Afrique du Sud : Stellenbosch, bastion de l’ombre de l’apartheid

Bonjour à tous,

Située à 60 km de Cape Town, l’université de Stellenbosch est la deuxième université d’Afrique du Sud. Fondée en 1866, elle s’est imposée comme une forteresse afrikaner et a formé les grands architectes du régime de l’apartheid. Depuis 1991 et l’abolition de celui-ci, l’université connaît une mutation intense mais ralentie par un profond conservatisme.

Si la croissance du nombre d’étudiants coloureds et noirs témoigne de la mutation lente d’un schéma de recrutement, de plus en plus soumis à des quotas et à l’Affirmative Action, les Blancs représentent aujourd’hui encore près de 70% de la population étudiante de Stellenbosch.

Préserver une culture

Cet exemple, édifiant pour un Européen, permet de comprendre la complexité de la cohabitation des cultures au sein d’un pays qui ne compte pas moins de 11 langues officielles. Car, au delà de ce conservatisme apparent, la politique linguistique de Stellenbosch renseigne également sur les mécanismes de lutte pour la survie d’une culture. Pour Melinda, étudiante afrikaner « ça se comprend, si on cesse d’enseigner en afrikaans, les gens ne parleront plus l’afrikaans et c’est toute une culture qui disparaîtra ».

Il y aurait donc, derrière l’apparence d’un conservatisme borné, la volonté de maintenir en vie une histoire. On aurait donc affaire à une micro-résistance culturelle face au risque de dilution des parties dans un tout anglophone.

Un schéma violent dans l'ombre de l'apartheid

Ce schéma, noyé dans la peur de la disparition de la culture afrikaner, exclut et révèle à lui-seul la pérennité des discriminations dans l’Afrique du Sud post-apartheid. Il exclut d’abord les 2% d’étudiants ayant le Xhosa, deuxième langue du pays, comme langue maternelle. Dans le train pour Cape Town, je rencontre Lumko, étudiant à Stellenbosch, qui fait partie de ces exclus. Il me parle du « racisme de l’université dans la manière qu’ils ont de traiter les Noirs ». Incapable de comprendre les cours en afrikaans, il souhaite quitter Stellenbosch et intégrer l’université de Cape Town. La politique linguistique de l’université maintient donc, dans une certaine mesure, la population noire et non afrikaner à distance, et perpétue ainsi des discriminations héritées de l’apartheid. Elle crée des inégalités violentes dans l’accession à l’excellence académique dont se vante l’université de Stellenbosch.

SOURCE

Qu'en pensez-vous ?

Amicalement

J'en pense que je ne vois pas le rapport entre l'article et le sondage.

Cette université est un des derniers foyers afrikaner d'Afrique du Sud. Cette culture, prédominante dans l'histoire de l'Afrique du Sud peut avoir des impacts dans la reconnaissance de l'histoire des Africains eux même.

Il exclut d’abord les 2% d’étudiants ayant le Xhosa, deuxième langue du pays, comme langue maternelle.

Si ce patrimoine ne représente ni plus ni moins que la culture afrikaner, il faut donc favoriser les formations scolaires en coordination avec l'histoire et la langue des premiers concernés, selon moi. D'où ces questions.

Amicalement

Avec Mandela, le peuple sud-africain a retrouvé son destin en main.

Par le biais de leur régime, les afrikaners ont été une minorité très oppressante, il faut être honnête (je ne fais pas d'amalgame entre les élites afrikaners et la "gauche blanche" qui voulait l'égalité avec les Noirs). Ils ont le droit d'exister, mais je pourrais comprendre que ça mette mal à l'aise qu'ils en fassent des tonnes.

Disons que si j'étais un afrikaner, je me ferais discret dans mon identité. 20 ans, ça fait trop peu de temps.

Quand une minorité a fait tant de mal à une majorité (même s'il y a eu des blancs opposés à l'apartheid, je ne le nie aucunement), et ce il n'y a même pas 25 ans encore, cette minorité ne doit je pense, pas trop se la péter.

Et ces blancs-là, ils sont venus d'Europe. Ils étaient des étrangers et ils se sont crus "plus que chez eux".

Et je suis blanc, je précise. Je suis le premier à dénoncer le racisme anti-blancs en Europe, mais sur l'Afrique du Sud, mon opinion elle est là.

On ne peut pas mettre sur le même plan la communauté blanche en Afrique du Sud et la communauté blanche en France, catégoriquement impensable.

Avec Mandela, le peuple sud-africain a retrouvé son destin en main.

