Un nouveau krach en octobre 2013?

Si, comme moi, vous détestez l'ultralibéralisme.

Si, comme moi, vous vous réjouissez quand la bourse plonge.

Vous pouvez mettre le champagne au frais.

En effet, le mois d'octobre, traditionnellement considéré comme néfaste par les boursiers, pourrait une fois de plus faire honneur à sa mauvaise réputation. On sait que depuis quelques jours, le gouvernement américain est en "shutdown", le budget n'ayant pas été voté par le Sénat républicain. Cela coûte déjà une fortune au pays. Mais ce n'est rien à côté de ce qui se profile à l'horizon. Le 17 octobre, on doit procéder au relèvement du plafond de la dette; faute de quoi, pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis seraient en cessation de paiement. Naturellement il faut l'accord du Congrès. Etant donné la "fermeture" du gouvernement et l'obstination suicidaire des Républicains, c'est peu de dire que les choses se présentent mal... Va-t-on vers une nouvelle secousse boursière, d'une ampleur comparable voire supérieure à celle de septembre 2008? Les bourses ayant atteint récemment de nouveaux sommets, on s'attend de toute façon à l'éclatement d'une bulle spéculative. Un défaut de paiement de Washington pourrait donner le signal de la débandade. Si au moins cela pouvait faire prendre conscience aux gouvernements (y compris au gouvernement français) que vouloir cohabiter pacifiquement avec ce monstre qu'est la finance mondialisée est une chimère!

ça sera comme dans les Raisins de la Colère de John Steinbeck ?

Je pense que dans certains coins des USA c'est déjà comme ça. A la suite de la crise des subprimes, des millions d'Américains se sont retrouvés à la rue. Je doute fort que tous aient retrouvé un toit. Obama est un brave type, mais trop conciliant. Ce qui n'empêche pas les républicains de vouloir sa peau, même au prix d'une nouvelle crise mondiale.

Comme disait mon ami touareg, n’assèche pas le puits qui te donne l’eau sinon tu mourras, après tes chameaux, mais tu mourras....

Je n'irai pas m'avancer en donnant une date mais vu que rien n'a été changé ni en terme de fonctionnement de la finance, ni en terme de système monétaire, ni en terme de rééquilibrage dans la répartition des richesses et qu'en prime la crise a plombé les budgets publics... on voit mal comment la rechute pourrait être évitée (les bourses ont juste pris davantage d'élan).

Faut-il s'en réjouir? Certes je ne suis pas détenteur d'action mais les dommages collatéraux risquent d'être supérieurs à l'impact boursier. Ce ne serait une bonne nouvelle que si une alternative progressiste était en position pour l'emporter.

18 shutdown en 32 ans. Suite a l'annonce de ce shutdown, la bourse a clôturer en hausse. Donc a moins qu'il dure plusieurs mois, les américains ne seront même pas affecté. Pour eux l’état fédérale est loin, très loin de leurs vie quotidienne.

Si, comme moi, vous vous réjouissez quand la bourse plonge.

Seulement quand je suis short.

Je n'irai pas m'avancer en donnant une date ................

Une date possible serait le 17 octobre date à laquelle le seuil limite de la dette (16700 miliards de dolars) sera dépassé ....Une fois ce seuil passé les créances ne seront plus honorées ,les états unis deviendront mauvais payeurs ,auront des notes dégradés avec à la clé des taux d'intérêts similaires à ceux de la Grèce

on peut cependant parier que les républicains ,comme en 2011 vont voter le dépassement à la dernière minute ....Ils pourraient être accusés d'avoir plombé l'économie fédérale ,et perdraient plutôt des points plutôt que d'en gagner

En fait le danger vient de la conjonction du shutdown actuel avec l'échéance fatidique du 17 octobre... Les républicains semblent tellement stupides, et tellement haineux à l'égard d'Obama, qu'on peut s'attendre à tout de leur part. Quant au président, il est très énervé par la situation actuelle, et donc pas tellement enclin à négocier. Le climat n'est pas à la conciliation. On peut prévoir que la bourse va commencer à baisser doucement la semaine prochaine, les gens conservant leur sang-froid en pensant que les choses vont s'arranger comme en 2011... Mais si un accord de dernière minute apparaît improbable, alors là ça risque d'être la panique.

