Une rédaction sur le suicide révolte des parents d'élèves

Une rédaction sur le suicide révolte des parents d'élèves

"Décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même." La question posée à des collégiens en Charente suscite interrogation et colère.

Les parents d'élèves ont saisi par courrier l'inspection académique pour obtenir des explications (photo d'illustration). © Florence Durand / Sipa

Un sujet de rédaction invitant des élèves de troisième d'un collège de Montmoreau-Saint-Cybard (Charente) à se mettre dans la peau d'un adolescent suicidaire a suscité l'émoi de parents "révoltés", a-t-on appris lundi de sources parentales et auprès de l'inspection d'académie.

Le 22 octobre, les élèves de classes de troisième du collège Antoine-Delafont se sont vu proposer le sujet suivant, rapporté lundi par La Charente libre : "Vous venez d'avoir 18 ans. Vous avez décidé d'en finir avec la vie. Votre décision semble irrévocable. Vous décidez dans un dernier élan de livrer les raisons de votre geste. En dressant votre autoportrait, vous décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques événements de votre vie à l'origine de ce sentiment."

Lire la suite (Le Point).

J'ai lu ça !

Je trouves ça vraiment tordu de demander ça à des éleves ... surtout aux colleges, faut pas oublier la principale mortalité des 15 25ans est le suicide !

"En dressant votre autoportrait, vous décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même."

Non.

On dirait bien que le suicide est un sujet tabou. C'est vrai quoi, comment ce prof a-t-il osé demander à ses élèves de rédiger une fiction qui ne soit pas remplie de papillons et de licornes qui chient des arc-en-ciels ? Au bûcher le scélérat !

Alors que le sujet aurait pu être traité avec une question de ce style-là.

Un de vos proches vous informe de son dégoût de l’existence et menace de mettre fin à ses jours.

Faites-lui un courrier, pour lui démontrer l’absurdité de sa démarche, de la peine que cela vous procurerait en tant qu’ami (e) ainsi qu’à ceux de sa famille qui l’aiment.

De toutes les bonnes raisons d’exister et de vivre, des joies qu’il lui reste à découvrir et expérimenter, dont il n’a pas encore réalisé toute l’ampleur du bonheur que cela procure.

+1 : parler du suicide, oui, mais pas n'importe comment !

On dirait bien que le suicide est un sujet tabou. C'est vrai quoi, comment ce prof a-t-il osé demander à ses élèves de rédiger une fiction qui ne soit pas remplie de papillons et de licornes qui chient des arc-en-ciels ? Au bûcher le scélérat !

Une fiction ? Les élèves doivent pour argumenter décrire "tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques événements de votre vie à l'origine de ce sentiment"

De fiction il n'y a que "vous avez décidé d'en finir avec la vie". Cet homme demande quand même à ses élèves de prendre conscience de tout ce qui les dégoute en eux ....

Faites-lui un courrier, pour lui démontrer l’absurdité de sa démarche, de la peine que cela vous procurerait en tant qu’ami (e) ainsi qu’à ceux de sa famille qui l’aiment.

De toutes les bonnes raisons d’exister et de vivre, des joies qu’il lui reste à découvrir et expérimenter, dont il n’a pas encore réalisé toute l’ampleur du bonheur que cela procure.

Oh mon dieu...

Non, sérieusement, c'est pour créer une génération de cons ça ?

Je ne sais pas si la proposition du professeur est intelligente, mais alors celle-là est d'une connerie sans fond. Se placer dans la peau du suicidaire permettrait peut-être de comprendre ce qui le bloquerait, et non de chercher à sortir des poncifs.

Je ne sais pas du tout ce qu'il en est de cette dissertation, et j'avoue que la troisième, ça me semble un peu jeune pour ça. C'eut été un professeur de philosophie de terminal, j'aurais pensé différemment.

Une fiction ? Les élèves doivent pour argumenter décrire "tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques événements de votre vie à l'origine de ce sentiment"

De fiction il n'y a que "vous avez décidé d'en finir avec la vie". Cet homme demande quand même à ses élèves de prendre conscience de tout ce qui les dégoute en eux ....

Il demande aux élèves de se mettre à la place d'une personne suicidaire et donc fatalement de raconter de ce point de vue leur vision du monde. Je ne vois pas ce qu'il y a de réel là-dedans si ce n'est que les élèves prendront exemple sur ce qu'ils connaissent du sujet par le biais de leurs expériences propres, de ce qu'ils ont lu, vu ou entendu sur le sujet.

