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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 472 messages
Maitre des forums‚
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Bonjour,

L'autre jour, je regardais un film de M. Night Shyamalan -Phenomène- dans lequel toute une population est en proie à une folie collective les poussant au suicide. Evidemment, il ne s'agit que d'un film, mais des cas d'hystérie collective auraient réellement eu lieu, touchant une population entière, d'après ce que j'ai pu lire sur des sites me paraissant dignes de confiance.

Epidémie de danse à Strasbourg :

En 1518, des dizaines de strasbourgeois se mirent à danser sans raison explicable, pour certains jusqu'à l'épuisement, voire la crise cardiaque.

Cette étrange épidémie débuta un mois de juillet, avec le cas d'une première victime connue -Frau Troffea- qui se mit à danser de par les rues sans pouvoir s'arrêter, et cela durant quatre à six jours. Une semaine plus tard, c'était 34 personnes qui dansaient, puis 400 à la fin du mois.

Selon les témoins, ces "danseurs malgré eux" n'y prenaient vraisemblablement aucun plaisir, ayant l'air plutôt apeuré et désespéré qu'autre chose.

La noblesse, inquiète, interrogea les médecins, qui en imputèrent la cause à une maladie naturelle.

Les autorités, désemparées, ne trouvèrent rien de mieux à faire que d'ériger des scènes et de payer des musiciens.

A l'heure actuelle, les causes de cette épidémie de danse demeurent un mystère.

Un historien -John Waller- l'explique par une forme d'hystérie collective résultant de conditions de vie trop pénibles : le MPI, Mass Psychogenic Illness, syndrome psychogène dit aussi maladie sociogène de masse. Une propagation rapide de signes et de symptômes affectant les individus membres d'un groupe cohérent, issue d'une perturbation du système nerveux impliquant excitation, perte ou altération des facultés, etc.. Il s'agit cependant d'une affection encore mal comprise, et il existe encore peu de certitudes quant à son étiologie (=ses causes).

D'autres mettent l'épidémie de danse de Strasbourg sur le compte du feu de Saint Antoine, ou ergotisme, causé par l'ingestion de seigle contaminé par un champignon à l'origine du LSD, mais cela a été réfuté par Mr J. Waller car l'ergotisme entraîne une diminution de l'irrigation des membres qui rendrait difficile toute danse.

L'avis du sociologue Robert Bartholomew est qu'il pouvait s'agir du rituel extatique d'une secte d'hérétiques, ce qui est peu plausible.

L'hypothèse de la chorée de Sydenham, plus communément appelée danse de Saint Guy, n'est pas mal non plus. Cette maladie infectieuse du système nerveux dûe à des streptocoques et se guérissant naturellement se reconnaît aux mouvements involontaires qu'elle provoque. La croyance populaire conseille de prier Saint Guy ou de danser devant son effigie pour faire passer le mal.

Toutefois, comment autant de gens auraient-ils pu être aussi nombreux à développer cette maladie ?

D'autres épidémies de danses auraient eu lieu en Europe entre les 14° et 18° siècle. Elles sont restés à ce jour inexpliquées.

Epidémie de fou rire du Tanganyika :

Le 30 janvier 1962, dans un pensionnat pour filles tenu par des missionnaires à Kashasha, village du Tanganyika (actuelle Tanzanie) débuta une épidémie de fou rire pas moins étrange.

Une jeune élève, qui décidemment devait avoir le rire communicatif comme on dit, fut prise d'un fou rire irrépressible qu'elle repassa à deux autres. Lequel fou rire se répandit très vite à quasiment tout le reste de l'école, n'épargnant que les professeurs et une soixantaine d'élèves, au point que les autorités trouvent préférables de fermer l'établissement, et de ne le réouvrir qu'environ deux mois plus tard, pour le refermer de nouveau un mois et demi après en raison de la propagation de l'épidémie.

Ce mal étrange continuera à galoper ainsi de village en village, pour s'étendre à toute la région du lac Victoria, affectant plusieurs milliers de personnes. Des milliers de gens morts de rire ! Des enfants dans la grande majorité, ainsi que des adultes illettrés et peu éduqués. Les enseignants, policiers et chefs de village n'en auront pas souffert quant à eux, comme si leur éducation les avait vaccinés contre le fou rire.

Scientifiques et médecins se penchèrent là-dessus, et des recherches furent effectuées. Lesquelles écartèrent toute origine bactérienne, virale ou alimentaire, de cette épidémie qui sembla ni plus ni moins n'être qu'un bel exemple d'hystérie collective.

Une épidémie qui ne cessa ses ravages qu'au bout de six mois. Fort heureusement, aucun décès ne fut à déplorer.

*****************************************************************************************************************************************************

Nota bene : plusieurs sites internet parlent de ces cas d'hystérie collective, mais si un forumeur connaît quelques ouvrages à ce sujet je serai heureuse qu'il m'en fasse part, car cela m'intéresse.

