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Je l'ai créé, je suis fatigué alors je veux la fermer, puis-je le faire ?


pep-psy

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)

1. et 2. MAIS PAS TOUT SEUL. Toi, toi, toi, mais tu n'as rien fait tout seul, c'est ça que tu ne comprends pas.

3. Rien n'est moins sûr, un manager n'est pas forcément irremplaçable.

4. Tu es un bisounours, c'est bien, mais être un gentil pendant x temps ne rendra pas les gens plus bienveillants le jour où tu les prendras pour des cons.

Je pense que légalement tu peux, mais si tu as trahi la confiance de tes employés et de tes clients pour faire passer un message politique qui a des conséquences (coût) sur la vie de milliers de gens sauf la tienne, ne t'étonne pas d'être décrédibilisé.

Et puis tu pars d'un "si", tu n'as jamais monté de boîte à 500 employés, et si c'était le cas tu ne te poserais même pas cette question (personne n'a coulé sa boite sciemment).

Toi, tu n'as visiblement pas conscience de ce qu'est diriger, s'entourer, l'importance des choix à faire, les conséquences des décisions prises, etc...

Tu sais quand même que le patron c'est celui qui dirige la barque, c'est lui qui signe des contrats avec les banques, qui fait les crédits, les investissements, etc...

Sais-tu combien de patron qui n'ont pas été à la base de la création d'une entreprise, les ont coulées en quelques mois, pour avoir fait des mauvais choix !

Je pense que tu te donnes de l'importance parce que tu travailles pour une entreprise, mais tu n'as pas un gramme de conscience pour voir à quel point tu dépends des choix qui viennent d'en-haut !

Je vais aller plus loin... On voit beaucoup cela avec les entreprises chinoises...

Maintenant, on a un bureau en France, on a les cerveaux ici, et on fait faire là-bas...

Donc, on donne du boulot à des gens qui sont loin de nous, mais dont on exige un minimum de qualité, hors il faut s'assurer de cette qualité, sinon = Clients pas contents, contrats rompu et bye bye business !

Les ouvriers se sont les petites mains qu'il faut respecter, mais sans les idées, sans les choses à faire, ils sont tout simplement à l'arrêt !

Pour faire, il faut des financements, il faut acheter des marchandises, il faut des prêts pour avoir des murs pour pouvoir mettre des machines, pour créer des "PLACES" de travail, et là, seulement à partir de là, on peut donner du travail à des gens...

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Invité yakiba
Invités, Posté(e)
Invité yakiba
Invité yakiba Invités 0 message
Posté(e)

Toi, tu n'as visiblement pas conscience de ce qu'est diriger, s'entourer, l'importance des choix à faire, les conséquences des décisions prises, etc...

Tu sais quand même que le patron c'est celui qui dirige la barque, c'est lui qui signe des contrats avec les banques, qui fait les crédits, les investissements, etc...

Sais-tu combien de patron qui n'ont pas été à la base de la création d'une entreprise, les ont coulées en quelques mois, pour avoir fait des mauvais choix !

Je pense que tu te donnes de l'importance parce que tu travailles pour une entreprise, mais tu n'as pas un gramme de conscience pour voir à quel point tu dépends des choix qui viennent d'en-haut !

alors que les efforts venus d'en "bas" on s'en fout!

Alors que toi tu as une grande conscience en foutant 500 employés dans la merde!risible!

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Membre, 38ans Posté(e)
Rhadamanthe Membre 668 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Toi, tu n'as visiblement pas conscience de ce qu'est diriger, s'entourer, l'importance des choix à faire, les conséquences des décisions prises, etc...

Tu sais quand même que le patron c'est celui qui dirige la barque, c'est lui qui signe des contrats avec les banques, qui fait les crédits, les investissements, etc...

Sais-tu combien de patron qui n'ont pas été à la base de la création d'une entreprise, les ont coulées en quelques mois, pour avoir fait des mauvais choix !

S'ils les ont coulé pour avoir fait de mauvais choix, c'est la vie, c'est la concurrence, c'est le capitalisme et la loi du marché. C'est pas le suicide volontaire. Toi tu parles d'un sabotage volontaire. Ca ne fait partie de rien de connu. Et je pense que c'est toi qui n'a pas conscience de ce qu'est diriger une entreprise, car je me répète, aucun patron ne s'est auto-sabordé lui-même comme tu le théorises. Et encore une fois, OUI c'est le patron qui dirige et signe le contrat, mais je suis obligé de me répéter : il n'est pas irremplaçable, s'il part, on prend un autre patron ou manager (et puis les commerciaux savent très bien prospecter les contrats aussi, c'est leur job). Les choix à faire et machins, bravo, mais d'autres que toi pourront le faire, il y a d'autres individus dans le monde qui sont pas aussi intelligentes que toi, mais presque.

