qu'un à-priori de toute pensée humaine (c'est à dire la causalité), qui est également la condition nécessaire à toutes nos consolations, tous nos soulagements, exprime l'essence même de l'univers (dont nous ne sommes en fait qu'un fragment somme toute négligeable)?

Modifié par Quasi-Modo
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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Car si pour les déterministes, tout ce qui se produit doit se produire, alors ce qui se produira sera également ce qui devra se produire. Ma question est peut-être tordue ou naïve pour le philosophe aguerri que j'ai la bienveillance de supposer que tu es, cher lecteur, mais alors, à quoi bon agir ou nourrir des projets quel(s) qu'il(s) soi(en)t? Car ce qui motive toute action c'est d'abord le manque de l'objet qu'elle souhaite se procurer, c'est à dire la possibilité d'agir sur le monde pour en modifier le déroulement ordinaire, qui vraisemblablement eût été différent sans mon acte. Et si possible justement, nous nécessitons pour notre action - et donc pour tout acte libre - d'exploiter plus ou moins consciemment les déterminismes du monde qui nous entoure (p.ex. pour un clown, exploiter la gravité pour jongler et distraire l'assemblée...).

Non, vous ne comprenez pas la portée du déterminisme. Cette citation de Nietzsche devrait vous aider là-dessus :

« En contemplant une chute d'eau, nous croyons voir dans les innombrables ondulations, serpentements, brisements des vagues, liberté de la volonté et caprice ; mais tout est nécessité, chaque mouvement peut se calculer mathématiquement. Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait pouvoir calculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de même chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. L'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion du libre arbitre ; si à un instant la roue du monde s'arrêtait et qu'il y eût là une intelligence calculatrice omnisciente pour mettre à profit cette pause, elle pourrait continuer à calculer l'avenir de chaque être jusqu'aux temps les plus éloignés et marquer chaque trace où cette roue passera désormais. L'illusion sur soi-même de l'homme agissant, la conviction de son libre arbitre, appartient également à ce mécanisme, qui est objet de calcul. »

- Pour servir à l'histoire des sentiments moraux, #106.

Modifié par Dompteur de mots
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Non, vous ne comprenez pas la portée du déterminisme. Cette citation de Nietzsche devrait vous aider là-dessus :

« En contemplant une chute d'eau, nous croyons voir dans les innombrables ondulations, serpentements, brisements des vagues, liberté de la volonté et caprice ; mais tout est nécessité, chaque mouvement peut se calculer mathématiquement. Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait pouvoir calculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de même chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. L'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion du libre arbitre ; si à un instant la roue du monde s'arrêtait et qu'il y eût là une intelligence calculatrice omnisciente pour mettre à profit cette pause, elle pourrait continuer à calculer l'avenir de chaque être jusqu'aux temps les plus éloignés et marquer chaque trace où cette roue passera désormais. L'illusion sur soi-même de l'homme agissant, la conviction de son libre arbitre, appartient également à ce mécanisme, qui est objet de calcul. »

- Pour servir à l'histoire des sentiments moraux, #106.

Faut-il en conclure que vous êtes un philosophe aguerri ou que ce soit en fait vous qui ne m'ayez pas compris?

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

1) Dompteur de mots me dit de ne pas opposer la philosophie existentialiste à une théorie mécanique (celle de l'inconscient en l'occurrence) puisque ça ne se situe pas dans le même domaine de réflexion.

2) Je réponds que Sartre lui-même répond à la théorie de l'inconscient de Freud (qui est mécanique) et donc que je ne vois pas pourquoi je devrais m'abstenir sous le faux prétexte qu'il faut partir du principe qu'ils ont l'esprit fermé.

D'ailleurs, la psychanalyse ce n'est pas scientifique, malgré tout ce que Freud a voulu faire pour que ça le devienne

J’ai réfléchi à cette petite partie du débat restée entre parenthèses et je suis maintenant en mesure de préciser mon idée.