Un lien ,

encore un lien ,

un troisième ,

un quatrième ,

et un petit dernier.

Scènes de danse épidémique à Strasbourg.

danse.jpg

Danse_%E9pid%E9mie.jpg

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Membre, Posté(e)
omnibus Membre 207 messages
Baby Forumeur‚
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Bonjour!

Curieux tout ça. mais suis pas beaucoup étonné.

comment se fait-il que des psychanalistes (qui en savent long sur l'hystérie sous toutes ses formes)n'ont pas été intéressés aux phénomènes observés du moins ceux les plus récents.

en tous les cas je ne serais pas mécontent d'être pris par la vague d'une hystérie collective à base de fou rire.biggrin.gif

merci pour les informations. et B.journée.

PS. pas vu tous les liens encore.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 522 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

L'autre jour, je regardais un film de M. Night Shyamalan -Phenomène- dans lequel toute une population est en proie à une folie collective les poussant au suicide. Evidemment, il ne s'agit que d'un film, mais des cas d'hystérie collective auraient réellement eu lieu, touchant une population entière, d'après ce que j'ai pu lire sur des sites me paraissant dignes de confiance.

Epidémie de danse à Strasbourg :

En 1518, des dizaines de strasbourgeois se mirent à danser sans raison explicable, pour certains jusqu'à l'épuisement, voire la crise cardiaque.

Cette étrange épidémie débuta un mois de juillet, avec le cas d'une première victime connue -Frau Troffea- qui se mit à danser de par les rues sans pouvoir s'arrêter, et cela durant quatre à six jours. Une semaine plus tard, c'était 34 personnes qui dansaient, puis 400 à la fin du mois.

Selon les témoins, ces "danseurs malgré eux" n'y prenaient vraisemblablement aucun plaisir, ayant l'air plutôt apeuré et désespéré qu'autre chose.

La noblesse, inquiète, interrogea les médecins, qui en imputèrent la cause à une maladie naturelle.

Les autorités, désemparées, ne trouvèrent rien de mieux à faire que d'ériger des scènes et de payer des musiciens.

A l'heure actuelle, les causes de cette épidémie de danse demeurent un mystère.

Un historien -John Waller- l'explique par une forme d'hystérie collective résultant de conditions de vie trop pénibles : le MPI, Mass Psychogenic Illness, syndrome psychogène dit aussi maladie sociogène de masse. Une propagation rapide de signes et de symptômes affectant les individus membres d'un groupe cohérent, issue d'une perturbation du système nerveux impliquant excitation, perte ou altération des facultés, etc.. Il s'agit cependant d'une affection encore mal comprise, et il existe encore peu de certitudes quant à son étiologie (=ses causes).

D'autres mettent l'épidémie de danse de Strasbourg sur le compte du feu de Saint Antoine, ou ergotisme, causé par l'ingestion de seigle contaminé par un champignon à l'origine du LSD, mais cela a été réfuté par Mr J. Waller car l'ergotisme entraîne une diminution de l'irrigation des membres qui rendrait difficile toute danse.

L'avis du sociologue Robert Bartholomew est qu'il pouvait s'agir du rituel extatique d'une secte d'hérétiques, ce qui est peu plausible.

L'hypothèse de la chorée de Sydenham, plus communément appelée danse de Saint Guy, n'est pas mal non plus. Cette maladie infectieuse du système nerveux dûe à des streptocoques et se guérissant naturellement se reconnaît aux mouvements involontaires qu'elle provoque. La croyance populaire conseille de prier Saint Guy ou de danser devant son effigie pour faire passer le mal.

Toutefois, comment autant de gens auraient-ils pu être aussi nombreux à développer cette maladie ?

D'autres épidémies de danses auraient eu lieu en Europe entre les 14° et 18° siècle. Elles sont restés à ce jour inexpliquées.

Epidémie de fou rire du Tanganyika :

Le 30 janvier 1962, dans un pensionnat pour filles tenu par des missionnaires à Kashasha, village du Tanganyika (actuelle Tanzanie) débuta une épidémie de fou rire pas moins étrange.

Une jeune élève, qui décidemment devait avoir le rire communicatif comme on dit, fut prise d'un fou rire irrépressible qu'elle repassa à deux autres. Lequel fou rire se répandit très vite à quasiment tout le reste de l'école, n'épargnant que les professeurs et une soixantaine d'élèves, au point que les autorités trouvent préférables de fermer l'établissement, et de ne le réouvrir qu'environ deux mois plus tard, pour le refermer de nouveau un mois et demi après en raison de la propagation de l'épidémie.

Ce mal étrange continuera à galoper ainsi de village en village, pour s'étendre à toute la région du lac Victoria, affectant plusieurs milliers de personnes. Des milliers de gens morts de rire ! Des enfants dans la grande majorité, ainsi que des adultes illettrés et peu éduqués. Les enseignants, policiers et chefs de village n'en auront pas souffert quant à eux, comme si leur éducation les avait vaccinés contre le fou rire.

