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Qu'est-ce que la morale

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Invité Syfher

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 010 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il est, selon les commentaires apportés sur le post, admis que la morale corresponde au respect de règles sociétales.

Alors comment pouvons nous, dès lors, discuter de notre propre morale, moi seul ne pouvant constitué une société, cette notion de "sa morale" me semble incongrue, ce qui n' exclu pas d'avoir des principes, codes et des envies/objectifs individuels à défendre.:gurp:

J'en reviens maintenant à la morale, est-elle strictement, et uniquement le respect de règles explicitement établies? ( pour Titsta les règles afférentes aux chevaliers ne correspondent elle pas plutôt à un code d'honneur, une ligne de conduite?, moi pour reprendre ton analogie, je dirais plutôt que la morale est à loi ce que la métaphysique est à la physique ).

Quand une personne s'exprime en disant: "c'est immorale", je ne crois pas qu'elle entende un non respect d'une loi écrite quelconque, mais bien un concept qui la dépasse!

Si la morale est nait d'un groupe oppressé, pourquoi serait elle acceptée par les oppresseurs, a moins qu'ils aient une autre morale, mais dans ce cas si il existe autant de morales qu'il existe de groupes différents, cette idée n'a pas de sens, puisque finalement partagée par personne.

Pourtant, des expériences en sociologie, sur de jeunes enfants pris dans un contexte d' un adulte ( moniteur ) pour une sorte de classe de loisirs, montrent que très tôt il y a un sens partagé de ce qui est acceptable au sein du groupe selon le comportement du moniteur avec les sous-groupes d'enfants, on est loin d'une morale universelle comme vue par J.J. ROUSSEAU, mais il y aurait une base commune élémentaire , du moins dès le plus jeune age! L'être humain étant éminemment sociale, n'est il pas envisageable qu'il soit inscrit en nous quelques notions instinctives liées à ce que l'on nomme la morale? ( il existe bien des enfants-loup qui ont étaient élevés par un louve, les loups ayant eux aussi une vie en société, donc compatible avec notre propre mode de fonctionnement, n'y at il pas un rapport là dedans )

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Bonjour,

La morale est la divulgation de certains propos avec assurance en qui on pense apporter conseils et raisonnements acquis. Elle est parfois maladroite mais en fait réagir certains par ce que l'on évoque. Pour ma part, je suis plus pour une explication suggestives et aboutissant à un échange de même attitude. En quoi, on peut se permettre d'en arriver à cela, vu que nul jugement n'est de primeur, surtout que certain l'emploie avec aisance et par un statut hautain.

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

Il est, selon les commentaires apportés sur le post, admis que la morale corresponde au respect de règles sociétales.

Alors comment pouvons nous, dès lors, discuter de notre propre morale, moi seul ne pouvant constitué une société, cette notion de "sa morale" me semble incongrue, ce qui n' exclu pas d'avoir des principes, codes et des envies/objectifs individuels à défendre. :gurp:

Non, ce sont des règles individuelles et subjectives, inculqué par la société. Ou plutôt par une culture.

Et non des règles consensuelles clairement posées.

La société en est la provenance majoritaire, mais notre personnalité, notre esprit critique, nos expériences personnelles, font que ces règles sensibles sont différentes en nous de la "moyenne" de ce qu'elle est chez les autres.

La morale n'est jamais un consensus clairement établie, c'est toujours vague et fluctuant d'un individu à l'autre, et les actions des groupes ne se font qu'en tombant d'accords, au cas par cas, sur certains comportements.

Mais le consensus se ré-effectue à chaque instant, sur chaque cas particulier, en permanence.

Les bon orateur peuvent très bien retourner des foules par la façon dont ils leur présente les choses.

C'est bien justement ces fluctuances qui font qu'on leur a préféré la loi écrite basé sur les faits concrets et objectivement observables.

Je ne parlais pas totalement de magie par hasard. La compréhension de la morale s'effectue par une communication subjective.

C'est pour cette raison que s'y mêlent souvent des considérations sensibles, et des rejets "physique" : c'est équeurant, c'est dégoutant etc...

Le rapport à la morale est intime et "physique".

C'est donc nécessairement individuel.

