Votre place dans la fratrie a-t-elle eu une influence sur votre vie ?

Bonjour

C'est un sujet que je trouve interessant, et apparemment il n'est pas encore traité dans le forum..

Que vous inspire le titre, les profils en fonction de la "place", et des témoignages?

Le rang de l’enfant dans la famille peut avoir une influence sur son comportement. La situation familiale diffère à chaque nouvel arrivant, définissant un nouveau rôle et de nouvelles responsabilités. Le rang dans la famille prend dès lors une place particulière dans l'étude de la psychologie de l'enfant.

L’aîné doit souvent assumer la complète inexpérience des parents en matière d'éducation de l'enfant, d'où parfois une tendance parentale à le surprotéger (par peur de mal faire).

Son rang de premier arrivé dans la famille lui donne souvent un statut d'enfant-roi : jusqu'à l'arrivée d'un deuxième enfant, il est souvent considéré comme un enfant unique (souvent vu comme un enfant "à part") ;

L’aîné est également est le point focal de toutes les aspirations parentales, pour le meilleur comme pour le pire. Il est souvent désigné comme héritier du capital familial (héritage financier mais également moral, psychologique, etc.). Même inconsciemment préparée, cette charge est bien lourde à assumer.

Mais la place de l’aîné est immuable, ce qui lui confère souvent une stabilité qui se traduira plus tard dans le choix d’un métier plutôt exempt de risque (certaines études très controversées font des aînés des gens plutôt conservateurs).

Le cadet (ou puiné), c’est -à dire l’enfant qui arrive après l'aîné bénéficie (en théorie) d'une expérience parentale renforcée : il aura affaire à des parents moins angoissés, plus expérimentés ;

Le cadet naît dans un environnement où il apprend très tôt qu'il va devoir partager avec ses frères et sœurs, d'où une approche du conflit fraternel adoucie (par rapport à l'aîné).

........

(il y a bien sur la suite si vous suivez le lien vers la source)

------------> praxisa.com

Il y a un autre article à ce sujet sur psychologies.com

Depuis plus d’un siècle, le lien entre le rang de naissance et la personnalité fascine les chercheurs, les psychologues, les thérapeutes et tous ceux qui s’intéressent à la dynamique familiale. «Les gens utilisent leur rang de naissance pour donner un sens profond à leur vie», souligne Frank Sulloway, professeur invité et membre de l’Institute of Personality and Social Research de l’Université Berkeley, en Californie (pour les aînés qui croient que Berkeley foisonne de théories farfelues, qu’ils sachent que Frank Sulloway est une sommité de la recherche sur le rang de naissance, il détient un doctorat en histoire de la science de l’Université Harvard). «Les frères et sœurs n’ont en commun que la moitié des gènes. Ce sont les combinaisons de gènes non identiques et l’environnement qui façonnent les différences de personnalité dans la fratrie. D’ailleurs, d’après les documents répertoriés, la plus grande partie de ces différences s’explique par le rang de naissance, affirme le spécialiste. En fait, il joue un rôle presque aussi important que la différence des sexes».

Nous présumons souvent que les frères et sœurs grandissent dans le même environnement familial; or ce n’est pas le cas. L'aîné grandit dans un milieu d’adultes; il recueille toute l’attention des parents inexpérimentés, qui s’émerveillent de le voir grandir. Au contraire, le cadet ne reçoit jamais toute l’attention des parents; il grandit souvent dans l’ombre de son aîné qui est plus «compétent» que lui: puisqu’il a le devoir de montrer l’exemple au plus jeune. L’aîné court plus vite, grimpe plus haut et parle mieux que le cadet. Enfin, le benjamin naît dans une famille où les parents, forts de l’expérience parentale, sont moins appréhensifs. Ils savent donc à quoi s’attendre de lui et ne répondent plus forcément à ses moindres faits et gestes, c’est pourquoi le petit dernier doit apprendre à «charmer» pour attirer leur attention. Ainsi, l’aîné est en général accompli, le cadet, conciliant et le benjamin cherche à plaire.

Selon Marion Balla, éducatrice et thérapeute à Ottawa, «Le rang de naissance n’est pas la cause directe des traits de caractère». L’experte pense toutefois que «le rang de naissance constitue l’un des facteurs les plus importants dans le développement de la personnalité»

Source et suite (plaisirsanté)

Ma sœur est comme une deuxième maman

    "Nous sommes deux filles et je suis la plus jeune. Quinze ans nous séparent. Autant dire que j'ai été on ne peut plus choyée et qu'elle a joué pour moi un rôle de sœur mais aussi de deuxième maman. Mais cela ne m'a pas empêchée d'être très rapidement responsable, sans me reposer sur les plus grands. Etre entouré uniquement d'adultes permet de mûrir plus vite. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, la grande différence d'âge entre deux frères et sœurs ne nuit pas à la complicité, au contraire elle est intensifiée par un aspect protecteur."