Scientifiques et médecins se penchèrent là-dessus, et des recherches furent effectuées. Lesquelles écartèrent toute origine bactérienne, virale ou alimentaire, de cette épidémie qui sembla ni plus ni moins n'être qu'un bel exemple d'hystérie collective.

Une épidémie qui ne cessa ses ravages qu'au bout de six mois. Fort heureusement, aucun décès ne fut à déplorer.

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Nota bene : plusieurs sites internet parlent de ces cas d'hystérie collective, mais si un forumeur connaît quelques ouvrages à ce sujet je serai heureuse qu'il m'en fasse part, car cela m'intéresse.

Un lien ,

encore un lien ,

un troisième ,

un quatrième ,

et un petit dernier.

Scènes de danse épidémique à Strasbourg.

danse.jpg

Danse_%E9pid%E9mie.jpg

bonjour

oui , étrange ,il existe plusieurs formes d'hystérie-collective ,mais ,je ne sait si elles font parties de celle citée .

dans une chasse à cour ,les chiens partiçipe à la curée avec une rage qui semble ètre une hystérie collective impossible à controler.

malheuresement , l'homme agit de la mème façon dans des cas particulier tel le lynchage .

dans les situations de panique ,les gens deviennent fou et piétine ceux qui ont eut le malheur de tomber sur le sol .

la différençe avec l'hystérie du sujet est que ,ces hystéries s'arrète d'elle mème assez rapidement dés que les choses se calme .j'ai lu des choses sur le sujet il y à longtemps et je ne me rappèle plus les titres des livres .

bonne journée

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 472 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Où veux-tu en venir Boutetractyreqs ? Quelle serait ta propre explication aux hystéries collectives à partir de ces informations ?

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 62ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 400 messages
62ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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Ca a même parfois été quasi organisé, le Jour de Fous......rendu célèbre par Hugo.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Où veux-tu en venir Boutetractyreqs ? Quelle serait ta propre explication aux hystéries collectives à partir de ces informations ?

Ils sont hystériques au point de subir une forme de sublimation étonnante.

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Le tout est de savoir si il s'agit réellement d'hystérie collective : le fait que ces gens ne prenaient visiblement aucun plaisir à danser laisse penser que le problème n'était pas psychologique, car ils avaient gardé une certaine lucidité. Une épidémie provoquant convulsions peut être, interprété abusivement comme de la danse ? On se souvient aussi le cas du feu de saint Antoine, ou les gens, après avoir ingéré de l'ergot de seigle dans leur nourriture, semblaient aux observateurs inexplicablement frappé de folie.

Je pense que l'hystérie collective est autre chose, c'est à dire un moment ou toute une foule ou une population perd le sens commun de la morale, la norme, et transgressent tous les tabous en matière de sexe, violence, etc...Comme cela a pu arriver lors de certaines jacqueries ou la révolution par exemple, ou à hautefaye, ou la populace se serait livrée à du cannibalisme....

A travers l'histoire, on remarque que les anciennes société avaient d'ailleurs élaboré des fêtes pour évacuer ces pulsions, comme l'antique carnaval, preuve qu'on avait conscience de cette "pathologie" .

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 472 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour Constantinople,

Sauf que le carnaval, puisque tu en parles, était quelque chose de volontaire. Alors que dans les cas cités dans le topic, il s'agit de danse ou de rire incontrôlables, involontaire. Les médecins à Strasbourg ont dit que la danse collective était un mal naturel, sans pouvoir l'expliquer. Il ne s'agissait certainement pas du feu de St Antoine puisque les gens n'avaient pas d'hallucinations, d'une part, et d'autre part parce que la rigidité des membres causée par ce mal les aurait empêché de danser. Sans compter qu'un individu en proie à l'ergotisme pert ses facultés mentales, tout entier à ses hallucinations.

Concernant l'épidémie de fou rire, on était en 1962 et si les médecins n'ont trouvé aucun virus, aucune intoxication alimentaire, on peut les croire. Dans d'autres documents sur ce qui est arrivé en Tanzanie, il est dit que les personnes prises de fou rire ne pouvaient pas s'arrêter, et que vraisemblablement cela les énervait et les fatiguait.

Je crois même qu'il y a effectivement eu des vagues spontanées de suicides collectifs par le passé en Bretagne, ce qui est rapporté par l'écrivain Pierre Jackez-Hélias dans un de ses livres (le Cheval d'orgueil si je ne m'abuse, d'ailleurs porté à l'écran). Des hameaux entier auraient été décimés par une "épidémie de suicides" : les gens se seraient pendus, jetés dans un puits ou dans un cours d'eau, etc. chacun à leur façon, comme ça, spontanément.

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