Les afrikaners ont été une minorité très oppressante, il faut être honnête (je ne fais pas d'amalgame entre les élites afrikaners et la "gauche blanche" qui voulait l'égalité avec les Noirs). Ils ont le droit d'exister, mais je pourrais comprendre que ça mette mal à l'aise qu'ils en fassent des tonnes.

Disons que si j'étais un afrikaner, je me ferais discret dans mon identité.

Quand une minorité a fait tant de mal à une majorité, et ce il n'y a même pas 25 ans encore, cette minorité ne doit je pense, pas trop se la péter.

Et je suis blanc, je précise. Je suis le premier à dénoncer le racisme anti-blancs en Europe, mais sur l'Afrique du Sud, mon opinion elle est là.

On ne peut pas mettre sur le même plan la communauté blanche en Afrique du Sud et la communauté blanche en France, catégoriquement impensable.

On pourrait comparer aux écoles privés néo-nazi catholique, qui est un cas extrême en France et également fort peu répandu. Il n'y a là, autrement, aucun autre point de comparaison. C'est certain.

Amicalement

Je persiste et je signe : un afrikaner et un français de type caucasien, ça n'a rien de comparable.

On ne peut comparer la situation d'un pays africain et celle d'un pays européen.

Les blancs en AFS se sont comportés un peu comme les aliens de La Guerre des Mondes de Wells, pour parler vulgairement. Ils ont débarqué d'un pays lointain pour semer la domination.

Je persiste et je signe : un afrikaner et un français de type caucasien, ça n'a rien de comparable.

On ne peut comparer la situation d'un pays africain et celle d'un pays européen.

Ce serait même absurde. Tu as l'impression que quelqu'un le fait ici ?

Amicalement

ah pardon j'avais mal lu ta réponse. Mea culpa.

Les afrikaners sont des colonisateurs extrémistes, ni plus ni moins. Ils n'ont plus de légitimité même s'ils se considèrent les architectes de la nouvelle Afrique du Sud, qu'ils se sont appropriée. Ils sont encore très imprégnés de ce sentiment d'avoir construit le pays pour s'être fait chasser ensuite, "alors que ce sont eux qui ont tout fait". C'est à eux d'évoluer, ce n'est pas admissible qu'ils préservent des endroits communautaires privilégiés et surtout qu'ils décident de refuser qui ne leur plaît pas, qu'ils nient la culture ancestrale de ce pays, surtout dans des institutions culturelles.

Je suis de ton avis. Ceci dit, il existe des afrikaners qui sont contre la colonisation et l'extrémisme. Ce groupe n'est pas uniforme idéologiquement, surtout dans les nouvelles générations selon moi.

J'ai pris le deuxième vote car selon moi, la préservation de leur histoire recèle d’énormes risques de récidive. Et au moins une préservation de l'idéologie qui est à fortiori néfaste. Ce qui est dangereux pour moi c'est de préserver cette idée sans doute très glorieuse de leur établissement, leurs calvinisme, et leurs idées souvent très communautaires basées sur le critère racial. Surtout si, comme dans cet article, on constate que les habitudes n'ont finalement pas beaucoup changé pour certains.

Amicalement

Je ne suis pas partisan du multiculturalisme. C'est un mauvais projet de société, c'est ma conviction.

Un noir sud-africain pourrait légitimement demander que les blancs de son pays s'assimilent à la culture majoritaire des noirs. (Xhosa, zulu...etc.... je ne connais pas toutes les tribus.)

48 millions d'habitants en AFS. 5 millions d'afrikaners, ce qui représente un petit 10 % on va dire. Ces 10 % doivent se plier aux règles du reste. Ça me paraît logique.

Je suis cohérent, j'en attends dans l'idéal la même chose des minorités identitaires présentes en France.

Je ne suis pas partisan du multiculturalisme. C'est un mauvais projet de société, c'est ma conviction.

Un noir sud-africain pourrait légitimement demander que les blancs de son pays s'assimilent à la culture majoritaire des noirs. (Xhosa, zulu...etc.... je ne connais pas toutes les tribus.)

48 millions d'habitants en AFS. 5 millions d'afrikaners, ce qui représente un petit 10 % on va dire. Ces 10 % doivent se plier aux règles du reste. Ça me paraît logique.

Merci pour ta réponse. Cependant, cette volonté d'assimilation ne suffit pas selon moi, mais je peux me tromper. Il faut, selon moi, des réformes concrètes pour les populations noires d’Afrique de Sud. Ces changements consisteraient à améliorer la reconnaissance nationale de leurs cultures respectifs, et c'est aussi une approche plus réaliste de l'histoire également. (L'histoire de glorieux colons extrémistes n'amuse plus personne) Rappelons que beaucoup de sud africains noirs se sentent spolier de leurs ressources minières en autres, qui représentent des intérêts suffisants pour les afrikaners... et il est donc essentiel de préserver l'héritage de la colonisation, ce crime contre l'humanité. L'organisation de type "pro-occidental" de l'Afrique du sud, est maintenue par le néo-libéralisme et les groupes "historiques" se revendiquant plus africains qu'on ne pourrait l'être, comme les afrikaners. Selon moi ce n'est pas normal.