Il est improductif d’opposer la psychanalyse à l’existentialisme pour la simple et bonne raison que les deux théories ne s’opposent pas le moins du monde et qu’elles peuvent même concourir au même objectif. Sartre a été un âne de répondre à Freud comme s’il était un ennemi de la liberté.

Simplement, l’existentialisme, c’est-à-dire l’état d’esprit de l’homme créateur, de l’homme affirmatif qui saisit la tragédie qui sourd au fond de chaque instant, une tragédie qui consiste à prendre le poids de la pensée selon laquelle nous créons notre vie à chaque instant – cet existentialisme est donc impossible à concevoir sans une remise en question radicale de toute forme de morale. Car l’existentialisme, en plaçant la destinée individuelle au centre de la vie, est la doctrine éthique par excellence, dans le sens où j’oppose une réflexion morale à une réflexion éthique. La réflexion morale se caractérise par l’obéissance à des impératifs catégoriques, tandis que la réflexion éthique se caractérise par des impératifs hypothétiques. La première posture évalue les problèmes en les traitant sous le prisme d’idées sacrées, tandis que la seconde place la réalité au premier plan, avec toutes ses ambiguïtés.

Bref, l’existentialisme ne peut exister sans remise en question radicale de la morale. Or, cette remise en question a été largement entretenue dans le monde moderne par la psychanalyse, qui elle seule a opposé à la suprématie de la conscience rationnelle une thèse crédible. En introduisant l’inconscient, Freud trouble l’alliance millénaire du Moi et du Surmoi ou, en langage philosophique, de la conscience rationnelle et de la morale. Il nous renvoie aux sources intuitives de notre être. Il nous force à nous redécouvrir. Après, tout le familialisme qui s’ensuit, Œdipe, les archétypes, tout ça relève déjà de la technique, ce ne sont que des clés, plus ou moins discutables, qui concernent la manière dont un discours psychanalytique doit se dérouler. Ces aspects-là de la psychanalyse ne m’intéressent que très peu. C’est sa destination globale, son effet global sur la conscience occidentale qui m’intéresse. À cet égard, j’aurais envie de dire que la psychanalyse, c’est du Nietzsche pour le peuple, c’est-à-dire un ouvrage de subversion de la conscience morale et rationnelle rendu en des termes saisissables pour la masse, et surtout crédible pour une masse droguée à la science et au progrès – car je suis d’accord avec toi : la psychanalyse n’est pas vraiment scientifique mais pourtant, elle adopte le costume scientifique (sarrau, attitude, dialectique empiriste, etc.). Elle n’est pas scientifique, mais ça ne signifie pas qu’elle soit dénuée de crédibilité, car la science n’a pas le monopole de la crédibilité.

Que fait Sartre au fond ? Rien de très original mais, sans doute, c’est de l’utile pour la masse. Alors que la méthode nietzschéenne nous entraînait dans un labyrinthe subversif qui peut laisser quelque peu déstabilisé, Sartre énonce de manière très claire la situation de l’après-subversion. Le monde de la conscience est en ruine, c’est l’apocalypse et Sartre proclame que maintenant l’homme doit construire son existence en s’appuyant sur ses propres forces. Il énonce les conditions de la nouvelle liberté. Bon, il m’est d’avis que Camus le fait beaucoup mieux mais ça, c’est une autre histoire.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Reste à savoir si la causalité n'est pas une conséquence de la liberté

"cela arrive parce que il y a la possibilité d'être"

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

La causalité peut effectivement n'être qu'une apparence ; mais alors il ne sert à rien d'en discuter puisqu'il n'y a pas de raisonnement valable sans raison.

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Invité rochdean
Invités, Posté(e)
Invité rochdean
Invité rochdean Invités 0 message
Posté(e)

Je pense donc je suis libre....

Sérieusement, la vraie liberté c'est l'argent!

Plus t'es riche plus t'es libre

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Membre, Posté(e)
Fabule Membre 584 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Plus que l'argent et surtout la causalité, il y a la symbiose !!

Pour la causalité, elle n'est pas forcément symbiotique malgré son principe d'inter-relation.

Pour l'argent, il est le premier frein, car il faut avoir un bien matériel donc "périssable", fini, une aliénation, une limite physique.