Je pense que tu te donnes de l'importance parce que tu travailles pour une entreprise, mais tu n'as pas un gramme de conscience pour voir à quel point tu dépends des choix qui viennent d'en-haut !

Je pense que tu me fais un bien mauvais procès d'intention, cette attaque personnelle me fait penser que tu es un troll (que penser d'autre de quelqu'un qui s'attaque à ma personne dans un débat lorsqu'il ne me connait pas ?). Tu nous donnes un comportement théorique à analyser et juger, je te montre qu'il n'existe pas dans la réalité, et j'anticipe les réactions politiques des hommes politiques qui n'ont aucun intérêt à ce que les patrons de leurs pays s'auto-sabordent avec tous leurs employés et partenaires commerciaux pour piquer leur petite colère.

Et puis le procès de "tu te donnes trop d'importance" pour un mec qui sort que ses qualités sont irremplaçables : lol. Pour monter ton entreprise tu n'as pas fait de la lumière entre tes mains, tu as passé des contrats de confiance avec tes employés et tes partenaires commerciaux. Confiance que tu trahis en fermant ta boîte alors qu'elle fonctionne : ils te croyaient fiable et tu te révèles être une faiblesse de l'entreprise (une faiblesse fatale, même).

Bref : fais le. Mais ne t'attends pas à être écouté et recevoir des fleurs.

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Invité Frankygoztovalhalla
Invités, Posté(e)
Invité Frankygoztovalhalla
Invité Frankygoztovalhalla Invités 0 message
Posté(e)

- Les employés ont été formés par moi, les produits qu'ils fabriquent, c'est moi qui les ai créé !

Ou alors tu as exploité un filon.

- Les contrats qui permettent une production constante, c'est moi qui vais les signer

Mais sans exécutant tu n'es rien. Une entreprise c'est par définition ce que l'on met à exécution... ET L'EXECUTION, C'EST PAS TOI.

- Si je m'en allais, cette société coulerait très rapidement

Ou pas... tu n'es pas le seul à avoir des capacités de gestion. Surtout si tu as formé tes employés (dont tes collaborateurs très proches, des cadres).

- J'ai toujours respecté mes employés, je les ai aidé, soutenu, j'ai toujours été présent pour qu'ils puissent travailler dans les meilleures conditions

Tes employés ont toujours été loyaux, ils t'ont aidé, t'ont permis de faire fructifier ton affaire, et, peut-être (comme je l'ai vu à Unilever quand je suis allé soutenir les employés) ils se tapent une heure et demi de route aller/retour pour travailler pour toi, se plient à tes exigences horaires, sont les garants d'un certain savoir-faire, etc...

N'ai-je pas le droit légitime de fermer mon entreprise ?

Tu as une responsabilité et en faisant signer des contrats de travail à ces gens, il y a un engagement de pris.

Pour cela, si ton entreprise n'est pas en faillite, tu devras indemniser ces gens (dont certains avec ces indemnités monte leur petite affaire, comme quoi, tu n'as que le capital) et leur payer des formations, reclassements etc...

La responsabilité.

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

Non je veux la fermer, virer tout le monde, tout en respectant les délais, etc...

Mais je veux que ma société meurt, parce que c'est la mienne, c'est moi qui l'ai montée, c'est moi qui veut en terminer !

Histoire de montrer les conséquences de ce que la société fait depuis beaucoup trop longtemps = Dégoûter les gens de créer et de faire !

Bien sûr que tu peux.

Une entreprise est un outil. Rien d'autre.

Ceux qui le prennent pour autre chose se trompent. Qu'ils soient employés ou propriétaires.

C'est un outils qui permet aux uns comme aux autres de mettre en commun leurs objectifs personnels égoïstes dans une même direction.

Le problème étant que souvent les employés travaillent plus pour d'autres que pour eux même, et perdent de vu que c'est à eux de se servir de l'entreprise comme un outil, pour leur objectifs égoïstes.

Les dirigeants (salarié ou non) jouent souvent sur ces confusions. Et favorisent, voir cultivent, ces erreurs parmi ceux qu'ils dirigent.