Mais on "capte" la réaction subjective du groupe et on essaye de s'y adapter (ou il se rassemble pour nous contraindre à un comportement, ou nous éliminer.)

les règles afférentes aux chevaliers ne correspondent elle pas plutôt à un code d'honneur, une ligne de conduite?

Le code de l'honneur est une morale qui était différente de celle prôné par l'église.

Quand une personne s'exprime en disant: "c'est immorale", je ne crois pas qu'elle entende un non respect d'une loi écrite quelconque, mais bien un concept qui la dépasse!

J'ai parlé de loi non-écrite et porté par la subjectivité individuelle.

Si la morale est née d'un groupe oppressé, pourquoi serait elle acceptée par les oppresseurs, a moins qu'ils aient une autre morale, mais dans ce cas si il existe autant de morales qu'il existe de groupes différents, cette idée n'a pas de sens, puisque finalement partagée par personne.

Il existe autant de morale que d'individus.

Mais les contours (flou) d'une culture permettent de tracer globalement quels seront les jugements (subjectif) de la majorité de la population.

L'être humain étant éminemment sociale, n'est il pas envisageable qu'il soit inscrit en nous quelques notions instinctives liées à ce que l'on nomme la morale? ( il existe bien des enfants-loup qui ont étaient élevés par un louve, les loups ayant eux aussi une vie en société, donc compatible avec notre propre mode de fonctionnement, n'y at il pas un rapport là dedans )

Ho je pense que les animaux possèdent eux aussi leur morale ^^

Le cerveau humain est plastique, les instincts sont vite re-formatés par l'expérience et la pédagogie de l'environnement dans lequel on est plongé.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 030 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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J'adore : on me demande de venir participer, et je suis on ne peut plus invisible sur le champ de bataille : faut croire que je ne sais pas me battre :D

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 010 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Non, non!

J'avais bien pris note de ton ressenti, mais il est vrai que j'aime bien que l'on développe ses points de vue et essayant de les justifier, tout ceci pour tenter l'adhésion ou simplement la compréhension, voire pousser à la réflexion.

Merci Jedino.

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

que faire lorsque NOTRE morale (perso) s'oppose a LA morale (dominante)?

huh7re.gif

et bien avant tout il faut toujours rester dans le cadre de la loi. (car c'est lui qui pose la morale supreme et sanctionnable)

ensuite pour des conflits plus ethiques comme par exemple

_comment s'habiller

_qui frequenter

_que faut il consommer

alors la je pense qu'il faut savoir affirmer et assumer SA propre morale contre celle des autres et ne pas se laisser dicter sa facon de penser.

thumbsup.gif

Ben, quand la loi devient amorale et au risque d'y perdre des plumes, moi j'ai tendance à penser que c'est parfois la morale qu'on doit suivre... La loi n'est pas au dessus de la morale, même si c'est en vertu d'elle qu'on sanctionne.

C'est tout le problème des résistants : Quand la loi devient inique (par exemple: dénonce ton voisin parce qu'il est homosexuel) faut-il la suivre au mépris de la morale (le dénoncer, le laisser se faire capturer) ? Ou faut-il y résister (le cacher pour le protéger d'un jugement arbitraire, au risque de se faire embarquer soi-même) en espérant que la loi passera, que l'avenir jugera qu'on a eu raison et qu'on sera passé pendant ce laps de temps au travers de la justice ? Dans toute guerre il faut choisir son camp, et gare à celui qui choisi celui des perdants, parce que la morale et la loi des uns n'est pas celle des autres et que seul ceux qui gagnent restent pour juger...

Modifié par miq75
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 030 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Non, non!

J'avais bien pris note de ton ressenti, mais il est vrai que j'aime bien que l'on développe ses points de vue et essayant de les justifier, tout ceci pour tenter l'adhésion ou simplement la compréhension, voire pousser à la réflexion.

Merci Jedino.

Mon point de vue est très simple : les règles, c'est une idiotie qu'on imagine nécessaire parce qu'on s'imagine incapable de se gérer nous-mêmes. Bref, je suis complètement en désaccord avec tout le monde, puisque pour moi, la morale n'est pas un ensemble de règles dans un ensemble de personnes, mais, comme je crois l'avoir dit (je ne sais plus, et j'ai la flemme de regarder), une sorte d'idéal, au même titre que la vérité.