L'aliénation à la symbiose est d'un autre registre. Même la mort n'en est pas une limite quelque part

Ainsi la libre action est définie et limitée à une certaine harmonie, comme une logique implacable mutualiste.

Modifié par Fabule
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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Il y a un tel transport dans ces hautes fréquences de la volonté de l’homme que l’on peut en venir à oublier que la nature du corps principal de l’onde reste essentiellement la même, soit celle de l’instinct. De fait, les qualités de l’homme de raison – tempérance, modération, calme, etc. – qui sont attribuées à la raison, c’est-à-dire à un genre de volonté dont l’essence serait raisonnable, relèvent en fait la plupart du temps d’une simple prédominance d'instincts grégaires. C’est la superstition ambiante et l’arrogance générale qui l’élève à une sotte singularité (lire : supériorité) d’essence.

Toute la question est de savoir si l'instinct de groupe n'est pas aussi essentiel que d'autres instincts, tels que l'instinct sexuel, l'agressivité, etc, qui eux-mêmes supposent toujours un rapport à autrui. L'homme est un animal social, politique, qui a besoin de rites d'interactions et de normes structurantes dont l'action peut être conçue non pas négativement (fonction d'exclusion) mais positivement (force d'inclusion, d'intégration, de régulation).

D'où les positions de Sartre et de Kant consistant à envisager la liberté de l'homme dans son rapport avec autrui, puisque la question au final est de savoir comment concilier liberté individuelle et liberté sociale.

Le "raisonnable" mieux pensé ne serait donc pas si artificiel qu'il y paraît, à condition de ne pas le réduire au seul juste milieu aristotélicien.

Le "raisonnable" se distingue et s'oppose au "rationnel" froid et calculateur (hyper-rationalisme réificateur, instrumentaliste, manipulateur, débouchant sur le nazisme, le stalinisme, les génocides, l'ultra-libéralisme et ses tyrannies invisibles favorisant l'exploitation de l'homme par l'homme).

Modifié par tison2feu
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Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Etre le moteur premier de sa vie, se pousser sur sa propre voie, c'est faire preuve de volonté. Pour cela, il suffit de retourner à soi-même, de savoir qui l'on est et où l'on veut mener ses choix. Etre libre, peu le peuvent. Souvent par manque de temps ou d'argent, dira-t-on.

La liberté, première valeur, et pourtant combien auront fini leur vie sans avoir cheminé ? Il est plus facile de courber l'échine et de se laisser porter. Porté par un maître, une religion, un père, et en général une autorité qui nous guide durant toute notre vie ?

Il ne suffit pas de savoir que la liberté c'est agir, de son propre chef et selon ses propres orientations.

Et , je vous le dis, il en aura des embûches, car ils sont nombreux ces esclaves qui ont renoncé à leur liberté, et qui voudraient aussi voir les autres baisser la tête. Le renoncement, c'est le début de la perte de la liberté. Renoncer et perdre espoir. Renoncer, car l'on voudrait qu'un jour tout aille bien , mais que l'on est incapable de faire le premier pas vers un mieux, restant ainsi dans l'espérance trompeuse.

Pour Hegel, il y a des maîtres et des esclaves, et la distribution se fait hasardeusement : c'est-à-dire que l'on est placé dans sa vie soit dans la position de dominer soit dans celle de se soumettre. Et pourtant Hegel reconnaît que cette donne est hasardeuse, et qu'il suffirait que les esclaves se rendent compte que la liberté leur est tout autant accessible, pour tout changer.

Personnellement, je pense comme Foucault, Heidegger et Nietzsche. La liberté c'est être maître de sa sexualité, pour Foucault. La liberté c'est être conforme à son être, pour Heidegger. La liberté c'est aller pour soi et parfois contre les autres, pour Nietzsche.

Modifié par jean ghislain
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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)
Très juste, et mauvaise formulation de ma part, puisque la liberté est affaire d’actualisation 1/ en tant que passage de la puissance à l’acte (actuation), 2/ en tant que passage d’un état virtuel à un état réel. Pour qu’un acte soit réellement fécond, il doit s’exercer et être expérimenté dans le réel.