Pour ma part c'est là que commence l'exploitation. Lorsqu'on ment sur la nature d'outil de l'entreprise, faite pour remplir les objectifs égoïstes de tous ceux qui y participent.

Le propriétaire à le droit de détruire ses biens. ça me semble normal. Et c'est autorisé.

Le droit de propriété inclus le droit à la destruction de ses biens.

Par contre, par respect humain, par étique, vu qu'il demande à des gens de s'investir pour ses objectifs (même si ces personnes le font de façon égoïste elle aussi), la moindre des choses c'est de ne pas les tromper, de les prévenir que l'objectif de l'entreprise sera désormait sa fermeture.

Et de les faire œuvrer de façon à ce que leur objectifs personnels continuent à pouvoir, temporairement, être compatible au fait d'œuvrer dans ce sens.

Là c'est le rôle des cadres (employé ou non), et donc leur responsabilité, que de trouver les moyens de faire correspondre les objectifs de tous dans cette directions.

Mais mon but (fictif) est de déclancher des réactions politiques, des réactions pour faire changer les esprits et les mentalités...

Donner un message clair qui est de dire que sans les créateurs, ceux qui se sacrifient pour les autres, pour leur donner du boulot, avec tous les soucis que cela générent, etc...

Tu fais ce que tu veux avec ton entreprise.

Moi je crée la mienne pour changer la société ^^

Pour instaurer un autre fonctionnement social, et en faire les prémices d'une nouvelle civilisation.

Le but d'une entreprise n'est pas toujours de faire des bénéfices, et d'enrichir ses propriétaires.

Les bénéfices peuvent n'être qu'un moyen pour d'autres causes.

C'est pas courant, mais ça n'est ni "mal" en sois, ni "interdit".

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Membre, 60ans Posté(e)
alcina Membre 5 752 messages
Baby Forumeur‚ 60ans‚
Posté(e)

Hello tout le monde...

J'ai une question toute simple, sommes-nous maître de nos entreprises, est-ce que l'on peut en faire ce que l'on veut ?

Imaginons, j'ai créé une entreprise il y a 20 ans, cette entreprise compte 500 employés, mais j'en ai marre de toutes ces histoires,

de toutes ces pressions, taxes, etc...

Puis-je fermer mon entreprise et adresse un gros FUCK à cette société qui fait n'importe quoi,

et qui ne me donne plus du tout envie de faire quelque chose pour elle !?

Sujet fictif, mais question très sérieuse !

Merci de votre participation ;)

Qui dit fermer dit licencier, hors pour licencier il faut une raison sérieuse et valable pour avoir l'acceptation de l'inspection du travail surtout avec 500 salariés car alors automatiquement tu es obligé d'avoir des représentants syndicaux et pour les licencier il te faut impérativement cette autorisation, en avoir marre n'est pas je pense une raison valable ni sérieuse.

Enfin il me semble mais peut être que je me trompe.

Merci.

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Invité Frankygoztovalhalla
Invités, Posté(e)
Invité Frankygoztovalhalla
Invité Frankygoztovalhalla Invités 0 message
Posté(e)

D'autant que celui qui en a marre a tout le loisirs de déléguer et de prendre du recul.

On a l'impression qu'il s'occupe de la photocopieuse, du secrétariat, de l'entretien des véhicules d'entreprise, de nettoyage des WC ou de la mise en rayon, à le lire.

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

Fermer l'entreprise est une raison valable.

Ce qui est interdit par la loi, c'est la discrimination. Il est nécessaire d'avoir des raisons pour licencier telle ou telle personne, et pas une autre.

C'est dans le sens même de la "justice", il est injuste de virer quelqu'un et d'en conserver un autre sans raison.

Par contre il est permis de fermer une entreprise. ( heureusement, dis donc !! ^^ )

Tout le monde sera traité à égalité.

La raison, c'est la fermeture de la boîte. Rien de plus valable pour un licenciement.

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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

- Les employés ont été formés par moi, les produits qu'ils fabriquent, c'est moi qui les ai créé !

- Les contrats qui permettent une production constante, c'est moi qui vais les signer

- Si je m'en allais, cette société coulerait très rapidement, voilà pourquoi je voudrais qu'elle meurt de mes mains !

- J'ai toujours respecté mes employés, je les ai aidé, soutenu, j'ai toujours été présent pour qu'ils puissent travailler dans les meilleures conditions

N'ai-je pas le droit légitime de fermer mon entreprise ?