Cela dit je pense qu'il vaut mieux que la bulle spéculative actuelle éclate le plus tôt possible. Plus ça tardera, plus les dégâts seront grands. Dégâts dans la finance (ça on s'en fout un peu), et aussi dégâts dans l'économie réelle. En gros le même scénario qu'en septembre 2008. Normal, puisqu'on n'a prit aucune mesure pour réguler la finance. C'est même le contraire qui s'est passé, ce sont les financiers qui dictent à ces braves idiots de politiciens comment ils doivent gouverner leurs pays.

La croissance perpétuelle de la masse monetaire ,donc des dettes,est une exigence de la finance moderne

http://jcbonsai.free.fr/cc/CH8.html

Si la croissance de l'economie réelle est inferieure à la croissance de la masse monétaire imposée par la finance il y a surendettement et à terme défaut de paiement

Nous y sommes cela va faire boum tot ou tard.

Jamais une classe dirigeante,ici les financiers, n'a censuré ses propres abus

Ces abus ont cessé après un choc ,un clash exemple 1789

Seulement quand je suis short.

La morale ? Nous serait-il permis d'en déduire que la posture la plus sage et propice est de voir les bourses en action que de posséder des actions en bourse...?

Toujours aucun accord en vue aux USA, alors que l'échéance du 17 octobre se rapproche inéluctablement. Les républicains semblent vouloir aller au clash. C'est au cours des jours qui viennent qu'on va pouvoir juger du sang-froid de ces Messieurs de la Phynance, gniark gniark gniark...

Eh bien ces Messieurs de la Phynance n'ont guère de sang-froid, car ça y est, les bourses commencent à baisser. Il faut dire que le bras de fer est engagé entre John Boehner, le président républicain de la chambre des Représentants, un abruti total qui joue la politique du pire, et Barack Obama, homme de compromis qui ne paraît pas prêt à prendre les décisions qui s'imposent pour résoudre la crise. La constitution lui en donne pourtant les moyens, mais c'est toujours pareil, il ne suffit pas d'avoir des armes, encore faut-il avoir la volonté de s'en servir. Il reste encore 9 jours avant l'échéance du 17 octobre, et d'ici là beaucoup de choses peuvent se passer, y compris un éclatement du parti républicain. On a l'impression d'assister à un de ces duels idiots où deux voitures foncent l'une contre l'autre, le gagnant étant celui qui se dégage au dernier moment. On sait que parfois ça se finit très mal... Les dirigeants chinois prennent en tous cas la situation très au sérieux, et l'on fait savoir aux Américains.

"Barack Obama a aussi fait savoir qu’il n‘était pas fermé à d‘éventuels changements concernant le texte sur la réforme de l’assurance maladie tout en précisant qu’il n’accepterait jamais que ces modifications soient accordées en contrepartie d’un vote sur le budget.

Malgré le “shutdown”, un volet important de l’“Obamacare” est entré en vigueur ce mardi. Ainsi, les non-assurés peuvent désormais s’inscrire sur internet pour bénéficier d’une couverture subventionnée à partir de janvier 2014"

le deuxième paragraphe risque de susciter la colère des républicains même si Obama annonce une possible discussion au sujet de l'"Obamacare"

Je vous rassure, la situation demeure inchangée. Je dis ça, parce que certains médias ne parlent plus du tout de l'affaire, comme si les choses étaient réglées - ce qui n'est pas du tout le cas. Il est vrai que voir la Mecque du libéralisme quasiment en panne n'est pas un spectacle très flatteur pour les tenants de l'idéologie dominante. A une semaine de l'échéance du 17 octobre, on peut d'ores et déjà discerner trois conséquences de cette crise :

1) La division du parti républicain. Tous les républicains ne suivent pas les énergumènes du tea party dans leur volonté de blocage, loin de là.

2) L'affaiblissement de la position d'Obama. Une fois de plus le président apparaît comme un homme de conciliation, incapable de taper du poing sur la table quand c'est nécessaire.

3) Plus généralement, l'affaiblissement de la position des Etats-Unis dans le monde. En particulier les Chinois sont stupéfaits de constater que la principale puissance mondiale puisse se laisser entraîner dans une telle impasse.

