Les rapports de force

Il y a plusieurs mode de communication. En premier lieu, nous prenons un ton léger quand nous partageons nos opinions avec des amis, et en un sens nous levons la garde car nous savons que l'ami n'ira pas contre nous, du moins frontalement, même quand un éventuel désaccord est possible. Mais en second lieu, ce ton devient poli dès lors que nous sortons du cercle amical. Car nous savons que parmi les autres, certains seront hostiles à nos opinions, à notre mode de vie, etc... et la politesse est la retenue nécessaire pour pouvoir au mieux tenir à distance autrui, dans le premier abord que nous avons avec l'autre dans un échange. Or il arrive fréquemment que cette politesse ne suffise pas à maintenir l'autre en respect. C'est le cas lorsque, tout à coup, l'autre nous prend à parti, et nous met en cause, qu'il essaie de nous convaincre que nous avons tout faux, sans même avoir compris ce que nous sommes, et sans écouter les raisons que nous pourrions avancer pour justifier nos choix de vie. Est-ce un manque d'éducation ? Certainement, mais je crois que cela va plus loin. Il y aura toujours et partout des haineux qui cracheront leur venin à la face de leur première victime venue. Faut-il y trouver une raison ? Essayer de comprendre les mécanismes de la haine, et faire ainsi de la psychologie de comptoir ? Je laisse cette tâche aux plus patients... Le plus important, est la réaction propre à chacun, et d'où découlera la suite de l'histoire. S'il est vrai qu'il ne peut y avoir ni de réaction idéale, ni non plus universelle, on peut constater que les plus soumis seront aussi ceux qui en baveront le plus. Hegel disait que la différence entre le maître et l'esclave, c'est que l'esclave préfère la vie à sa liberté, ce qui le maintient soumis par peur de se confronter à celui qui le maîtrise... de peur d'être trop faible et de périr au combat. Alors, dans un débat, c'est parfois choisir entre se soumettre ou combattre. Et quand nous sommes décider à réagir, comment combattre ? Faut-il opposer la force à la force, la violence à la violence, la haine à la haine, dans les rapports de force que nous pouvons parfois avoir avec autrui ? La question est posée...

Entre se soumettre et combattre, nous avons un plan A et un plan B. Or il existe un plan C, lequel est : FUIR !

Ca dépend. La politesse est une règle fondamentale dans un débat. Sinon, on s'éloigne vite.

Donc, ça me semble possible avec un ami aussi.

Mais en fait, je ne dirais pas la chose ainsi. Il n'y a pas d'esclave, ou alors celui de son ignorance et de sa fermeture. Et, quelqu'un qui participe peut l'être aussi. Le maître serait alors celui qui "sait" mais accepterait aussi de ne pas savoir s'il le constatait.

Enfin bref, je reprends les termes, mais je ne les utiliserais pas en temps normal.

Il y a ceux qui pensent savoir ou pouvoir apporter dans un débat, et il y a ceux qui cherchent à se faire une idée en observant les autres.

Salut Jean ghislain et merci pour cette question très intéressante que tu nous pose ici.

Je voudrais juste faire une première remarque sur la notion d'amitié. Je trouve que tu as raison dans ta façon de perçevoir l'amitié aujourd'hui: grosso modo, on a souvent tendance à voir un 'ami' comme une personne qui 'adoube' nos paroles. Cependant, je pense qu'un ami doit être honnête et sincère et que, paradoxalement à ce que lon a tendance à croire, c'est de lui que le débat doit être le plus riche car, en principe, il vous connaît mieux qu'un autre et donc est mieux à même de vous poser les bonnes questions (celles qui peuvent faire avancer le débats, les idées etc, sans pour autant vouloir convaincre).

Je partage également ton avis sur les échanges de vues. il y a des personnes qui se sentent plus convaincues que d'autres par ce qu'elles disent (soit parce qu'elles ont été le témoin ou l'acteur d'une expérience explicite en la matière - selon elle - soit parce qu'elles perçoivent autour d'elles les conforte dans une certaine idée).

Pour ma part, face à une personne qui peut être convaincue par ce qu'elle dit, mais qui impose une idée qui ne me convient pas forcément (soit parce qu'elle omet certains élément importants pour moi, soit parce que je n'adhère pas aux idées qu'elle véhicule via son discours). Je pense qu'il faut pouvoir être claire en distinguant bien les deux discours (le sien et le mien), être honnête dans le sens que l'on peut, éventuellement, adhérer à certains points du discours de l'autre, mais pas avec d'autres.