Vous faites surtout la démonstration d'une méconnaissance compléte de l'entreprise.

Vous confondez un artisan avec 1 employé avec une entreprise de 500 personnes..

Cette dernière vous n'auriez jamais pu la créer seul et a fortiori la développer

Il vous aurait fallu des associes, des concours bancaires, un réseau de fournisseurs et de clients, des cadres, des ingénieurs. des commerciaux, des ouvriers, des comptables, des conseillers, des aides de l'Etat, de la Region, etc., etc..

Et vous imaginez que tout ce beau monde consentirait a' vos caprices ?

Ce qui pourrait arriver de mieux pour cette boite c'est que vous la quittiez, car vous en êtes son maillon faible.:gurp:

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Invité yakiba
Invités, Posté(e)
Invité yakiba
Invité yakiba Invités 0 message
Posté(e)

On voit que le créateur du topic ne connait pas grand chose au monde des entrepreneurs, j'ai pas la prétention de tout savoir sur le sujet mais pour avoir échangé avec des entrepreneurs généralement ils croient en leur concept et ils emploient beaucoup l'expression "c'est mon bébé" et un père ne tuerait pas son enfant!

En tout cas ce genre de délire ne redorerait pas l'image des patrons dans l'opinion public et le clivage salariés/patronnats heureusement ils ont plus de clairvoyance que ça et tous ne sont pas à mettre dans le méme panier méme si certains abusent clairement.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

il faut reconnaitre que les politiques de tout bord font , la plus part du temps n'importe quoi . ils semble ignorer la réalité des entreprises et cassent l'économie en prenant des décisions irresponsables .

la décision de fermer par dépit et découragement semble naturel mais , elle entrainera plusieurs centaines de personnes dans la catastrophe alors qu'elles ne sont pas responsable de cette situation .

peut-être est-il plus pratique de prendre un gérant qui prendra en charge la gestion de l'entreprise et libèrera le patron des tracas journalier .le patron n'aura qu'à superviser tout en profitant d'une liberté pour décompresser .

la précipitation est , parfois , mauvaise conseillère car , le patron n'est pas le seul concerné mais aussi des centaines de personnes qui compte sur lui pour résoudre la situation avec brio et courage .

bonne soirée

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Invité Paspartwo
Invités, Posté(e)
Invité Paspartwo
Invité Paspartwo Invités 0 message
Posté(e)
Hello tout le monde... Puis-je fermer mon entreprise et adresse un gros FUCK à cette société qui fait n'importe quoi, et qui ne me donne plus du tout envie de faire quelque chose pour elle !?
Fait comme tout le monde délocalise ton entreprise, au lieu de faire pleurer la ménagère de 60 ans!
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Invité yakiba
Invités, Posté(e)
Invité yakiba
Invité yakiba Invités 0 message
Posté(e)
Fait comme tout le monde délocalise ton entreprise, au lieu de faire pleurer la ménagère de 60 ans!
toutes les entreprises ne peuvent pas le faire: délocaliser ça à un coût important au départ et il faut garantir un niveau d'activité minimum(mini 5ans) pour amortir le coût.
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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

On voit que le créateur du topic ne connait pas grand chose au monde des entrepreneurs, j'ai pas la prétention de tout savoir sur le sujet mais pour avoir échangé avec des entrepreneurs généralement ils croient en leur concept et ils emploient beaucoup l'expression "c'est mon bébé" et un père ne tuerait pas son enfant!

En tout cas ce genre de délire ne redorerait pas l'image des patrons dans l'opinion public et le clivage salariés/patronnats heureusement ils ont plus de clairvoyance que ça et tous ne sont pas à mettre dans le méme panier méme si certains abusent clairement.

Ne vous inquiétez pas, des personnages de ce genre ( s'ils en existent ) seraient immédiatement démissionnes par le conseil d'administration.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Être créateur d'entreprise, c'est créer une activité. Si elle grossit (500 salariés, c'est beaucoup), ton destin est inévitablement lié à celui d'autres personnes. Ces responsabilités, elles justifient la rémunération mais elles ont un sens : le destin des gens, ce n'est pas un jouet qu'on casse pour faire chier.

Il y a une mentalité qui est assez en vogue en ce moment, de faire croire que les patrons sont propriétaires absolus, surtout s'ils ont fondé la boîte. Au bout d'un moment, une entreprise dépasse l'état d'une simple possession, d'un objet dont on dispose comme on veut.