En fait, quelqu'un de moral ne s'imposera aucune règle, puisque ses règles iront de soi pour lui. De même, la morale n'a pas besoin de règles, puisqu'elle va de soi lorsque la personne est à la hauteur de ladite morale.

Voilà tout.

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

Je crois qu'il existe déjà un post comme celui-ci (là) .

Et je vais reprendre une partie d'un de mes post :

La morale réaliste, la seule qui puisse être légitimée et donc intégré de façon universelle car indépendante de toute subjectivité, est utilitariste dans tous les cas.Une morale qui repose sur une religion par exemple, ne fonctionne pas sur quelqu'un qui ne croit pas, or le but de la morale est avant tout de permettre une certaine cohésion sociale et doit donc être intégrée par tous les éléments de la société concernée. Or, comme on le sait, la foi n'est pas universelle, les athéistes en sont la preuve.

La seule morale qui puisse être utilisée quelque soit l'interlocuteur est une morale justifiée logiquement et dont l'objectif est un bien généralisé qui est, indirectement, la promesse d'un bien individuel dont tout individu souhaite bénéficier. Toutes les formes de vie connaissent cette morale dans une certaine mesure.

Cordialement.

Modifié par La Suggestion
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 010 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mon point de vue est très simple : les règles, c'est une idiotie qu'on imagine nécessaire parce qu'on s'imagine incapable de se gérer nous-mêmes. Bref, je suis complètement en désaccord avec tout le monde, puisque pour moi, la morale n'est pas un ensemble de règles dans un ensemble de personnes, mais, comme je crois l'avoir dit (je ne sais plus, et j'ai la flemme de regarder), une sorte d'idéal, au même titre que la vérité.

En fait, quelqu'un de moral ne s'imposera aucune règle, puisque ses règles iront de soi pour lui. De même, la morale n'a pas besoin de règles, puisqu'elle va de soi lorsque la personne est à la hauteur de ladite morale.

Voilà tout.

Désolé, mais si la morale aller de soi, on n'aurait pas besoin d'être éduqué, tu ne t'en rends pas compte mais tu a été formaté par ton éducation familiale, l'école, tes expériences les copains.... Je vais te donner trois exemples allant du lointain au plus tangible:

Si tu te rends dans un pays de culture très différente de celle où tu a grandi, tu verra que tu aura quelques difficultés quant à ce qui va de soi.

J'ai rencontré récemment un jeune homme qui a fait son enfance à Sarcelles, pour lui tout était des plus normal tant qu'il n'avait pas connu autre chose que son univers, mais quand il a changé de milieu il a remis en cause ce qu'il avait vécu, et ne veut pas la même chose pour sa famille!

Enfin, si tu regardes bien les réponses des forumeurs de ce post, tous on leur conception, assez différentes, de ce qu'est la morale donc pas vraiment quelque chose qui va de soi.

Mais je suis d'accord quand tu écris que c'est un idéal, mais cela ressemble plus à un concept qu"à une idée.

Pour faire une analogie, "le bon sens est la chose la mieux partagée" en fait cette expression veux dire strictement l'inverse, il y a autant de bon sens que de gens!

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Invité Syfher
Invités, Posté(e)
Invité Syfher
Invité Syfher Invités 0 message
Posté(e)

Rousseau parlait d'une morale naturelle, ce qui est quelque chose qui me semble logique.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 010 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Non, ce sont des règles individuelles et subjectives, inculqué par la société. Ou plutôt par une culture.

Et non des règles consensuelles clairement posées.

La société en est la provenance majoritaire, mais notre personnalité, notre esprit critique, nos expériences personnelles, font que ces règles sensibles sont différentes en nous de la "moyenne" de ce qu'elle est chez les autres.

La morale n'est jamais un consensus clairement établie, c'est toujours vague et fluctuant d'un individu à l'autre, et les actions des groupes ne se font qu'en tombant d'accords, au cas par cas, sur certains comportements.

Mais le consensus se ré-effectue à chaque instant, sur chaque cas particulier, en permanence.

Les bon orateur peuvent très bien retourner des foules par la façon dont ils leur présente les choses.