On rêve de voir un président capable de faire arrêter les fouteurs de merde républicains au nom de la loi sur les activités antiaméricaines, et de les envoyer se reposer quelque temps à Guantanamo aux frais d'Uncle Sam, histoire de se rafraîchir les idées... Mais ce n'est pas le genre d'Obama. Et pourtant ce que font les gens du tea party s'apparente bel et bien à du terrorisme.

En tous cas cette affaire confirme de façon éclatante que ce l'on subodorait depuis 2008 : l'ultralibéralisme est une idéologie irrationnelle et suicidaire, qui entraîne l'économie mondiale vers un abîme.

Pour la première fois hier on a commencé à négocier. Les républicains - rendus responsables de la crise, à juste titre, par la majorité de l'opinion - ont proposé à Obama un relèvement temporaire de la limite de la dette jusqu'au 22 novembre, afin d'éviter le défaut de paiement. Cela a suffit à rendre les boursiers euphoriques, et les bourses sont montées de 2%; ce qui prouve bien que les gens de la finance sont des crétins, car en fait rien n'est réglé. Aucune solution n'a d'ailleurs été proposée pour annuler le shutdown, qui dure depuis le 1er octobre. Quant à la question de la dette, il faut bien voir que depuis le 17 mai, date à laquelle le plafond a été atteint, le Trésor américain ne peut continuer à emprunter que grâce à des mesures exceptionnelles, qui comme leur nom l'indique ne peuvent se prolonger indéfiniment. En bref la crise actuelle est largement au-dessus des moyens de l'Amérique. Dans ces conditions le haut niveau de Wall Street est une aberration, et chaque nouvelle hausse augmente le risque d'une chute fracassante... La solution pour régler le problème de la dette serait naturellement de prendre l'argent où il y en a - dans la sphère financière -, ce qui aurait en plus le double avantage de diminuer l'écart, qui va grandissant, entre l'économie virtuelle et l'économie réelle, et d'éponger un peu les masses financières colossales, d'origine douteuse, qui déstabilisent l'économie mondiale. Mais dans le cadre de l'idéologie libérale c'est impensable - autant proposer de mettre un communiste à la Maison blanche. En tous cas ce n'est pas le (trop) gentil Obama qui s'attaquera à cette mission-suicide.

J'ai oublié de préciser qu'en échange de leurs "concessions", les républicains exigent qu'Obama fasse un pas en avant dans leur direction, en particulier sur les retraites. On croit rêver.

Et c'est ce genre de marché de dupes qui fait grimper les marchés! Quand on voit avec quel genre de fous furieux l'homme théoriquement le plus puissant de la planète (il y a des jours où on a des doutes) est obligé de négocier, ça ne rend pas optimiste quant à l'avenir de l'économie américaine.

Il me semble qu'il y a encore du nouveau depuis ton dernier post .....

"ECONOMIE - Le blocage budgétaire continue aux Etats-Unis. Barack Obama a refusé l'offre des adversaires républicains, qui proposaient de relever le plafond de la dette pour 6 semaines. Le refus n'est toutefois pas catégorique. Le président américain prend ainsi un énorme risque, en laissant se rapprocher la date fatidique du 17 octobre. Passé ce délai, les Etats-Unis seront en défaut de paiement."

c'est du suspense digne de Dallas

Effectivement. Le refus d'Obama d'accepter les conditions draconiennes de ses adversaires républicains est une bonne chose. Ce genre de "négociation" fait penser au discours que l'on prêtait aux dirigeants soviétiques, à l'époque de la Guerre froide : "Tout ce qui est à nous est à nous, tout ce qui est à vous est négociable." La conception qu'ont les républicains (enfin surtout ceux du tea party) de la façon dont doit être gérée la première puissance mondiale est terrifiante.

Dans l'histoire, BHO aussi s'amuse a faire durer le plaisir. Il veut absolument son obamacare pour se faire mousser alors que la majorité des américains n'en veulent pas. Au nom de son projet, il est prêt a mettre le pays entier dans la merde. Sont quand même chiant ces républicains a toujours vouloir un budget équilibrée et a vouloir freiner l'endettement endémique de ce pays....