D'une, il y a un code du travail et des entreprises, des lois. De deux, la responsabilité morale. Et non, on peut faire beaucoup de choses -même fermer sa boîte- mais pas n'importe comment. D'ailleurs, les créateurs d'entreprises font rarement comme ça.

Voilà où je voulais en venir...

Créer on a le droit, se sacrifier, sacrifier sa vie de famille, pour donner du boulot à des gens et rendre prospère une entreprise,

pour ensuite s'entendre dire qu'en fait, cette entreprise ne m'appartenait plus depuis longtemps, parce que les employés se l'étaient, dans leurs esprits, accaparés !

Une entreprise, c'est une création. Un assemblage d'outil de production, de gens et de leurs compétences, un réseau, etc... A partir de 500 employés, on n'est plus dans la logique du petit artisan qui ferme le rideau de sa boutique - qui souvent est aussi sa maison. Il ne s'agit pas déposséder le créateur d'entreprise mais leur mettre face à une réalité : au bout d'un moment, ça dépasse la simple notion de propriété matérielle. L'oeuvre dépasse le maître, la preuve est qu'il se retire avant elle.

- Les employés ont été formés par moi, les produits qu'ils fabriquent, c'est moi qui les ai créé !

- Les contrats qui permettent une production constante, c'est moi qui vais les signer

- Si je m'en allais, cette société coulerait très rapidement, voilà pourquoi je voudrais qu'elle meurt de mes mains !

- J'ai toujours respecté mes employés, je les ai aidé, soutenu, j'ai toujours été présent pour qu'ils puissent travailler dans les meilleures conditions

N'ai-je pas le droit légitime de fermer mon entreprise ?

- Tu as sollicité des gens et mobilisés leur temps et leur intelligence. Tu leur as donné un emploi, ils ont ordonné leur vie autour. Tu as donc une certaine responsabilité, au moins celle de ne pas fermer comme un gros crevard et de les laisser le nez dans l'eau.

- Les points 2 et 3 sont subjectifs : quelqu'un d'autre pourrait certainement faire aussi le job. Qui plus est, quelqu'un qui connaît la maison. La notion d'attachement à une entreprise qu'on a créé, elle est belle. Si tu as été le moteur de celle-ci mais que la direction ne te convient plus, c'est de ton fait. Si l'entreprise est toujours belle, pourquoi ne pas laisser partir son bébé dans les mains de gens méritants ?

- Le point 4 rejoint l'idée de ne pas laisser s'évaporer tout ce travail. Se retirer de la gestion en restant dans un conseil d'administration, trouver un successeur dans le bon esprit, etc... En fait, vouloir fermer une entreprise juste par orgueil, ça me paraît un gros gâchis... qui n'aura aucun impact politique positif et qui ne fera que tendre la situation sociale si l'aventure s'arrête dans de mauvaises conditions.

On connaît tous le refrain " les entreprises ne sont pas là pour faire du social ". Qu'on le veuille ou non, elles ont un rôle social capital et tout bon patron est censé le savoir (surtout à 500 employés). Pour quitter avec les honneurs, autant être respectueux jusqu'au bout. Rien n'empêche de fermer, cela dit.

Une manière est de faire une passation de pouvoir médiatique, pour bien montrer à qui ira l'activité et à qui tu ne veux pas qu'elle aille (exemple : Spanghero et le nom souillé par des mécréants de la viande). D'une, ça fait un bonne comm' qui valorise le rôle des patrons, de deux ça met une pression morale sur les successeurs - s'ils sont intègres, de trois ça lance un débat sur la nature du tissu entrepreneurial français et l'international déconnecté du réel.

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

Mmmm ce que je perçois ici, c'est encore l'endoctrinement permanent de ceux qui s'imaginent que fermer une entreprise, ça nuit à l'emplois, ou ça nuit à l'économie.

:/

Non, c'est plutôt le contraire.

Il faudrait arrêter de voir les entreprises comme autre chose que des outils.

Ce qui est important, c'est les êtres humains.

Si les entreprises meurent, c'est pas grave, elles ne font que servir les humains.

J'ai croisé de nombreuses fois les entrepreneur pour qui leur boîte "c'est leur bébé". C'est des cons qui mélangent tout.

Forcément ton entreprise, tu y tiens.

Mais il ne faut pas confondre ce qu'on fait et l'objet qu'on utilise pour le faire.

Ce qui importe, c'est ce qu'on fait, et ce qu'on veux faire. Pas l'outil qu'on a créé.