C'est bien justement ces fluctuances qui font qu'on leur a préféré la loi écrite basé sur les faits concrets et objectivement observables.

Je ne parlais pas totalement de magie par hasard. La compréhension de la morale s'effectue par une communication subjective.

C'est pour cette raison que s'y mêlent souvent des considérations sensibles, et des rejets "physique" : c'est équeurant, c'est dégoutant etc...

Le rapport à la morale est intime et "physique".

C'est donc nécessairement individuel.

Mais on "capte" la réaction subjective du groupe et on essaye de s'y adapter (ou il se rassemble pour nous contraindre à un comportement, ou nous éliminer.)

Le code de l'honneur est une morale qui était différente de celle prôné par l'église.

J'ai parlé de loi non-écrite et porté par la subjectivité individuelle.

Il existe autant de morale que d'individus.

Mais les contours (flou) d'une culture permettent de tracer globalement quels seront les jugements (subjectif) de la majorité de la population.

Ho je pense que les animaux possèdent eux aussi leur morale ^^

Le cerveau humain est plastique, les instincts sont vite re-formatés par l'expérience et la pédagogie de l'environnement dans lequel on est plongé.

Merci d'avoir pris le temps de détailler à ce point ta réponse ( perso je sais pas le faire )

Ce qui me vient à l'esprit quand je lis ce que tu as écrit c'est Adaptabilité et que si les contraintes extérieures n'étaient pas le fait d'autres humains notre faculté d'adaptation ferait face à celles-ci aussi bien, sans que l'on puisse appeler cela se conformer à une morale. ( on a déjà eu l'occasion d'aborder le sujet sur un autre post et je pense qu'il est important d'aller aussi loin que possible )

Ne faudrait il pas voir au-delà des faits, ce n'est pas ce que je fais qui est en soi morale ou immorale, mais plutôt pourquoi je l'ai fait!!!

Si je tue une personne, pour beaucoup de judéo-chrétiens que nous sommes ( historiquement j'entends ) c'est pas bien....., mais si je regarde pourquoi je l'ai fait cela changera tout, d'ailleurs la loi aussi fait la différence si c'est pour se défendre, par accident, par colère/démence ou par plaisir.

Allons plus loin, si j'essaye de tromper quelqu'un mais qui s'en aperçois avant que cela se produise, je serais juger, quand même, sur mes intentions et non sur ce que je n'ai pas fait. Il n' y pas que des actes qui sont susceptibles d'être jugés.

Il y a de nombreux autres exemples dans les journaux télévisés qui nous le montrent tous les jours, il n'y a que l'embarras du choix.

Nous ne jugeons pas sur ce qui est fait ( ou quoi ), MAIS sur ce que l'on voulait faire ( ou pourquoi ): donc la morale est intrinsèquement liée à la VOLONTE.

Ceci dit, je suis d'accord sur le plan totalement subjectif de la morale et sur ses frontières floues et fluctuantes.

Des commentaires?:|

Modifié par deja-utilise
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 030 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Désolé, mais si la morale aller de soi, on n'aurait pas besoin d'être éduqué, tu ne t'en rends pas compte mais tu a été formaté par ton éducation familiale, l'école, tes expériences les copains.... Je vais te donner trois exemples allant du lointain au plus tangible:

Si tu te rends dans un pays de culture très différente de celle où tu a grandi, tu verra que tu aura quelques difficultés quant à ce qui va de soi.

J'ai rencontré récemment un jeune homme qui a fait son enfance à Sarcelles, pour lui tout était des plus normal tant qu'il n'avait pas connu autre chose que son univers, mais quand il a changé de milieu il a remis en cause ce qu'il avait vécu, et ne veut pas la même chose pour sa famille!

Enfin, si tu regardes bien les réponses des forumeurs de ce post, tous on leur conception, assez différentes, de ce qu'est la morale donc pas vraiment quelque chose qui va de soi.

Mais je suis d'accord quand tu écris que c'est un idéal, mais cela ressemble plus à un concept qu"à une idée.

Pour faire une analogie, "le bon sens est la chose la mieux partagée" en fait cette expression veux dire strictement l'inverse, il y a autant de bon sens que de gens!

