Gironde : les plats de substitution au porc supprimés à la cantine

    (...)
    Lundi soir, une trentaine de parents étaient réunis devant la mairie où la commission Menu, composée d’élus, de représentants de parents, du prestataire et d’agents communaux, a trouvé un compromis : du porc maximum une fois par semaine, une entrée à base de protéines (thon, œufs, etc.) ou/et des féculents pour compenser le manque de viande du plat principal.
    
    « Méthode maladroite »
    
    Si Carine Louloum et les représentants des parents d’élèves se satisfont du compromis, certains ne comptent pas en rester là. « Une assiette de légumes ou un second yaourt ne remplaceront jamais un plat à base de viande. La laïcité, c’est le vivre ensemble ! »
    
    « Le retour en arrière est impossible compte tenu des problèmes d’organisation et de coûts liés aux effectifs, affirme Benoît Gheysens. Nous avons tenté de régler le fonctionnement de la cantine d’un petit village. Maintenant, je ne suis pas armé pour gérer un problème sociétal et j’en appelle au sous-préfet parce que ça dépasse la problématique d’une petite commune. »
    
    La semaine dernière, un tract du Front national était distribué sur la commune pour soutenir le maire, qui déplore cette récupération. « On m’entraîne sur une voie que je ne souhaite pas. Je suis débordé par la tournure des choses et la radicalisation de certaines familles. » La polémique générée a incité SOS Racisme à soutenir les parents protestataires. « Ce sont des gens dans leur droit, pas radicaux », défend Sandrine Malet, présidente de l’association, qui espère rencontrer le maire et lui rappeler les préconisations du rapport Stasi de 2004 sur la laïcité. « Il a ouvert une brèche et provoqué ce vent populiste. Dans le Code du travail, cela serait considéré comme de la discrimination indirecte. »



Suite de l'article...

Si vous souhaitez discuter de l'hippophagie en particulier, merci de le faire sur un autre sujet.
...

De mon point de vue, évoquer des tabous alimentaires sur des produits carnés autres que le porc mais dont le porc fait partie a tout son sens ici.

Le problème est qu'on tend à considérer que les tabous alimentaires religieux ont plus de poids et de légitimité que les tabous alimentaires culturels/sociaux ou régionaux...

Si c'était un tabou en France il n'y aurai pas un millier de boucheries chevalines. Ce n'est pas parceque des gens militent contre que c'est un tabou, c'est absurde.

Voilà.

Voila quoi ? que la viande de cheval n'est pas servie dans la cantine à cause du tabou alimentaire, tu es vraiment de mauvaise foi si la viande de cheval n'était pas un tabou il n'y aurai pas eu tant de chahut lors de la viande de cheval Findus

Voila quoi ? que la viande de cheval n'est pas servie dans la cantine à cause du tabou alimentaire, tu es vraiment de mauvaise foi si la viande de cheval n'était pas un tabou il n'y aurai pas eu tant de chahut lors de la viande de cheval Findus

Ta rien compris ! pour findus c'est l'erreur d'étiquetage qui est malhonnette !

Modifié le 20 mars 2013 par papy75

Rien à voir avec le chahut à cause de la viande de cheval qui vient du fait qu'il y a eu tromperie. On a voulu faire croire que c'était du boeuf et c'était du cheval.

Le problème est qu'on tend à considérer que les tabous alimentaires religieux ont plus de poids et de légitimité que les tabous alimentaires culturels/sociaux ou régionaux...

Encore que l'origine religieuse d'une interdiction alimentaire telle que le porc pour les musulmans ou pour les juifs, tient peut-être à l'origine d'une prudence sanitaire à des époques et sous des latitudes où la cuisson, la conservation et donc la consommation pouvaient provoquer des complications. Le tabou, qu'il soit sanitaire, religieux ou autre , avec le temps et les usages, devient culturel.

En interdisant en France de servir de la viande chevaline à la cantine pour des raisons de précautions sanitaires, le législateur a aussi contribué - dans une certaine mesure - au déclin progressif de ce produit carné. Sans écarter d'autres raisons.

L'épisode dit 'du cheval dans les lasagnes' n'est pas un problème sanitaire mais de tromperie sur la marchandise. Ceci dit, beaucoup de réactions négatives - de celles que j'ai pu entendre dans mon entourage ou des témoignages dans les médias - faisaient référence à un dégoût sur la probabilité d'avoir ingérer de la viande chevaline comme si cela était du chien, du chat ou du rat. Pour beaucoup d'entre nous, en France et depuis une quarantaine d'années, la boucherie hippophage devient un tabou 'culturel'.

L'erreur de ce maire, c'est d'avoir nié un fait culturel et, par conséquent, de donner le sentiment de stigmatiser une communauté qui, en ces temps, est assez chatouilleuse (comme leurs 'opposants'). A l'instar de la viande de cheval, si le budget communal ne peut supporter un plat de substitution, le plus simple pour calmer les esprits sera bien de supprimer la viande de porc. Dans la mesure où l'on souhaite que les enfants, tous ensemble, puisse partager leur repas en toute tranquilité.

Modifié le 20 mars 2013 par Esperluette

le plus simple pour calmer les esprits sera bien de supprimer la viande de porc

Où est la solution si les interdits alimentaires des uns aboutissent à la suppression de certains plats ? Doit-on également supprimer les yaourts pour ne pas froisser les parents d'enfants intolérants au lactose ?

Non. Il faut conserver le principe des plats de substitution.