C'est ce genre de considération qui font les gros problèmes. Avec des gens qui préfèrent ruiner les employés, les clients, et courir à la disparition complète de leur entreprises quand elle fait faillite, en mentant à tout le monde pour que tout le monde continue de croire qu'elle va marcher.

Plutôt que simplement de la fermer quand elle commence seulement à péricliter. Quand elle ne remplis plus ses objectifs. Et faire les choses bien.

Quitte à en réouvrir une autre, plus adaptée aux nouveaux objectifs.

Non, une entreprise n'est pas un bébé. Une entreprise est, et devrait rester un outil, et rien d'autre.

Le mélange des genres, avec des personnes qui se "sacrifient" pour une entreprises, qui sacrifient leur vie, en prenant tout les risques imaginable et même plus pour leur "bébé". Sans rester raisonnable, sans se prévoir de porte de sortie au cas où ça merderai.

Vous trouvez peut être ça beau, mois je trouve ça débectant.

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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)

Pourquoi moi, tout petit chef d’entreprise, je quitte la France ?

LE CERCLE. Ni star de cinéma multimillionnaire, ni richissime homme d’affaires, ni homme politique tricheur, non, juste un tout petit chef d’entreprise, qui, à cause du racket fiscal organisé dans son pays, a décidé de partir vers d’autres horizons moins austères et où l’entreprise est une vertu. Non une maladie…

L’aventure me paraissait exaltante. Après une vingtaine d’années dans une collectivité territoriale où rien ne pouvait m’arriver, je décidais en 2004 de renoncer à mon statut, mes horaires bien réglés, mes tickets restaurants, etc. J’avais à l’époque la certitude que je détenais quelques compétences en ressources humaines. Un cursus universitaire puis de longues années consacrées à la négociation, des responsabilités d’équipe (presque 50 agents sous ma responsabilité) m’avaient convaincu que cette expertise pouvait se décliner d’une autre manière.

Je partais en renonçant à tout et avec le seul soutien de ma famille. Je n’avais plus de chef ni de collaborateurs et subordonnés. J’avais trois mille euros de réserve pour créer une entreprise ! C’était mon souhait, développer une activité de conseils en ressources humaines, animer des sessions de formation à la négociation sociale, apporter de l’expertise à des directions d’entreprise. J’avais une profonde envie de partir sur des chemins incertains, mais motivants.

Mon business plan tenait en quelques lignes et je fus encouragé à l’époque par une association d’anciens directeurs d’entreprise qui m’apporta outils et méthodes. Je me lançais et grâce à mes efforts, je lançais ma petite entreprise de conseil et formation en ressources humaines. À l’époque, j’étais tenté par le portage salarial, mais je trouvais assez vite que l’addition était salée pour des formalités administratives et comptables assez basiques. Et puis je voulais à tout prix mon indépendance.

Très rapidement en 2006, je créais une EURL et je bouclais mon premier chiffre d’affaires autour de 30 000 €. Sept ans plus tard, j’ai multiplié ce chiffre par 6. Mes semaines font 60 heures et je consacre au moins un week-end sur deux à travailler. Mais j’adore mon métier et rien, jamais, ne me fera regretter quoi que ce soit. Alors oui, je sais profiter de mon travail. Je pars souvent en voyage, j’ai acheté une jolie maison à crédit, j’ai une vie de famille épanouie. Comme dans la publicité, cela c’était avant.

Avant que je comprenne que la France n’aime pas les entrepreneurs qui réussissent. Avant que je saisisse qu’il est toujours plus confortable d’être salarié que de prendre des risques quotidiens pour développer une activité. Le système est pervers. Certes, les dispositifs existent pour entreprendre, mais c’est surtout pour mieux récolter par la suite. Comprendre aussi que notre pays n’aime pas les entreprises, toujours regardées comme des lieux de profits exorbitants. Chef d’entreprise, c’est comme avoir une maladie honteuse. Il est vrai que nos hommes politiques ignorent tout du fonctionnement des entreprises.