    Johanna, 24 ans

    

    

    Gâtée mais surprotégée

    "J'ai neuf et six ans d'écart avec mes deux frères. Forcément, étant la petite dernière j'ai été plus gâtée que mes frères. Quand je demandais quelque chose généralement je l'obtenais, en insistant bien sûr. Ainsi, j'ai pu avoir une voiture beaucoup plus tôt que mes frères. Le revers de la médaille, c'est qu'étant très protégée par mes frères et mes parents, j'ai eu nettement moins de liberté. Je pouvais beaucoup moins sortir le soir seule, je devais rendre des comptes à mes parents… et à mes frères !"

    Justine, 27 ans

Suite de l'article...

(10 autres témoignages dans la source)

Je me retrouve bien à ma place de cadette...Merci pour le partage de l'article!:)

De rien, contente de voir que ca correspond a au moins une personne :p

Mouais, enfin, j'ai bien l'impression que c'est celui du milieu qui morfle le plus!^^

Moi j'étais la deuxième, avec plusieurs boulet au pieds ! lol

D'abord j'étais une fille venant après le garçon roi et héritier seul désiré par la famille

Ensuite mes parents ne s'entendaient plus donc pas vraiment voulue la gamine ! lol

Donc j'ai appris très vite a me débrouiller seule, a être autonome et surtout a ne rien attendre des autres.

Je vous garantie que ça blinde bien ! lol

le dernier , c'est la brebis galeuse , le mouton noir .

Mon frère ainé était attendu comme le Messie. Après lui, toute la famille voulait une fille. Et je suis viendu... Beurk, encore un moufflet. Puis, enfin, ma petite sœur est arrivée. Et moi, ben, je me suis retrouvé là, au milieu, à faire des grands gestes désespérés pour qu'on m'aime. Avec mon prénom d'escargot.

Pas glop.

.

Je suis la deuxième et la dernière.

J'en ai pris plein la gueule des "oui mais c'est la chouchoute", alors que ce n'était pas vrai...

On avait la même chambre, combien de fois j'y ai été exclue parce que madame était avec ses copines!

Ma sœur est très extravertie, je suis introvertie, on est le jour et la nuit, et parfois je pense que si j'étais pas là ça serait pareil pour elle.

Mais bon

Si je fais le point sur ma fratrie , je pense qu'aucune place n'est fondamentalement meilleure qu'une autre.

Je suis la cadette ( troisième ) et la seule fille d'une famille de quatre enfants. Ce que ça fait, sur le plan de la place, je crois que les parents font inconsciemment moins attention à ceux du milieu, parce que "ça roule" . Tu n'es pas l'aîné sur lequel repose tant ( de lourdes ) aspirations , tu n'es pas le benjamin sur lequel repose à la fois la tendre affection vis à vis du dernier enfant qui sera présent chez eux, et la lourdeur d'une fratrie à laquelle se comparer toujours.

Plutôt que de me plaindre , je dirais que ça m'a renforcée d'être un peu plus livrée à moi même...ça se vérifie d'ailleurs chez l'autre cadet ( le second ) qui est un rock dans la famille. Mon frère aîné était extrêmement fragile, et le plus jeune l'est aussi. Les cadets, on peut vaciller mais on tient debout malgré tout. Plus raisonnables, moins maternés...

Au centre de tout : jeunes pour les drames, forts pour le jeune , et en même temps protégés par le groupe, pas le début, ni la fin ... au milieu.

ma place dans la fratrie n'a pas eu d'influence sur ma vie, mais sur mon enfance, oui. J'étais la seconde, après un frère et avant deux sœurs. Pour certaines choses, j'étais l'ainée des filles, pour d'autres, je faisais partie des filles. En fait, je n'ai jamais eu l'impression d'être juste moi

Je suis l'aînée et je pense que cette place a eu une énorme influence sur ma personnalité. Cela m'a rendue parfois plus forte, parfois plus fragile.

Les parents ont toujours une grande responsabilité dans la mésentente de leurs enfants , de la haine parfois , jalousie etc..... Comme ils portent l'entière responsabilité quand un des enfants souffre de "sa place" de premier , de dernier ou de celui du milieu .