Bref, oui une rédaction reste une fiction reposant sur l'imagination et les connaissances des élèves.

Il demande aux élèves de se mettre à la place d'une personne suicidaire et donc fatalement de raconter de ce point de vue leur vision du monde. Je ne vois pas ce qu'il y a de réel là-dedans si ce n'est que les élèves prendront exemple sur ce qu'ils connaissent du sujet par le biais de leurs expériences propres, de ce qu'ils ont lu, vu ou entendu sur le sujet.

Bref, oui une rédaction reste une fiction reposant sur l'imagination et les connaissances des élèves.

T'as du rater le mot "autoportrait" ...

Si tous les cons volaient, il ferait nuit en permanence.

Cette maxime me semble parfaitement adaptée

Bonjour, il y a beaucoup de suicide chez les jeunes même parfois chez les 12,13 ans. Difficile de savoir pourquoi cette prof a voulu faire un sujet sur le suicide. Je pense que ça a été dans l'intention de soulever ces problèmes chez les jeunes mais je trouve qu'elle s'y est mal pris, trop dur comme sujet pour des jeunes de cet âge. Il aurait peut être mieux valu qu'elle fasse un sujet dans un autre style. Par exemple : ce que vous aimez dans votre vie et ce que vous n'aimez pas.

Franchement j'espère qu'elle sera sanctionnée.

T'as du rater le mot "autoportrait" ...

Non, je le vois comme l'autoportrait de la personne suicidaire qu'ils doivent représenter dans leur rédaction. Encore une fois, il ne leur ai pas demandé de parler de leur propos désir de mort, mais de se mettre à la place d'une personne qui pense ainsi et donc de décrire ce qu'ils penseraient dans ce cas.

Pourquoi voir le mal là où il n'est pas ? Je veux bien que le sujet soit mal formulé mais de là à parler d'incitation au suicide ou de laisser croire que des adolescents sont incapables d'avoir du recul sur de telles choses, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde.

Ils ont l'âge d'y penser. J'aurais sûrement aimé avoir un sujet comme ça, une fois.

Mais, je crois aussi qu'ils sont trop jeunes, souvent, pour être en mesure de se mettre dans la peau d'une personne comme ça. A moins de l'être.

Et si elle cherchait à voir qui a besoin d'aide?

Ce qui est surtout délirant c'est que, face aux questions des élèves il a répondu "c'est comme ça".

C'est un sujet déstabilisant et potentiellement perturbant et il leur sort une version polie du "démerdez vous".

Et si elle cherchait à voir qui a besoin d'aide?

A base de "c'est comme ça" ??

Je n'y crois pas du tout.

Moi j'aurais répondu : "Je suis tellement dégoûté de moi-même et tellement suicidaire, que je songe à entrer à l'Education nationale."

Cette rédaction concerne des élèves de 3ème, je croyais que c'était beaucoup plus tôt. 15,16 ans, cela me paraît tout à fait approprié comme rédaction.

Je comprend la réaction de certains.

Le suicide est encore un sujet tabou.

En espérant que le suicide ne sera plus un sujet tabou comme avec le sexe avant !!!

Cette rédaction concerne des élèves de 3ème, je croyais que c'était beaucoup plus tôt. 15,16 ans, cela me paraît tout à fait approprié comme rédaction.

Faire réfléchir les élèves sur le délicat sujet du suicide pourquoi pas.

Les amener à se mettre dans la peau d'un futur suicidé et leur demander de construire une argumentation en ce sens, bref, leur demander de rédiger une lettre de suicide c'est carrément criminel.

Les profs de collège et lycée sont tout de même les mieux placés pour savoir que les ados sont une population terriblement sensible au suicide.

Sachant qu'en prime il refusait purement et simplement de répondre à leurs questions sur le fond du problème.

Le suicide est encore un sujet tabou.

Ce n'est pas tellement une question de sujet tabou. C'est la façon dont le sujet est amené qui pose problème. C'est la forme, pas le fond.

On pourrait prendre d'autres sujets pour mettre ça en relief. On pourrait parler de Breivik en Norvège.

Entre

"donnez votre ressentiment à propos de l'acte meurtrier d'Anders Brevik"

et

"Vous vous levez un matin avec l'envie de tuer des gens, vous rassemblez des armes et des explosifs en vue de faire un massacre. Expliquez vos motivations."

Super non ?