Où est la solution si les interdits alimentaires des uns aboutissent à la suppression de certains plats ? Doit-on également supprimer les yaourts pour ne pas froisser les parents d'enfants intolérants au lactose ?

Non. Il faut conserver le principe des plats de substitution.

La citation est tronquée : A l'instar de la viande de cheval, si le budget communal ne peut supporter un plat de substitution, le plus simple pour calmer les esprits sera bien de supprimer la viande de porc.

Le budget ou d'autres raisons liées à l'organisation de cette cantine scolaire, des questions logistiques ou de fournisseurs, que sais-je ?

Le hic c'est que la viande de porc est bon marché.

La supprimer ne va pas alléger le budget de la commune. Jusqu'à quel point l'augmentation du prix du repas sera bien admise par les parents d'élèves ? Une augmentation du prix du repas ne va-t-elle pas augmenter le nombre d'impayés ?

Le maire de ce village de 1884 personnes a tout de même réussi à faire parler de son bled paumé un peu partout,moi a sa place j'aurais augmenté les impots locaux pour financer les plats de substitution et uniquement en hallal BIO,faut pas mollir avec le respect de la diversité!

Sauf que le maire s'avère incapable de chiffrer le "surcout" ou "l'économie" lié au plat de substitution.

Il prend une position de principe pour essayer de rallier les voix d'extrème-droite au prochaines municipales.

Histoire d'argumenter un minimum, "courageux" n'est pas le premier mot qui me vient à l'esprit quand on parle d'un homme qui décide de priver de viande 1 ou 2 fois par semaine 28 enfants (dont des touts petits)

Et son explication ne tient pas debout.. pour le gaspillage, il sait que 30 gosses vont prendre le plat de substitution le jour où c'est du porc, on commande une trentaine de plats de porc en moins. Je dis une trentaine parce que j'imagine qu'il n'y a pas que les juifs et musulmans qui ne mangent pas de porc.

Pour la raison soit-disant budgetaire, c'est bancal aussi.. puisqu'il a apparemment refusé que les parents des enfants paient + ... pour des oeufs et du thon.

C'est lamentable..

M'enfin, chacun ses idées mais repercuter ses "idées" sur les marmots n'a rien d'un acte courageux.

Les "pauvres enfants", bien souvent, ils en ont rien à foutre de manger du porc ou autre...

Combien de fois mes potes de classe ont mangé de la viande de porc, consciemment ou pas d'ailleurs, sans que ça fasse de vague ni de leur part, ni chez les parents. Le problème, c'est que depuis quelques années, ça impose ses convictions à tout va. Aux dernières nouvelles, une cantine fait encore ce qu'elle veut...

N'inversons pas les rôles ! Cet homme ne PRIVE personne de manger correctement , ce sont les parents qui interdisent à leurs enfants de manger certains plats à la cantine !

Alors oui , cet homme est courageux de tenir tête à des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs chaussures

Le courage en s'en prenant aux enfants pour faire du racolage électoral ? Curieux concept.

Modifié le 21 mars 2013 par Dinosaure marin

C'est le même concept lorsque le porc est supprimé des menus? Les enfants sont là aussi pris en otage?

http://www.lasemainedespyrenees.fr/article/27/04/2011/semeac---fini-le-porc--la-cantine--en-plat-principal/3882

:)

Le cas de la viande chevaline est une bonne illustration d'un tabou alimentaire culturel. Comme pour le porc, il ne s'agit pas d'un aliment interdit et les amateurs, même si les boucheries hippophagiques sont de plus en plus rares, trouvent encore de quoi satisfaire leurs papilles gustatives. Dans ma région, les grandes surfaces en proposent encore en rayon. Dans les années soixante, ces boutiques, souvent petites avec leur enseigne en forme de tête de cheval, étaient beaucoup plus nombreuses, particulièrement dans les quartiers populaires.

Chez nous, l'on ne mange jamais de cheval parce que mon épouse, si je lui propose d'en acheter, fait une grimace indiquant que cela n'est pas possible à envisager. Il y a sans doute une étude sociologique à envisager expliquant pourquoi cet aliment disparaît de la table française. Influence anglo-saxonne et notamment américaine ? Embourgeoisement (une viande plutôt prisée dans les milieux 'popu' à l'origine) ? Développement des sports équestres (je n'imagine pas une boucherie chevaline à Deauville !)faisant que le cheval est devenu un animal de compagnie comme le chien ou la chat ? Bref, peu à peu, cet aliment devient de plus en plus tabou, c'est une réalité : la viande de cheval est systématiquement écartée des cantines, scolaires ou autres.

L'effet de dégoût pour la viande de cheval pour certains est le même pour le porc pour d'autres. Ne pas comprendre cela est de la bêtise, rien que de la bêtise. Ce n'est pas une question religieuse mais bien culturelle qui est posé là.

Et pourtant... Les chevaux de courses sont derrière les traits à partir à l'abattoir.

Je remet une phrase que certains s'obstine à ignorer :

Le maire s'avère incapable de chiffrer le "surcout" ou "l'économie" lié au plat de substitution.

Quel est le mot que vous ne comprenez pas dans cette phrase ?

C'est si couteux et difficile que de cuire au grill 28 steack hachés ?

Je vous dis pas ce qu'ils bouffent les gosses si le cuistôt y arrive pas.

Le courage en s'en prenant aux enfants pour faire du racolage électoral ? Curieux concept.

Je ne vois pas les choses comme toi. Les enfants sont utilisés par les parents ... c'est regrettable