Lorsque tu discutes avec un(e) amie .... la discussion n'est pas aussi honnête je trouve que lorsque tu discutes ... avec quelqu'un que tu ne connais pas prenons l'exemple du virtuel.

Pourquoi ? eh bien parce que tout de suite tu mêles inconsciemment ou pas l'affectif ... je parle évidemment dans le cas d'idées complètement opposées ... Donc il y a rarement de rapport de force.

C'est comme le racisme, les oppositions sont noir ou blanc ... Mais cela fait bien longtemps que l'on sait que les oppositions a faire n'est pas entre les gens. Les choses et les gens ne s'opposent que de positif et de négatif.

Il ne s'agit pas de dire qu'il y a moi et l'autre, l'amitié c'est savoir qu'il n'y a pas de réelles différences, oppositions pour ne faire qu'un et être ami.

Entre se soumettre et combattre, nous avons un plan A et un plan B. Or il existe un plan C, lequel est : FUIR !

fuir est une mauvaise habitude .

fuir est une mauvaise habitude .

Car c'est abandonner le terrain à ceux qui ont la volonté d'agir et souvent pas dans le sens que l'on espère. Résultat: on râle. D'où souvent, en ce qui me concerne, une impression d'hypocrisie.

Pour moi, ceux qui choississent cette option acceptent tacitement de subir se qui va se passer ensuite sans eux.

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Un relationnel est une base de dialogues et d'échanges qui permet de poursuivre avec les attentes qui sont définies par l'un et l'autre .. lorsqu'il y à un différent il faut trouver un argument. Ce dernier doit etre convainquant. Là est souvent le probleme. Car pour beaucoup, l'argument ne sert qu'à une des parties.D' ou les conflits. On évitera jamais cela car la nature humaine se veut telle. Le profit pour chacun d'entre nous etant en général une question de bien etre, de protection personnelle de sécurité ou de survie.

Quand le rapport de force est inégal ou insoluble, la fuite pour fuir ne répond pas à une attitude constructive.

Combattre sous toutes les formes possibles c'est mieux!

quand je dis combattre, je veux dire résister!

on peut résister dans un face à face si le jeu est égal. A l'inverse, si le rapport de force est inégal et conduit à une défaite assurée, il vaut mieux s'exiler, trouver une terre d'accueil, un terrain neutre où de loin, en sécurité, on peut poursuivre le combat.

S'exiler n'est pas fuir! s'exiler c'est combattre à distance tant que le rapport de force reste déséquilibré!

prenons le cas de Pouchkine que l'on dit être mort en duel pour une histoire de femme! baliverne!

Pouchkine était mauvais aux armes, un piètre tireur. son adversaire était un militaire. Pouchkine gênait le pouvoir, c'était un décembriste de coeur et de conviction, un auteur subversif qui embarrassait le tsar. On pourra dire ce que l'on veut, la cour assidue du militaire Français à l'épouse de Pouchkine était un coup monté, un piège dans le quel est tombé le poète. C'était une mort programmée et décidée.

S'il avait eu moins de fierté et d'honneur, et s'il avait compris qui avait commandité son futur assassinat, il n'aurait pas pris tout cela au sérieux, ce serait peut-être retiré sur ses terres avec sa femme et ses enfants, où peut-être aurait-il décidé de partir loin et poursuivre sa lutte pour la liberté! dans ce cas précis, l'exil était la seul solution.

pensons aussi à l'exil de Victor Hugo! autre exemple.

La volonté d'imposer sa vérité... de force, voilà bien une sombre histoire originelle.

Du moins, calquée ou plutôt à l'image de la transmission dans son sens le plus basique, le plus premier : la génétique.

Une sélection rigoureuse, un combat sans merci, une lutte pour la survie du meilleur gène ! Pourvu qu'il soit transmis et survive à son hôte.

"La forme est la chair même de la pensée, comme la pensée est l'âme de la vie." Flaubert.

La politesse ne s'oppose pas au rapport de force, au contraire les règles de conduites signifient l'exclusion de ceux qui ne les observent pas, de ceux qui ne les connaissent pas, c'est aristo de bas en haut