Notre président n’a jamais dirigé une société, ni M. Montebourg et ni tous les autres, aujourd’hui comme hier. Nous sommes dirigés par des technocrates englués dans leurs privilèges d’élus alors que la véritable force de notre pays, c’est la richesse créée par les entreprises et leurs salariés. J’aurais dû prendre garde en 2012 quand le premier ministre annonçait à grand coup de médiatisation que la formalité de déclaration d’activité des entreprises dans les tribunaux de commerce était abrogée. Oui, c’est vrai, la déclaration n’est plus nécessaire, mais la taxe, elle, est toujours à payer…

Car j’en arrive à ce constat amer. Il ne faut pas gagner d’argent en France. Ce n’est pas bien. Ce n’est pas moral. Le système pousse à la honte. Et pourtant, il n’y a vraiment rien de très réjouissant. J’ai fait le calcul que sur 100 € gagnés, 55 partent aux racketteurs totalement préhistoriques que sont l’URSSAF, la CIPAV ou le RSI.

En 2012, l’ordre des experts comptables a proposé que l’ensemble des formalités de cotisations sociales soit regroupé et appliqué sur une même année fiscale et non décalée l’année suivante. Refus des fermiers généraux pour la raison que cela aurait conduits à la suppression de centaines de postes. Un système totalement aberrant et archaïque, mais qui perdure dans l’indifférence générale.

Il me reste donc 45 € à intégrer bien entendu dans ma déclaration de revenus. Évidemment, comme j’ai plutôt bien travaillé, je me suis versé des rémunérations et donc je dois payer 35 % d’impôts sur ces 45 €. Il me reste environ 30 euros. Motivant non ? Nos jeunes entrepreneurs le savent ? Nos étudiants qui veulent créer des entreprises perçoivent la perversité du système ? Et nos gouvernants ont-ils une idée de cette réalité ? Des charges sociales totalement démesurées et qui étouffent les entreprises les unes après les autres. Et il y a pire. Les entreprises individuelles, selon une étude de KPMG, sont encore plus taxées. Sur 100 € de facturés, il ne reste que 18 € après le rabotage…

L’État, après s’être attaqué aux grosses entreprises, s’en prend désormais aux artisans, aux TPE, aux PME puisque la banqueroute nationale nous guette. Il faut trouver de l’argent pour payer les intérêts de notre déficit national ou les dépenses somptuaires et totalement inutiles de certaines collectivités territoriales conduites par des barons ignorants des réalités quotidiennes. Et les Français doivent tous payer. Enfin, surtout ceux qui travaillent...

Alors après avoir dressé ce constat, j’ai décidé de quitter la France et d’aller vendre mon expertise ailleurs. Là où les charges sur les entreprises sont limitées à 29 %, là où les entreprises sont considérées comme des leviers de croissance et non comme des vaches à lait, là où diriger une entreprise est une vertu. Je pars, je vends tout, je ne dissimule rien.

J’ai mis la clef sous la porte pour échapper aussi à l’ambiance étouffante de notre pays, un air de plus en plus irrespirable, pollué par les conflits permanents, par l’incompétence répétée des gouvernements qui n’osent jamais prendre des décisions significatives et d’ampleur pour redresser notre économie et qui ne trouvent toujours que la seule solution : taxer, imposer. Et ils tuent le travail, la liberté d’entreprendre.

Je pars et je n’ai pas honte. J’ai payé mes impôts. J’ai créé une entreprise et le système me conduit à la fermer. Je ne suis affilié à aucun syndicat, aucun mouvement professionnel, aucune corporation, aucune loge, aucun lobby. Non, je suis juste un tout petit chef d’entreprise qui décide de quitter la France.

PS J’ai dit au revoir à mon jardinier, un jeune de 23 ans. Il a négocié son départ d’une entreprise de climatisation où le travail était trop dur. Avec son chômage et son travail au noir, il touche 2657 € par mois. Net de taxes…

Les Echos...

Petit cas concret loin des suppositions... Juste pour dire que les obligations "morales" et tout le blabla qu'on peut lire ici ou là bah c'est bien beau mais y'a pas mal de pipeau...

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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Ce récit m'a fait pleurer, je ne comprends pas comment une entreprise peut survivre en France.

Il faut immédiatement avertir les 282 000 créateurs d' entreprises français qui ignorent que la France les déteste (d’après les Echos ) :smile2:

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Membre, Posté(e)
Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Petit cas concret loin des suppositions... Juste pour dire que les obligations "morales" et tout le blabla qu'on peut lire ici ou là bah c'est bien beau mais y'a pas mal de pipeau...

Mais ne t'inquiète pas que toutes les conneries sur "on paie trop d'impôts" c'est aussi du pipeau.

La France est l'un des pays qui fait le moins payé d'impôts sur les sociétés en Europe (ça tourne autour de 15%), seule l'Irlande est en dessous de nous sur ce point là (12,5%). Je te laisse chercher les sources.