Amicalement

Les afrikaners sont des colonisateurs extrémistes, ni plus ni moins. Ils n'ont plus de légitimité même s'ils se considèrent les architectes de la nouvelle Afrique du Sud, qu'ils se sont appropriée. Ils sont encore très imprégnés de ce sentiment d'avoir construit le pays pour s'être fait chasser ensuite, "alors que ce sont eux qui ont tout fait". C'est à eux d'évoluer, ce n'est pas admissible qu'ils préservent des endroits communautaires privilégiés et surtout qu'ils décident de refuser qui ne leur plaît pas, qu'ils nient la culture ancestrale de ce pays, surtout dans des institutions culturelles.

La présence européenne en Afrique du Sud remonte à la fin du XVIIe siècle. Les blancs appartiennent à ce pays autant que les noirs ou alors les antillais ne sont pas des français!

D'autre part, les colons se sont initialement installés au-delà de la ligne de partage des eaux qui ne gênait nullement le pastoralisme traditionnel des populations noires. La confrontation n'a eu lieu que bien après. On ne peut parler de "colonisateurs extrémistes" surtout lorsqu'on regarde de près les pratiques de certaines populations noires entre elles allant jusqu'à l'eugénisme (XIXe siècle). Tout ceci est bien loin de l'image d"Epinal des zoulous unis et solidaires comme un seul homme et cela avant et pendant le processus de colonisation.

Avec de la distance, Il est facile de traiter les blancs d'affreux racistes, mais je voudrais bien vous y voir vous avec femmes et enfants au milieu de cet univers avec des relents de barbarie primitive.

Pour garder l'excellence, il est nécessaire de conserver l'Afrikaner dans cette université. C'est le prix de la rigueur à payer pour tout postulant quelle que soit sa couleur de peau.

Sans la population blanche, l'Afrique du sud ressemblera de plus en plus à ce qu'elle est devenue aujourd'hui : un pays gangréné par la corruption, la violence, l'indigence des quotas, où les autorités noires donneuses de leçons n'hésitent pas à tirer sur des grévistes pour conserver leurs privillèges.

Avec au final, une élite noire possédant certaines tares des blancs durant l'Apartheid mais sans la même réussite économique, ni culturelle.

La présence européenne en Afrique du Sud remonte à la fin du XVIIe siècle. Les blancs appartiennent à ce pays autant que les noirs ou alors les antillais ne sont pas des français!

D'autre part, les colons se sont initialement installés au-delà de la ligne de partage des eaux qui ne gênait nullement le pastoralisme traditionnel des populations noires. La confrontation n'a eu lieu que bien après. On ne peut parler de "colonisateurs extrémistes" surtout lorsqu'on regarde de près les pratiques de certaines populations noires entre elles allant jusqu'à l'eugénisme (XIXe siècle). Tout ceci est bien loin de l'image d"Epinal des zoulous unis et solidaires comme un seul homme et cela avant et pendant le processus de colonisation.

Avec de la distance, Il est facile de traiter les blancs d'affreux racistes, mais je voudrais bien vous y voir vous avec femmes et enfants au milieu de cet univers avec des relents de barbarie primitive.

Pour garder l'excellence, il est nécessaire de conserver l'Afrikaner dans cette université. C'est le prix de la rigueur à payer pour tout postulant quelle que soit sa couleur de peau.

Sans la population blanche, l'Afrique du sud ressemblera de plus en plus à ce qu'elle est devenue aujourd'hui : un pays gangréné par la corruption, la violence, l'indigence des quotas, où les autorités noires donneuses de leçons n'hésitent pas à tirer sur des grévistes pour conserver leurs privillèges.

Avec au final, une élite noire possédant certaines tares des blancs durant l'Apartheid mais sans la même réussite économique, ni culturelle.

Une réponse surprenante je dois dire. Mais alors, selon vous, préserver l'élitisme afrikaner au point qu'il puisse nuire à l'intégration de jeunes sud-africains noirs dans cette université vous semble normal ?

Je ne vous vois pas réagir sur cela.

Amicalement

Avec Mandela, le peuple sud-africain a retrouvé son destin en main.

Par le biais de leur régime, les afrikaners ont été une minorité très oppressante, il faut être honnête (je ne fais pas d'amalgame entre les élites afrikaners et la "gauche blanche" qui voulait l'égalité avec les Noirs). Ils ont le droit d'exister, mais je pourrais comprendre que ça mette mal à l'aise qu'ils en fassent des tonnes.