C’est la définition même de l’acte !

L’exemple du jeu en tant qu’activité naturelle et instinctive chez les petits permet de comprendre en quoi l’agir ludique n’est pas encore libre. Par le jeu, l’enfant apprend à imiter des comportements sociaux mais il ne manipule que des objets fictifs ; il joue avec parfois beaucoup de sérieux, de concentration, voire d’inventivité, mais sans possibilité aucune d’agir librement, c’est-à-dire de prendre réellement des risques et des responsabilités en jouant « pour de bon ». En devenant une finalité chez l’humain, le jeu permet de repousser le moment d’agir librement, et le réel est prié d’aller se faire voir ailleurs. Pour l’homme, deux excès sont donc à éviter : 1/ abréger prématurément cette période d’activité ludique et d’auto-domestication de l’espèce, au risque d’avoir mal intégré la signification des rituels du groupe qui, seuls, permettent de réguler les comportements trop agressifs, ou au contraire, 2/ prolonger démesurément cette période de divertissement à l’âge adulte, avec risque d’infantilisation d’un homme civilisé immature et dépendant familialement.

Intéressant. Vous introduisez la notion de responsabilité et de risque, donc d’exigence dans le concept de la liberté. Vous n’en faites pas cette chose passive, acquise, donnée d’emblée aux hommes, si caractéristique de la pensée moderne et post-moderne, cette chose qui n’incite plus personne à rien, cette liberté qui n’est qu’une liberté d’être en cage, une liberté de mollusque. À mon sens, vous dites quelque chose de fondamental, de vital : la liberté est risquée, elle est rude et requiert une grande dose de responsabilité.

Je crache sur la liberté cartésienne, je crache sur le libre-arbitre parce qu’il fait de la liberté un acquis pour l’homme, quelque chose sur lequel il peut s’asseoir et se contenter, aussi parce qu’il met en place une égalité artificielle. Le libre-arbitre est cette cochonnerie qui permet aux ignorants et aux faibles de dire « j’ai le droit de penser ainsi car je suis libre, car moi aussi je suis doué de raison ».

La liberté est une lutte constante, et non un coussin mœlleux. Elle est dure, elle force l’esprit de l’homme à se faire violence afin d’oser se scruter encore et encore, à examiner chacune de ses pensée, chacun de ses actes.

Si vous étiez une femme tison2feu, je vous épouserais sur le champ. Si vous étiez soldat, je vous ferais maréchal.

En effet, mon charabia nécessite de sérieux éclaircissements. Prenons l’exemple du musicien, dont la liberté d’agir semble très enviée. Avant qu’apparaisse l’expression musicale, l’apprentissage d’une multitude de gestes et de règles conventionnelles est rendu nécessaire, et seule la parfaite intégration de ces gestes et règles – devenus naturels par étapes successives – permet à l’artiste de se concentrer non plus sur ses gestes ou règles apprises mais sur ce qui les motive, en voulant faire parler librement ses tripes. C’est dans l’accession à ses ressources instinctives/intuitives (nature), une fois acquise la maîtrise parfaite du geste et de son art (culture) que se trouve l’espace de liberté du musicien : celui-ci opère la synthèse de toutes ses ressources créatives, en puisant au plus profond de son être, avec pour achèvement ultime l’apparition en surface d’un style personnel. Cela semble approcher ta pensée lorsque ce que tu écris : « la raison ne sécrète pas de la volonté… elle est l’extension d’un flux continu qui part de l’instinct ».

L’erreur est bien, me semble-t-il, de considérer qu’il y a opposition entre nature et culture, entre raison et instinct.

Je ne suis pas d'accord sur un point. C'est que souvent, le talent est palpable chez les débutants même s'ils n'ont pas encore la maîtrise de l'aspect technique de leur art. Pourtant, il est possible de sentir le feu qui les anime, leur plaisir contagieux, leur volonté de poursuivre dans cette voie. C'est qu'il faut avoir accès à ses ressources instinctives non pas seulement pour s'exprimer librement une fois la technique intériorisée, mais aussi pour persévérer dans l'apprentissage. Ainsi, il y a une liberté qui s'exprime même si l'artiste n'a pas atteint la maîtrise parfaite du geste.