L'aîné(e) c'est toujours celui qu'on charge d'une mission : "tu es grand(e) à présent .Montre l'exemple" .... les parents le chargent de "s'occuper" de son frère/sœur ...lui donnant un rôle qu'il ne souhaite pas puisqu'il n'a rien demandé. Il préfère prendre son temps pour quitter sa peau d'enfant .

Le second c'est pareil mais dans l'autre sens : "regarde ton frère/sœur il fait çi il fait ça" "prends exemple" "obéis à ton frère/soeur " . Une vraie souffrance quand les parents cèdent leur rôle à un des enfants...

Evidemment que le rôle que nous donne les parents influent sur notre personnalité . Mais le plus fort devient parfois le plus faible et vice versa.

Les parents doivent avoir des enfants et non pas des numéros à qui l'ont demande quoi que ce soit.

Ben moi, je suis entre-deux, ni premier ni dernier, plus jeune que l'un et plus vieux que l'autre, 2ième de 3 garçons.

Je suis un peu celui qu'on oublie, je n'ai pas bénéficié de l'attention portée au bébé de la famille, ni à celle du plus grand comme reflet de la réussite parentale. Je crois avoir bénéficié d'une position permettant de voir les extrêmes, étant à la fois cadet de l'un et aîné de l'autre, je pouvais me permettre ne pas reproduire les comportements du plus vieux à mon endroit envers le plus jeune. C'est une position favorisant un meilleur équilibre et qui développe un regard différent, parce qu'on a eu moins d'attente envers moi ou d'attention particulière et surtout parce que j'ai pu me mettre du côté du plus fort pour persécuter le plus faible tout autant que j'ai pu m'allier au plus faible pour la défense contre le plus fort, ça développe un type de jugement différent, moins partial.

Etant l'ainée, je ne me retrouve pas du tout dans le descriptif, par contre, maman étant décédée, c'est maintenant moi qui fait office de bureau des plaintes, je comprends parfaitement leur comportement vis à vis de moi, mais je dois quand même parfois les mettre à leur place et leur dire que moi aussi, je n'ai plus de maman et que mes épaules ne sont parfois pas assez large pour tout supporter.

Quant à la fraterie, nous sommes tous très différents, je suis la plus fofolle/aventurière par apport à ma jeune soeur qui est très stable comme notre maman. Mes frères sont tout deux très différent aussi, mais dans l'ensemble, nous formons une belle famille :)

Je ne pense pas qu'on puisse aussi simplement émettre des règles générales sur la place dans la fratrie.

Déjà, il y a un autre éléments importants : le sexe.

Ce qui est manifeste, par contre, c'est que les parents donnent souvent en effet un "poids" ou un "sens" à la place de chacun dans la fratrie. Suivant que l'ainé est le chouchou servant de modèle ou au contraire de mouton noir à ne pas suivre, le cadet (ou les suivants) pourra se voir opposé l'une ou l'autre pression, être à la hauteur ou au contraire être l'exemple. Ce qui bien évidemment redéfinira la place de l'aîné également.

Et puis, bien évidemment, il y a le caractère "inné" des enfants qui vient aussi changer la donne.

Etre la cadette, m'a donné de la patience, m'a appris à partager, et à ne pas me plaindre.

Faut dire que ma soeur m'a fait la vie dure, quand on était gamine (et même encore maintenant :D)

Par contre, mes parents nous ont élevés de la même manière ma soeur et moi, nous n'avons jamais vraiment eu de conflits du type "c'est elle que tu préfère !", on s'est toujours senties égales.

En clair, je me sens très bien à ma place :D

Je suis l'aînée et je pense que cette place a eu une énorme influence sur ma personnalité. Cela m'a rendue parfois plus forte, parfois plus fragile.

Pareillement !! D'autant que je me suis retrouvé assez vite l'homme de la famille. Un rôle que j'ai endossé malgré moi.

Je suis la cadette ( troisième ) d'une famille de quatre filles.

L'ainée et la benjamine ont eu toute l'attention de mes parents, la deuxième dotée d'un caractère très fort a toujours su se faire entendre, et moi je suis passée inaperçue, la laissée pour compte...

Salam

Oui et même beaucoup...

Je suis la quatrième(on est 7) Je me suis toujours efforcée à briller aux études, sport, art...je voulais être la première partout...certainement parce que je me sentais un peu perdue parmi mes frères et sœurs: une façon d'attirer l'attention...

A mon avis la place dans la fratrie compte beaucoup dans l'éducation: les parents sont plus attentionnés avec les aînés plus calins avec les plus jeûnes..et ce sont les autres qui sont les plus négligés...