Je sais toutes ces choses-là.

Mais la morale n'est pas pour moi un artifice humain. Nous ne faisons pas la morale. Nous l'incarnons, ou non.

Et, l'idée que la morale va de soi, je crois que vous la tournez autrement que la façon dont moi je l'entends. Je ne dis pas que l'ailleurs n'est pas différent, que les règles et principes, justement, n'y sont pas différents. Seulement, ce n'est pas là que se trouve la morale, pour moi. Elle est en nous, si on veut, et une personne, qu'elles soient ici ou ailleurs, si elle est ce qu'elle est, à savoir humaine, au sens le plus positif du terme, eh bien rien ne change vraiment, qu'importe le lieu.

C'est une vision, il me semble, un peu idéaliste, oui, finalement. Disons simplement que la morale n'est pas des principes auxquels nous nous soumettons par bonne ou mauvaise volonté, mais ce sont des valeurs, à l'image de la générosité, du respect, et de ce qu'on veut, qui induisent un comportement qui en soit digne, en théorie. Mais, du fait de notre incapacité à s'y restreindre, peut-être d'une certaine méconnaissance, ou justement, comme vous en parlez, d'un mauvais enseignement, non pas parce que mauvais dans le fond, mais dans la forme, il y a ce besoin qui n'a pas lieu d'être de règles.

Et, je ne crois pas en la pluralité des morales. Je suis sûrement très radical mais, soit la morale existe, soit elle n'existe pas. Il n'y a pas un mélange de tout ce qu'on veut. Conditionnement, ou non.

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Invité Syfher
Invités, Posté(e)
Invité Syfher
Invité Syfher Invités 0 message
Posté(e)

Rousseau parlait d'une morale naturelle, ce qui est quelque chose qui me semble logique.

Que pensez vous de la théorie de Rousseau dans ce cas là ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 010 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je sais toutes ces choses-là.

Mais la morale n'est pas pour moi un artifice humain. Nous ne faisons pas la morale. Nous l'incarnons, ou non.

Et, l'idée que la morale va de soi, je crois que vous la tournez autrement que la façon dont moi je l'entends. Je ne dis pas que l'ailleurs n'est pas différent, que les règles et principes, justement, n'y sont pas différents. Seulement, ce n'est pas là que se trouve la morale, pour moi. Elle est en nous, si on veut, et une personne, qu'elles soient ici ou ailleurs, si elle est ce qu'elle est, à savoir humaine, au sens le plus positif du terme, eh bien rien ne change vraiment, qu'importe le lieu.

C'est une vision, il me semble, un peu idéaliste, oui, finalement. Disons simplement que la morale n'est pas des principes auxquels nous nous soumettons par bonne ou mauvaise volonté, mais ce sont des valeurs, à l'image de la générosité, du respect, et de ce qu'on veut, qui induisent un comportement qui en soit digne, en théorie. Mais, du fait de notre incapacité à s'y restreindre, peut-être d'une certaine méconnaissance, ou justement, comme vous en parlez, d'un mauvais enseignement, non pas parce que mauvais dans le fond, mais dans la forme, il y a ce besoin qui n'a pas lieu d'être de règles.

Et, je ne crois pas en la pluralité des morales. Je suis sûrement très radical mais, soit la morale existe, soit elle n'existe pas. Il n'y a pas un mélange de tout ce qu'on veut. Conditionnement, ou non.

Je comprends mieux ta pensée avec tes exemples.

J'attire juste ton attention sur la nature des qualités que tu évoques pour illustrer tes propos: générosité qui donne généreux et respect qui donne respectueux, mais la morale ne donne pas d'adjectif ( grammaticalement parlant ), la morale est une chose qui ne peut simplement se qualifié par un ou des faits: je donne facilement=je suis généreux, je m'adresse aux autres suivant certaines règles= je suis respectueux, mais pour la morale je ne peux pas me contenter de dire ce que je fais, mais comme dit en réponse à Titsta la différence réside dans la volonté et non dans les actes seuls, d'où la difficulté de la définir/qualifier objectivement.