Par contre, les entreprises paient des cotisations sociales. Mais les cotisations sociales, sont une vraie charge QUE si tu as des employés. Tu paies le RIS, en tant que chef d'entreprise, et puis ? Bah si tu n'as pas d'employés, tu ne paies plus rien.

Ces gens là veulent le beurre, l'argent du beurre et le cul de leur secrétaire. Mais sinon, avec les 35 heures, le système social en place qui existe grâce à ces cotisations (entre autres bien sûr), bah l'employé français est l'un des plus productifs au monde, c'est à dire que l'employeur paiera "cher" ses employés, mais il aura des mecs et des gonzesses de qualitay;

Sinon, je serais curieux que vous répondiez à cette questions, les chancres de "On nous écrase d'impôts ouin ouin": Comment se fait-il que des sociétés fonctionnent très bien en France, et dans tous les domaines d'activité, si les impôts/cotisations sociales sabordent tant que ça la "libre entreprise", hum ?

C'est amusant de "vous" voir blablater sur la "libre entreprise", la "concurrence", la "loi de la jungle" et venir geindre ensuite parce que votre société se plante financièrement, vous ne croyez pas :hehe: ?

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Mmmm ce que je perçois ici, c'est encore l'endoctrinement permanent de ceux qui s'imaginent que fermer une entreprise, ça nuit à l'emplois, ou ça nuit à l'économie.

Dans le cas d'une entreprise avec 500 employés, qui est plus qu'une PME, on ne ferme pas n'importe comment. Il y a la loi PSE aussi. Je ne sais pas si elle prévaut dans le cas évoqué ici mais elle contraint à ne pas flinguer des bassins d'emploi.

C'est plus facile de fermer une entreprise que d'en créer une, elles sont donc précieuses.

C'est ce genre de considération qui font les gros problèmes. Avec des gens qui préfèrent ruiner les employés, les clients, et courir à la disparition complète de leur entreprises quand elle fait faillite, en mentant à tout le monde pour que tout le monde continue de croire qu'elle va marcher.

Plutôt que simplement de la fermer quand elle commence seulement à péricliter. Quand elle ne remplis plus ses objectifs. Et faire les choses bien.

Quitte à en réouvrir une autre, plus adaptée aux nouveaux objectifs.

Ça me paraît facile à dire. Et ça marche peut-être pour des start-up, pas forcément pour des entreprises plus lourdes, avec des infrastructures, etc... Si on pouvait fermer d'un claquement de doit dès que ça merdouille un peu (le réflexe étant plutôt d'essayer de remonter la barre), et rouvrir une boîte toute neuve juste après, ça se saurait.

Ceux qui font ça, ce sont les fonds d'investissement qui rachètent, jouent et capitalisent sur des entreprises qu'ils peuvent fermer, ne les rachetant que pour leur trésorerie et non leur activité.

Et tu prends l'exemple de mauvais gestionnaire pour prôner celui du papillonneur. C'est dans l'air du temps mais c'est très coupé du réel, je trouve.

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Petit cas concret loin des suppositions... Juste pour dire que les obligations "morales" et tout le blabla qu'on peut lire ici ou là bah c'est bien beau mais y'a pas mal de pipeau...

Les vérités ne valent pas pour toutes les tailles d'entreprise. La micro et la petite entreprise, elles sont vraiment entravées. Il faut ensuite trier ce qui est justifié ou non, mais les charges sont lourdes pour commencer - or, plus on est petit, plus c'est dur.

Les moyennes et intermédiaires, elles ont plus d'armes mais jonglent avec le statut des employés et les impératifs de baisse du coût du travail. Finalement, les grosses entreprises me semblent plus favorisées, alors qu'elles ont déjà les reins solides et sont souvent héritières de fusion et acquisitions, reventes et compagnie. Le système est un peu à l'envers, la France a du mal à recadrer le tir - c'est aussi en partie dû à la tendance centralisatrice/monopolistique/mondialisée/collusion.

Pour la notion morale, ça devrait prévaloir dès qu'on dépasse un certain seuil d'employés. C'est sur que le petit patron avec 5 employés, il ne va pas mettre la société par terre s'il ferme mais étrangement, ce n'est pas dit qu'il ignore la morale. Les gros, ils s'en foutent : la décision est prise en haut, dans l'abstrait et le sale boulot délégué plus bas.

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