En revanche, l'art de la solitude est difficile à tenir compte tenu de la vanité naturelle de l'homme qui a besoin de la présence du groupe où, là seulement, peuvent s'opèrer les prises de risques et de responsabilités, sans lesquelles aucune valorisation de soi par le groupe ne serait possible.

Je parle d’une solitude intérieure, qui est le propre de la vie spirituelle. Aujourd’hui, même lorsqu’il réfléchit, l’homme se trouve au milieu de la foule des regards qu’il a intériorisés. Il a perdu le chemin de sa caverne, de son repère, il a perdu son œil d’aigle qui survole du regard le grouillement d’en bas. Il traîne plutôt dans une galerie de miroirs dont la surface réfléchissante est constituée des yeux de ses semblables.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Pourquoi vouloir prendre comme référence des philosophes du passé ? Il n'existe plus de philosophe à ce jour? je pense que des philosophes modernes auraient une autre vision de la définition de la liberté .

Le langage est dangereux certains philosophes vous parlent de liberté alors qu'ont tue au nom de la liberté par exemple!

je pense que notre pseudo-liberté dépend de la longueur de la laisse que l’État, la société, les autres, veulent bien nous donner.

Laissons les philosophes de côté car ils n'ont que le langage limité pour expliquer l'existence. l'homme a voulu depuis la nuit des temps contrôlé les éléments de sa biosphère sans connaitre les mécanismes sous-jacents qui le motivaient dans son action le scientifique des neurosciences cognitives commence à peine à décrypter le comportement humain à travers l'organe qui nous sert à penser et à agir!

Modifié par phil-
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Voilà je voudrais soulever un débat que je trouve très fréquent, on parle souvent de Liberté, pourtant dès qu'on tente de la définir on se rend compte que chacun à une définition différente du concept.. alors pour vous, en quoi consiste la liberté?

Je rejoints Phil sur ce Topic, la liberté est une illusion, démonstration rapide:

Soit l'homme ne se soumet à aucune règle, il est donc sauvage et n'obéit qu'à ses instincts, ses pulsions, il n'a donc aucune éducation, aucun langage développé, pour seules armes ses petites expériences de survie, comment voir une quelconques liberté dans la vie de cet homme enfermé ( condamné ) dans ces quelques occupations?

Soit l'homme apprend de gré ou de force des règles de vie en communauté, par la communauté, il sera donc conditionné, cultivé ( comme une plante dont on attend un résultat précis ), dans cette voie il y aura plusieurs façons de s'y prendre, et que l'on nomme aujourd'hui systèmes politiques. Néanmoins dans son asservissement, cet homme aura la possibilité de dépasser l'éducation qu'on lui aura donné, en se servant justement de celle-ci pour s'en écarté plus ou moins, sans toutefois pouvoir s'en libérer, comme n'importe quel animal domestiqué, qui ne peut plus retrouver le chemin de la nature, sous peine de mort imminente.

Dans tous les cas l'homme n'est pas libre, mais comme n'importe quel objectif inaccessible, on peut toujours s'en approcher, sans l'atteindre.

Maintenant la liberté est-elle nécessaire pour être heureux? N'est-il pas plus important d'avoir une vie bien remplie, que de s'être tant bien que mal extirpé de notre enchainement au détriment du bonheur quotidien, car comme Dompteur de mot le relève venant de Tison2feu, la liberté est dure, c'est une lutte, mais à quel prix? Tout est question d'équilibre! Comme le prônaient les Épicuriens. Plus de liberté doit être un moyen et non un But.

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
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... Néanmoins dans son asservissement, cet homme aura la possibilité de dépasser l'éducation qu'on lui aura donné, en se servant justement de celle-ci pour s'en écarté plus ou moins, sans toutefois pouvoir s'en libérer, comme n'importe quel animal domestiqué, qui ne peut plus retrouver le chemin de la nature, sous peine de mort imminente.