Au même titre que les abeilles s'évertuent à produire du miel, elles ne l'ont pas décidé mais cela s'impose à elle, bien que ce soit sans commune mesure, tu essais de me dire que la morale ferait de même chez nous? Comment expliquer les gens qui en sont dépourvus ( légalement parlant ), si nous sommes tous fait sur le même modèle, qu'est ce qui ressemble plus à un homme qu'un autre homme?

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Vous pourriez en profiter pour aborder le thème de l'auto-discipline qui est l'application de la morale à soi-même.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 030 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Je comprends mieux ta pensée avec tes exemples.

J'attire juste ton attention sur la nature des qualités que tu évoques pour illustrer tes propos: générosité qui donne généreux et respect qui donne respectueux, mais la morale ne donne pas d'adjectif ( grammaticalement parlant ), la morale est une chose qui ne peut simplement se qualifié par un ou des faits: je donne facilement=je suis généreux, je m'adresse aux autres suivant certaines règles= je suis respectueux, mais pour la morale je ne peux pas me contenter de dire ce que je fais, mais comme dit en réponse à Titsta la différence réside dans la volonté et non dans les actes seuls, d'où la difficulté de la définir/qualifier objectivement.

Au même titre que les abeilles s'évertuent à produire du miel, elles ne l'ont pas décidé mais cela s'impose à elle, bien que ce soit sans commune mesure, tu essais de me dire que la morale ferait de même chez nous? Comment expliquer les gens qui en sont dépourvus ( légalement parlant ), si nous sommes tous fait sur le même modèle, qu'est ce qui ressemble plus à un homme qu'un autre homme?

Hm, tu as mis le doigt justement sur les difficultés de la chose. Bien pour ça que je n'y crois pas, à la morale. Ni en ce sens, ni en l'autre. Bien pour ça aussi que je ne tenais pas à participer, au début.

Disons qu'effectivement, il est difficile de penser que nous soyons tous égaux à la naissance. Mais, on peut le penser. D'une façon générale, ce n'est pas faux, mais il y a toujours un petit quelque chose qui permet de le nuancer, voir un gros.

Pour ce qui est de la question de la volonté, je suis partagé. Disons que la morale au sens où je l'entends n'empêche pas qu'il y ait volonté. On peut imaginer justement qu'il y a un socle de départ qui nécessité d'être mis au niveau où il devrait être via la volonté. C'est tordu, je suis d'accord, mais pourquoi pas. Au fond, on peut solutionner le problème en le contournant légèrement avec des solutions indémontrables et logiques, d'une certaine façon. D'où le problème de la logique.

Globalement, je ne pense pas vraiment tout cela. Pour moi, la vérité ou la morale, le bonheur, ce sont des idéaux qui sont intéressants lorsqu'on y réfléchit, lorsqu'on essaie de les définir, mais cela devient absurde si on cherche à les atteindre, à les vivre, puisqu'ils ne sont qu'idées. Ce serait comme vouloir vivre les mathématiques (je n'aime pas les mathématiques non plus : je n'aime pas grand chose, finalement). Et, si je devais expliquer pourquoi, je dirais que notre position nous laisse penser que nous ayons des besoins autres et supérieurs à un autre animal, ce qui me semble très faux. En fait, nous n'exerçons pas notre esprit : nous ne faisons que l'occuper pour qu'il se taise. Sur quoi? Je n'en sais rien. Je n'ai jamais réussi à le faire taire. D'ailleurs, je ne crois pas plus à l'esprit. Mais je crois en l'âme, dans un sens sûrement assez particulier. J'ai tendance à tourner les choses à ma petite sauce.

Bref, définir la morale comme les règles qui dirigent notre comportement me semble trop rationnel, trop concret. Voilà tout. La morale est une idée, un idéal, vers lequel on pourrait vouloir tendre. Mais, nos morales, nos lois, nos ce que vous voulez, ne sont que des artifices humains réels pour tendre vers un autre artifice humain abstrait.

C'est le matin, faut pas chercher à comprendre :D

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

La morale est un ensemble de règles non écrites au sein d'une société, de ce fait ces règles se trouvent être plus ou moins flexibles puisque leur application fait appel au jugement personnel, à sa compréhension de ce qu'est ou doit être la société, et à travers cela, le comportement de l'individu qui évolue dans cette dite société.