Disons que si j'étais un afrikaner, je me ferais discret dans mon identité. 20 ans, ça fait trop peu de temps.

Quand une minorité a fait tant de mal à une majorité (même s'il y a eu des blancs opposés à l'apartheid, je ne le nie aucunement), et ce il n'y a même pas 25 ans encore, cette minorité ne doit je pense, pas trop se la péter.

Et ces blancs-là, ils sont venus d'Europe. Ils étaient des étrangers et ils se sont crus "plus que chez eux".

Et je suis blanc, je précise. Je suis le premier à dénoncer le racisme anti-blancs en Europe, mais sur l'Afrique du Sud, mon opinion elle est là.

On ne peut pas mettre sur le même plan la communauté blanche en Afrique du Sud et la communauté blanche en France, catégoriquement impensable.

Je ne sais pas si vous êtes un peu au courant de l'état de l'Afrique du Sud. Mais c'est loin d'être brillant. Corruption, mouvements sociaux réprimés dans le sang, insécurité, drogues, pauvreté galopante, confiscation des richesses pour une petite élite noire...

Ils n'ont plus l'apartheid, mais ils ont la situation du reste de l'Afrique. La différence c'est qu'ils ont, eux, les richesses accumulées auparavant à dépenser.

Les afrikaners sont des colonisateurs extrémistes, ni plus ni moins. Ils n'ont plus de légitimité même s'ils se considèrent les architectes de la nouvelle Afrique du Sud, qu'ils se sont appropriée. Ils sont encore très imprégnés de ce sentiment d'avoir construit le pays pour s'être fait chasser ensuite, "alors que ce sont eux qui ont tout fait". C'est à eux d'évoluer, ce n'est pas admissible qu'ils préservent des endroits communautaires privilégiés et surtout qu'ils décident de refuser qui ne leur plaît pas, qu'ils nient la culture ancestrale de ce pays, surtout dans des institutions culturelles.

Ben c'est quand même eux qui l'ont construite, l'Afrique du Sud. Et personne d'autre. Et ils n'étaient pas plus extrémistes que quiconque à la base.

Avant eux, il n'y avait aucun pays. Juste des tribus nomades, dans l'ensemble.

C'est à eux d'évoluer? Pour devenir quelque chose qu'ils ne sont pas et qui les fera disparaître en tant que groupe? Les Afrikaners existent justement parce qu'ils ont conscience d'être un groupe lié par des intérêts et une Histoire commune. Ce que vous leur demandez, ce n'est rien moins que de cesser d'exister. Pour devenir autres.

Je ne pense pas qu'ils soient ravis de cette proposition.

Je sens que tu ne vas pas tarder à dire que les afrikaners sont les authentiques sud-africains

C'est toujours la même histoire, on débarque, on colonise, on construit certes, Mais : on asservit, et ensuite on revendique la naissance d'un pays.

Qu'ils aient peur de perdre leur identité ça peut se comprendre, qu'ils soient nostalgiques de l'apartheid, non.

Je sens que tu ne vas pas tarder à dire que les afrikaners sont les authentiques sud-africains

Ben à l'origine, oui. Ce sont eux qui ont construit l'Afrique du Sud, et personne d'autre. Ce ne sont pas les populations noires nomades qui se déplaçaient dans le coin qui ont bâtis l'Etat sud-africain. Ce sont les Afrikaners.

C'est toujours la même histoire, on débarque, on colonise, on construit certes, Mais : on asservit, et ensuite on revendique la naissance d'un pays.

Vous cherchez à me tirer une larme, c'est ça?

Les Afrikaners peuvent revendiquer la naissance du pays: ils l'ont entièrement construit.

Qu'ils aient peur de perdre leur identité ça peut se comprendre, qu'ils soient nostalgiques de l'apartheid, non.

Il y a bien des noirs qui sont nostalgiques de l'apartheid. Parce qu'alors, leur situation n'était pas aussi mauvaise qu'aujourd'hui.

Il y a bien des noirs qui sont nostalgiques de l'apartheid. Parce qu'alors, leur situation n'était pas aussi mauvaise qu'aujourd'hui.

il y a des noirs qui sont nostalgiques de l'esclavagisme parce que leur situation n'est pas aussi mauvaise qu'aujourd'hui

il y a des noirs qui sont nostalgiques de l'esclavagisme parce que leur situation n'est pas aussi mauvaise qu'aujourd'hui

Si c'est tout ce que vous avez à dire, je vais finir par croire que vous êtes un nostalgique de l'esclavage.