Dans tous les cas l'homme n'est pas libre, mais comme n'importe quel objectif inaccessible, on peut toujours s'en approcher, sans l'atteindre.

Es-tu certain de ne jamais avoir pu retrouver le chemin de la nature ? Ne t'es-tu jamais trouvé en situation de devoir agir seul, sans aucun repère, sans aucune norme, en ayant pour seul guide un feu intérieur exaltant qui te pousse à agir de façon improvisée, libre et audacieuse ? Il me vient à l'esprit ce que l'on appelle le "coup de foudre" et à cette force inouïe qui pousse deux êtres, lorsqu'il y a attirance réciproque, au corps-à-corps inéluctable. Lorsque nous faisons l'amour pour la première fois de la vie, nous n'avons aucune expérience (les livres ne remplacent pas l'expérience personnelle) mais nous nous sommes lancé à l'eau - ça est plus fort que tout ! - au risque de perdre la face aux yeux de notre partenaire. Sensation inoubliable d'avoir agi librement vers des terres inconnues.

Maintenant la liberté est-elle nécessaire pour être heureux? N'est-il pas plus important d'avoir une vie bien remplie, que de s'être tant bien que mal extirpé de notre enchainement au détriment du bonheur quotidien, car comme Dompteur de mot le relève venant de Tison2feu, la liberté est dure, c'est une lutte, mais à quel prix? Tout est question d'équilibre! Comme le prônaient les Épicuriens. Plus de liberté doit être un moyen et non un But.

J'avais opté pour l'action "raisonnable" précisément dans le cas des vertus de l'extrême, telles que le courage et la générosité. La seule limite imposée par la vertu opposée (la prudence) serait de ne pas pousser l'inconscience de vouloir agir librement au point d'y laisser la vie. Malgré cette restriction, l'espace de liberté entre deux vertus opposées est considérable.

Modifié par tison2feu
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Es-tu certain de ne jamais avoir pu retrouver le chemin de la nature ? Ne t'es-tu jamais trouvé en situation de devoir agir sans aucun repère, sans aucune norme, en ayant pour seul guide un feu intérieur exaltant qui te pousse à agir de façon improvisée, libre et audacieuse ? Il me vient à l'esprit ce que l'on appelle le "coup de foudre" et à cette force inouïe qui pousse deux êtres, lorsqu'il y a attirance réciproque, au corps-à-corps inéluctable. Lorsque nous faisons l'amour pour la première fois de la vie, nous n'avons aucune expérience (les livres ne remplacent pas l'expérience personnelle) mais nous nous sommes lancé à l'eau - ça est plus fort que tout ! - au risque de perdre la face aux yeux de notre partenaire. Sensation inoubliable d'avoir agi librement vers des terres inconnues.

Je vois que tu donnes toi même la réponse à ce que tu soulèves, en effet suivre son "ça", ce n'est pas agir librement, mais par instinct, dit autrement un programme déjà écrit!

D'une manière générale agir inconsciemment ne peut pas aboutir à une quelconque liberté, mais au contraire, être l'esclave de pulsions incontrôlables, voire insoupçonnées. Néanmoins je ne néglige pas le formidable ressenti de bien-être qui accompagne le sujet de tes propos ( d'où mon intervention sur le bonheur vs "liberté" ), mais ce n'est pas une preuve d'une action libre, l'intensité de la sensation n'y changeant rien.

La seule possibilité, est d'apprendre à connaitre/reconnaitre toutes les entraves à la liberté, et de s'en accommoder du mieux possible présentement. La liberté est un concept inatteignable comme celui par exemple d'éternité, on peut vivre plus ou moins longtemps, posséder une stabilité un certain temps, mais rien ne saurait atteindre l'éternité, de même que rien ne saurait être rigoureusement libre. À l'image du calcul des décimales du nombre pi, bien qu'ayant calculé 7 milliards de décimales de ce nombre mythique, nous serons toujours infiniment loin du résultat exacte.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
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J'en vois qui en sont encore à confondre la liberté et le sentiment de liberté.

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