Ce faisant, elle recouvre tout l'aspect des usages et coutumes. Plus une société est morale, c'est à dire que les individus en son sein appliquent d'eux-mêmes des choses qui ne leur sont pas imposées sous la menace, plus on dit qu'elle est civilisée.

La tolérance, est la marge d'application de la morale dévolue au jugement personnel, ce qui heurte notre sens moral mais qu'on laisse couler par bonté d'âme. Lorsqu'un individu fait appel à votre tolérance, il se reconnait dans son tort.

Lorsqu'il l'exige et vous menace, c'est simplement un être dénué de civilisation, un barbare qui n'a aucune compréhension de mots qu'il emploie.

Par le passé, la morale a été l'objet d'un accaparement par l'église c'est pourquoi on associe fréquemment les deux idées, profitant au passage pour dire du mal de l'une à travers l'autre. Toutefois, les plus grand moralistes de notre temps passent à la télé et n'ont rien de très catholique, ce sont les grands défenseurs du droitdel'hommisme qui est devenu la vertu cardinale de notre époque.

Pour ma part j'ai une idée assez élevée de ce que doit être la société, et ma tolérance ayant été poussée à bout j'y oppose désormais mon bon droit et ma morale afin de la préserver autant que faire se peut, en accordant ma tolérance aux incartades mineures et en ne l'accordant pas à ceux qui réclament la liberté de l'enfreindre.

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
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la moral pour freud a un fondement anal

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 010 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Hm, tu as mis le doigt justement sur les difficultés de la chose. Bien pour ça que je n'y crois pas, à la morale. Ni en ce sens, ni en l'autre. Bien pour ça aussi que je ne tenais pas à participer, au début.

Disons qu'effectivement, il est difficile de penser que nous soyons tous égaux à la naissance. Mais, on peut le penser. D'une façon générale, ce n'est pas faux, mais il y a toujours un petit quelque chose qui permet de le nuancer, voir un gros.

Pour ce qui est de la question de la volonté, je suis partagé. Disons que la morale au sens où je l'entends n'empêche pas qu'il y ait volonté. On peut imaginer justement qu'il y a un socle de départ qui nécessité d'être mis au niveau où il devrait être via la volonté. C'est tordu, je suis d'accord, mais pourquoi pas. Au fond, on peut solutionner le problème en le contournant légèrement avec des solutions indémontrables et logiques, d'une certaine façon. D'où le problème de la logique.

Globalement, je ne pense pas vraiment tout cela. Pour moi, la vérité ou la morale, le bonheur, ce sont des idéaux qui sont intéressants lorsqu'on y réfléchit, lorsqu'on essaie de les définir, mais cela devient absurde si on cherche à les atteindre, à les vivre, puisqu'ils ne sont qu'idées. Ce serait comme vouloir vivre les mathématiques (je n'aime pas les mathématiques non plus : je n'aime pas grand chose, finalement). Et, si je devais expliquer pourquoi, je dirais que notre position nous laisse penser que nous ayons des besoins autres et supérieurs à un autre animal, ce qui me semble très faux. En fait, nous n'exerçons pas notre esprit : nous ne faisons que l'occuper pour qu'il se taise. Sur quoi? Je n'en sais rien. Je n'ai jamais réussi à le faire taire. D'ailleurs, je ne crois pas plus à l'esprit. Mais je crois en l'âme, dans un sens sûrement assez particulier. J'ai tendance à tourner les choses à ma petite sauce.

Bref, définir la morale comme les règles qui dirigent notre comportement me semble trop rationnel, trop concret. Voilà tout. La morale est une idée, un idéal, vers lequel on pourrait vouloir tendre. Mais, nos morales, nos lois, nos ce que vous voulez, ne sont que des artifices humains réels pour tendre vers un autre artifice humain abstrait.

C'est le matin, faut pas chercher à comprendre :D

En tout cas j'ai bien aimé, surtout le passage " je n'aime pas grand chose, finalement " :D (j'ai l'impression que c'est moi qui me suis exprimé).

Sinon d'accord que l'homme n'est en rien supérieur à tout autre animal.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
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la moral pour freud a un fondement anal

Voila qui résume à merveille la pensée de freud

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